un chapitre des variations de m. rogier. Singulière récolte. Les policemens de Londres font mensuellement dans le palais de Christal une récolte abondante. Du 1" juillet au et comte De Marnix par esprit de conciliation; si j'avais été nommé sénateur je l'aurai encore voté. Pendant les trente-cinq ans que j'ai fais partie de la législature, j'ai été obligé plus d'une fois de faire violence a mon opinion pour éviter des dan gers 'a mon pays. Je vous prie Monsieur et au besoin vous somme d'insérer la présente lettre dans votre prochain nu méro et recevoir l'assurance de ma considération. Le Comte Vilain xiiii. Dans la séance dn 3o août, au milieu de la dis cussion de la loi sur les successions, M. Rogier disait Si la majorité du Sénat ne consentait pas nous suivre sur ce terrain transactionnel, (l'amendement de M. Forgeur), il faudrait croire que cette confiance qui nous a été témoignée en tant de circonstances a disparu en partie n'exis te plus au même degré et que l'on a pris le parti de changer CadministrationQuant a nous après avoir fait d'un grand desir de con ciliation, NOUS LAISSERIONS A D'AUTRES LA RESPONSABILITÉ DES ÉVÉNEMENTS QUI POURRAIENT SURGIR D'UNE NOU VELLE CRISE. Cela voulait dire aussi clairement que possible: Nous quitterions les affaires et nous abandonnerions nos portefeuilles. Le Sénat a rejeté, le 2 septembre, l'amendement Forgeur M. Rogier n'en est pas moins resté au pouvoir et il a bien voulu supporter lui-même la responsabilité d'une dissolution du Sénat. Le dé vouement bien connu de M. Rogier, était, il n'est pas permis, d'en douter, son seul mobile. Le Sénat dissous, les électeurs, oDt, le 27, re nommé une nouvelle assemblée qui ne parait pas plus disposée que l'ancienne k sacrifier nos bourses au ministère. De plus le corps électoralh nne majorité de sept h huit mille voixs'est prononcé contre le cabinet. Cela n'empêche pas M. Rogier de se cramponner de plus belle k son portefeuille et Y Indépendance de s'écrier qu'il n'a pas eu un seul instant la pensée de se retirer. Nous nous étions bien doutés que M. Rogier avait joué la comédie le 3o août; nous sommes heureux d'apprendre par VIndépendancecpie nous ne nous sommes pas trompés. Il va sans dire que M. Rogier n'agit ainsi que par dévouemeni son pays d'adoption. Un peu moins de dévouement s'il vous plaît M. Rogier c'est ce que le corps électoral vous a demandé le 27 du mois passé, a une majorité de 7 a mille voix? M. Rogier a répété viogt fois dans la Chambre et dans sa correspondance avec les évêques que le clergé avait une garantie réelle dans le droit de se retirer des collèges où il croirait son ministère inutile. Le clergé vient de faire usage de cette faculté en refusant de célébrer la messe du St-Esprit pour les établissements dans lesquels il n'est pas encore entré Et voici que toutes les feuilles ministérielles l'attaquent avec la dernière violence, comme s'il commettait le plus noir des crimes. Que serait ce donc, si le clergé se retirait des maisons où il est une fois entré 1 Ce fait prouve h lui seul que le droit de se retirer est tout bonnement encore une leurre, ou, si l'on veut, un piège tendu a la bonne foi du clergé par la politique trois fois sincère. Par arrêté royal du 4 octobre, les récompenses ci-après sont accordées dans notre province aux médecins vétérinaires du gouvernement qui se sont distingués dans l'exercice de leurs fonctions, pen dant l'année i85o: MM. V. Hoornaert, de Cour- trai, i5o fr.; C. Vaude Wattyne, a Dixtnude, 125 fr.; Guillemyn,k Thielt, 125 fr.; Laridon, a Thou- rout, 125 fr-; Nevejan,a Langemarcq, 125 fr. - Deux officiers de cuirassiers sont allés samedi cueillir des champions dans un bois de sapin; de retour chez eux ils les ont eux mêmes préparé et mangé. A la suite de cette imprudence, le lieute nant Van den Eynde est mort ce matin k trois heu res, et son compagnon est k l'extrémité. Nous apprenons que l'autre officier vient de succomber aussi. Patrie de Bruges.) Jeudi dernier la grue en fer de notre bassin de commerce s'est totalement brisée, au moment où elle enlevait d'un waggon, un bloc de pierre d'Escaussirie arrivé par chemin de fer, pour le charger dans le navire Concordia, en destination de Liverpool. Cet accident qui aurait pu avoir des suites fa tales, se réduit k la perte matérielle de la grue, le bloc étant retombé sur le waggon sans l'endom mager d'aucune façon, car il n'avait atteint que quelques centimètres d'élévation lorsque la grue s'est brisée. Le bloc ne pesait que 7,000 kilog. et maintefois la grue a enlevé des poids de 10,000 kilog.; aussi l'accident est-il généralement attribué au place ment vicieux de l'embranchement de la voie ferrée qui conduit k la grue, et qui ne permet pas aux waggons de s'en approcher suffisamment pour que les charges qu'ils amènent puissent être enlevés perpendiculairement par cette machine; c'est donc parce qu'on a été forcé de lui imprimer un mou vement oblique, ce qui triple le poid k lever, que la grue a cédé. Un journal de cette ville en parlant de cet acci dent ajoute que cette grue a coûté 25,000 francs. D'après nos informations le confrère a été mal ren seigné. La grue placée en 1839 n'a coûté que 8000 fr. environ. Mais la construction du quai en pierre de taille et les fondations ont coûté 9000 fr., donc ensemble 17,000 fr. La perte éprouvée par l'administration ne pourra donc, croyons-nous, s'élever qu'k 2 ou 5ooo fr. pour la refonte de la grue, dont tous les engins sont d'ailleurs parfaite ment conservés. [Idem.) A l'occasion du décès de S. A. R. le prince Guillaume de Prusse, le Roi a pris le deuil pour trois semaines, a partir du 5. On lit dans un journal de Mons Nous ap prenons de source certaine que M. Hubert Dolez, cédant aux pressantes sollicitations de ses amis, est revenu de la détermination qu'il avait prise de quitter la représentation nationale. Samedi 27 septembre, le respectable curé de Kessel-Loo en arrivant en ville pour aller déposer son vote, a été gravement blessé k la jambe d'un coup de pierre. D'après ce que l'on nous rapporte cette pierre a été lancée du milieu d'un groupe d'individus qui se trouvaient au coin de la rue de Marengo. Nous ne pouvons assez blâmer cet acte de force brutale. [Courrier de Louvain.) C'est samedi 11 de ce mois l'anniversaire du douloureux événement de la mort de notre Reine Louise-Marie. On annonce, k cette occasion, que des services funèbres auront lieu k Laekeo et k Bruxelles. Le Roi et les princes assisteront probablement au service commémoralif qui sera célébré k Laeken. Depuis quelques jours il circule k Louvain de fausses pièces de 5 francs; nous en avons vu deux, l'une k l'effigie de Charles X, l'autre k l'effi gie de Louis XVIII. La semaine dernière des ouvriers travaillant k l'aqueduc rue de Marengo, k Louvain, ont dé couvert deux pots de faïence contenant 8o5 pièces d'or de différents modules et bien conservées. D'après l'estimation approximative qui en a été faite, ces pièces ont une valeur d'environ 10,000 fr. La plupart sont du règne de Philippe-Ie-Bon; les plus récentes datent de 1478. 31 août, il s'y est perdu et retrouvé 275 broches ou agrafes de châle, 319 mouchoirs de poche, 69 épingles de parure, 67 bracelets, 168 ombrelles, 32 parasols, 16 portefeuilles de poche, i5 porte- crayons, 48 voiles de dame, 43 cannes, etc., etc.; mais le plus drôle, c'est la perte de 90 enfants qui, abandonnés Ik en apparence par leurs bonnes ou leurs parents distraits, menaçaient d'imposer une paternité imprévue aux membres du commissariat. Pour les autres articles trouvés, on attend assez tranquillement les réclamations mais que faire de l'article petit garçon ou petite fille, l'un pleurant la faim, l'autre pleurant papa et maman; orphelins et orphelines qu'il faut nourrir ou faire boire, cou cher et réveiller car, heureuse insouciance de l'âge tendre, une ou deux de ces innocentes créatures s'étaient endormies et rêvaient dans le palais de l'Industrie comme elles auraient dormi et rêvé dans un palais des fées. M. P. de Grenus, consul-général de Belgique en Suisse, est k Bruxelles depuis quelques jours. Son voyage se rattache k des arrangements ayant pour objet de faire diriger sur Anvers une partie des nombreux émigrants qui se rendent chaque année de la Suisse aux États-Unis. Il s'agit aussi, assure- t-on, de négociations commerciales ouvertes ou k ouvrir prochainement entre la Belgique et la Con fédération helvétique. FRANCE. Paris, 5 octobre. Les hôtels de Paris sont encore une fois encom brés d'étrangers qui rentrent dans les pays méri dionaux, de retour de leurs voyages en Allemagne et en Angleterre. En ce moment,une foule de nota bilités espagnoles, italiennes, portugaises et beau coup d'Américaius sont k Paris. C'est samedi prochain, 11 octobre, que sera porté devant le conseil de révision siégeant a Lyon, le pourvoi des individus condamnés par le conseil de guerre de cette ville dans l'affaire dite Complot de Lyon. Il paraît positif que M. le général de Lamo- ricière avait réellement l'intention de se rendre a Londres, ainsi que plusieurs journaux l'ont an noncé. Mais son but était simplement d'aller visiter l'Exposition de Londres et non pas, comme le bruit en était répandu, de demander des explications au marquis de Londonderry sur les expressions dont il s'est servi k son égard au sujet de la captivité d'Abd-el-Kader. Cependant M. de Lamoricière a été forcé de partir pour la Normadie par suite d'affaires de famille. On dit qu'il a écrit une longue lettre k lord Londonderry pour lui expliquer les détails de sa conduite que le noble Anglais ne paraît pas con naître bien exactement, et pour lui demander de rétracter, par écrit, les expressions blessantes dont il s'était servi k son égard dans sa lettre au Président de la République. [Correspond' ministérielle.) Le fait suivant, dont l'authenticité est ga rantie par le procès-verbal d'un commissaire de police, prouvera une fois de plus que souvent la fiction est dépassée par la réalité. Dans la campagne qui se termina par la funeste journée de Waterloo, lord W..., membre de l'une des plus illustres familles de la Grande-Bretagne et colonel d'un régiment anglais, disparut sans qu'on pût savoir ce qu'il était devenu. On pensa qu'il avait été tué; mais son cadavre n'ayant pu être retrouvé, et sa mort n'étant pas judiciairement constatée, ses biens,se montant k plusieurs millions, demeurèrent sous le séquestre, et donnèrent lieu k une série de procès non encore terminés aujourd'hui. Il y a quelques jours, le frère de lord W... étant venu visiter Paris, descendit dans un riche hôtel de la chaussée d'Antin. Parmi les convives qu'il ren contrait k la table d'hôte, se trouvait un vieillard fort gai, qui en sa double qualité de Marseillais et d'ancien officier, régalait ses voisins d'histoires guerrières dont il était le héros, et qu'il racontait avec une verve toute' méridionale. Avant-hier, après-dîner, le temps étant mono tone et cru (raw), comme disent les Anglais, per sonne ne se sentit le courage de sortir. On se réunit en petit comité. Les cigares furent allumés et cha cun s'étant commodément placé dans son fauteuil, d'une commune voix, la parole fut donnée au Marseillais. C'était, commença-t-il, peu de temps avant la bataille du Mont-S'-Jean je flânais assez loin de nos avant-postes, quand j'aperçus un colonel an glais qui, seul, sur une petite éminence, braquait sa lorgnette de notre côté sans s'apercevoir qu'un de nos éclaireurs le tenait au bout de son fusil. Ne

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Le Propagateur (1818-1871) | 1851 | | pagina 3