un élève de l'université libre voulaient se mêler decomposerdes ouvrages, que vîmes nous? Que le Pape dut mettre l'index les productions du maître et de l'élève, ce qui précise la situation de l'université libre en vers le catholicisme. Ainsi l'université libre est en bonne harmonie avec la maçonnerie et le socialisme, et en hostilité avec la re ligion et le Roi, avec les bonnes mœurs et l'esprit national, avec le patriotisme et la constitution établie. Pendant l'année qui vient de s'écouler, le diocèse de Tournay a perdu 18 prêtres, parmi lesquels deux avaient atteint leur 90e année et huit plus de 80 ans. Le 20decé mois, ausoir, un malheur est arrivéWarnêlon une femme, presque septuagénaire, nommée Madelaine Tour- crois, sortit pour aller faire une commission, et son retour, elle manque le pont jeté sur la Lys et fut entraînée par le courant; la malheureuse criait au secours de toutes ses forces; mais aucun aide ne put lui être porté. Son cadavre a été retrouvé le len demain Bas-Warnêlon. Samedi dernier ont eu lieu Ostende les élections annuelles pour la composition du tribunal de commerce de l'arrondisse ment. Ont été élus Juges MM. Joseph Van Cuyl; David-Duvivier juges-suppléants MM. Frédéric Belleroche; Louis Lans- zweert. Il circuledepuis deux jours des bruits que le sieur Slartly, employé des douanes Belleghem, décédé subitement le 29 dé cembre dernier, n'aurait pas succombé une mort naturelle, mais qu'elle serait le résultat de violences exercées sur sa per sonne. La police locale et la gendarmerie de Courtrai sont la recherche des véri tables causes de la mort. Il est positif que l'emprunt que le gouvernement est autorisé faire a été contracté par la Banque nationale et MM. de Rothschild frères. On assure que la So ciété Générale et la Banque de Belgique participent également cet emprunt. D'après une correspondance bruxel loise d'une feuille de Gand, M. Quinetle, ministre de France en Belgique, serait remplacé Bruxelles par le colonel Ney de la Moskowa. Le déparlement de la guerre a pres crit de rayer des contrôles de l'armée les miliciens de 1841 qui n'ont pas encore épuré leur dette la masse d'habillement. Geux de ces miliciens qui seraient hors d'état de payer leur décompte, doivent produire un certificat qui constate leur insolvabilité et qui leur sera délivré par i'adminislration communale. On assure qu'un grand nombre de miliciens en congé va être appelé sous les armes. On parle de 20 30 hommes par compagnie. Au dire d'un journal français qui se publie Delft sous le litre de Frondeur et que citent le Handetsblad et le Nieuwe Rot- terdamsehe Courant, le roi des Pays-Bas serait en rapport direct avec le Saint-Siège au sujet de l'organisation de l'Eglise ca tholique et du rétablissement de la hiérar chie dans les Pays-Bas. La Nation annonce l'expulsion des rédacteurs du Bulletin français. Les nouvellesde Rome,du 12 janvier, annoncent la mort du célèbre paysagiste flamand Verstappen. On écrit de Naples, le 12 janvier 11 doit être baptisé aujourd'hui. Le roi de Naples sera son parrain et la princesse douairière de Salerne sa marraine. NAUFRAGE DE L'AMAZONE. Une nouvelle aussi heureuse qu'inat tendue a été apportée jeudi Plymoulh par un bâtiment de la douane qui rame nait treize naufragés de l'Amazone. Ges mal heureux ont dû leur salut, comme ceux dont on connaît déjà la conservation, la rencontre d'un navire de commerce qui les a recueillis. Ges treize personnes se composent du lieutenant de la marine an glaise, auquel étaient confiées les malles des Antilles, d'un passager espagnol, d'un ministre prolestant, d'un passager anglais et de neuf hommes de l'équipage. Le ministre protestant, M. Blood, était au nombre des passagers qui fuient des cendus avec la seconde chaloupe, quand la première eut sombré en touchant la mer. Gelle seconde chaloupe ne fut pas plus heureuse, elle chavira sens dessus sens dessous; mais on la remit flot, et M. Blood fut sauvé avec une autre per sonne. On repêcha encore un ou deux passagers, et plusieurs matelots au moyen de cordes se laissèrent glisser dans la cha loupe jusqu'à cequ'on se trouva au nombre de treize. L'Amazone marchait toute vapeur et fut bientôt loin du canot. En peu d'instants, les naufragés virent les flammes s'étendre de l'arrière l'avant et s'élever très-haut: le ciel en était comme illuminé. Quelques heures après, le magasin fit explosion et l'Amazone sombra immédiatement après. La chaloupe, en chavirant, s'était fait de graves avaries: un des matelots ne tarda pas s'écrier qu'elle avait une crevasse au côté et qu'elle prenait l'eau. Far bon heur, deux seaux s'étaient trouvés accro chés au canot, on s'en servit pour vider la chaloupe; un des passagers, M. Kilkenny, qui était descendu dans le canot tout ha billé, ôla ses bottes dont on se servit com me de seaux; quatre personnes furent continuellement occupées épuiser l'eau, sans quoi le canot aurait immédiatement coulé. Pour empêcher l'eau de pénétrer si ra pidement, un matelot et M. Kilkenny otè- rent leurs bas, avec lesquels on calfeutra la crevase; un autre matelot donna son gilet; et il fallut que deux autres personnes maintinssent continuellement ce tampon Improvisé sur la crevasse: on se relevait de 4 en 4 heures pour ce service comme pour l'épuisement de l'eau. Quatre ou cinq des naufragés s'étaient fait de telles bles sures en se jetant de l'Amazone, dans le canot, qu'ils ne pouvaient être d'aucun se cours leurs compagnons. Il n'y avait bord ni une rame, ni un gouvernail, ni un bout de toile, ni une corde; pas une goutte d'eau potable et rien manger. Les naufragés durent se laisser aller la dérive, ne sachant où le vent et la mer les conduiraient. Parmi eux se trouvait un des meilleurs matelots de l'Amazone qui avait un couteau, et qui, avec deux des bancs du canot, improvisa une sorte de gouvernail et deux rames, et réussit maintenir le canot dans la direc tion du vent. Ils erraient ainsi, depuis quinze heures, épuisés de fatigue et de faim et dévorés par une soif brûlante, et l'espoir comme les forces leur manquaient; quand le di manche, sur les trois heures du soir, ils aperçurent un navire l'horizon. G'était la galiote hollandaise Hillechina, capitaine Grupperlas, en roule d'Amsterdam pour Livourne qui les recueillit son bord. Lecapi laine hollandais aconsenti moyen nant 1,500 fr., interrompre son voyage, et ramener les naufragés en Angleterre. Au nombre des hommes si merveilleuse ment sauvés est le second mécanicien de l'Amazone, M. Williham Angus, qui en est son troisième naufrage. FRANCE. Paius, 21 janvier. Louis-Napoléon, Président de la Répu blique française, Vu l'art. 33 de la loi du 21 mars 1832 sur le recrutement de l'armée, qui fixe la durée des engagements volontaires sept ans; Vu le décret du 31 mars 1848, portant que la durée des engagements volontaires pourra n'être que de deux ans; Considérant que ce décret, inolivé par des circonstances exceptionnelles qui ont cessé d'exister, présente dans son appli cation des inconvénients préjudiciables aux intérêts de l'armée comme ceux du trésor Sur le rapport du Ministre de la guerre, Décrète Le décret du 31 mars 1848 qui a autorisé les engagements volontaires pour deux ans est rapporté. Fait au palais des Tuileries, le 17 janvier 1852. On lit dans l'Assemblée nationale Aujourd'hui, 21 janvier, ainsi que nous l'avions annoncé, quatre messes ont été dites au monument expiatoire de la rue de l'Arcade. C'est en ce lieu, il y a cinquante- neuf ans, que furent jetés et enterrés, dans la chaux vive, après l'exécution impie, les restesmorlels de LouisXVI. Un monument, commencé par Louis XVIII et achevé par Charles X, y fut élevé en expiration du crime, et des messes furent fondées per pétuité. Dans cette chapelle, il n'existe aucun ornement. Un si m pie au tel au fond; droite, la statue du Roi martyr et un ange lui mon trant le ciel; gauche, la religion soute nant la Reine Marie-Antoinette. Sur lfe so cle de la première statue, on lit, gravé en lettres d'or, l'admirable testament, pardon sublime, lignes immortelles qui tiennent autant de Dieu que de l'homme, laissé aux Français par le Roi qui allait mourir, et sur l'autre, la lettre de la Reine sa sœur; une lampe suspendue la voûte, symbole de la foi et de la prière, éclaire nuit et jour ce simple sanctuaire. Tous les ans, il y avait trois messes dites le jour de cette date funeste. Par ordre du gouvernement, il y en a eu quatre celte année. Elles ont été célébrées,-l'une par l'aumônier de la chapelle, et les autres par trois vicaires des paroisses de la Madeleine et de Sainl-Louis-d'Anlin. Un grand nom bre de fidèles, hommes et femmes, vieil lards et jeunes gens, tous portant sur leurs vêlements et sur leurs figures le deuil de ce funèbre anniversaire, y ont assisté dans le recueillement le plus profond et avec les prières les plus ardentes. Puissent ces prières être entendues du Ciel! Que la vie- M™ la duchesse d'Aumale, cousine du roi, est heureusement accouchée, hier soir huit heures, d'un prince qui a reçu le nom de duc de Guise. Louis-Napoléon. Le Ministre de la guerre, A de Saint-Aunacd.

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Le Propagateur (1818-1871) | 1852 | | pagina 2