ville. Grâces aux généreux concours des
personnes les plus honorables de la loca
lité, le subside alloué par l'autorité com
munale a été amplement remplacé. Une
commission choisie parmi les principaux
bienfaiteurs de l'établissement a daigné
accepter la noble mission de coopérer au
soutien de cette institution si précieuse
pour les familles et si chère la jeunesse
de notre ville. Celte commission composée
de MM. Ch. Van Reninghe, bourgmestre,
Hubert Van Reninghe, Vallaeys, médecin,
Ch. Van Merris, J. Van Merris et Ch. Lebbe,
réunit dans chacun de ses membres toutes
les spécialités désirables pour garantir tout
la fois l'existence et la prospérité de l'é
tablissement et imprimer une direction
forte et éclairée aux diverses branches de
l'enseignement. Dans une récente réunion
M. Hubert Van Renynghe a été nommé
président et M. Ch. Lebbe secrétaire de la
commission.
Tout le monde a applaudi l'érection
de l'école moyenne annexée la section
des humanités; aussi les cours sont-ils fré
quentés par un bon nombre d'élèves tant
de la ville que de l'étranger.
Nous osons espérer que le programme
de ce nouveau cours d'études répondra
sous tous les rapports au vif désir et la
légitime attente des familles.
Honneur aux honorables membres de la
commission qui ont accepté le patronage
d'une œuvre aussi éminemment utile et
qui la soutiennent de leur approbation et
de leur sympathie! Ils se sont acquis des
droits imprescriptibles au respect et l'at
tachement de la jeunesse, la reconnais
sance des familles et au dévouement bien
sincère de tous leurs concitoyens.
Voici l'acte notarié par lequel M. Van Muyssen
a fait connaître sa résolution de ne pas accepter le
mandat de sénateur
Par devant M. Henri Vrindts, notaire, rési
dant Tongres, arrondissement de Tongres, pro
vince de Limbourg, a comparu M. André-Chré
tien-Denis Van Muyssen, membre du sénat et
bourgmestre de la ville de Tongres, y demeurant
lequel a déclaré que le rétablissement de sa santé
exigeant qu'il s'abstienne de toute occupation, il
se trouve dans l'impossibilité, d'accepter le mandat
de membre du sénat belge que le corps électoral
de Bruxelles vient de lui conférer de nouveau le
27 septembre dernier; qu'en conséquence il prie
le gouvernement de procéder son remplacement
par de nouvelles élections.
Dont acte fait et passé Tongres 'a la demande
du comparant, aujourd'hui 18 octobre 1851en
présence de M. Frédéric de Malte, receveur de
l'octroi, et M. Jean Joseph de Malte, sans profes
sion, tous deux domiciliés a Tongres, témoins h ce
requis, lesquels après lecture ont signé avec nous
notaire, et non le comparant lequel ce requis a
déclaré ne savoir signer, a cause d'une apoplexie.
Suivent les signatures.)
L'Univers, dans son numéro du 26, contient
les lignes qui suivent
Nous avons reçu aujourd'hui des lettres de
Rome du 20 octobre. S. Exc. Mgr. le Nonce en a
reçu de la même date. Le bruit répandu hier,
d'après un journal rouge de Turin, n'a aucune
espèce de fondement. La santé du saint-Père n'a
souffert aucune atteinte.
Ces jours derniers la police de Courtrai a
fait une visite domiciliaire chez le frippier L. Hof-
raan. Des objets provenant de vols ayant été trouvé
dans sa maison, il a été mis en état d'arrestation
ainsi que sa femme.
Nous apprenons que la commission chargée
d'examiner les questions relatives l'état mili
taire du pays tiendra sa séance le 5 novembre.
Les membres sont officiellement convoqués pour
ce jour-là. Observateur
L'Émancipation annonce aujourd'hui en
tête du journal que M. Amable Briavoine reste
seul chargé du règlement des affaires de l'an
cienne société, et que M. Nathalis Briavoine cesse
de participer la direction et la rédaction du
journal. {Patrie.)
Une scène déplorable vient d'avoir lieu vis
vis du Fort-la-Ilaine, Mous. Trois militaires
après avoir vidé quelques litres de bière chez la
veuve Bruloy, jugèrent propos de s'esquiver sans
payer leur écol. Ils furent poursuivis par cette
femme qui réclamait le paiemement avec instance.
L'un de ces militaires, c'était un caporal muni
de son inséparable bric/uet, dégaîne aussitôt, s'es
crime en furieux en frappant celle malheureuse
caharelière.
Au quatrième coup, il lui laboure la figure, de
puis l'oreille droite jusqu'à l'extrémité de la lèvre
inférieure. La veuve Bruloy, se voyant couverte de
sang, abandonne son adversaire trop redoutable,
et vient directement porter sa plainte M. le com
mandant de place.
Le vainqueur et ses deux camarades s'échappè
rent par la digue de la rivière, en se dirigeant vers
la porte du Rivage.
On lit dans une feuille de Tournay La
famille d'un honorable cultivateur du faubourg de
Morelle, M. Charles Bourdeau, vient d'être bien
cruellement éprouvée. Jeudi deruier dans la ma
tinée, la servante enleva du feu et déposa près de
la porte de la cuisineun grand pot de fer rempli
d'eau bouillante; au même moment Mm° Bourdeau
rentrait la ferme, et sa petite fille, âgée de 3 ans
et demi, courut au devant d'elle, mais en s'effaçant
pour faire celle-ci l'entrée de la cuisine, la
pauvre enfant s'appuya contre le pot de fer et y
tomba jusqu'à la poitrine; on retira l'enfant hor
riblement brûlée et après plusieurs heures de souf
frances atroces elle expira dans les bras de ses
parents.
Il est accordé M. le colonel L.-G. Vande-
poele, une pension annuelle et viagère de retraite
de 3,84o fr.
11 est accordé chacun des officiers ci-après
désignés, une pension annuelle et viagère de re
traite sur l'État, savoir
A M. le lieutenant-colonel L.-F.-D. Dutillceul,
3,ooo fr.; M. le capitaine Ch. Caplain, 2,000
fr. M. le capitaine P.-F. Callaey2,o4o fr.;
M. le lieutenant-colonel J.-D.-J. Ancion, 2,5oo
fr.; et M. le major J.-J.-J. Van Ruymbeke,
2,363 fr.
Sont arrivésàBruxelles et descendusà l'hôtel
de Belle-Vue: Le duc d'Ossuna, grand d'Espagne
de 1" classe, venant de Paris; le prince Bibesco
de Bucharest, venant de Paris; le comte d'Azin-
haga, ministre de S. M. la reine de Portugal près
la république française M. de Lincastre Saldanha,
secrétaire de légation du Portugal en France; M.
de Selva, secrétaire de légation d'Espagne en Hol
lande; M. Milnes, membre du parlement anglais;
M. le marquis de Serra, député de Sarde; M. le
marquis de Cerrega, venant de Londres; Mme de
Balzac, venant de Paris.
Le 26 de ce mois au matin, au moment où
M. Carbillet, écuyer du Roi, traversait cheval
l'Allée-Verte, il entendit les cris d'une femme qui
venait de se jeter dans le canal de Willebrouck.
Il se dirigea proinptement du côté d'où partaient
les cris, sauta bas de son cheval, et prenant son
point d'appui sur la bride de sa mouture, il put
heureusement, en entrant dans l'ean tendre une
inain secourable la malheureuse qui allait infail
liblement se noyer, car il était seul pour la sauver.
Pressée par les questions de M. Carbillet, la femme
qui venait de prendre celle résolution désespérée
ne put qu'articuler le mot: Désespoir.
M. Carbillet pria ensuite deux personnes, arri
vées sur ces entrefaites, de donner leurs soins
cette infortunée et on lui remit quelqu'argent.
La session pour le quatrième trimestre de
1851des assises de notre province s'ouvrira le
lundi 24 novembre sous la présidence de M. le
conseiller Vuylsteke.
La Flandre maritime, journal d'Ostende,
annonce que M. Hamman, échevin de cette ville,
a adressé sa démission au roi.
Uu déplorable malheur est arrivé le 25 de ce
mois vers sept heures du soir, Laeken, au pont
de la digue du canal, près de la plaine de Mon-
plaisir. Le voiturier de MM. Araorr et Déby,
fabricants de céruse Laeken, conduisant une
charrette atelée d'un cheval, est tombé dans le
canal par un accideut des plus fortuits. Le cheval
a péri, et le voiturier, qui avait été retiré vivant
de l'eau, edt mort quelques instants après; il laisse
quatre enfants en bas âge et une veuve en ce mo
ment enceinte.
Deux personnes viennent de perdre la vie
d'une manière horrible, dans une carrière aban
donnée du territoire de Flesseiles (département de
la Somme.)
Malgré la formelle défense faite depuis long
temps par l'autorité, le sieur Damagnet, âgé de
cinquante-cinq ans, son fils, âgé de vingt-sept
ans, marécbal-des-logis d'artillerie en congé; un
autre fils Damagnet et le sieur I.anguillon, charre
tier, s'étaient rendus dans cette carrière pour en
extraire de la craie.
Au premier coup de pioche que l'on donna dans
la voûte, un éboulement considérable ensevelit ces
quatre imprudents sous 12 i4 mètres cubes de
matériaux Aux cris qu'ils poussèrent, on accourut
et l'on travailla courageusement les dégager.
Mais il fallut bien du temps, et, lorsqu'on eut enfin
terminé, on trouva, privés de vie et affreusement
mutilés, le corps de Damagnet père et du sous-
officier d'artillerie.
L'autre fils Damagnet et le sieur Langnillorï,
renversés sous la voiture qui leur a providentielle
ment garanti le corps, ont eu les jambes écrasées.
Les malheureuses victimes de cet événement
jouissaient de l'estime générale, et toute la com
mune de Flesseiles suivait dans une douloureuse
consternation leurs restes mutillés au cimetière.
On vient d'élever l'aris, aux Bastignolles;
près du théâtre, une maison sur un des murs de
laquelle on lit cette inscription: t< Construite en
feutre, incombustible, élastique et mobile. Cette
maison a été construite avec vingt cinq mille vieux
chapeaux. Il faut convenir que l'industrie fran
çaise a parfois de singulières idées; et cette excen
trique application en est un exemple des plus
nouveaux.
Un vol audacieux a été commis le 21 octobre,
avec effraction l'hôpital militaire de Prague. La
caisse avec les 19,285 fl. qu'elle renfermait, partie
en papier et partie en numéraire, a été enlevée;
plusieurs personnes soupçonnées d'avoir pris part
ce vol ont été arrêtées.
MORT DE L.t DUCHESSE D'AKGOUUÊ.HE.
Marie-Thérèse-Charlotte, fille de France, et
qui reçut au berceau le titre de Madame royale,
naquit le 19 décembre 1778 Versailles du ma
riage de Louis XVI avec Marie-Antoinette d'Au
triche, fille de la grande Marie-Thérèse. Son édu-