FRANCE. Pakis, 13 février. SUISSE. L'Indépendance de ce matin nie celte nouvelle, et fait suivre son démenti par les lignes suivantes Il est vrai seulement que plusieurs exemplaires des premiers numéros ont été achetés chez le li braire dépositaire. Mais où est le mal? Depuis quand est-il défendu h un gouvernement de prendre con naissance des écrits politiques qui ont du retentis sement? Y a-t-il là lien qui ressemble une ap- probation ou un encouragement? Le département des affaires étràngèies agissait de la même manière que la légation de Fiance et les autres légations qui, elles aussi, se procuraient de ces numéros pour les porter la connaissance de leurs gouverne ments. Le conseil communal de Totirnay a décidé d'ouvrir une souscription dans le but d'ériger uti monument M. Diuuon-Dumortier, en son vivant boorgiiiestie de la ville et président du sénat. Le conseil a souscrit pour 2,000 fr. On écrit de Mons Un bruit se répand et acquiert en ce moment assez de consistance pour être livré la publicité, afin de donner au ministère l'occasion de s'expliquer. Plusieurs propriétaires de hauts-fourneaux et des exploitants de houille viennent d'être appelés Bruxelles pour donner leur avis sur la question de l'abaissement du tarif des douanes, en ce qui concerne la foute et la houille venant de l'étranger. Cette nouvelle produirait, si elle se confirme, le plus mauvais effet dans notre province. Ou assure que M. le lieutenant-général Chazal vient d'être nommé sons-chef de l'état— major général. Il aura son siège Bruxelles. M. le général-major Joly, de l'étal-major du génie, adjoint directeur des fortifications dans la 4m* division territoriale, est chargé de la mise en état de défense de la place d'Anvers. La direction des travaux exécuter la Tête-de-Flandre est donnée M. le colonel Delannoy, de l'état-major du géuie de la 1° division. M. le général de brigade Kruzevvski vient de quitter Louvain il a, dit-on, reçu un congé de six mois; son état-major est déjà parti et est allé re joindre Tournai le général Ducorron qui rem place dans son- commandement de la division de cavalerie légère M. le général Kruzevvski. On assure que la mesure prise l'égard de M. le général Kruzevvski doit s'étendre tous les officiers polonais au service de la Belgique. Dans son compte-rendu de la séance du conseil communal de Louvain, de mercredi der nier, le Courrier de Louvain dit A la fin de la séance, M. Marguery a proposé de reprendre les négociations avec Mgr le cardinal-archevêque de Malines pour lui demander un prêtre pour donner l'enseignement religieux au collège. Cette propo sition a été renvoyée l'examen du bureau admi nistratif. Le Courrier de Louvain fait remarquer qu'a près avoir expulsé les prêtres du collège de la Haute-Colline, les Iibéra 1 isles en demandent un, non pour enseigner la religion, mais pour servir d'enseigne et pour attirer les enfants catholiques. C'est l'histoire du refus de la messe du Saint-Esprit qui a indigné tant de libéralistes qui ne croient rien. On écrit de Londres: Il résulte des rapports du Post-office, récem ment publiés, que le nombre des lettres qui ont passé par les divers bureaux de poste s'est accru de 76 millions en i83o 36o millions et 172 en i35i. QuaDtité-de rapports relatifs la Cité de Lon dres ont été imprimés. Dans les vingt-six quartiers de Londres, il y a 26 aldermen et 206 conseillers de ville, a Une lettre d'Heidelberg, du 6, annonce la mort de M™ de Kotzebue, veuve du célèbre au teur, assassiné il y a trente ans, Manheinn, par l'étudiant Sand. On écrit de Wiesbaden (duché de Nassau), le 8 février Le péuitencier des jeunes détenus Dussellhal vient d'être détruit par un incendie dont l'auteur est un enfant de dix ans, qui était détenu dans cet établissement et qui a avoué que, de propos déli béré et dans le seul but de biûler l'édifice, il avait en cachette mis le feu son lit. Ce qu'il y a de re marquable, c'est que le même enfant avait incendié l'été dernier, dans le village de Bierstadts, où il est né,un vaste bâtiment appelé le Grenier aux-Dîmes, fait pour lequel, par ordre du tribunal de Wies baden il avait été enfermé dans le pénitencier de Dussellhal. Les nouvelles d'Alexandrie (Egypte) du i5 janvier annoncent que de grandes fêtes ont en lieu au Caire pour la réception de S. A. I. le duc de Leuchtenherg, gendre de l'empereur de Russie. Un palais avait été préparé pour le prince, qui, le lendemain de son arrivée, a reçu la visite d'Abbas Pacha, visite qui a été rendue le jour suivant. Par décret du 9, il est ouvert au ministère des finances, sur l'exercice i8Ô2, un crédit extraordi naire de cinq cent vingt deux mille dix neuf francs quatre—viijgt-irois centimes (622,019 fr. 83 c.) nécessaire pour le remboursement des intéièts et de l'amortissement exigibles au 1" mars i852 de la partie afférente la garantie de la France sur l'emprunt négocié en 1835 par le gouvernement grec. Les paietnens qui seront faits en vertu de l'ar- tiele précédent auront lieu sur les ressources de la dette flottante du Trésor, titre d'avance re couvrer sur le gouvernement de la Grèce. La grippe fait de très grands ravages Paris. Les marchands ambulans ont peu près com plètement disparu de la voie publique Paris. Les seuls exceptés jusqu'à ce jour de la mesure géné rale sont les marchands de pommes et d'oranges. Le sous-préfet de Domfront (Orne) vient de supprimer, dans sou arrondissement, le jeu de la Soûle. Ce jeu, dont l'institution remonte aux temps gaulois, avait pour but de fêter le retour de l'équi- noxe et consistait S poursuivre une grosse balle dont les joueurs se disputaient la possession. Il est encore en usage chez les paysans bretons et s'était conservé comme fête publique dans quel ques communes de l'arrondissement de Domfront. Les vengeances particulières qui s'y donnaient rendez-vous, la dévastation des propriétés sur les quelles luttaient les souleurs, les rixes qui nais saient de cette lutte, ue justifient que trop la mesure prise par le sous-préfel de Domfront. On lit dans l'Union: Nous publions, après plusieurs journaux, la nou velle suivante donnée hier par le Pays: Le duc deRoban s'est pourvu, devant le mi nistre de la justice pour obtenir la réhabilitation du priuce de Condé et faire la preuve qu'il n'a pu se suicider. h La requête est motivée sur ce que le procès a eu lieu une époque où l'ou ne pouvait parvenir la connaissance de la vérité. On écrit de Dunkerque Depuis quelques mois, le bruit courait que le château de M. Verger, qui séjourne ordinairement Boulogne, était le refuge de socialistes poursuivis par le gouvernement. Une visite domiciliaire vient d'être pratiquée dans celte habitation par les sous- préfets réunis de Dunkerque et de Saiul-Omer, et plusieurs officiers de gendarmerie. La visite a été infructueuse, quant aux iusurgés, mais elle a amené, dit-on, la saisie d'armes et de papiers. La Gazelle de Lyon du i4 raconte le fait suivant Hier au soir pendant que I'od faisait une instruction aux militaires, dans l'église d'Aiuay, un homme qui était dans le chœur de l'église s'est frappé d'un coup de poignard. On a immédiate ment transporté cet homme dans la pharmacie de M. Lacroix; là, le docteur Keisser lui a donné les premiers soins; puis ensuite on l'a transporté l'Hôtel-Dieu. La blessure qu'il s'est fait est très grave. Des papiers que l'on a trouvés sur lui ont douué la certitude qu'il est étranger notre ville. Ce malin, sept heures, on a béni l'église ce n'est qu'après cette cérémonie qu'on a célébré la inesse. RÉVOLTE DES PASSAGERS DE LA FOI. Le navire la Foi était parti du Havre, dans le courant du mois de décembre, ayant son bord trois cents et quelques émigraus qui se rendaient en Californie aux frais de la compagnie des Lin gots d'or. Au bout de quinze jours de traversée, le capi taine, M. Hubert, s'est aperçu la fermentation qui régnait dans les esprits, qu'un complot s'organisait parmi les éinigrans. Il n'a pas tardé savoir, en effet, qu'on se pré parait s'emparer de sa personne, le mettre sous séquestre, et changer la direction du navire. Le complot a eu même un commencement d'exécntion. Grâce son énergie et celle de quelques-uns des hommes de son équipage, M. Hubert est par venu'maîtriser les plus mutins; il a repris toute son autorité, et a fait relâche au Sénégal, où il a livré les principaux révoltés l'autorité judiciaire du pays. La lettre qui apporte cette nouvelle est du i3 janvier. Les journaux suisses se montrent de plus en plus préoccupés de la note du gouvernement français, concernant les réfugiés. Les ouvriers bijoutiers de Genève, an nombre de 4oo,se sont mis en grève. Ils ont eu des réunions poqr arriver régler les conditions du travail de concert avec leurs patrons, mais la date du 12 février od n'avait pas pu parvenir eucore s'en tendre. La Gazette deSchwytz prétend que la ques tion d'une guerre a été agitée dans le conseil fédéral, et que l'on travaille beaucoup dans la chancellerie militaire. Elle ajoute que la note française désigne certains réfugiés qui devront être expulsés, et qu'éventuellement ou menace d'occuper Genève. Ou lit dans la Gazelle de Baie: Le Bund parle de bruits exagérés qui circu lent sur le contenu des notes françaises. 11 est ques tion aussi de notes des grandes puissances qui demanderaient le rétablissement de l'ancienne Con stitution fédérale. On ajoute que le conseil fédéral a siégé peo- daut la nuit, que la Diète sera bientôt convoquée, que des troupes seront mises sur pied, etc., etc. Le Bund prétend que toutes ces nouvelles sont fausses. Les frais de guerre mis la charge des cantons suisses du Souderbund par suite de la défaite des catholiques ont dépassé g,5oo,ooo fr.; 2,3oo,ooo fr. sout eucore exigibles, mais les cantons épuisés ne peuvent payer cette contribution. Le Cercle national de Genève a décidé, le 3i janvier, d'ou vrir une souscription pour payer cette dette. Si chaque Suisse veut donner 1 fr., la somme réclamée sera couverte. Dans le canton de Vaud; les chapelles ca tholiques de Rolle et de Nyon avaient été fermées^ le culte catholique s'y trouvait ainsi supprimé de fait. Les habitaus avaient jusqu'ici vainement ré clamé contre cette odieuse persécution. Enfin on vient d'écouler leurs plaintes. Les pétitions qu'ils avaient adressées au grand-conseil pour demander la récouverture des chapelles ont été accueillies, malgré d'autres pétitions de Mont et d'Aubonrie, dont les signataires, se disant membres de l'Église nationale, demandaient au nom de cette Église le maintien de la décision qui ferme ces chapelles, exprimant en termes violens les craintes que leur inspire le clergé catholique, l'envahissement dont ils sont menacés, et l'intolérance des pays catho liques. On lit dans le Bon Sens d'Anecy (Savoie) M. James Fazy, Genève, prend la défense de 1 Église contre les catholiques de nom qui vou laient imposer une loi de fabriqtie entièrement civile, et annonce la conclusion prochaine d'un concordat qui rendra le pasteur ses ouailles, et la paix a des populations d'autant plus dignes des soins et du respect de ceux qui les gouvernent,

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Le Propagateur (1818-1871) | 1852 | | pagina 2