D'HUITRES ANGLAISES
déblatérer dans divers estaminets contre
la prêtraille, et contre la famille Malou, et
que le 22 courant ce même monsieur, s'est
assis dévotement la table du vicaire de
Hoù en compagnie de prêtraille, il a
fait le puritain et le serviteur de M. Malou
jusqu'à l'excès même? Dans ce cas, nous
conseillons notre Avocat de fermer un
instant son code pour jeter les yeux sur
le dictionnaire aux mots hypocrisie; luj'
pocrite.
Au moment, où M. Boedt, que le Progrès
s'efforce de travestir en ami du peuple,
eut converti deux maisons en casernes,
l'effet d'y loger les officiers de l'école d'é-
quitation, la ville entière en fut émue.
En effet, personne d'entre nos lecteurs
n'ignore quelle précieuse ressource un
grand nombre d'habitants trouvent dans
la location d'appartements garnis, pour
solder leur propre loyer. Personne n'ignore
non plus lesdésordres etl'immoralitéqu'en-
traine presque immanquablement ce sys
tème de maisons allouées en quartiers
divers de jeunes militaires.
Aussi, se demandait-on de toute part de
quel front M. l'avocat Boedt oserait encore
l'avenir mendier les suffrages de ses con
citoyens, lors des élections communales,
lui que la soif du lucre, qu'un intérêt
égoïste avaient induit spéculer sur une
des rares ressources dont jouissent les ha
bitants; lui qui se servait de ses moyens
pécuniaires pour engloutir une bonne part
des profils que nous vaut une garnison de
cavalerie. Puis on se rappelait la conduite
tenue par M. Boedt dans la crise de 1847,
alors qu'il fit au conseil de régence la pro
position d'augmenter certains traitements
communaux: motion où son beau-fils, le
secrétaire, devait trouver sa part de gain;
et tout le monde fat unanime convenir
que les jouissances de la fortune n'inspi
rent pas toujours le désintéressement.
Eh bien! électeurs, c'est ce même M.
Boedt, qui aujourd'hui ose produire sa
candidature l'encontre de celle de M.
Malou-Vandenpeereboom, et vise sans ver
gogne le remplacer au Sénat! Oui, le
même homme, qui durant les longues an
nées qu'il siège l'hôtel-de-ville, n'a rien
fait pour ses commettants, si l'on en ex
cepte les services négatifs dont nous par
lions tantôt, ce même homme ose songer
disputer vos suffrages M. Malou-Yan-
denpeereboom, don tlagénéreuse confiance
et le noble désintéressement sauvèrent en
1848 la branche la plus importante de l'in
dustrie yproise!
Électeurs! avez-vous compris l'indigne
affront fait votre dignité par le candidat
libéraliste; lui qui pour voir ses vues am
bitieuses se réaliser, ne rougit pas de vous
attribuer son égard une stupide bonacité
et l'égard de l'honorable M. Malou-Van-
denpeereboom une odieuse ingratitude?
Électeurs! vous saurez vous faire jus
tice de ces calculs intéressés; vous saurez
noblement venger votre honneur en appo
sant, aux comices prochaines, un démenti
formel aux suppositions offensantes de M.
Boedt et de ses racoleurs!
Telle est l'odieuse absurdité du projet
de loi sur les successions paternelles, que
les feuilles du parti-libératro-despotique
n'osent plus le défendre, que comme me
sure extrême. Leur thèse habituelle, c'est
la pénurie de ressources pour l'exécution
de travaux projétés. Dans d'autres articles
nous avons fait surabondamment ressortir
l'inanité de cette allégation. Ici, nous ne
ferons que constater une de ces mille con
tradictions dont les feuilles libérales émail-
lent si volontiers leurs colonnes.
Après qu'ils ont jusqu'ici accusé les con
servateurs d'avoir affecté aux travaux pu
blics une trop grande partie des ressources
du trésor, ces honnêtes folliculaires, qui
ne se piquent pas d'être conséquents, les
accusent aujourd'hui de n'avoir aucune
sympathie pour les entreprises de ce genre.
Une telle polémique peut-elle être sé
rieuse?
M. CARTON. GARDES CHAMPÊTRES.
Nous apprenons de source certaine que
le commissaire du districtvient d'enjoindre
formellement aux gardes champêtres de
toutes les communes de l'arrondissement,
de se rendre au domicile de tous les élec
teurs, et de remettre en son nom, chacun
d'eux deux bulletins portant le nom du
candidat clubiste Boedt.
Nous dénonçons cette coupable et scan
daleuse conduite de M. Carton, au public
indépendant. Tout homme sage doit la
flétrir; M. Carton a-t-il bien le droit de se
servir des gardes champêtres pour vio
lenter le corps électoral? Les gardes cham
pêtres sont constitués pour veiller au main-
lien de l'ordre, et du repos public, mais
non pas pour veiller au maintien en place
du commissaire, par le triomphe des séi
des de sa secte politique?
M. CARTON. GARDE CHAMPETTERS.
Wy vernemen aenslonds dat M. Carton,
aen aile garde champetters bevel komt te ge-
ven van by iederen kiezer huns gemeenle twee
stembrieftjes, dragende de naem van M. Boedt,
afteleggen.
Deze despotique liandelwys bekend maken,
is de zelve schandvlekken; want de champet
ters zyn aengesleld om te waken tôt de alge-
meene rustmaer geensins om instrumenten
der kiesklubsen te zyn.
21 propos îie la Coi sur les 0uceesstons.
CHANSON FRATERNELLE
DÉDIÉE AUX ÉLECTEURS LIBÉRAUX.
Vive nôtre soutien!
Oui vive Monsr frère!
Ce visir débonnaire
Qui ne veut rien
Que nôtre bien!
Ils ont fait dans ces temps nouveaux
Plus d'une chose qui me touche
Grâce leur club, qui fit surgir
Le talent qui nous administre,
Tout belge peut s'énorgueillir
D'avoir un frère pour ministre.
Contre cet argus du trésor
Pourquoi lancer la calomnie?
Lui qui ne vient toucher nôtre or
Que d'une main toujours amie!
Est-il moteur d'exactions,
Communiste, voleur, corsaire,
Parcequ'en... dans nos successions
11 veut avoir sa part de frère?
Souvent dans de méchants discours,
J'entendis plus d'un compère
Crier il en veut nos jours!
Vite bas! ce terrible frère
Ces gens, dis-moi, n'ont-ils pas tort?
Puisque (oh médisance trop gauche!)
Ce n'est que lorsqu'on est bien mort
Que frère vient tàter la poche
Cessez vous tous crieurs cachés
De molester nôtre grand homme!
S'il a commis quelques péchés
Nous les voyons punis en somme
Ignorez-vous, scribes froissés,
Que Liège, exigeante mère,
A de coûteux travaux (forcés)
A condamné ce soumis frère?
Enfin, pour parler de Rogier
Sur cette poétique feuille,
Gardez qu'en faisant trop crier
Vous ne souffliez son porte-feuille;
Car lorsque vous aurez repris
Ce seul hochet qui le console
Avec quoi donc, mes bons amis,
Le renverrez-rous l'école?
LES PISTOLETS DE M. BOEDT.
On prétend qu'aux nombreux titres que
possède maître Boedt la confiance, il faut
ajouter celui de savoir tirer au pistolet
avec une adresse étonnante. Il ne man
quait donc plus M. Boedt pour être un
personnage ridicule accompli, que de faire
preuve de sa dextérité dans l'art de tirer
les écus des contribuables. Électeurs, c'est
de quoi s'acquit l'adversaire de M. Malou,
en se posant le partisan de la loi des lar
mes qui frappe d'un droit de 1 pour cent
toutes les successions évaluées une valeur
de 1,000 francs.
DÉPÔT
PRÈS DE 31ARCHÉ AE POISSON,
t& YPlUi,
Au prix de 5 fr. le 100, dater du 12
Septembre.
soif de gain et de dignités.
a quelles contradictions certaines gens
ont recours.
Air: Ainsi qu'on voudra.
(Refrains populaires.)
A tort contre les libéraux
On vient crier pleine bouche;
Scarron Second.
CHEZ