EXPOSITION UNIVERSELLE. FRANCE. Paris, 8 octobre. ANGLETERRE. Londres, 8 octobre. ITALIE. Rome, 28 septembre. 544 boisseaux; les sœurs n'en ont consommé que 122 on avait brûlé l'année précédente 222 livres d'huile; i5j ont suffi aux Sœurs; on avait dû ajouter 2,44o livres de pain a la quantité portée sur les règlements diététiques: les Sœurs en ont épargné 2,591 livres. La dépense des sangsues, dont les Sœurs sont aussi chargées, a diminué de 28,292 fr. De pareils résultats devraient ouvrir les yeux a certains philanthropes qui voudraient ban nir les Sœurs des hôpitaux. On lit dans le Journal de St-Petersbourg a Par un ukase du 11 août, adressé au chapitre des ordres impériaux et royaux de Russie, S. M. l'Em pereur a daigné conférer, en témoignage de sa bienveillance particulière, l'ordre de Sainte-Anne de la 2" classe M. le baron Seutin, médecin or dinaire de S. M. le Roi des Belges et médecin en chef de l'armée belge. La Gazette de Trieste publie les détails suivants sur la catastrophe dont la ville de Zante a été le théâtre, le b4 septembre: Nous avons rapporter aujourd'hui un affreux malheur arrivé dans notre ville. Un détaillant fai sait en secret au milieu de la ville le commerce de la poudre, et en possédait une provision de plu sieurs tonneaux renfermés dans une cave. Le soir du 18, vers 8 heures, il sortit de sa boutique dont il confia, dit-on, la garde sa servante. Tout h coup le feu prit un baril de poudre qui s'y trou vait. Le propriétaire accourut au bruit de l'explo sion pour sauver son argent qui était renfermé dans la boutique. Bientôt la rue se remplit de curieux qui étaient loin de soupçonner le péril dont ils étaient me nacés. Le feu allumé par l'explosion gagna rapi dement de tous côtés. Tout a coup on entendit une nouvelle explosion plus terrible que la première; les habitants de la ville en furent frappés du plus grand effroi et les maisons voisines ébranlées jusque dans leurs fondements. Les fenêtres tombèrent en éclats et les meubles qui garnissaient les chambres furent renversés les uns sur les autres. Le reste de la poudre qui se trouvait dans la maison du détail lant venait aussi de prendre feu. 11 n'y a heureusement que trois maisons dé truites dans cette catastrophe. Mais le plus graud malheur qu'on ait déplorer, c'est que 34 soldats accourus avec leur major sur le lieu du sinistre et environ 5o personnes du civil ont été mortelle ment blessés. Plus de 180 personnes, en tout, ont été plus ou moins maltraitées. La terreur et la consternation qui régnent dans notre ville est im possible décrire. Ou blâme vivement la police de n'avoir pas mieux surveillé ce négoce prohibé et dont elle devait avoir connaissance. Le 4 de mois, vers 10 heures du matin, le nommé Jean-Charles Dumont a été tué, au Cayat de la remise-à-forfait du Carabinier Français, Châtelet, par un éboulement considérable survenu daus la taille oû il travaillait. Ce malheureux laisse une veuve et six enfants dans le besoin. On écrit de l'Égypte notre correspondant en date du 4 septembre Un jeune français, M. Mariette, fait des fouilles archéologiques en Egypte. Ces recherches, opérées sur l'emplacement de l'an cienne Mcmphis, et surtout du côté des pyramides de Zakkara, ont déjà donné de magnifiques résul tats. Nombre de statues ait été retrouvées sous le sable qui recouvre aujourd'hui les ruines de la capitale détruite par Cambyse, et qui acheva de s'éteindre dès les premiers siècles de notre ère. Sur la foi d'une inscription, M. Mariette s'est mis creuser ces décombres et a pu jalonner les contours d'un immense temple deSérapis qui n'a pas inoins de 3o,ooo mètres de superficie. Une longue ave nue de Sphynx, non point en ligne droite, mais tortueuse, conduisait ce temple. Une chapelle latérale contenait un monument unique, un ad mirable bœuf Apis, parfaitement conservé, en cal caire, avec les couleurs et les signes particuliers auxquels l'on reconnaissait le Dieu. Sur tous les points, M. Mariette a retrouvé le monogramme du Christ, Alpha et Oméga, associé au nom de la di vinité égyptienne; et, par d'autres preuves, il a pu s'assurer que le Christ avait été adoré sur les bords du Nil, sur les autels de Sérapis et conjoin tement avec ce Dieu. Selon luiles pyramides de Zakkara n'ont pas moins de 7,5oo ans; celles de Giseh, ou les grandes pyramides, sont postérieures aux premières de i,5oo ans environ. La i36me journée de l'exposition a été mémora ble nous pouvons même dire inouie dans ces fastes de l'histoire, car c'est bien la 1" fois qu'environ 110,000 personnes sont entrées le même jour dans l'édifice. Le chiffre des visiteurs officiellement con staté, a été de 107,815. Bientôt, après dix heures, la foule était tellement serrée aux abords de l'édi fice qu'un des meinbrees de la commission exécu- tive a ordonné qu'on enlevât les tourniquets par où les visiteurs passent habituellement l'un après l'autre, pour éviter l'encombrement M. Belsharo, l'iuspecteur-général et les autres préposés la re cette, se sont mis bravement recevoir l'argent aussi vite qu'il pourrait arriver, et se sont trouvés ainsi exposés pendant plusieurs heures une véri table pluie d'argent. Quelques minutes après trois heures, le duc de Wellington a fait son apparition au milieu d'unç foule de 100,000 personnes; peine a-t-on su qu'il était dans le bâtiment, que la foule s'est précipitée de tous les points pour le voir. Un grand nombre de personnes, effrayées comme s'il s'agissait d'un accident, se sont portées aux issues. Il en est résulté, comme toujours, des cris, des syncopes, des contusions plus ou moins graves; mais après tout, et c'est là un bonheur de plus ajouter toutes les faveurs providentielles dont l'expositiou a été gratifiée. Il n'y a pas eu d'accident fatal. Le duc de Wellington a eu grand peine par courir le bâtiment travers une trouée faite grands efforts de bras par les officiers et constables de ser vice, et au milieu des applaudissements unanimes des spectateurs. Ce qu'il y a de plus remarquable c'est que le mouvement de cette foule immense s'agitaut comme une mer houleuse sur tous les points de l'édifice et frappant coups redoublés sur le plancher n'a pas dérangé une cheville de la charpente. La somme reçue pour admission des visiteurs, a été de 5,175 liv. 16 sh. On lit dans le Bulletin de Paris i De nombreuses lettres que nous recevons des provinces nous expriment une grande sécurité pour l'avenir. On ne se fait pas illusion sur le péril, mais on ne doute pas que la France ne traverse victo rieusement la crise. Voici peu près comment se résument tous nos correspondants: au milieu des divisions du parti conservateur, il n'y a qu'un grand acte de souveraineté populaire et conserva trice et qui puisse trancher les difficultés, et ce grand acte se produira parce qu'il est dans la pensée révionniste du pays et dans l'impérieuse nécessité de la situation. On écrit de Lille La soirée d'avant-hier lundi a été des plus orâgeuses, presque tous les postes de la ligne ont eu maille partir avec les tapageurs. Le poste de la Grosse-Tour a dû arrêter des individus, en- tr'autres le nommé Mahieu qui s'écriait qu'il n'at tendrait pas i852 pour démolir la ligne. Le factionnaire de VArsenal a dû crier aux armes pour empêcher le corps de garde d'être envahi par des ivrognes. Enfin les militaires de garde la porte de Dun- kerque ont été appelés rue de la Halloterie, pour mettre la raison un individu nommé Catoire qui brisait les meubles d'une maison particulière où il s'était introduit. Pendant que la garde conduisait Catoire au poste de la mairie, elle était suivie par un rassem blement d'une centaine d'individus qui chantaient la Marseillaise et qui cherchaient délivrer le prisonnier. Le sieur Deplanson vitrier, ayant même ce sujet voulu arracher le fusil un militaire a été aussi arrêté. Le duc de Nemours vient de se décider répondre par la voie de la presse la lettre du marqnis de Londonderry, relative la captivité d'Abd-el-Kader. C'est sur Louis-Philippe que le marquis de Londonderry avait fait retomber ses plus dures accusations. Le duc de Nemours traite ces accusations de calomnieuses et les repousse avec une grande énergie. Les journaux anglais et quelques hommes politiques ont fait en sorte de rendre bien amère pour la famille d'Orléans l'hos pitalité que l'Angleterre leur accorde. Et pourtant, combien, une autre époque, les éloges enthou siastes adressées par la presse anglaise Louis- Philippe, alors sur le trône, valurent ce souverain et sa famille d'accusations en France Puisque nous en sommes aux rectifications, nous ne devons pas vous mettre moins en garde contre une lettre publiée dans l'Avènement et dans laquelle M. le représentant H. Sartin se plaint d'avoir été aux trois quarts assassiné par une bri gade de gendarmerie, au moment où il dinait avec une quinzaine de frères et amis chez un citoyen de Commentry (département de Allier). Le récit fan tastique que fait ce sujet le représentant Mon tagnard, se trouve démenti par de premiers rapports de la façon la plus explicite. Ainsi, d'après M. Sartin, la salle manger du citoyen chez lequel il dinait, aurait été subitement envahie puis cernée par les gendarmes, qui, sur sa déclaration qu'il était représentant, l'auraient frappé de la main et du sabre, ce qui aurait amené une lutte sanglante entre les gendarmeset ses amis, accourus seulement pour le secourir. Tous ces faits, déjà invraisemblables sur leur simple énoncé, sont faux ce qu'on nous assure. Des lettres parvenues'ce matin du département de l'Allier, affirment, au contraire, que les gendarmes n'ont fait usage de leurs armes qu'après s'être vu attaqués eux-mêmes par les couvives armés. Quant au représentant Sartin, qui accuse le brigadier de gendarmerie d'avoir méconnu son inviolabilité, il n'est besoin pour mettre néant son accusation, que de faire remarquer qu'il n'a été nullement arrêté et qu'il est resté libre, puisque c'est de Montluçon qu'il a daté sa lettre. Des rapports détaillés sont d'abord attendus et on doit s'attendre qu'ils éclaireront d'un jour vrai cette déplorable affaire. Une lettre de Gibraltar annonce que le gouver nement espagnol est sur le point d'accorder aux navires anglais la réciprocité des privilèges dont jouissent les navires espagnols en Angleterre, c'est- à-dire le traitement sur le même pied que les na tionaux. Le Journal de Rome, du 26 septembre, con tient une notification du Ministre des finances, annonçant que les bons républicains de 10 et de 5

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Le Propagateur (1818-1871) | 1851 | | pagina 3