travaux exécuter dans leur arrondis- sement et contre tout le reste, le chemin de fer d'Ypreseut été rejeté par une im- mense majorité de voix contre celles des députés d'Ypres, de Courtrai, et des membres du cabinet; donc pas de majo- rité, donc pas de chemin de fer d'Ypres. Voilà ce que prétend le confrère; mais nous prétendons nous,que celui qui obtient tout, aurait grandement tort de ne pas con céder au moins quelques chétives miettes du gâteau tel autre dont le vote lui est nécessaire; et que par conséquent les re présentants de la province de Liège, ceux du Luxembourg, les députés de Gand, de Charleroy, d'Alost, si largement partagés ne risquent pas grand' chose en nous ac cordant le microscopique rail-way qui fait pousser au Progrès des hosannas si reten tissants. Devant le Sénat, les débats continuent avec un calme majestueux sur l'impôt de la paternité, l'impôt des familles, nous voulons dire l'impôt sur les successions en ligne directe, charge autrefois intro duite lors de l'invasion française, que l'es prit public repoussa immédiatement après la chiite de l'empire, et que le gouverne ment hollandais n'osa rétablir. Le Sénat examines'il est compatible avecnosmœurs actuelles. Les membresdelabauteChambre qui sont favorables au projet, s'appuient sur la nécessité. Mais nos finances ne sont pas tellement aux abois qu'il faille déclarer pour ainsi dire la patrie en danger en re courant aux enchères extrêmes. Ou si tel est l'état délabré du trésor, on réfute par là même l'opportunité de la plupart des travaux que l'on a en vue. 11 est singulier de voir le ministère d'une part s'apitoyant si fort sur la gêne de l'Etat, et de l'autre charges sur charges nouvelles de gaîté de cœur. Devant les deux Chambres, on di rait un ministère différent La sagesse du Sénat est l'ancre de salut: s'il vole pour l'impôt, ce sera le plus fort argument qui puisse rassurer l'inquiétude légitime du peuple. S'il vote contre le pays entier s'en réjouira comme de la disparition d'un orage menaçant et dévastateur. Selon le Journal des Flandres, il paraîtrait qu'après la clôture de la session, M. Ernest Van- denpeereboom, député élu par le district de Cour trai, serait normné gouverneur de la province de Namur. r-nSrfrgH»<=R=f.- Un triste événement a signalé la fin de la séance du sénat du 28. M. Van Muyssen, après avoir parlé pendant une heure, avec beaucoup d'aisance et de naturel, a été frappé, en se rasseyant, d'une at teinte d'apoplexie, au moment même où le prési dent consultait l'assemblée sur le renvoi de la discussion k demain. oSIOie»" t Notre famille royale a fait célébrer un service funèbre en l'église de N.-D. de Laeken, le 27 de .ce mois 'a onze heures, a l'occasion de l'anniver saire du décès de S. M. Louis-Philippe. Le Roi, les princes et la princesse Charlotte, accompagnés des principaux personnages de la maison royale et des officiers de service sont venus assister k celte pieuse et triste cérémonie qui a eu lieu presque sans apparat, et dont un très-petit nombre de personnes avaient été seules prévenues. Un peu avant la fin du service, la porte faisant face la rue de l'Eglise s'est ouverte pour laisser sortir une dame eu grand deuil qui se trouvait mal. C'était Mme la comtesse d'Hulst qui, prise d'une subite indisposition, pouvait a peine se soutenir. Conduite par son mari, M. le comte d'Hulst, et une autre personne, la comtesse put regagner sa voi ture pour retourner immédiatement au château de Laeken. La vive et sincère affection, l'attachement si dévoué que Mme d'Hulst n'a cessé de montrer envers la famille de feu notre bien-aimée Reine Louise, la lugubre solennité rappelant la perte de l'auguste chef de la famille d'Orléans, et celle de l'illustre Princesse qui repose dans cette église, avaient produit sans doute chez cette respectable dame une émotion qui devait surpasser ses forces. La plupart des personnes qui étaient venues as sister ce service commémoralif ont été prier de vant la tombe de la Reine, dans l'antique chapelle de Su Barbe. S. M. et les princes ont été reçus et reconduits par M. Torfs, curé de N.-D. qui a officié. Le Roi était en uniforme et portait le crêpe de deuil. Le duc de Brabant, le comte de Flandre en habit de ville, étaient en grand deuil, de même que la prin cesse Charlotte. Le chœur de l'église avait été tendu de noir et orné avec une simplicité sévère, mais imposante. MORT DU DUC DE SAXB-COBOURG KOHARY. Une dépêche télégraphique, arrivée aujourd'hui de Vienne a Bruxelles, a anuoncé que le frère aîué du Roi a succombé ce matin (27 août) six heures, k la maladie dont il était atteint depuis quelque temps. Le Roi a recule 27 la triste nouvelle de la mort de sou frère, le duc Ferdinand-George-Auguste de Saxe-Cobourg, lieutenant feld-maréchal au ser vice d'Autriche, propriétaire du régiment de hus sards n° 8, décédé Vienne. Le duc était un peu plus âgé que notre Roi. Le prince défunt laisse quatre enfants le prince Ferdinand, époux de la Reine doua Maria, Roi de Portugal; le prince Auguste, époux de la princesse Clémentine d'Orléans; Mm" la duchesse de Ne mours, et le prîuce Léopold, major du régiment de hussards de son père. 11 était frère de la princesse Anna Feodorewna, veuve du grand-duc de Russie, de S. M. le Roi des belges et de Mmc la duchesse de Kent, et oncle du duc régnant de Saxe-Cobourg et Gotha, et du prince Albert, époux de la Reine Victoria. A la suite de cette nouvelle, le départ du Roi pour le camp de Beverloo a été contremandé. M. le Ministre de la guerre qui se trouve en ce moment au camp, a été immédiatement informé de ce triste événement. Nous apprenons, dit le Courrier de l'Es caut, qu'un crime horrible et qui paraît n'avoir eu d'autre mobile que le vol, a été commis dans la nuit du dimanche au lundi dans la commune d'Herseaux, près Mouscron. Un frère et une sœur ont été tués k coups de hache. 11 semble cependant que ce forfait, qu'on attribue k des étrangers qu'on avait vus la veille dans la commune, ne s'est pas accompli sans lutte de la part des victimes, car le cadavre de la demoiselle se trouvait dans une place tandis que celui de son frère était sur le seuil de la porte. La justice se livre k d'activés recherches pour découvrir les auteurs de ce crime affreux. Nous en publierons les détails lorsqu'ils seront k notre con naissance. On écrit de Courtrai k ce sujet Les membres du parquet viennent de partir pour Herseaux, où un triple crime horrible a été commis ce matin entre 6 et 7 heures du matin. Le frère et les sœurs Hocedez, savoir: Jean- Baptiste, âgé de 65 ans; Catherine, âgée de 65 ans, et Augustine, âgée de 5o ans, habitaient une ferme dans la commune d'Herseaux. Ce matin des assas sins s'y sont introduits et ont tué Catherine dans l'étable; ils ont porté k Augustine et k Jean-Bap tiste, qui se trouvaient eucore au lit, des blessures tellement graves, que l'on craint pour les jours de ces infortunés, qui sont hors de connaissance. J'ignore si les malfaiteurs ont volé les inves tigations continuent avec la plus grande activité. Espérons que les membres du parquet seront assez heureux pour découvrir les coupables. On lit dans le Courrier de l'Escaut: Plusieurs de nos rues présentaient, hier soir, un aspect iuaccoutumé d'animation. Un immense ballon, planant au-dessus de notre ville et me naçant d'y prendre terre, causait cet émoi. Tous les spectateurs suivaient avec intérêt les mouvements de l'aérostatquand tout k coupun peu au-dela de la porte du Châteaux, une voix se fait entendre et demande qu'on saisisse la corde, afin d'opérer la descente. Plusieurs personnes s'empressent d'ob tempérer k ce désir et sont assez heureuse pour y parvenir. C'est k Kain que la descente s'effectua aux applaudissements d'une foule considérable accou rue pour jouir de cet émouvant spectacle; il était sept heures. L'aérostat contenait deux personnes M. Louis Godard et M. le maire d'Arras. Parti de cette ville k six heures, M. Godard, qui voulait sans doute faire counaissance avec nos concitoyens qu'il doit bientôt venir visiter, avait mis une heure k faire le trajet d'Arras k Tournai. Après avoir pris une.légère collation chez M. le curé de Kain, où il avait été invité ainsi que son compagnon, M. Godard est reparti immédiatement pour Arras où, disait-il, il voulait être rendu dans la soirée. Son ballon pèse 190 kil.; k 9 heures 172, il prenait le chemin de fer, enchanté de l'accueil qu'il avait reçu. Quant k M. le maire d'Arras, il accepta l'hos pitalité qui lui était offerte, ainsi qu'k M. Godard, par M. le curé de Kain. On nous écrit de Bruges que plusieurs con versions remarquables viennent d'y avoir lieu. Le Rév. Jean-Charles Earle, qui fut pendant plusieurs années recteur k Christ-Church, dans le comté de Wiltshire, en Angleterre, a fait son abjuration entre les mains de M. l'Abbé Dujardin, et a été baptisé dans l'église des Rédemptoristes. Sept en fants ont embrassé la religion catholique et fait leur abjuration dans l'église des Dames Anglaises, de Bruges, entre les mains de M. l'Abbé Isacq, directeur de cette maison. Ce sont les enfants du Révérend J. H. Woodward, ancien recteur de l'importante paroisse de S' Jacques, k Bristol, qui a été reçu avec son épouse, il y k trois mois, dans le sein de l'Église catholique. Ces cérémonies ont été des plus touchantes; rien n'était plus édifiant que la ferveur des néophites, heureux de rentrer dans le sein de la vraie Église, k laquelle leurs ancêtres ont appartenu. de Bruxelles.) Un fort ouragan a éclaté le 26 au soir sur la ville d'Anvers. Un vent violent, accompagné d'une pluie torrentielle s'est tout k coup fait sentir sans qu'on eût pu prévoir la tempête. C'est surtout au port que l'ouragan a sévi avec violence. Les tables et les chaises qui se trouvaient aux abords des esta minets ont été renversées et une poussière intense s'est levée tout le long des quais. Nous n'avons heureusement pas d'aceident graves k mentionner soit en ville, soit sur la rade. Il vient d'arriver b la Société zoologique un beau vautour royal, don de MM. les officiers de la marine royale k bord de la Marie-Louiseune gazelle noire de Sierre-Leone don de M. Thomas Reader et procurée par les soins de M. F.-C. Schro- der. En outre, la société a fait l'acquisition de trois

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Le Propagateur (1818-1871) | 1851 | | pagina 2