M. Maes, curé k Schoore, est décédé le 3o sep
tembre dernier.
M. Van Keirsbilck, prêtre, en dernier lieu
professeur an collège de St-Louis Bruges, est
mort le 2 de ce mois h Lichtervelde.
Le Courrier de l'Escaut rectifie aujourd'hui
quelques erreurs d'impression qui se sont glissés
dans le tableau que nous lui avons emprunté hier
et il arrive au résultat suivant
«21,744 électeurs seulement ont voté pour
le ministère et sa politique financière 28,823
ont voté contre.
U Organe des Flandres publie aussi une sta
tistique électorale où il se moque d'une manière
fort cruelle de l'excellent journal, ayant nom Y Im
partial de Bruges il calcule qu'il y a eu
28,937 votants donnés contre l'impôt des
successions,
et 21,228 donnés pour le même impôt.
7,709 différence contre l'impôt.
Voici sa conclusion
De ces chiffres résulte évidemment qu'il y a
une majorité de près de huit mille voix contre
l'impôt que M. Frère veut imposer toute force
au pays; et si l'article 25 de la Constitution, qui
consacre la souveraineté du peuple, a quelque va
leur aux yeux des ministres, ils doivent respecter
le vole que, dans l'exercice légitime de ses droits,
le peuple vient d'émettre. Il a condamné l'impôt
en iigne directe, et confirmé le dire de M. Rogier,
que cet impôt n'a aucune chance d'être sanctionné
par l'opinion publique. [Pairie.)
Nous avons déjk signalé plusieurs fois la bruta
lité de M. le commissaire d'arrondissement de
Fumes; nous avons dit qu'il avait poussé le dé
vouement jusqu'au mépris du code pénal en provo
quant en duel un honorable citoyen M. le notaire
Floor, qui était tranquillement assis au café du
Lion d'Or. Est-ce que le tribunal de Furnes
saura faire son devoir? Est-ce que M. le commis
saire d'arrondissement voudra bien s'expliquer?
Le fait dont il s'agit ne peut rester dans l'oubli;
il est trop grave pour ne pas être l'objet d'investi
gations sévères. [idem.)
L'ÉLECTION DE SAINT-NICOLAS.
Nous tenons h dire la vérité sur les faits singu
liers qui ont présidé l'élection h Saint-Nicolas de
deux sénateurs.
Malgré toutes ses démarches, le ministère n'a
vait pu trouver deux candidats a opposer a MM.
Vilain XI1II et Cassiers, vainement s'était il adressé
a M. Boeyé, St-Nicolas, et k M. Van Kerkhove,
d'Anvers; ni l'un ni l'autre n'avait voulu ac
cepter le patronage ministériel. Les électeurs in
dépendants et les journaux en font foi, défendi
rent la candidature des sénateurs sortants, et se
mirent en devoir de les réélire par un immense
nombre de voix.
Mais 48 heures avant l'électionsurgit une
nouvelle candidature, celle de l'honorable bourg
mestre de St-Nicolas, M. De Mnnck-Moerman. M.
Vilain X11I1, sans tenir compte du lien moral qui
unissait sa candidature h celle de M. Cassiers, se
met aussitôt en devoir de faire échouer ce dernier,
mais l'intrigue s'ébruite le vendredi.
Les électeurs indépendants, surpris, et indignés
de la défection de M. Vilain XIIII, ne savent d'a
bord quel parti prendre; la candidature de M.
De Munck-Moerman ne leur répugnait aucune
ment; mais hésitant, craignant un piège minis
tériel, ils décident d'éclaircir l'affaire et de ne
voter au premier scrutin que pour M. Cassiers seul.
On connaît le résultat l'honorable sénateur fut
réélu h l'immense majorité de 1188 voix. Au bal—
lotage, et rassurés alors, les électeurs indépendants
votent tous pour l'honorable M. De Munck-Moer
man, et il l'emporte par 861 voix contre 268
données a M. Vilain XIIII.
Comme nous l'avons dit, la candidature de M.
De Munck-Moerman n'a rien qui puisse offusquer
en quoi que ce soit nos amis: l'honorable bourg
mestre de Si-Nicolas,est un homme très indépen
dant de caractère, dévoué k nos institutions, hostile
a la loi sur les successions en iigne directe et iné
branlable dans ses principes; membre du conseil
provincial de la Flandre-orientale, il fut un des
douze membres qui, malgré les obsessions du gou
verneur, votèrent, dans la séance du 11 juillet
1849, pour la proposition de M. Balliu, tendant
obtenir la liberté pour l'exercice de la charité.
Envoyé au Sénat par ses concitoyens sans avoir
recherché cette dignité, M. De Munck-Moerman
y défendra les principes inoraux et politiques du
parti conservateur, qui ont toujours été et qui sont
encore les siens. [Organe.)
On lit dans Y Organe des Flandres
Voici encore une manœuvre dégoûtante a la
quelle les ministériels ont eu recours, afin de faire
réussir les candidats gautois, qui chargeront nos
concitoyens de nouvelles impositions, pour peu
que la majorité du Sénat y consente Ils ont séduit
de pauvres diables attachés aux égliseset les ont
envoyés dans les faubourgs distribuer des circu
laires et des billets portant les noms de MM. Gre
nier, Van Remoortere et Herry. Les cotnniission-
naires avaient ordre d'ajouter que cela venait de
la part du clergé.
Celle manœuvre a pu tromper beaucoup
d'honnêtes gens, et elle prouve que le parti mi
nistériel, si enclin crier au clérical, ne craint pas
de s'en servir par dol et fraude, dès que cela peut
favoriser ses intérêts.
On lit dans le même journal
On assure que la validité de l'élection de M.
Van Remoortere va être attaquée, parce qu'il ne
paie pas le cens électoral requis pour figurer sur
la liste des éligibles au sénat.
On écrit de Hooghlede (Flandre occident'):
Une femme de cette commune souffrait depuis
longtemps d'un mal qui la faisait dépérir et sem
blait la conduire lentement a la tombe, sans que
la véritable cause de sa maladie fût connue.
Il y a quelques jours, le médecin lui prescrit un
vomitif qui a produit son effet. Eu vomissant, cette
femme a rendu une grenouille qui avait toute sa
croissance depuis ce moment, elle est entrée en
pleine guérison.
On dit que cette femme en buvant de l'eau un
fossé, a avalé une petite grenouille, qui, en restant
dans son estomac, a obtenu sa croissance depuis
trois ans.
Cette grenouille est exposée en ce moment chez
le docteur Andriée, Hooghlede.
La pêche au hareng a été extraordinairement
mauvaise celte année. Les 5 chaloupes armées au
port d Ostende pour cette pêche viennent de ren
trer; elles apportent ensemble onze tonnes
[Feuille d'Ostende.)
La porte de la salle des élections était en
combrée par une foule de valets du ministère, qui,
des paquets de bulletins la main, menaçaient les
électeurs ils auraient provoqué des meeting, ils
auraient demandé l'abolition du Sénat, ils auraient
fait une révolution, si leur candidat n'était pas élu.
[Idem.)
Quelques tonnes de bière ont été données h
nos pêcheurs pour provoquer une manifestation
en faveur du ministère et pour les faire crier
Vive Pecsteen
Ici encore les ministériels ont compté sans leurs
hôtes! les pêcheurs out vidé les tonnes, mais ils
n'ont rien crié. [Idem.)
Sont accordées a la ville d'Ostende la con
cession de la plage qui la borde et l'autorisation
de mettre ferme l'exploitation du service de voi
tures baignoires qu'elle y établira, sous les réserves
acceptées par le conseil communal de cette ville.
Un malheureux accident est arrivé lundi der
nier, rue de l'Agneau, a Garid. Depuis quelque
temps, les ouvriers de M. De Gandt-Vanderschuren
sortent de la fabrique par un pont en bois, jeté
d'une fenêtre assez haute, k la rue. Or, avant-hier
midi, au moment où le pont était rempli de monde,
il a cédé sous le poids et a entraîné dans sa chute
hommes et femmes. Deux jeunes filles ont eu la
cuisse cassée; d'autres ont reçu des blussures plus
ou moins graves.
Une tentative d'assassinat a été commise
dans la rue Basse des Champs, k Gand, sur la per
sonne de la servante de la veuve Morre, boulangère,
en face de la pompe. Cette fille, en sortant de la
maison, fut tout k coup appréhendée au corps par
un jeune homme qui tira un pistolet de sa poche et
en dirigea le canon sur la poitrine de la servante.
Un grenadier au 7°, témoin de cette scène, arrêta
le bras du jeune homme, au moment où le coup
parti. La balle est allée frapper dans la maison k
côté du boulanger; la servante, heureusement, n'a
pas été atteinte.
L'auteur de cette tentative d'assassinat s'appelle
Séraphin Van Eeckhout il a été immédiatement
arrêté et mis k la disposition du procureur du Roi.
Le 1" escadron du 2' régiment de lanciers,
commandé par M. le capitaine Van Overwaele, a
quitté Nainur pour se rendre k Arlon,k l'effet de
faire le service pendant le séjour du Roi dans cette
localité.
Le prince Guillaume-Charles de Prusse est
mort k Berlin le 29 septembre. Né le 3 juillet
1783 il était oncle du Roi et père de la Reine de
Bavière et de la princesse Charles de Hesse.
Le voyage extraordinaire k prix réduits que
Ja direction du chemin de fer de Postdam k Magde-
bourg avait organisé pour le dimanche 28 septem
bre, avait attiré 1,800 personnes. Pour le retour,
le soir, le convoi fut divisé en trois. Le premier
convoi devait partir de Magdebourg k 6 heuresle
second dix minutes plus tard, et le troisième dix
minutes après le second. Un ressort se cassa k l'une
des voitures du premier convoi. Il fallut s'arrêter
pour le remettre. La nuit étant sombre, pluvieuse,
les gardiens ne remarquèrent pas cet accident et ne
donnèrent pas au second convoi le signal de s'ar
rêter. Le conducteur de ce dernier s'en aperçut trop
tard, et, malgré tous ses efforts pour ralentir le
mouvement de son convoi, il ne put empêcher que
le premier ne reçut un choc assez violent.
Quarante ou cinquante personnes ont été bles
sées plus ou moins grièvement et trois voitures ont
été endommagées. Personne n'a péri.
Une partie des blessés ont été rapportés k Ber
lin le soir même. Les autres sont resté k Burg.
[Gazette de Prusse.)
Un journal espagnol s'est livré aux curieux
calculs suivants
Sur la terre on parle 5,o64 langues 587 en
Europe, 937 en Asie, 276 en Afrique et 1,264 en
Amérique.
Le nombre d'hommes est k peu près égal k
celui des femmes.
La moyenne de la vie est de 53 ans. Le quart
des personnes meurent avant 7 ans; la moitié avant
17 ans; celles qui dépassent ces époques jouissent
d'un bonheur refusé k la moitié du genre humain.
Sur 10,000 hommesun seul k peu près ar
rive k 100 ans; sur 100 hommes, 6 atteignent 66
ans, et il n'y a guère qu'une personne de 80 ans
sur 5oo.
On compte sur la terre 1,000,000,000 d'ha
bitants; il en meurt chaque année 33 millions
333,333; chaque jour 91,324; chaque heure
3,38o; chaque minute 63; chaque seconde î.Ces
perles sont compensées par les naissances, qui sont
approximativement d'un vingtième en sus des
décès.
Les personnes mariées vivent plus longtemps
que les célibataires, surtout celles qui ont une con
duite active et sobre. Les hommes d'une taille
élevée vivent plus que les petits. Les femmes jus
qu'à 5o ans ont moins de chances de vie que les
hommes; après cet âge, les mêmes chances sont en
leur faveur.
Le nombre des mariages est de 175 par 1,000.
Les naissances sont plus fréquentes en juin et en
décembre. Ceux qui naissent au printemps sont
ordinairement plus robustes. Les naissances et les
décès sont plus fréquents la nuit.
Le nombre d'hommes en état de porter les
armes est évalué au quart de la population.