sein de la commission pour donner toutes les ex plications ne'cessaires l'appréciation complète de la loi. M. Spietaels a également promis pour lundi le rapport sur la loi des travaux publics. Avant hier, a midi, la grande députation du sébat, composée de MM. Daminet, de Necker, Bétbune, de Renesse, de Wouters et Zoude, s'est rendue au Palais pour présenter au Roi l'adresse de cette assemblée. S. M. a fait la réponse suivante Messieurs, Je suis profondément touché des sentiments que me témoigne le Sénat. Je suis certain de le trouver toujours prêt a seconder mes efforts pour le bien être du pays. Le loyal concours qu'il pro met mon gouvernement et que j'attends de son dévouement et de son patriotisme, sera un titre de plus ma gratitude et consolidera entre les pou voirs de l'État l'harmonie si nécessaire au maintien de la tranquillité et de la postérité de notre chère patrie. La section centrale chargée de l'examen du pro jet de loi sur la détention préveutive a tenu, hier a onze heures, sa séconde séance, sous la présidence de M. Delehaye; étaient présents: MM. Moreau, dePerceval, de Decker, Destriveaux et Lelièvre. Elle a discuté le chapitre 11, qui traite de la mise en liberté provisoire. Les art, 5, 6 et 7 ont été adoptés. M. Lelièvre a présenté une disposition addition nelle l'article 8, tendant introduire dans la législation qu'en matière correctionnelle, la mise en liberté sous caution ne pourra jamais être re fusée. La section centrale ne s'est pas prononcée sur cet amendement et a renvoyé son vote a la séance prochaine. Les articles ci-après sont adoptés: g, 10, avec addition La notification sera également faite a la partie civile 111 2 fet 13, en ajoutant ces mots l'ar ticle par l'inculpé ou son cousetl. L'art. 14 a été rejeté. Une autre rédaction en remplacement de cet article, présentée par M. Lelièvre, a été adoptée. L'art. i4 est ainsi conçu La solvabilité de la caution offerte sera justifiée par tous les moyens de droit. L'article a donné lieu h une disposition nouvelle dans la législation. M. de Perceval a demandé que n'es pas un lâche un garçon qui a du cœur ne peut pas être un lâche! Donne-moi la main, et malheur au premier qui te parlera plus haut que l'ordonnance D'aujourd'hui tu es l'ami du ser gent Raymond. Et vous n'aurez pas a rougir de moi, ser gent... je me battrai comme un autre... surtout si j'ai reçu une lettre... cela me donnera tant de cou rage mais je n'ose l'espérer. Pourquoi pas? le vaguemestre était parti avant nous, ce malin il a dû aller h la poste de l'armée; peut-être sera-ce aujourd'hui. Écoule, quand uous aurons fait halte, je le chercherai, et je te rapporterai le poulet, s'il y en a. Oh merci, sergent je vous dois le pre mier moment de bonheur que j'aie goûté depuis qup j'ai quitté ma mère. Dès lors, Victor a un ami; sa position est chan gée; qu'il reçoive une lettre de sa mère, et il sera presque heureux. La division arriva au milieu d'une plaine, où elle campa. Le soir était venu, des feux furent allumés, et des sentinelles placées sur toute la ligne des avant-postes. Pendant la nuit, les autres corps de l'armée française occupèrent les hauteurs envi ronnantes. Les sentinelles avancées, fournies par les certificats de moralité et de probité fussent re çus comme caution pour l'inculpé qui n'a pour toute fortune que son honneur et que son travail de tons les jours. Il a donc proposé que l'on in sérât dans le texte de l'article 16 que l'inculpé pourra, d'après sa moralité, être admis être sa propre caution. MM. Lelièvre et de Decker ont appuyé les con sidérations présentées par M. de Perceval. Le pre mier a proposé une rédaction nouvelle a laquelle M. de Perceval s'est rallié et qui a été admise par 4 voix contre 2. Elle est ainsi conçue: L'inculpé pourra, d'après sa moralité et ses facultés, être ad mis a être sa propre caution. M. Goemaere, curé de Middelkerke, est nommé curé Emelghem. Pendant que le ministère ne s'occupe que du soin de conserver ses portefeuilles, les intérêts ma tériels souffrent d'une manière extrême; on les néglige outre mesure. Vingt fois, on a signalé au gouvernement l'urgente nécessité de prendre des mesures pour remédier aux débordements du canal de l'\ ser mais il a fait la sourde oreille. Aujourd'hui une lettre de Poperinghe nous ap prend qu'à la suite des derniers jours de pluie, ce canal a débordé, et les eaux ont envahi toutes les prairies voisines dans les commîmes de Rousbrugge, Haringhe, Ooslvleteren, Stavele, Beveren et en aval de Fumes. Cette inondation cause le plus grand préjudice aux fermiers de ces communes ils ont dû retirer des prairies les bestiaux qui s'y trou vaient. Ajoutonsque la navigation est interrompue; mais qu'importe nos ministres? Mon portefeuille, disent-ils, et c'est assez. {Organe.) Gand. Dans l'après-dîner de lundi, cinq personnes de notre ville ont échappé comme par miracle, la mort. M. Verbeke, vice-président de la Société des Régates de Gand, se dirigeait avec sou embarcation la Sirènedu Dok vers l'iutérieur de la ville, quand arrivé au delà du Pas, la barque, obligée d'aller de côté pour éviter uu navire, fut tout coup entraînée par le courant qui se jette cet endroit dans le Bas-Escaut. Tous les efforts pour retenir la Sirène furent vains, et cejle-ci fut lancée par-dessus les écluses. Les nombreux témoins de cet événement ne dou- taieul que les cinq personnes montant l'embar cation lie trouvassent la mort dans les flots vu l'impossibilité de leur porter secours par suite de l'abondance des eaux. Mais quel ne fut pas leur étonnement en voyaDt par la barque avait franchi l'écluse, sans chavirer mais deux personnes seu les conscrits, étaient relevées d'heure eu heure. L'eunemi se tenait un demi-quart de lieue en avant, et la vigilance la plus grande était recom mandée aux factionnaires, sur lesquels on comptait pour que les troupes pussent prendre un repos nécessaire. Minuit venait de sonner, lorsque Victor, qui, accroupi auprès d'un feu, et la tête appuyée dans ses deux mains, réfléchissait profondément, se sentit frapper sur l'épaule. Le bon fils pensait sa mère. Arraché brusquement sa méditatiou, il se retourne, et reconnaît Raymond qui, haletant, lui présente une lettre timbre de Besançou. Le brave sergent avait tenu parole; il venait offrir une consolation son ami d'une heure. «Une lettre de ma mère!» s'écria Victor, tremblant d'émotion. 11 se redressa tout coup, et, la saisissant avec avidité, il se penchait déjà vers le feu, dont la lueur était assez vive pour l'éclairer, lorsque le sous-officier de service l'appela pour prendre la faction. Le pauvre Victor se fit répéter l'ordre; mais il n'y avait pas résister, et force lui fut de remettre un autre moment la lecture tant désirée.. Ce n'était qu'un retard, celle fois; il était au moins sûr de posséder cette lettre, at- lement, M. Verbeke et son jardinier, s'y trouvaient encore; les trois autres l'avaient quittée, avant qu'elle n'arrivât l'éclure. Toutes trois du reste ont été sauvées. Voici comment Au moment où la Sirène tou chait les écluses, l'un d'eux, Joseph Gondalier, s'élança de la barquette et eut le bonheur de pou voir s'accrocber l'arbre de l'écluse; le second aurait infailliblement péri si Joseph Gondalier ne l'eût saisi par les cheveux et attiré ainsi lui sur le quai. La troisième, Ch. Gondalier, fut moins heureux s'étant jeté dans l'eau et n'étant point parvenu atteindre l'arbre, il fut précipité par dessus les écluses et disparut dans le Bas-Escaut. Il ne revint la surface qu'à environ une centaine de mètres de là, juste au moment où la Sirène voguait cet endroit. Quelques instants après, il était bord, sain et sauf. La députation des libraires-éditeurs, fabri cants de papier, ouvriers-typographes, brocheurs, fondeurs, a été reçue mardi par MM. les ministres de l'intérieur et des affaires étrangères; ils leur ont présenté une pétition. C'est M. Cans, membre de la Chambre, qui a porté la parole. MM. les ministres ont fait la députation di verses observations; ils ont d'ailleurs donné l'as surance que rien n'était encore arrêté l'égard de la réimpression. L'entrevue a duré une heure et demie. Mgr. Van Wyckersloot, évèque de Curium, est décédé Warmoud, le g de ce mois. On écrit d'Anvers, le i3 novembre: Deux chaloupes de pêche sont arrivés ce matin de la mer avec uue bonne partie de poisson frais. Plusieurs autres chaloupes d'Arnemuiden sont également arrivées avec du poisson. Nonobstant ces arrivages le poisson s'est vendu très cher la mioque. Les 5o églefins se payaient 65 francs. Quatre blanchisseuses de Bordeaux se sont empoisonnées avec des champignons qu'elles allè rent cueillir elles mêmes dans le bois des Champs Élysées, vendredi dernier. Dans la même journée, les champignons furent préparés chez une d'elles, et dans la nuit des symp tômes d'empoisonnement se déclarèrent chez ces quatre personnes. Les secours de l'art n'ont point eu de succès. r— ACTES DU GOUVERNEMENT. Un arrêté royal du 6 novembre accorde un sub side de 1,260 fr. au conseil de fabrique de l'église de Dixmude, pour la restauratiou du jubé de cette église. tendue depuis si longtemps. Pendant qu'il prenait ses armes, Raymond, qui partageait sa joie, lui dit Eh bien mon garçon, te voilà du courage maintenant je suis sûr que tu feras tou devoir en brave demain matin. Demain demanda Victor. C'est un bruit qui paraît certain. Oh mon Dieu, pourvu que ma mère ne l'apprenne pas Dame ça sera difficile, mon garçon les bul letins de l'armée française, vois-tu, c'est comme qui dirait le soleil ça brille pour tout le monde, et il serait possible qu'il lui en revînt quelque chose, la chère femme... mais elfe se consolera vite en apprenant que tu es sauvé et que tu l'es bien couduit. Tu te tiendras mes côtés pendant l'action, et si je peux l'épargner quelques taloches, compte sur moi... Tu as affaire uu lapin qui ne boude pas. Marche! cria le sous-officier de service, quand il vit que les hommes étaient prêts. Veille au grain continua Raymond, en voyaut son protégé s'éloigner, et, surtout, pas de fausse alerte Un quart d'heure après, Victor était seul, épiant

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Le Propagateur (1818-1871) | 1851 | | pagina 2