ront contre votre patriotisme et votre bon sens! La loi sur les successions, est radi calement mauvaise et injuste aux yeux du pays. Le ministère, les Chambres, le Sénat tous en conviennent; vous répudierez donc cette mesure iuquisiloriale en votant pour M. Malou- Vandenpeereboom qui l'a répu diée de son suffrage; et semblables aux électeurs de l'arrondissement de Neuf- chateau qui tous se levèrent récemment pour envoyer aux Chambres un adversaire avoué de cette toi de larmes comme l'a dit M. Dumon-Dumorlier tous vous accou- rerez autour de l'urne pour défendre vos intérêts, et ceux de vos familles. Courage; donc électeurs! Le 27 septembre sera pour vous un jour de gloire; il sera un jour de triomphe remporté par les Belges contre la tyrannie ministérielle. Soy»-z donc votre poste; et que tous vos bulletins tra duisent ce cri de notre âme Vive M. Matou- Vandenpeereboom! vivent les économies! A bas la loi sur les successions en ligne directe. RECTITUDE DE JUGEMENT DU PROGRÈS. On lit dans le Progrès: partout les nou velles sont bonnes: un candidat libéral se mettra sur les rangs en opposition avec M. DeBhetuue,et M. Dindal ne sera plus réélu Bruxelles, mais jusquici on neconnailpas le nom de son remplaçant. Lecteurs, en voilà, n'est-il pas vrai, une excellente? M. De Bhetune ne sera plus réélu pareequ'un candidat libéraliste se mettra sur les rangs; et M. Dindal de même ne verra plus renouveler son mandat mais jusqu'ici on ignore qui se mettra en op position avec cet honorable sénateur. 0 Progrès! la fin, tes plus dévoués de vront en convenir: tes scribes sont plus bêtes que méchants, et leur état est digne de commisération plutôt que d'antiphatie ils souffrent, mais ce n'est évidemment pas aux dents que gît le mal qui travaille ces pauvres hères. UNE QUESTION DU PROGRÈS A l'approche des élections du 27 sep tembre, le Journal de la coterie libéraliste pose au public cette question qu'il est fa cile de résoudre. Les électeurs Yproisse réveilleront-ils enfin, comprendront ils que le moment est venu de pourvoir au remplacement du vieillard infirme et dé- crépit qui vient de compromettre leurs plus chers intérêts? Oui, Progrès, le^électeurs Yprois se ré veilleront, mais ce sera de l'aveuglement où ton despotisme les a tenus ensevelis jusqu'à ce jour; ils se réveilleront pour briser les honteux liens d'esclavage que Rogier et ses adeptes rivent pour les con tribuables; ils se réveilleront pour témoi gner leur juste réconnaissance M. Malou- Vandenpeereboom, pour la fermeté avec laquelle il a voté dans l'intérêt de ceux a dont il lient son mandai; ils se réveilleront pour prouver enfin que toi et ceux que tu prônes ne sont que des hypocrites et des spoliateurs des deniers du peuple. Quant aux reproches d'infirmité et de décrépitude que tu lances la figure de notre digne sénateur, tout en l'accusant d'avoir compromis nos plus chers intérêts nous le répondons par l'épi thète de Basile, dont lu as gratifié tant de fois les autres. Saches-le bien; si M. Malou-Vandenpee- reboom se trouvait si infirme de corps et d'esprit, comme tu le plais le représenter s'il avait le jugement si mal assis seule ment que ton fétiche, se serait il opposé si courageusement toutes les mesures qui tendent ruiner la bourgeoisie? Aurait-il voté comme certaine nullité parlementaire des lois qui ne sont guère en harmonie avec les moeurs et le caractère du peuple Belge; aurait il enfin réfusé son vole la loi sur l'enseignement et l'impôt sur les successions paternelles? Ne lâches donc pas de convaincre par la force de tes poumons ceux que tu ne peux attirer par la force de la sagesse. Les électeurs en masse aecoureront au tour de l'urne électorale le 27 septembre, non pas pour se joindre ton candidat, quel qu'il puisse être, mais pour renouveler le mandai sénatorial M. Malou Vanden peereboom, et défendre ainsi, leur bourse, et l'inviolabilité du foyer domestique. Nous pouvons déclarer avec plaisir au corps électoral que M. Malou Vandenpee reboom se maintient sur les rangs pour la place de Sénateur. Les électeurs accueilleront cette candi dature avec la même sympathie voir même avec plus d'enthousiasme que lorsqu'une première fois ils confièrent M. Malou, la défense de leurs intérêts. L'arrondissement d'Ypres a pu juger présent des mobiles qui guident la con duite parlementaire du digue père de notre Evêque. n Son vote contre la loi sur les successions prouve assez combien il prend cœur le bien-être de la bourgeoisie. Les électeurs moins de voter pour leur propre ruine ne sauraient envoyer un au tre représentant au Sénat; la loi des larmes de M. Frère les frappe évidemment tous. Voici comment l'impôt sur les succes sions frappe les parts héréditaires de 1,000 fr. donc il atteindrait les enfants de toutes les personnes qui ont le droit de déposer un bulletin dans l'urne. En effet; pour être élecieur il faut payer 20 fl. des Pays-Bas ou 42 fr. 32 c. de contributions annuelles au minimum. Soit pour avoir des chiffres ronds, 40 fr. Ces 40 fr. représentent un prélèvement de 5 p. c. sur le revenu. Com bien de lois 5 en 40? 8 fois. Le revenu d'un élecieur est donc au minimum de 800 fr. Quel capital Représente un revenu de 800 fr.? un capital de 10,000 fr., placé raison de 5 p. c. Conclusion les enfants de tous les électeurs, moins qu'ils ne fussent au nombre de 17 seraient tous, par suite de l'adoption de la loi sur les successions pri vés d une partie du capital qu'ils devraient recueillir a la mort de leur père. Electeurs! ce raisonnement doit donc vous convaincre que quelques soient même vos antipathies personnelles qui existent entre vous et U. Malou; quelque soit votre aversion politique pour cet honorable membre du Sénat, vous devez sacrifier ses motifs d'opposition, et voter obstinément pour Ai. Maluu-Vandenpeereboom, si vous ne voulez voir un jour le fisc mettre la main sur votre héritage. M. FRÈRE. M' Vanderougstraete, ancien Professeur de Rhétorique du Collège de Thiell, vient d'être désigné par Sa Grandeur l'Evêque de Bruges, pour occuper la chaire de poé sie au Collège de S1 Vincent de Paul Ypres. Celte nomination est une preuve nouvelle de la haute protection qu'accorde M*' Malou au Collège de sa ville natale, el du désir qu'éprouve cet auguste Prélat, d'élever le Collège épiscopal d'Ypres, au niveau des premiers établissements d'éducation du pays. Tous ceux qui connaissent M' Van derougstraete sont d'accord pour dire que le choix fait par M1' l'Evêque est, on ne peut plus tlalleur pour notre cité; le nou veau titulaire, comme on sait, a été chargé de diriger l'éducation du fils de Mr Vandergracht d'Eeghemet s'est acquis tant de litres d'estime et de sympathie au près de celle estimable famille qu'elle s'est associé le savant pédagogue dans un voyage d'Italie et de la Suisse. initoia»- résolue par un contribuable. M. MALOU—V A il DO l'EERF.BOOM. La loi sur les successions devait rapporter a,5oo,ooo fr.; D'après l'aveu de M. Frère les riches ne figurent dans celle somme que pour 3 4oo,ooo fr. Les bourgeois au contraire y figurent pour plus de a millions. D'après une. statistique exacte il y a ea Belgique 738,51 a propriétaires. De ce nombre, 712.906 nui un revenu moindre de 1,000 fr.; et parmi ceux-ci 5 17,492 oui un revenu audessous de 100 fr. ce qui fait ou revenu de a5 3o cent, par jour. Il n'y a en outre que 25,ooo propriétaires dont le revenu dépasse 1,000 fr. el 712.906 bourgeois dont le revenu ne suffit guère leur existence. Ce sont ces 712,906 bourgeois que la loi frappe puisque c'est d'eux que M. Fièie entend soustraire les 2 millions de rapport de sa loi. COLLEGE S' VINCENT. Jamais on n'a tant parlé de la moralité de l'in- dépeudance, de la dignité du pouvoir, du respect qu'on y doit etc., etc., que pendant la session qui vient de finir il y a quelques jouis. Il faut en con venir, on a souvent traité ce point d'une manière parfaitement convenable. Nos minisires notam ment oui fait de belles phrases là-dessus. Quant au public qui pourrait vouloir des faits et non des discours, nous ne pouvons mieux faire que de le renvoyer ce qui s'est passé celle anoe'e dans les hautes régions parlementaires et minis- trielles. Il irouvera là de quoi se convaincre plei nement au sujet de la grande sollicitude qu'ap portent les dépositaires actuels du pouvoir en meure en relief la moralité, l'indépendance, et la dignité. Exemple. Le 19 Janvier i85o le cabinet me nace de se retirer si la loi organique sur l'armée n'est pas niaiuteuue: la Chambre donne raison au cabinet Le a5 Janvier 1851 le même cabinet menace également de se retirer si celle même loi organique sur l'armée est maintenue; et la Chambre donne encore raison au ministère: elle retracte son vote de l'an dernier, et une trentaine de représentants reniant honteusement leurs convictions passées, méritent de trouver une place désormais dans le repertoire des girouettes. Autre exemple Cette fois-ci h coup sûr tout le moude devra avoir uue haute idée de la moralité, de l'indépendance et de la dignité du parti qui dirige nos affaires. Le i5 Mai, au de grâce 1851après une discus sion longue et approfondie, 57 députés contre 32 repoussent l'impôt sur les successions en ligne di recte malgré toutes les raisons de Alr Frère et com pagnie. Assurément s'en tenir un antécédent fait remarquable et de récente date, les contri buables intéressés la question pouvaient croire avec quelque raison que la Chambre aurait cette fois encore attendu une année avant de se déjuger. Eh bien, le 28 Juin, toujours 1851après une comédie miuistrielle de plus d'un mois, et par suite de honteux marchés de conscience passés avec MM. Tesch, Frère et Rogier, les triumvirs de la poli tique nouvelle, soixante et un représentants trou vent que cet odieux impôt lur la ligne directe ne souffre plus d'objection! Est-ce clair? Voilà que

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Le Propagateur (1818-1871) | 1851 | | pagina 2