ITALIE.
Une amélioration importante va être ap
portée dans l'éclairage de la ville de Rome.
Un traité vient d'être conclu pour l'éclai
rage au gaz des rues les plus fréquentées
de cette capitale. Le Corso, Ripetla, Ba-
buino, la place d'Espagne, la rue Condotti
jouiront d'abord et très prochainement,
ce qu'on assure, de cet avantage, qui s'é
tendra successivemenlauxaulres quartiers
dont l'importance permettra d'y établir le
gaz, avec espérance de couvrir les frais de
celte innovation.
Le soldai du 32" condamné mort
pour avoir assassiné un marchand de vin
romain, a été fusillé le lundi 26 janvier sur
la place du Peuple.
Depuis sa condamnation, Dankreulz (c'é
tait son nom) avait été visité dans la prison
par M. l'abbé Gaffino, chapelain de Saint-
Louis-des-Français, et qui remplit les fonc
tions d'aumônier de la prison au château
Saint-Ange; par M. l'abbé Bastide, autre
chapelain de Saint-Louis; Mer Level, le
digne supérieur de celte maison, était allé
le voir: tous empressés lui porter les se
cours et les consolations de leur ministère
sacré. Déjà préparé par ces prêtres, animés
d'nne charité si vive son égard, Dankreulz
avait fait volontairement le sacrifice de sa
vie, et offert sa mort Dieu et aux hommes
en expiation de son crime.
La veille de son exécution, il avait, dans
une lettre son vieux père, et en lui de
mandant pardon de ses crimes et de leurs
terribles conséquences, exprimé le désir
que, sur ce qui lui appartient dans son
pays, 011 indemnisât l'individu pour lequel
sa victime tenait le débit de vins, et ce de
la somme qu'il avait prise celte dernière.
Arrivé sur la place du Peuple où on le
conduisit dans un fiacre, accompagné des
jeunes prêtres de Saint-Louis mentionnés
ci-dessus, il marcha d'un pas ferme, con
féra et pria quelque temps encore avec
eux, reçut avec leur bénédiction leurs der
niers euibrassements, et mourut avec un
courage digne d'un tout autre théâtre.
Eu moins d'une minute après l'ordre
donné, il tombait criblé de balles, et, com
me on l'a remarqué, le crâne fracassé de
la même manière qu'il avait fait de sa vic
time. MM. les abbés Gaffino et Bastide,
agenouillés auprès des restes sanglants de
celui qu'ils avaient assisté avec une con
stance si chrétienne, communiquèrent l'é
motion profondedonlilsétaient visiblement
pénétrés de la foule immense des specta
teurs, y compris des détachements de tous
les corps, le 32° régiment en entier, dont
le condamné avait fait partie, et qui tous
remportèrent de ce déchirant spectacle la
vive impression produite par cette preuve
nouvellededévouement de la parlduclergé
français.
Nous LÊOPOLD premier,
Roi des Belges.
détruit la totalité des regains et que l'inondation
actuelle fait pourrir tous les ensemeiicenieuts. On
sait que la cause principale de ces déplorables
inondations doit être attribuée au peu déconlement
de l'Yser. Tout commande donc au gouvernement
d'améliorer considérablement le régime des eaux
de cette rivière.
Le Journal d? Anvers annonce que les éco
les de régiment seront dissoutes a partir du 1"
mars prochain. Le même journal assoie qu'avant
peu de jours la garnison d'Anvers sera augmentée
et qu'on attend un certain nombre de chevaux
pour renforcer les batteries du 4me régiment d'ar
tillerie en garnison en celte ville.
M. le ge'uéra! Bedeau est toujours dans nos
murs, dit la Gazette de Mons il vit très retiré et
ne sort de VHôtel de la Couronne où il loge que
pour assister l'office divin de l'une ou l'autre des
paroisses de notre ville.
Il paraît qu'il règne en ce moment b Melle
une maladie que l'on attribue aux inondations qui
couvrent les terrains aux environs du village. La
direction du pensionnat de Melle a pris une mesure
de prudence que l'on ne saurait trop louer. Les
élèves ont été renvoyés dans leurs familles par une
anticipation des vacances de Pâques. Ils rentreront
du moment que les émanations des eaux auront
cessé d'être dangereuses.
On écrit de Turnhoul, (Anvers), 9 février:
Ce matin l'autorité judiciaire de notre ville s'est
rendue a Tieienheide, la campagne de M. Her-
rnans, où un crime épouvantable a été commis.
Pendant l'absence de l'ouvrier et de sa femme
qui gardent la campagne, des malfaiteurs se sont
introduits dans la maison qui est fort isolée, et dans
uu étang d'environ un mètre de profondeur on
trouva le cadavre du domestique, âgée d'environ
16 ans, et quelques pas plus loin dans un ruisseau
celui de l'enfant de l'habitation de la maison, ayant
peine l'âge de 7 ans.
On se perd en conjectures sur les motifs de ce
crime abominable. Quoique ses auteurs n'aient pu
enlever tout au plus que trois ou quatre francs, il
est supposer qu'ils ont ont voulu se défaire des
témoins de leur vol. On pense que trois individus
ont commis le double crime, car un grand nombre
de pas ont été remarqués autour de l'étang.
Quelques vagabonds sont déjà arrêtés; mais on
croit pas tenir les coupables.
Le parti révolutionnaire s'agite en Suisse, et l'on
peut conclure de ce fait qu'il ne se croit nullement
anéanti en Europe. Après les événements de dé
cembre, le parti radicalétourdi et confus, parut
vouloir se soumettre aux exigences de la situation;
mais aujourd'hui il recommence h s'agiter et
prendre l'iniative du mouvement. C'est un symp
tôme qu'il ne faut pas négliger.
Depuis deux ans il existe Berne un gouverne
ment modéré, qui, malgré l'opposition du Conseil
fédéral et du parti radical, dirige les affaires du
canton avec succèset oblige même les révolution
naires des autres cantons se modérer. Les socia
listes bernois ayant essuyé dans leurs alliances un
échec Paris, se sont décidés prendre une revanche
chez eux. Effectivement, depuis deux ou trois se
maines tous les chefs ont déployé une activité ex
traordinaire afin de préparer la chute du gouver
nement bernois, la presse radicale a excité les
passions du peuple, la propagande a fait jouer tons
ses ressorts, et elle est parvenue remporter une
victoire éclatante. Une Adresse demandant la ré
vocation du Grand-Conseil a circulé pendant quel
ques jours dans le canton et déjà, le 1" février,
elle comptait t3 i4,Ooo signatures. Or, suivant
les termes de la Constitution, il suffit de 8,000
signatures pour faire soumettre au vote du peuple
la question soulevée par les pétitionnaires. Par
l'adhésion de i4",ooo signatures le Grand-Conseil
de Berne se trouve donc de fait, depuis le 1" de
ce mois, en état provisoire, et sa dissolution défi
nitive ne se fera pas attendre.
Dès aujourd'hui, on peu* regarder le canton de
Berne (le plus vaste et le plus important de la
Suisse) comme livré au pouvoir du parti socialiste.
2
Cette révolution pacifique a une portée immense,
elle n'est nullement cantonale, elle dépassera même
les frontières de la Suisse. Pour apprécier le carac
tère du mouvement actuel du canton de Berne, il
suffi' de savoir que le chef de l'agitation est M.
S'tEinpfli, l'ami de Mazzini et le beau-fils de Snell,
de Nassau, fameux propagandiste allemand; il laut
ajouter que l'agitateur en second est M. Stoktnarr,
qui déjà, en i84g, voulut intervenir en faveur des
révolutionnaires italiens, et que l'on entend depuis
longtemps déclamer en l'honneur de la solidarité
des peuples européens.
L'Europe et surtout la France ne doivent passe
livrer des illusions dans le moment actuel; la
révolution ne renonce pas au combat au contraire,
elle vient de reprendre l'offensive en Suisse, et si
ce premier pas lui réussit (comme tout le fait croire),
elle ne manquera pas de revenir l'offensive dans
les autres pays de l'Europe Univers
A Ions présents et venir, faisons savoir que
le Tribunal de première instance, séant Ypres,
province de la Flandre Occidentalejugeant com
mercialement a prononcé le jugement suivant
L'an mil huit cent cinquante deuxle neuf
du mois de février; je soussigné François-Louis-
Joseph Laheyne, écrivain, demeurant et do
micilié Ypres, Syndic provisoire la faillite
du sieur Édouard Blanquartmarchand de lio
domicilié Wervicq, déclare par ces présentes,
que bien que les créanciers a la dite faillite aient
été convoqués en conformité de l'article cinq
cent trois du Code de Commerce l'effet de me
déclarer quel titre et pour quelles sommes ils
sont créanciers du dit failli et de me remettre leurs
titres de créance ou de les déposer au Greffe du
Tribunal de première instance, séant b Ypres,
contre récipissé, ainsi que pour comparaître le sept
du dit mois de février, neuf heures du matin
en la chambre du conseil du dit Tribunal, pour
l'affirmation des créances en conformité de l'article
cinq cent trois du dit Code de Commerce; Les
délai et jour fixés sont expirés sans que les créan
ciers ci-après nommés se soient présentés ou aient
comparus pour faire vérifier et affirmer leurs
créances; savoir Jean-Baptiste Six, cultivateur
et marchand de lin, demeurant b Wylschaete;
Raphaël Descamps, cultivateur, demeurant b Hol-
lebeke; Louis Dumonl, cabaretier et cultivateur,
demeurant b Confines ten Brieleu Louis Van-
damme, cultivateur, demeurant b Wervicq; Pierre-
Antoine Six, cultivateur, demeurant b Confines
tën Brielen; Pierre-Joseph Desrousseaux culti
vateur, demeurant b Zandvoorde; Emile Delesalle-
Desmedt, négociant filateur de lin et de coton,
demeurant b Lille; Jean Carton, marchand de lio,
demeurant b Vive S' Bavon; Louis Peronex
cabaretier, demeurant b Wervicq; et Buyze-Vao
Isselsteyn, marchand de lin, demeurant b Courtrai;
De tout quoi j'ai dressé le présent procès verbal
qui a été clos par Monsieur le Juge Commissaire
b la faillite conformément a l'article cinq cent dix
du Code de Commerceb telle fin que de droit
les jour, mois et an que dessus.
(Signé) L. Laheyne.
Vu et clos le présent procès verbal par nous
Juge Commissaire le ueuf février mil huit cent
cinquaute deux.
(Signé) Sartel.
Enregistré b Ypres le neuf février mil huit cent
cinquante deux, volume soixante dix neuf, folio
sept, cases quatre et cinq reçu quatre francs qua
rante deux centimes pour droit et additionnels,
coutenant uu rôle sans renvoi.
Le Receveur,
(Sigué) Joris.
LE TRIBUNAL de première ioslance, séant b
Ypres, siégeant en matière de commerce.
Ouï le rapport de Monsieur Sartel, Juge
Commissaire b la faillite Édouard B lanquart
marchand de lin, domicilié a Wervicq.
Vu les articles cinq cent dix et suivants du Code
de Commerce.
Attendu qu'il conste pat le rapport de Monsieur
le Juge Commissaire que tous les créanciers b la
faillite du ^sieur Edouard Blanquart ont été
avertis dans les formes prescrites par la loi, que la
vérification des créances aurait lieu en chambre du
conseil du Tribunal de première instance, séant b
Ypres, le sept février mil huit cent cinquante
deux a neuf heures du matin, avec invitation b se
présenter dans le délai de la loi, par eux ou par
leurs fondés de pouvoir au Syndic de la faillite,
lui déclarer b quel titre ai pour quelle somme ils
sont créanciers et b lui remettre leurs titres de