2 Depuis quelques jours, on se préoccupe vivement d'un acte posé par le cabinet l'encontre de la liberté de la presse. Une feuille Belge, ayant titre le Bulletin français, attaquait avec acharnement le gouverne ment et la personne du Président de la République française. Plainte fut adressée par ce dernier nos ministres. Ceux-ci n'osant refuser d'y faire droit, ont intenté des poursuites contre l'éditeur belge du Bulletin, a\\ nom d'une ancienne loi portée par le Boi Guillaume en 1816. Evidemment,, et les Journaux de toute couleur sont unanimes sur ce point, la loi qu'on invoque, bien que non révoquée en fait, est totalement hostile aux principes inaugurés en 1850 et 1831. Il ne restait donc au cabinet, en cas que la force des circonstances le contraignait une mesure aussi extraordinaire, qu'à consulter la lé gislature, et sans doute elle ne lui eut pas refusé l'autorisation requise MM. Rogier- Frère-Tesch ont mieux aimé, en assumant la responsabilité toute entière d'un acte aussi grave, mentir leurs antécédanls, leurs rodomontades, en même temps qu'aux principes constitutifs du parti qui se dit libéral. D'ÉRIGER UNE ÉGLISE A GENÈVE. Déjà expédiéfr. 190 00 Reçu antérieurement10-00 Un anonime5-00 Un idem2-00 FRANCE. Paris, jeudi, midi. de l'homme prive'. Nous avons seulement eu l'in tention de signaler avec modération certains vices dont cet homme digne et estimé est irresponsable, mais qui, s'ils existaient au Collège de ses adver saires politiques, serviraient au Progrès de texte a bien des commentaires. Qu'on se figure, en effet, les traits de sarcasme qu'il n'épargnerait pas, si jamais il existait au Collège de S' Vincent des classes, qui, par des circonstances extraordinaires et malheureuses, indépendantes de la volonté du maître, sont bien plutôt des réunions de récréation, de délassement et même parfois de fou-rire. Le confrère du Marché aux Poulets doute que l'article qu'il incrimine soit dû une plume étran gère la rédaction du journal. Croit-il donc, le brave homme, que ce n'est que dans le bureau du Propagateur qu'on juge que tout est loin d'être parfait an sein de l'établissement qu'il prone? Mais ses prôneurs eux-mêmes se chargent d'en condamner l'enseignement qu'on y donne, en re tirant leurs fils pour les envoyer ailleurs; et par prorieursnous n'entendons pas peu de choses: nous entendons des membres de la régence et du conseil d'administration lui même, jusques et y compris l'un de nos échevins, qui, en sa qualité de haut fonctionnaire sans doute, a voulu montrer l'exemple. Quant la dépopulation croissante dans cer taines classes, le Progrès n'a garde d'y toucher, et pour cause. Communiqué SOCSCRIPTION A L'EFFET -isLfc' 111.-_ i Il faut le répéter, la presse ministérielle se trompe quand elle affirme que la hausse des cé réales sur le marché belge a été produite par l'a baissement du chiffre des importations étrangères. D'abord celles-ci ont été considérâtes pendant tout l'hiver; ensuite il y a lieu de croire que l'expor tation des grains russes n'est pas prohibée. Les véritables motifs de la hausse sont l'insuffisance de la récolte de i85t, et les contrariétés atmosphé riques qu'on a essuyées en automne. Les semailles se sont faites généralement dans des conditions fâ cheuses et des pluies trop prolongées ont détrempé le sol d'une manière inquiétante pour la prochaine moisson. Ajoutons que l'avilissement du bétail a forcé les cultivateurs d'élever un peu leurs préten tions. La pluie qui continue inoude les terrains bas, et, si elle se prolongeait, il pourrait en ré sulter des donfmages sensibles. de Bruxelles.) Nons avions raison de faire nos réserves en an nonçant, d'après la Gazette de Breslau, que l'ex portation des grains était défendue pour toute la Russie. La Gazette Maritime orientale Oslsel- Zeitung) assure que des lettres arrivées le i" janvier de Varsovie a Stettin ne font point mention de ce fait et qu'une pareille mesure n'est nulle ment probable. Plusieurs correspondances de Riga et d'autres villes russes ne disent rien non plus de l'ukase impérial dont parle la feuille de Breslau. [Idem.) i La Chambre des Représentants a adopté, la majorité de 70 voix contre 2 (M\I. Cools et Du Mortier), le projet de loi relatif au renouvellement des titres des emprnnts de 1848. lettre du duc de nemours et du prince de joinville. Aux exécuteurs testamentaires du roi Louis-Philippe. On lira avec un vif intérêt cette lettre des princes d'Orléans, victimes d'une spoliation qui révolte la conscience universelle A MM. les exécuteurs testamentaires du roi Louis-Philippe. CL.tREHOK'T, le tO janvier 1851. Messieurs Nous avons reçu la protestation que vous avez rédigée contre les décrets de confiscation rendus contre nous, et nous vous remercions bieu sincè rement de vos efforts pour résistera l'injustice et la violence. Nous avons trouvé tout simple que vous vous soyez occupés spécialement de la question de droit, sans faire ressortir ce que les considérants de ces décrets ont d'injurieux pour la mémoire du roi notre père. Un moment nous avons songé sortir de la réserve que l'exil nous impose, et repousser nous mêmes les attaques si indignement dirigées contre le meilleur des pèies, et nous ne craignons pas d'ajouter contre le meilleur des rois. Mais en y pensant plus inûreiueut, il nous a paru qu'à de semblables imputations le silence du dédaiu était la meilleure répouse. Nous ne nous abaisserons donc pas relever ce que les calomnies ont de particulièrement odieux être reproduites par celui qui a pu deux fois appré cier la magnanimité du roi Louis-Philippe et dont la famille u'a jamais reçu de lui que des bienfaits. Nous laissons l'opinion publique le soin de faire justice des paroles aussi bien que de l'acte qu'elles accompagnent, et si nous en croyons les témoignages de sympathie que nous recevons de toutes parts, nous sommes bien suffisamment vengés. Pour l'honneur d'un pays, qui le roi notre père a donné dix-huit année de paix, de prospérité et de dignité d'un pays que nousses filsavons loyalement servi, pour l'honneur de celte France qui est toujours la patrie que nous aimons, dous sommes heureux de constater que ces honteux dé crets et leurs considérants plus honteux encore n'ont osé se produire que sous le régime de l'état de siège, et après la suppression de toutes les ga ranties protectrices des libertés de la nation. Nous vous prions, en finissant, messieurs, d'ex primer notre vive reconnaissance aux hommes émi- nents de tous les partis qui sont venus nous offrir le concours de leur talent et de leur courage. Nous acceptons ce coucours de grand cœur, persuadés qu'en défendant aujourd'hui notre cause, iis dé fendent les droits de la société française tout entière. Recevez, messieurs, l'assurance de nos senti ments affectueux pour vous. Louis d'Orléans, (duc de Nemours.) Fr. d'Orléans, (prince de Joinville. Lundi, dans l'a près midi, une maison deux demeures est devenue la proie des flammes a We- velghem, près de Menin. On évalue le dommage 4oo fr. La fatale manie de se servir de couteaux dans les rixes la campagne, a fait une nouvelle victime Heule, près de Courtrai. La nuit du dimanche lundi, une querelle s'est élevée dans un cabaret, et un domestique, nommé Van de Venne, a reçu plu sieurs blessures qui mettent sa vie en danger. D'après une feuille de Courtrai, la fille Mar- tier, de Doitiguies, serait morte par suite de la frayeur que lui auraient causée deux jeunes gens, qui, pendant la nuit de la fête de l'Epiphanie, s'étaient caché dans sa chambre coucher, pour lui faire croire des revenants, et l'engager ainsi prendre l'un d'eux pour époux. La police instruit cette affaire. La peine de mortlaquelle avait été con damné Gand le nommé Henri Freings, du chef d'assassinat commis sur le sieur J.-B. Stevens, Ledeberga été commuée, par arrêté royal, en celle des travaux forcés perpétuité. Un des derniers numéros du journal l'Ame rican Mechanic porte l'avis suivant Notre mar chand de papier nous a flouéun brocanteur hol landais a volé nos ciseaux les rats ont mangé la colle, les ouvriers soDt sllésau cirque, notre éditeur soignait ses enfants, et nous avons dû manquer la poste. C'est pour cela que nous paraissons avec un grand retard. L'Académie des Sciences de Paris vient, dans sa dernière séance, de nommer M. Plateau, de Gand, membre correspondant, en remplacement de M. Brewster, nommé associé étranger. Dimanche uue réuuion du Cercle artistique a eu lieu au Salon d'exposition de Bruges. Mgr. l'évêque, MM. le baron de Vrière, gouverneur, le bourgmestre, les échevins et Conseillers commu- nanx et une foule nombreuse y assistaient. M. Ker- vyn de Lettenhove, président de la Société, a prononcé un discours, et ensuite s'est faite la dis tribution des prix aux exposants. Des médailles ont été décernées pour la peinture MM. Wal- lays, Cloet et Vaude Pilte, pour la sculpture MM. Michot et Poupaert, et pour l'architecture MM. Hauo aîné, et Hano jeune. dépêches télégraphiques. Une dépêche télégraphique de Madrid, en date du 2 février, annonce qu'un attentat a été commis sur la personne de la reine d'Espagne, qui a été atteinte. Pourtant jusqu'à présent, la blessure ne paraît pas avoir beaucoup de gravité. La Reine devait faire, ce jour-là, sa première sortie et se rendre l'église d'Atocha pour ses relevailles (je couche. ÊTAT-CIVIL DE LA VILLE D'YPHES Uu 31 Janvier au a Février Inclus. naissances. Du sexe masculin, 7 Du sexe féminin, 2 j ola 9' mariages. 1. Bonne, Constantin, âgé de 3i ans, barbier, et Liebaert, Catherine-Jeannette, âgée de 36 ans, dentellière. 2. Devaux, Amand-Désiré, âgé de 24 ans, serru rier, et Delobel, Rosalie-Clémence, âgée de 27 ans, faiseuse de coiffes. décès. 1. Vanbaille, Charles-Louis, âgé de 24 ans, fusi lier au ir reg' de la légion étrangère, décédé Tenès (Afrique) le 23 novembre i845. 2. Maerten Catbérine-Thérèse âgée de 56 ans, journalière, épouse d'Henti-Joseph Delval, rue des Joséphines. 3. Spons, Marie-J hérèse, âgée de 80 ans, dentel lière, veuve de Gérard Asselogt, rue de l'Hô pital S' Jean. 4. Verminck, Marie, âgée de 72 ans, sans profes sion, célibataire, ruç de Tourhout.

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Le Propagateur (1818-1871) | 1852 | | pagina 2