JOURNAL D'YFRES ET DE L'ARRONDISSEMENT.
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35me aimée.
Nos 355*7-3558.
RUINE AGRICOLE.
On sait la partialité dont les hommes de
la politique nouvelle ont fait preuve au dé
triment des intérêts agricoles et de nos
populations rurales. Rabaisser le cens élec
toral des villes au niveau de celui des
campagnes fut un des premiers actes qui
signalèrent l'avènement du cabinet Frère-
Rogier. Appliquer le libre-échange aux pro
duits agricoles, en couvrant l'industrie
urbaine d'une protection douanière de 50
150 p. cent, est un autre échantillon, et
des plus remarquables, de ce que nos cam
pagnards ont droit d'attendre du système
libéralisle. Tous les faits et l'expérience
vérifient les prévisions des défenseurs du
système protecteur, qui trouve dans l'opi
nion modérée ses principaux adhérents,
et les tableaux statistiques des importa
tions et des exportations prouvent la der
nière évidence quele peuple des campagnes
n'a rien gaguer et tout perdre au sys
tème libre-échangiste, tel surtout que nos
hommes d'état l'entendent et l'appliquent.
En effetles produits de nos manufac
tures, l'abri de la protection douanière,
se maintiennent un prix comparative
ment élevé. L'agriculture, l'élève du bétail,
au contraire, exposés de toute part la
concurrence de l'étranger par l'abolition
presque complète des droits protecteurs,
déclinent constamment et ne peuvent dé
sormais placer leurs produits qu'à des prix
ruineux pour le producteur. Ainsi nos cam
pagnards qui paient bien cher un grand
nombre d'objets de première nécessité, tels
que vêtements, ustensiles, etc., voient en
même temps tarir leurs ressources et leur
propre industrie.
Voici, l'appui de nos assertions, de
données extraites du Moniteur. C'est le ta
bleau comparatif de nos importations et
de nos exportations agricoles durant les
neufs premiers mois de l'année.
Est-ce clair maintenant, et comprendra-
t-on enfin tout ce qu'il y a d'absurde, tout
ce qu'il y a de désastreux pour l'agricul
ture, et par suite pour les intérêts du pays
tout entier, permettre plus longtemps
l'importation libre du bétail et des denrées
alimentaires?
Nous lisions dernièrement dans un jour
nal de cette ville, un compte-rendu d'une
séance du conseil communal:
Le Conseil arrête ensuite le compte du
Collège communal pour l'exercice 1850,
s'élevant en recette la somme de fr.
19,881-26 et en dépense celle de fr.
19,714-19. Il présente donc un excédant
de fr. 107-07.
Pour l'intelligence du texte, nous dirons
d'abord que le mot de recette appliqué au
19,881 fr. 26 c. signifie en réalité dépense.
Quant au modeste excédant de 167 fr. et
7 cent., il ne nous appartient pas d'en dé
terminer l'origine. Serait-ce par hasard une
retenue sur le traitement de M. le profes
seur de rhétorique, dont les succès négatifs
devant le dernier jury pour le grade de
professeur agrégé ont entouré le collège
communal d'une bien triste auréole.
Quoiqu'il en soit, voilà le collège des
18,850 fr. qui changera de titre; nous l'ap-
pelerons jusqu'à nouvel ordre, le collège
des 19,881 fr. 26 c. Jusqu'à nouvel ordre,
disons-nous; car sans doute l'exercice de
l'année courante portera les prétendues
recettes au delà des vingt mille francs de
dépenses; vu que le nombre toujours dé
croissant des eïêves, en épuisant les res
sources, nécessitera de plus grands sacri
fices encore pour étayer et maintenir cette
institution, objet de tant de sollicitude.
Par suite de la réunion de l'Assemblée
législative en France, on peut s'attendre
une marche plus prononcée de la poli
tique. La situation se dessinera sous peu
d'une manière plus positive, sans que l'on
sache jusqu'à ce jour dans quel sens. Au
milieu de la division des partis, et d'un
vœu néanmoins général de la continuation
de la paix, des transactions et des conces
sions échappées ou arrachées par l'impé
rieuse nécessité des circonstances plutôt
que consenties rémédieront provisoire
ment aux crevasses de l'ordre social.
Tel semble être le caractère imposé
l'époque; du provisoire,de temps en temps
plus ou moins rajeuni.
La candidature du prince de Joinville
la présidence, qui paraissait offrir la per
spective d'une transition facile et légale
du pouvoir, avec des garanties l'apaise
ment des opinions modérées, tombe pres
que inaperçue parmi les mille bruits de la
presse.
Restent le socialisme dont l'avènement
n'est guères probable et une continuation
du mandat de M. Louis Bonaparte, en dé
pit de la constitution.
Une révision régulière de la constitution
n'est pas crojre cette révision accueillie
mettrait d'ailleurs les choses bien près du
chaos.
La continuation des pouvoirs du prési
dent en dehors de la constitution serait
suivie d'une série de tentatives violentes
de la part des rouges pour amener un
bouleversement. Ils auraient du moins le
prétexte d'une première violation, pour
n'en plus ménager aucune et en appeler
chaque fois qu'ils le pourraient la force
brutale. Il en résulterait, il faut le penser,
unecompression successivement plus forte,
mais non pas une guerre civile.
Dans toutes les hypothèses, il est évident
que l'horizon est chargé, que de fortes se
cousses ne sont guères imminentes, mais
qu'un quart de siècle ne suffira point pour
fonder un ordre de choses stable, établi
sur des bases solides.
VÉRITÉ ET JUSTICE.
Oïl s'a lionne Ypres, rue de Lille, 10, près la Grande
Place, et cher, les Percepteurs des Postes du Royaume.
PRIE l>E LMBMVAEMEVT, par trimestre,
Ypres fr. 3. Les autres localités fr. 3-5o. Uu n° 25 c.
l e Propagateur paraît lu SAMEDI et le MERCREDI
de chaque semaine. (Insertions 19 centimes la ligne.
âfPP.SS, 5 Novembre.
Importations. Exportation.
Bêtes bovines; (veaux ex
ceptés) 13,24°'êtes 6, ig3 têtes.
Moutons et agneaux 26,o58 a (manque.)
Froment kil. 32,25o,8i4 k. 6,096,227
Seigle kil. 17, oo.(, 536 612,26g
Avoine kil. 5 997,253 u '6,475
Fèves kil. 2,379,574 16,080
Orge et escourgeon kil. 16,673,934 9 291
Farines et son kil. 1,680,613 285,211
Pommes de terre hect. 140,920 hect. 4a>7'9
flandre occidentale.
LISTE DES JURÉS. - 4m° trimestre. - i™ série.
Jurés titulaires.
1. Ryox-Priem négociant Ypres.
2. Goossens, docteur en médecine Kerkhoye.
3. I. Lameire, échevin Avelghem.
4 Ch. Van Renterghem, avoué Bruges.
5. A- Veef, chirurgien Poperinghe.
6. L. Vandeputte, notaire Rumbeke.
7J. Eleboudl, imprimeur Ostende.
8. A- Ghesquière, bourgmestre Menin.
9. L. Dchollandercafetier Fumes,
10. Ch. Stevens, bourgmestre Thielt.
11. R. Van Oye, médecin Thourout,
12. Ch. Yerhaeghe, cultivateur Vichte.
13. j. Sioen brasseur Merckem.
14. F. Decuyper, éohevin Zwtreghem.
15. C. Pollet, bourgmestre Dottignics.
16. J.-B. Valcke, échevin Menin.
17. P. Carrebrouck, receveur des hospices Dixmtide.
18. A. Van Ooteghem, secrétaire communal iDgelmunsler.
19. Deboodt-Balfournégociant Bruges.
20. F. Proot propriétaire Couckelaere.
21. J. De Crombrugghe-Custispropriétaire Ghistelies.
22. H. De Grave, propriétaire Dixmude.
23. P.-N. Ftys, notaire Haringhe.
24* ti* Depelchiu, médecin Wyngene.
25. H. Jonckbeeie, conseiller communal Bruges.
26. P. Bertraud-Vandorpebanquier Courtrai.
27. Gheysens, propriétaire Harlebeke.
28. Torreborenégociant Sl-Michel.
29. Ch.-A. Vandeu Peereboom, propriétaire Ypres.
30. P. Carpeutier, distillateur Cuerne.
Jurés supplémentaires,
1. Debuck, brasseur Bruges.
2. L. Carpeutier, aubergiste Bruges.
3. A. Siusve, représentant Bruges.
4. J.i-B. Coppieters, rentier Bruges.
On lit dans le Journal des Flandres:
Plus nous approchons du jour de l'ouverture
de la session législative, plus les journaux du mi
nistère essayent de détourner l'attention publique
des questions politiques qui vont être agitées le
but de cette manœuvre est facile saisir, on veut
amuser les badauds comme dans les représentations
des escamoteurs, pendant que l'on prépare la sur
prise. Le moyen qu'ont inventé et mis en pratique
ad hoc les scribes de la presse ministérielle, c'est la
question du refus'de la messe du St-Esprit.
VIndépendance, de sa voix ranque, crie au
jourd'hui de nouveau contre l'épiscopat, accuse le
clergé et prétend que le sentiment public con
tinue se révolter contre le refus de dire la messe
du Saint-Esprit. Cette allégation de l'organe du