FRANCE. Paris, 22 octobre. ANGLETERRE. Londres, 21 octobre. tudes de ses parents on avisa un moyen de le ren voyer a Menin. La diligence pour celle ville ne tarda pas passer; on expliqua la chose au con ducteur qui, ayant reconnu l'enfant ainsi qu'une personne de la voiture, consentit s'en charger. Mais, nouvel embarras! le petit re'solu qui était venu h Lille pour avoir ses jouets, ne voulut pas partir sans les demander son oncle. On sut que ce parent, nommé Dassonviile, demeure rue de la Clef; on décida de lui confier l'enfant, et le con ducteur promit d'aller en arrivant tranquilliser la tante de Menin sur le sort de ce joli petit voya geur si précoce et si énergique. Ces jours derniers un éboulement est sur venu dans une partie du mur du quai de Dixraude. La perte est évaluée a 4,ooo francs. L'association libérale de Bruxelles, dans une séance tenu lundi, a décidé qu'elle adoptait M. d'Udekem, bourgmestre de Louvain, pour can didat aux fonctions de sénateur laissées vacantes par la retraite de M. Van Muyssen. Les habitants de Charleroi ont été réveillés, dimanche matin, par un incendie épouvantable qui s'était déclaré dans les ateliers de construction de M. A. Oaugneaux, situés au bout de la rue de Darapremy, h l'Entre-Villes. On ne sait comment le feu a pris ni a quelle heure de la nuit il a com mencé. Il couvait probablement depuis quelque temps lorsqu'on s'en est aperçu a cinq heures du matin. Une femme du quartier sortait de chez elle cette heure, et ayant vu une lumière extrêmement vive dans les ateliers en question, elle rentra aus sitôt pour eu faire la remarque son mari, en lui disant Est-ce qu'on travaille la nuit maintenant chez M. Daugneaux que les ateliers sont si éclai rés? Je ne le pense pas, dit le mari, qui était encore au lit. Mais cette lumière l'inquiétant, il se leva bientôt pour s'assurer de la chose. Les flammes s'échappaient par toutes les issues des ateliers de M. Daugneaux. La femme de celui-ci criait au secours et qu'on vint sauver ses fils cou chés dans une pièce de l'atelier. Le chien qui était l'attache poussait des hurlements lamentables. C'était un spectacle effrayant, et le mal était déjà presque irrémédiable. L'alarme est donnée par toute la ville, les clo ches sonnent, cinq pompes arrivent de divers côtés. La gendarmerie et la garnison descendent en toute hâte. Les autorités civiles et militaires, aidées avec une émulation admirable par la population, orga nisent le service malheureusement, ainsi que nous venons de le dire, le mal était sans remède. Tous les efforts ont dû être dirigés de manière h pré server les maisons voisines et notamment les ate liers et magasins du sieur Lans, où il y a des masses d'huile et de vernis. Tout a été consumé dans les ateliers de M. Daug neaux, l'exception seulement d'une valeur d'en viron 2 a 3ooo francs de pointes de Paris qu'on est parvenu sauver. La reine d'Angleterre vient de faire acheter M. Albert Delehaye, successeur de MM. Ducpé- tiaux et fils de Bruxelles, l'un des volans en appli cation qui faisaient partie des objets exposés par cette maison, h Londres, daDs le Palais de cristal. On lit dau's le Journal de Francfort, du 20 octobre «Un attentat épouvantable a été commis hier soir dans la forêtprès de notre villesur la personne de M. l'échevin docteur de Heyden. Après avoir dîné avec ses deux fils la maison dite Oberforslhause, M. de Heyden faisait une pro menade dans la forêt du côté de Schwanheim, lorsque tout coup un individu, caché derrière un buisson, ajusta son fusil presque bout portant sur M. de Heyden et l'atteignit de seize pièces de dra gées sur le bras, la main et le corps. Arrivé au Forsthaus, on s'empressa d'appeler un chirurgien, qui a pansé les blessures plus ou moins graves, sur quoi M. de Heyden a été transporté en ville. La justice a été saisie immédiatement de cette affaire et l'enquête criminelle fera connaître, il faut l'es pérer, l'auteur de ce lâche attentat sur la personne d'un de nos respectables concitoyens. Les départements de la Nièvre et du Cher sont déclarés en état de siège, par un décret dont nous empruntons la teneur entière au Moniteur univer selle. Nous publions également le rapport du Mi nistre de l'intérieur, la suite duquel le Présideut de la République a ordonné l'exécution d'une me sure que tous les hommes d'ordre avaient prévue, et que l'Assemblée, nous n'en saurions douter, confirmera avec empressement. Il est positif que les intentions de L. Bona parte, relativement la loi du 5i mai, ont jeté la plus grande anxiété chez la plupart des fonction naires publics. Ils craignent des changements dans le personnel des administrations. Beaucoup d'entre -eux, qui ont leur résidence dans les environs de Paris, sont venus tâter le terrain. Le nombre des étrangers de distinction qui venaient visiter Paris a considérablement diminué depuis les complications politiques. On donne comme certain, qu'à la suite d'une instruction provoquée par certains papiers saisis, l'arrestation de plusieurs individus, Paris et dans les départements, était décidée. M. Dupin se trouvait sa terre de Raifigny, quand les journaux sont venus lui apprendre le coup d'Etat de M. I.. o naparte. A la place du président, dit tout de suite l'inépuisable faiseur de calembours, je me serais montré plus adroit, je n'aurais pas voulu flatter la démagogie au moment où elle faisait si tristement des siennes dans la Nièvre et dans le Cher, j'aurais trop craint qu'on ne m'accusât de vouloir pêcher de la popularité en eau trouble. M. De Montalçmbert a dit aussi son mot sur la situation Le coup d'État que vient de faire M. Louis Bonaparte, est tout simplement une tempête dans un verre d'eau rougie. On écrit de Béziers, 17 octobre Samedi dernier, vers les cinq heures du soir, le quartier de la place Mazagran fut mis en émoi l'occasion d'une scène déplorable causée par le nommé Bassas, cinq ou six fois repris de justice, né et domicilié Bé ziers. Cet individu se permit d'insulter et de me nacer plusieurs militaires de passage en notre ville, en les traitant de bourreaux, leur disant qu'on ne pouvait plus compter sur eux, et que i8Ô2 ap prochait, etc., etc. La police n'ayant pas tardé intervenir, le sieur Bassas osa donner un soufflet M. le commissaire en chef; celui-ci riposta par un bon coup de canne qui fit une grave blessure la tête du sieur Bassas. Malgré la plus grande résis tance, ce forcené fut arrêté et mis la disposition de M. le procureur de la République. On lit dans YUnion bretenne Le mauvais temps qui règne depuis quelques jours a occa sionné sur nos côtes un sinistre bien déplorable. Dans la journée du 2 octobre, des débris annon çant un naufrage ont été remarqués sur la côte, aux Sables-d'Olonne. Parmi ces épaves se trouvait un canot sur lequel on lisait: Alhalie-Polais Belle-lsle-en-Mer. En effet, la veille, six heures du soir, on aperçut une goélette disparaître dans les flots, 2 kilomètres en mer, en face du village de la Chaume, commune des Sables, et l'endroit appelé les Barges de la Chaume. a Ce navire, du port de 200 tonneaux, chargé de grains et monté par dix hommes d'équipage, a péri corps et biens. Le lendemain, la niera rejeté quatre cadavres la côte; les autres n'ont pu être retrouvés. Des troupes vont être détachées de la gar nison de Lyon pour les diriger dans le Cher. On lit dans le Morning-Herald Lord Camp bell, le lord chief-juslice d'Angleterre, est en ce moment Romeet le 7 courant il a eu une en trevue avec S. S. le Pape, au Vatican. A la date de samedi dernier, 2,âoo exposants avaient retiré leurs produits du palais de Cristal. Depuis une couple de semaines, les émigra tions pour l'Amérique ont été extraordinairement considérables en Irlande. Le lord-lieutenant d'Irlande est de retour dans sa résidence depuis samedi au soir. Les journaux et les correspondances parti culières du Cap, apportées par le Brikenhead contiennent des détails sur les désastreux événe ments qui se passent en ce moment dans cette colonie anglaise. Un action fort chaude a eu lieu Fisch-River-Bush, dans laquelle les troupes an glaises ont souffert une perte relativement consi dérable. Le Graham's Town Journal raconte en détail cette affaire qui semble avoir été très-con- teslée. Elle a eu lieu le 1" septembre. Un déta chement du 2e royal, sous le commandement du lieutenant-colonel Burne, a eu une rencontre avec un corps de Cafres de Stock, de Seyolo et de Bot- man, renforcé de Hottentots. Plusieurs charges désespérées ont été faites par les soldats du 2° royal qui venaient peine de dé- batquer et étaient peu habitués ce genre de guerre, mais ont néanmoins montré au grand cou rage; deux hommes ont été tués, un sergent et un soldat et cinq blessés; les sapeurs ont eu un homme tué et un blessé en tout trois tués et huit blessés, selon d'autres rapports, seize. Pendaot que le déta chement retournait King William's Towm, les Cafres l'ont de nouveau attaqué et l'on a entendu une vive fusillade de ce côtémais on n'en avait pas appris le résultat. O11 a appris de Lyndoch que la plupart des do mestiques Tambookie, testés jusqu'alors fidèles, s'étaient joints a l'ennemi et l'avaient aidé enlever les troupes et les chevaux de leurs maîtres. Diffé rentes actions avaient eu lieu entre les maraudeurs et les colons, daus lesquelles deux de ceux-ci avaient été tués. Daûs l'Albany inférieur, l'ennemi avait reparu aussitôt après le départ du lieutenant-colonel Evre, et avait commis beaucoup de déprédations. Les colons l'avaient poursuivi en vain. A BurulKraal, cinq milles de Grahatn's Town, l'ennemi avait enlevé douze cents moutons. Le 3, le village de Salent avait été attaqué et l'un des colons grièvement blessé. A Fannefield, deux ha bitations ont été incendiées et les moutons enlevés. Le Morning Herald annonce que dans le dernier conseil de cabinet, trois membres seulement du ministère de lord John Russell ont soutenu son nouveau bill de réforme, les autres combattent tout nouveau bill de réforme. La division est fla grante dans le ministère. VHecate, arrivée aujourd'hui Porlhsmouth nous apporte des nouvelles de Lisbonne jusqu'au j6. Le Portugal était tranquille, et les élections avaient lieu dans le sens d'une chambre modérée. On avait espéré que le duc de Saldanha, accorde rait en amendant la loi électorale, une liberté réelle dans l'exercice de la franchise; mais une circulaire, secrètement envoyée par le ministère de l'intérieur et adressée aux gouverneurs civils des provinces, donnait peuser maintenant que les électeurs ne

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Le Propagateur (1818-1871) | 1851 | | pagina 2