teinte la liberté du foyer domestique, se trouve celle phrase. Du reste il y a longtemps qu'on a paru avoir des doutes fondés sur la rectitude du Jugement de ces honorables sénateurs Ceci prouve M' qu'il faut user de ménagements envers ce pauvre rédacteur du Progrès. Nous aussi voudrions avoir des doutes, jondés sur la tiiste infirmité de ce bon homme; tuais hélas, quant lui, le doute n'est pas possible, et ce n" du 3 c( en apporte la triste évidence 1 On nous a dit Mr, qu'un seul parmi les repré sentants et sénateur de l'arrondissement d'Ypres a été d'avis que nous ne payons pas assez; quelques uns d'entre nous ont dans le temps voté pour ce Vlr parce qu'on leur avait dit; jeune, actif, indépen dant de fortune, il poursuivra avec énergie les abus qni pullulent; il réclamera des téfortiieseï simpli fications administratives; la suppression îles em plois inutiles'; il sera le défenseur ardent de la bourse et des droits de ses concitoyens, contre l'es prit arrogant, tracassier et at binaire de certains fonctionnaires, et bien d'autres choses encore. Hélas, nouvel exemple de la versatilité humaine, ce Monsieur de qui nous attendions tout et de si bonnes choses, trouve aujourd'hui que nous ne payons pas assez!er luiqui n'a pas d'enfants en ligne diiecle, veut que, nos enfants légitimes, cette continuation de nous mêmes, ces êtres chéris pour lesquels nous avons travaillé avec tant d'a mour et de sollicitude, ayant k compter avec ce hideux Vampire, le Fisc! quant il viendra planter ses griffes sur notre couche mortuaire Vous, Monsieur, qui défendez nôtre pécule, veuillez uoos eu faireressouvenir en temps oppor tun, et agréer les remercinienls d'un campagnard qui n'est ni du parti catholique ni libéral, mais du parti de ceux qui empêchent qu'on vienne fouiller dans ses armoires, 5 septembre t85i. tugi q q i Voici la liste des ipemhres sortants du Sénat avec l'indication des districts électoraux auxquels ils ap partiennent. Nous avons mis eu italique les noms des sénateurs qui ont fait preuve de patriotisme et de fermeté en votant lç rejet d'un impôt impopu laire, vexaloire dans sa perception autant que dan gereux par son principe. 1. Bruges baron de Pelicby van Hue me. 2. Courtr ai chevalier Belhune C. de Schie- tere. 3. Ostende: baron G. Pecsteen. 4. Dixmudk: Van Woumen. 5. Roulkrs De Neckere. 6. Thiklt: baron J. d'Anelhan 7. Ypres Malou- Fanden Peereboom. 8. G .and: Grenier- Lefebvre Van Remoortere; Verganwen, absent. 9. Alost: F. Spielaels, absent; comte J.-B. d'Hane. 10. Audenarde: marquis de Rodes. 11. Eecloo F. d'Hoop. 12. St Nicolas comte Filain XFIIIJ. Cas- siers. 13. Ter monde: comte de Ribaucourt. 14. Anvers comte J. de Bail/et E. Cogels. 15. M lines Dutrieu de Terdonck duc. d'Ur- sel. 16. Turnhout baron Gilles de 's Graven- wezel. 17. Bruxelles: F. Dindal; chevalier Wyns de Raucour J. Van Schoor A. Van Muyssen, absent comte de Marnix. 18. Louvain chevalier de LFouters de Bouc- hout baron d'Udekem. 19. Nivelles: comte Coghen; T. Mosselman. 20. Mons baron de Bagenrieux baron A. de Royer. 21. Ath Le prince de Ligne. 22. Charleroy Ferd. Spietaels Dedorlodol. 23. SuiGNIES baron A. Daininet. 24. Thuin Vicomte Van Leerapoel de Nieuw- mtiusier. 25. Tournai: Dumon-Dumorlier; Savart. 26. Liège. baron de. Chestret de Haneffe; baron de IVaha de Ballonville Forgeur. 27. Huy baron E. de Tornaco. 28. Vf.rviers:7 Bulten. 29. W aremmb P. Eloi de Burdinne. 5o. H asselt T. de-Pilleurs-Riegaerts. 3i. Makskyck et Tongres: comte Lj. de Re- nesse- Breidbnch. 52. Arlon, Bastogne et Marche baron A. de Fa vereali. 33. Neufch ateau et vlrton i.. Zoude. 54. Namur: vicomte Desmanel de Biesme. 35. Dînant: d'Omalius d'RalloyPiéton. —rixiiio si iih Nous sommes autorisés déclarer formellement que notre honorable bourgmestre, M. le baron de Pélichy, ne se désiste pas de sa candidature. {Patrie de Bruges.) Oit lit dans la Chronique de Courtray L'individu qui s'est échappé, il y a un an, de la prison de cette ville vient d'être airêté Tour coing, sou; comté d'avoir participé an triple assas sinat, suivi de vol, commis h Herseaux. Il a été conduit sous bonne escoite a Lille, après s'être énetgiqueinent défendu contre les agents île la force armée. L'individu dont nous parlons est l'es pèce de géant, condamné par notre tribunal du chef d'escroquerie comtois au préjudice du sieur Deleu marchand-tailleur en celte ville. Le 7 tle ce mois, dans la rue de la Bouverie un enfant de 4 ans, eu jouant avec du feu, a mis la flamme a ses vêtements, et a été horriblement biùlé. On nous écrit de Sieenbrugge, 6 septembre Un événement qui pourrait avoir les suites les plus tristes a eu lieu aujourd'hui Sieenbrugge. Trois eufauts du nommé Pierre My ncke, ouvrier, s'étaient procuré hier des fruits de la pomme épi neuse (Daiura stramoniuin, en flamand Doom appelJ et en avaient mangé les graines. Vers onze heures de la nuit, les parents éveillés par le bruit que faisaient ces enfants, les trouvèrent dans un désordie complet tant au moral qu'au phisique et ne sachant quoi attribuer cet étal déplorable vers le matin on alla quérir le docteur d'Olieslaeger d'Oostcamp, qui reconnut un empoisonnement par une substance narcotico-acre; ce qui fut mis hors de doute lorsque le père montra les restes d'une pomme épineuse. Giâce au soin du docteur, deux enfants sont hors de danger, mais l'aîné se trouve encore dans un état liés alarmant; La pointue épineuse vient dans les terres in cultes et ou la reocontre aussi dans les jardins on ne saurait assez prémunir les personnes contre les dangers qu'elles courent apiès avoir fait usage de cette plante toutes les parties indistinctement pos sèdent des propriétés très vénéneuses, mais l'odeur vireuse et nauséabonde et la saveur acre et amère leslout repousser les graines seules n'ont presque pas de saveur mais elles sont tout aussi délétère. La santé de M. Van Muysseu va toujours en s'améliotanlet il est probable que d'ici a peu de jours il pourra être transporté sa campagne, près de Tongres. Les anciens volontaires liégeois, partis pour Bruxelles eu i85o, pour l'indépendance belge, viennent de se constituer en société. Ils feront cé lébrer, le mardi 2 5 de ce mois, to heures' du malin, un service funèbre l'église S'-Jean, a la mémoire des braves qui ont succombé Bmxelies, aux mémorables journées de septembre i83o. La Belgique reçoit sa part des faveurs de la fortune. Nous apprenons que M. Auguste Vertueire, d'Ostende, lieutenant d'artillerie, vient de gagner durs le tirage de la loterie de Bade une prime de 60,000 fl. Émancipation Le 7 h 6 heures du matin une somme de 2,000 fr. eu numéraire et 3,100 pains blancs d'un kilogr. ont été distiibués aux pauvres de la ville de Mons, par les soins de l'administration du bu reau de bienfaisance. Les pauvres honteux rece vront une égale quantité de secours de toute espèce. Un chasseur de nos environs, M. N..., a ou vert cette année la chasse avec un bouheur et une adresse jusqu'aujourd'hui sans exemple. Il a abattu seul et eu un jour 33 lièvres et 100 perdreaux Six hommes ont peiue pu transporter a dos les innombrables victimes faites par ce roi de la vé nerie. {Le Louvanisle.) Un employé des postes prussiennes est ac tuellement k Paris, dans le but de conclure avec la Fiance un traité postal destiné étendre l'associa tion postale austro-allemande. On espère conclure aussi une convention de ce genre avec la Belgique. Le Limerick Chronicle constate de la ma nière suivante la misèie de l'Irlande On a remarqué un fait nouveau sur l'émigra tion c'est que des familles aisées, des fermiers du voisinage de Park, près de iioIip ville, sont partis pour Qiiebec', sur le naviie Céleste. Les terres de Paik étaient legardées connue si fertiles que, depuis cinquante ans, on les nommait les jardins d'or de la ville. La scène est changée, et aujour d'hui, la plus grande partie de Paik, agriculteurs habiles et éclairés, se sondéterminés k se sous traite l'ennui de n avoir k répondre qu'aux de mandes des percepteurs, des collecteurs, des pro priétaires, sans pouvoir fournir le nécessaire k leurs familles. Les plaisanteries entre campagnards ne sont pas toujours d'excellent goût il arrive même par fois qu'elles ont des conséquences assez graves, et il n'est pas rare de voir un lousticde banlieue payer chèrement les mystifications qu'il s'était permises sans eu comprendre la portée. Un fait qui se pas sait jeudi, dans un hôtel garni de la rue Croix-des- Peliis-Chainps, a failli donner une preuve tragique k l'appui de cette observation. Le sieur D..., maitre boulanger aux environs de Paris, avait parié, la suite d'un déjeuner un peu trop prolongé avec quelques amis, qu'aucun d'entre eux ne réussirait k compter fleurettes k sa femme, qui est jeune et jolie, et avec laquelle son mariage ne remoule qu'a quelques mois. Le pari tenu, il n'en avait plus été question, lorsque la présence de la jeune femme s'étant trouvée indispensable k Paris pour la conclusion d'affaires d'intéiêi, son mari l'y envoya, en pro mettant de venir la reprendre au bout de trois jours, et on lui recommandait bien de descendre k l'hôtel où il avait ses habitudes, rue Croix-des- Peiits-Champs. Ce voyage, assez singulier pour ceux qui n'eu connaissaient pas le motif, parut aux amis du maître boulanger une excellente oc casion de lui jouer un bon tour. L'un d'eux partit pour Paiis, et, se présentant, dès l'arrivée, k l'hôtel où la dame D... était installée, il lui annonça qu'il devançait sou mari tle quelques lient es seulement que celui-ci artiverait k cinq heures avec deux personnes qu'il lui nomma, et qu'il les avait in vités, lui et ces deux personnes, k dîner k l'hôtel, pour terminer au dessert une affaire engagée le matin même. La dame D sans défiance, s'em pressa de commander le dîner, fil dresser cinq couverts daus son logement, et attendit son mari et ses invités. Pendant ce temps, line autre comédie se jouait k... Un des amis du boulanger, après nulle circon locutions délicates, lui déclara qu'il était attda- cieusemeut trompé par sa femme. D... s'écria d'abord qu'il n'eu croyait rien il voulait des preu ves; et, alors l'obligeant ami lui raconta que X... était parti furtivement quelques heures après sa femme, et qu'il avait été la rejoindre k Paris, où, ajoutait-il, il n'était pas douteux qu'ils fussent réunis au même hôtel. Sans s'ai rêter k l'invraisemblance de celte .fable, le malheureux mari partit, la tête exaspérée, et, k peiue k Paris, courut k l'hôtel de la rue.Croix-des- Petits Champs. Il était alors cinq heures et demie le mystificateur était daus la chambre de la dame, maugréant contre l'inexactitude des convives, et la suppliaut de faire servir pour hâter leur venue lui-même déjà, avec le sans-façon campagnard, il avait pris la place devant la table, et il attaquait un hors-d'œuvre, lorsque le mari, furieux, se pré cipita dans la pièce. «Malheureux! s'écria-1-if et en même temps, s'armant d'un couteau de ser vice, il s'élança sur son prétendu rival, auquel il en porta un terrible coup. Les amis qui l'avaient accompagné dans son voyage pour pousser jus qu'au bout ce qu'ils considéraient comme une plai santerie, intervinrent alors, mais non assez prornp- temeut pour que, désarmé de son couteau, il ne

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Le Propagateur (1818-1871) | 1851 | | pagina 3