9 JOURNAL D'YFRES ET DE L'ARRONDISSEMENT. N° 3569. Samedi, 13 Décembre 1851. 35me année. La chambre des représentants n'a pas favorablement accueilli la proposition de M. Duraortier, tendant confier au corps électoral la nomination du corps échevinal. Soutenue par quelques représentants con servateurs et combattue par le ministère la prise en considération s'est vu écarter par une immense majorité de volants. Le grand motif allégué contre elle par le cabinet, c'estquesi l'Elatperdait le droitde nommer les bourgmestres, il n'y aurait plus, dans un grand nombre de communes, de con tre-poids l'influence du curé. Mais, ainsi que l'observe le Journal de Bruxelles, celle thèse est tout bonnement le panégyrique de i'intervention du gouvernement dans les comices, c'est dire de la falsification systématique desélections. Nous ajouterons que cette manière d'envisager la question ressort de l'idée fixe qui domine le parti doctrinaire et qui leur fait envisager l'État comme l'antagoniste né de l'Église. Constatons encore une fois que nos li bertés communales ont rencontré leur& vrais champions dans les rangsde l'opinion modérée, et que le parti soi-disant libéral s'est constitué le défenseur du monopole de l'État. Une mort prématurée vient d'enlever sa famille et ses nombreux amis un jeune concitoyen dont plusieurs reprises nous avions eu constater les brillants succès académiques. Après avoir terminé ses étu des moyennes au collège S'Vincent de Paul, M. Louis Hennion suivit avec distinction près de l'Université de Louvain les cours de la faculté de médecine. Durant le court espace de trois ans et quelques mois, il obtint rapidement ses divers grades jusqu'à celui de candidat en médecine qu'il passa avec distinction, bien que déjà miné par la maladie de langueur dont il devait mou rir. Malgré son ardeur pour le travail le délabrement de sa santé le contraignit alors au repos. Mais il était trop lard; le mal en peu de temps devint sans remède et le 8 de ce mois le jeune malade paya son tribut la mort; il n'avait que 21 ans. A tout cercueil fermé avant le temps s'at tache un juste et douloureux intérêt. N'ou blions pas toute fois que si les qualités in tellectuelles du défunt lui promettaient un bel avenir ici-bas; ses vertus et sa conduite toujours exemplaire sont des gages pré cieux d'espoir pour son bonheur éternel. TÉRITi: ET JUSTICE. On écrit de Lille Hier, vers onze heures du matinquatre jeunes gens de 18 20 ans, poussés par on ne sait quel mauvais esprit, ont insulté la sentinelle de la pou drière près de la porte de la Grosse-Tour. Ce militaire les ayant engagés h se retirer, ils ont, nu contraire continué leur agression en criant bas la ligne! et en se précipitant sur le fac tionnaire. Ce dernier a lâché la détente de son fusil et appelé la garde; le bruit du coup de feu a attiré les hommes du poste, qui se sont emparés de trois de ces individus, les nommés Alfred Leclercq, Au guste Faucone et Louis Leche; le quatrième n'a pu être atteint. Plusieurs personnes ont été arrêtées pendant la nuit d'avant-hier, et conduites la citadelle; ce sont MM. Féiuysecrétaire des prud'hommes; Teslelin, brasseur, conseiller municipal; Dewariez, propriétaire de l'estaminet des Sept Agâches; Guilloux, emballeur, et Cheveau fils commis. Le sieur Leloir, secrétaire du conseil des prud' hommes h Tourcoing a été également conduit hier par la gendarmerie la citadelle de Lille. Une rixe s'est engagée avant-hier soir, rue de Thionville, entre une douzaine d'individus qui sor taient d'un cabaret et deux sergents du 4* de ligne. L'un des militaires qui n'avait pas d'armes a été terrassé, l'autre a dégainé pour secourir sou ca-r marade, mais déjà son arme lui avait été enlevée lorsque la garde de la caserne des cuirassiers est arrivée heureusement et a mis fin a celte lutte iné gale et arrêtant plusieurs des combattants. On s'abonne Ypres, rue de Lille, 10, près la Grande Place, et chez les Percepteurs des Postes du Royaume. PRIX DK L'ABOKKKHRNT, par trimestre, Ypr es fr. 3. Les autres localités fr. 3t5o. Uu n° 25 C. V.e Propagateur paraît le MNIEDI et le MERCREDI de chaque semaiue. (insertion* 13 centimes la ligne.) 7??.SS, 13 Décembre. Nous apprenons de Mouscrori qne, depuis lundi 8 de ce mois, des postes de cavalerie française sont e'tablis le long de la frontière belge, depuis Ar»- meulières jusqu'à Bailleul ils font des patrouilles sur les routes qui touchent au territoire belge. Le bruit répandu qu'il se préparait une nou velle expédition de Risquons-Ttout semble avoir donné lieu ces mesures. Nous apprenons que Louis Blanc, l'un des signa, taires de la récente proclamation adressée aux in surgés de Paris par les démagogues français réfugiés Londres, a été arrêté hier dans un faubourg de Bruxelles, Saint-Josse-ten-Noode, où il se trou vait clandestinement. Il a été aussitôt conduit Ûstende pour y être embarqué pour Londres. Le même sort est réservé tous les réfugiés qui, comme Louis Blanc, pénétreraient furtivement en Belgique pour y observer de loin et sans danger les événements de France. J. de Bruxelles.) - M. De pypere, curé Leke passe en la même qualité Poelcapelle. M. Vandendriessche, prêtre Ostende est nomme' curé Wynckel-St-Eloy. actes du gouvernement. Par arrêté royal du 12 novembre, le sieur C. Raparlier, coutrôleur des contributions directes, des accises et de comptabilité Oostvleleren, est démissionné de ses fonctions et misa la disposition du ministre des finances. Le sieur P. Casier, receveur dès contributions et accises Veldwezelt est nommé receveur des contributions directes, douanes et accises Wer- vicq. f Le sieur S.-J. Herzet, receveur des douanes Welkenraedt (Liège)est nommé recevenr des douanes et accises Mouscron, (station). Par arrêté royal du 12 novembre, le sieur H. Vuylsteke, brasseur Gheluwe, est autorisé, sous certaines conditions, exploiter une brasserie établie en cette commune, dans le rayon des doua nes de la Flandre occidentale, environ 5ooo mè tres de la frontière. Un arrêté royal du 18 novembre autorise, sous certaines conditions, le sieur L. Veys, Vla- mertinghe, exploiter une brasserie établie en cette commune, dans le rayon des douanes de la Flandre occidentale, environ 7000 mètres de la frontière. Le sieur A. Signions, bourrelier, Hollebeke, établir uoe tannerie dans une maison située dans cette commune, près la place, environ 7,5oo mè tres de la frontière dans le rayon des douanes de la Flandre occidentale. Tournai. Une foule considérable d'ache teurs et de curieux étaient réunis, le 8 décembre, la vente du mobilier du château de Bitremont, laquelle assistait Mm°de Bocarmé, qui faisait acheter pour son compte tous les objets de sa convenance. Mm° de Bocarmé a couché la nuit dernière au châ teau. Chatelet. L'explosion de feu grisou qui a eu lieu le 4 de ce mois au charbonnage de Boubier, a déterminé dans les travaux souterrains de ce char bonnage, un incendie qui devient de jour en jour plus intense. Le feu dévore en ce moment les nom breuses pièces de bois qui servent étançonner les travaux de la mine. Il est tellement violent qu'en plusieurs endroits le sol s'est crevassé et qu'on en voit sortir de la fumée, bien que les travaux d'ex traction de cette bure soient situés deux cents mètres de profondeur. Les sections se sont constituées, pour le mois de décembre, de la manière ci après 1" section Président, M. Lange vice-prési dent, M. Lesoinne; secrétaire, M. Jacques. 2* section Président, M. de Royer; vice-pré- sident, M. Bruneau secrétaire, M. Pierre. 3* section Président, M. Lebeau vice-prési dent, M. Van Grootven secrétaire, M. de Perceval. 4* section: Président, M. Adolphe Roussel; vice-président, M. Moxhon; secrétaire, M. Thi baut. 5e section Président, M. Destrivaux; vice- président, M. Ch. Rousselle; secrétaire, Aug. Dumoo. 6e section Président, M. dlChimay; vice- président, M. d'Autrebande secrétaire, M. Orban. On lit dans Y Univers D'après des lettres que nous recevons de Turin, en date du 7 décembre, le gouvernement sarde se rait enfin tombé d'accord avec le Saint-Siège et le concordat serait conclu. Le ministère serait déter miné le mettre exécution et dissoudre la Chambre des Députés s'il y rencontrait une trop forte opposition. Les mêmes lettres nous disent qne dans la prévision des troubles qui pouvaient surgir en France, le gouvernement autrichien avait fait de mander au gouvernement sarde de s'engager lui livrer certaines forteresses, et entre autres Alexan drie, le jour où la guerre civile éclaterait chez nous- A la nouvelle des événements de Paris, le ministère avait fait appeler les rédacteurs de divers journaux par leur recommander de ménager dans leurs appréciations soit le gouvernement français,

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Le Propagateur (1818-1871) | 1851 | | pagina 1