3 ÉTAT-CIVIL DE LA VILLE D'ÏPRES Les journaux de Paris sont revenus de l'erreur dans laquelle les avait fait tomber sur les élections de Belgique la dépêche électrique qui leur avait été transmise de Bruxelles le jour même des élections, ils reconnaissent que la majorité du sénat n'est pas déplacée. Le Constitutionnel, qui avait déj'a con sacré cette question, pendant la lutte, un premier article fort remarquable, se livre aujourd'hui a une appréciation du résultat qui se distingue par la sa gesse des aperçus. Il conclut la retraite forcée de AI. Frère, comme solution du différend entre le ministère et le sénat. Le Journal des Débats, qui a toujours poussé ses préférences pour le cabinet belge jusqu'à la partialité, déclare aujourd'hui qu'il est craindre, si l'ancienne majorité du sénat persiste dans son opinion, que le ministère ne rencontre dans la pro chaine session les mêmes embarras qu'il avait es péré écarter en faisant appel aux électeurs. FRANCE. Paris, 3 octobre. On lit dans le Bulletin de Paris On parlait aujourd'hui d'une note diploma tique intime adressée par le représentant d'une grande puissance son gouvernement, et dans laquelle il aurait exprimé l'opinion que si l'As semblée législative ne votait pas la révision de la Constitution dans la seconde délibération qui aura lieu sur cette question prochainement, cette assem blée serait violemment dissoute. Nous ne savons en vérité où le.diplomate qui aurait écrit cette note, si elle existe réellement, a pu prendre les éléments de l'opinion qu'il y ex prime et de la prévision qu'il y indique. Par qui serait dissoute l'Assemblée au moyen de la vio lence? ANGLETERRE. Londres, 28 septembre. On annonce que le départ de la Reine du châ teau de Balmoral est fixé au 7 octobre. L'association de Manchestre pour la réforme parlementaire et financière s'est assemblée mer credi en meeting, la salle du commerce, où plus de six sept mille personnes s'étaient réunies. M. Wilson occupait le fauteuil de la présidence. Après de longues délibérations, l'association a pris les deux résolutions suivantes: i° Le premier Ministre de la Couronne ayant fait connaître son intention de présenter la ses sion prochaine une mesure de réforme parlemen taire, le peuple ne doit pas perdre de temps pour faire parvenir au gouvernement l'expression de ses vœux. Le présent meeting déclare en conséquence que toute mesure qui n'apporterait aucune modi fication aux districts électoraux, n'étendrait pas la franchise tout possesseur d'un ténement, qui ne protégerait pas l'élection par le vote secret, ne di minuerait pas In durée du Parlement,ou n'abolirait pas le cens d'éligibilité, ne satisferait en aucune manière l'attente du peuple, et serait impuissant prévenir la corruption, l'intimidation et l'op pression qui dominent aujourd'hui les élections et assurer la représentation libre et complète du peuple dans la Chambre des Communes. 2° L'union cordiale et l'action énergique de tous les partisans de la réforme parlementaire étaient devenues une nécessité impérieuse du mo ment, les principes défendus par l'association pour la réforme parlementaire et financière méritent d'ailleurs l'appui du grand corps du peuple de la nation, le présent meeting, composé de réforma teurs de toute nuance, s'engage prêter son con cours au but bien intentionné de l'association. Lesorganisateurs du présent meeting sont consti tués en commission avec la mission de se tenir en relation avec l'association pour la réforme parle mentaire Londres, et de prendre toutes les me sures nécessaires pour travailler avec elle au but commun. La cour des alderman de Londres a adopté une motion de l'alderman Wilson pour des remer ciements au préfet et la municipalité de Paris, l'occasion des fêtes offertes les 2, 3, 4, 5 et 6 août dernier, au lord inaire, aux alderman et aux sheriffs de Londres. ITALIE. On lit dans le Journal de Rome Hier, 21 septembre, a été célébré dans la ba silique patriarcale du Vatican la fonction solennelle de la béatification du vénérable serviteur de Dieu Pierre Claver. MORT D'UN JEUNE PRÊTRE EN COCHINCHINE. Une lettre particulière de Hong-Kong donne ce sujet des détails que nous trouvons résumés dans Y Univers Le 1" mai vers midi, par ordre du grand man darin, on prépara éléphants et chevaux, et deux régiments de satellites prirent les armes. Les fusils furent chargés; ou s'attendait quelque expédition contre les rebelles; on parlait de brigands dont cette prise d'armes avait pour but, disait-on, d'al ler forcer le repaire. On ne tarda pas apprendre que cet appareil avait été ordonné pour le supplice de M. Schœffler. Le mandarin, craignant que les chrétiens n'essayassent d'enlever leur missionnaire de vive force, avait voulu les intimider par ce grand déploiement de troupes. Lorsque ses intentions furent connues, toute la ville en fut vivement affligée. Les gens des man darins, les geôliers, les prisonniers, tous ceux qui avaient eu quelque rapport avec le missionnaire ne purent s'empêcher de donner des marques exté rieures de tristesse et de regret. M. Schœffler, au contraire, était rayonnant de joie. Son premier mouvement fut de jeter au loin ses sandales. L'hum ble apôtre se mettait l'aise pour marcher la mort, où il irait ainsidisait-ilplus légèrement et plus vite. Le mandarin avait peur d'une émeute. Il avait pris position sur les remparts entouré de sa tellites prêts combattre. L'exécution eut lieu hors la ville. Le cortège du martyr a été disposé delà manière suivante De vant lui marchait un soldat portant au haut d'une perche un écriteau sur lequel on lisait Malgré la sévère défense portée contre la religion de Jésus, le sieur Augustin, prêtre européen, a osé venir clandestinement ici pour la prêcher et sé- duire le peuple. Arrêté, il a tout avoué avec vé- rité. Son crime est patent. Que le sieur Augustin ait la tête tranchée et jetée dans le fleuve. 4° année du Tu-Diu, 1" de la 5* lune. Huit soldats, le sabre en main, se tenaient côté de M. Schœffler. Cent hommes armés de fusils ou de lances formaient la tête du cortège; l'ar rière-garde avaient été placés deux éléphants. Le martyr tenait sa chaîne relevée; il marchait avec allégresse, se hâtant vers le triomphe, et ne cessant de répandre de ferventes actions de grâces. Une foule immense l'entourait. Le plus grand nombre de ces païens était frappé d'une admiration reli gieuse. Il y avait là cependant, comme partout, quelques hommes pervers qui raillaient et blas phémaient. En arrivant au lieu de son supplice, le martyr s'agenouilla. Il offrit son sacrifice, baisa trois fois son crucifix, et sur l'invitation du bourreau, il se dépouilla de sa tunique et rabattit sur ses épaules le col de sa chemise. Le bourreau lui ayant ensuite lié les mains derrière le dos, le martyr se mit ge noux et lui dit Faites promptement votre af- faire. Non pas, répondit le bourreau, qui venait de s'informer des paroles de M. Schœffler, je suis le signal de la cymbale et ne frappe qu'au troisième coup. Le signal fut donné. La main du bourreau tremblait. Il déchargea son sabre sur le cou de la victime; encore lui fallut-il détacher la tête du tronc en coupant les chairs par lesquelles elle y tenait encore. En Cochinchine ceux qui assistent aux exé cutions sanglantes ont coutume de se disperser et de s'enfuir de tous côtés au moment où le supplice est fini. Cette fois, au contraire, quoique la plupart des spectateurs fussent païens, car il y a peu de chrétiens Sop-Tay, ils se précipitèrent tous pour recueillir quelques gouttes du sangsi généreusement versé, pour avoir quelques parcelles du vêtement du martyr. Ou avait remarqué un mandarin inférieur, un païen qui, avant le supplice, avait jeté de loin aux pieds de M. Schœffler un habit de soie blanche et un morceau de toile de la même couleur, dans l'espoir qu'ils recevraient quelques marques san glantes. Le martyr, dans la pensée sans doute que ces objets appartenaient un mouvement de ten dresse, les roula et les plaça dans sa chemise, sur son cœur. Quand le mandarin qui présidait apprit ce qui s'était passé, son subordonné reçut des coups de bâtonce qui ne l'empêcha pas de s'en aller fort joyeux avec ses précieuses reliques. Les chrétiens ont en leur possession le corps de M. Schœffler. Sa tête a été jetée dans le fleuve, et on ne l'avait pas encore retrouvée au moment où était écrite la lettre qui nous fournit ces détails. Un tf Septembre nu 4 Octobre Inclus. naissances. Du sexe masculin, 8 Du sexe féminin, .9 TolaI> a'' Un mort-né du sexe masculin. mariages. 1. LeroyJean-Louisâgé de il\ ans, jardinier et Ricquiere, Rosalie-Julie, âgée de i!\ ans, jardinière. Vlamiuck, Joseph-Baptisteâgé de 25 ansjournalier et Verleure, Rosalie-Amélie, âgée de 21 ans, dentellière. 3. Callens, Henri, âgé de 26 ans, cultivateur et Flamon, Amélie-Frauçoise, âgée de 37 ans, cultivatrice. 4* Durnez, Pierre-Jean, âgé de 26 ans, journalier et De Coniuck, Émérence-Hortense, âgée de 21 ans, dentellière. 5. VamlervekenCharles-Jeanâgé de 3g anslieutenant au 5me régiment d'infanterie et Beke, Clémence-Marie-Ca- roline, âgée de 25 ans, particulière. décès. 1. Riem, Jeannette-Thérèse, âgée de 53 ans, dentellière, épouse de Pierre-Jean-Albert Alleman, rue de Thourout. 3. Verbeke, Marie-Thérèse, âgée de 60 ans, cabaretière, veuve de Joseph Vanlbollépouse de Charles-Ignace De- clerck, Grand'PIace. 3. Geeraert, Rose-Claire, âgée de 80 ans, dentellière, céliba taire, rue de l'Hôpital S1 Jean. 4- Fagoo, Cécile-Constanceâgée de 76 ansreligieuse rue de Lille. 5. Vervenne, Anne-Catherine, âgée de 81 ans, sans profession, veuve de Joseph Vervenne. rue de Joséphine. LebonMalhilde-V'irginieâgée de 46 ans, dentellière, veuve de Louis-Joseph De Bree, épouse de Jean-Baptiste- Louis CoRyn, rue de Meniu. enfants au-dessous de 7 ans. Masculin Féminin. 5 Total... 11. 7 BIRLIOGRAPHIE. Nous croyons être agréable h une grande partie de nos lecteurs, et faire une chose utile, en arrêtant un moment leur attention sur le Journal des Haras que M. Parent publie depuis quelques années Bruxelles. Destinée favoriser puissamment les in térêts de l'agriculture, ci perfectionner chez nous l'éducation de la race chevaline, cette publication mérite sincèrement les honneurs de la plus sérieuse publicitéNous associant donc aux intelligents efforts que celle Revue ne cesse de faire depuis longtemps, nous n'hésiterons pas la recommander vivement et avec con viction, aux éleveurs belges, aux vétérinaires, aux cavaliers, et enfin tous les amateurs de chevaux. Nous sommes certains qu'ils nous en sauront gré par rapport aux utiles leçons, aux précieux enseignements qu'ils trouveront ré pandus h profusion dans ce remarquable et important Recueil. Indépendamment de la partie sérieuse de l'art, qu'il serait impossible de traiter avec plus d'intelligence et d'étenduele Journal des Haras, des Chasses et des Courses donne encore

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Le Propagateur (1818-1871) | 1851 | | pagina 3