JOURNAL D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT. 9 No 3592 35me année. REVUE POLITIQUE. VÉRITÉ ET JUSTICE. On s'abonne Ypres, rue de Lille, 10, près la Grande Place, et chez .les Percepteurs des Postes du Royaume. PRIX ME L'AROXIEHENT, par trimestre, Ypres fr. 3. Les autres localités fr. 3-5o. Un n? 25 c. I.e Propagateur paiait le SAMEDI et le MERCREDI de chaque semaine. Insertion*» 19 centimes la ligne.) 7?R3S, 5 Mars. Les révolutionnaires romains sont incorrigibles. Ils savent de science certaine que la population a Rome est fatiguée de toutes ces tentatives d'anar- cbîe, qui se résument, en dernière analyse, par des privations et des souffrances pour les classes in fimes} ils savent que tous leurs efforts doivent venir échouer devant la vigueur d'une répression énergique et cependant les partisans de Mazzini ne laissent échapper aucune occasion de jeter le trouble et la consternation parmi les habitants de la ville éternelle. Les dernières nouvelles de Varsovie annoncent que l'Empereur Nicolas y est attendu pour le mois de mars. Déjb des préparatifs se font au palais, ce qui donne lieu de croire que le Czar recevra quel ques personnages illustres. On ignore encore s'il poursuivra son voyage jusqn'b Berlin. Le Congrès douanier de Vienne a tenu une séance plénière dans laquelle il a discuté la question de la représentation commune a l'étranger. Le scrutin a été fermé avant-hier b 4 heures dans toutes les sections de Paris. Un assez grand nombre d'électeurs ont participé au vote. Dans trois ou quatre arrondissements l'élection a été vi vement disputée. La Gazette de Madrid suffit b peine a l'inser tion de toutes les protestations de dévouement et de fidélité qui continuent d'arriver de tous les points de l'Europe, b l'occasion de l'attentat du 2 février. Il n'y a pas du reste. de nouvelles impor tantes d'Espagne. q La Banque de France, s'il en faut croire les derniers renseignements, est décidée, elle aussi, b favoriser autant qu'il est en elle l'abaissement du prix du crédit. Une commission, prise dans son sein et chargée d'examiner la question de la ré duction du taux des escomptes, vient de faire un rapport favorable b cette réduction, qui sera votée, on le croit, jeudi prochain par lecooseil même de la Banque. La Banque de Londres avait agi, il y a peu de jours, dans le même sens. On nous écrit de Roulers en date iFavant-hier A peine avions nous eu a déplorer la mort si tragique de la veuve Van Damme, qu'un autre malheur est venu attrister notre villç: deux ou vriers, occupés b abattre un arbre, l'avaient déjb presqu entièrement déraciné, et se préparaient b achever leur tâche quand l'arbre tomba et écrasa le nommé Raymond Lammertin, âgé de 5y ans, dans sa chute. Lammertin est mort, an bout de quelques heures, dans les bras d'un prêtre qu'on avait appelé h son secours. i Un assez grand nombre de personnes avaient espéré que, revenant des sentiments meilleurs, et éclairé sur ses véritables intérêts, M. Louis Bona parte aurait rapporté le décret odieux qui confisque les biens de la famille d'Orléans. Cet espoir doit s'évanouir après le décret sur les institutions de crédit foncier que le président vient de rendre. On se rappelle que le décret de confiscation contenait une disposition en vertu de laquelle une somme de 10 millions devait être prélevée sur le produit de la vente des biens de la famille d'Or léans pour être affectée aux institutions de crédit foncier. Le nouveau décret confirme cette dispo sition eu stipulant que chaque décret rendu pour autoriser une société de crédit foncier, déterminera la part qui doit être attribuée b cette société sur ce fonds de 10 millions. Le décret inique et odieux, qui a rempli l'Eu rope entière d'indignation sera donc exécuté. Le socialisme prendra donc définitivement place dans le gouvernement français Nous le déplorons amè rement, car comment pourra-t-on comprimer les mauvaises passions en bas, lorsque d'exemples aussi pernicieux partent d'en haut? {Patrie.) On écrit d'Ostende Un accident qui aurait pu avoir des suites très regrettables vient de prou ver de nouveau la nécessité d'améliorer les moyens de chasse du port d'Ostende. I.a malle b vapeur belge, la ville de Bruges voulant entrer au port le 26 février, vers 8 heures du matin, par une bonne brise du nord-est, tandis qu'il y avait encore 10 pieds d'eau, a touché-sor la barre et a été jetée coutre l'estacade de l'est, où elle a fait quelques légères avaries. La marée bais sait, et ce n'est que par un travail rapide et b force de bras, qu'on est parvenu a dégager ce uavire de la positiou dangereuse où il se trouvait. Les coups de vent du nord-ouest, qui ont régné pendant tout le mois, ont probablement ensablé l'entrée du port de plus de deux pieds cependant, les chasses n'ont pu avoir lieu, parce que les écluses ont été ouvertes pour l'écoulement des eaux de l'intérieur. Jeudi, les officiers du 2* régiment des cui rassiers, en garnison b Bruges, ont donné uu ban quet au lieutenant-colonel Pertry, nommé colonel commandant de i*° classe, et au lieutenant Ledoux, admis b la pension. Nous extrayons ce qui suit de l'arrêté royal du 21 qui approuve la convention souscrite par le gouvernement belge avec les directeurs-fondateurs de la Compagnie du télégraphe sous-marin. La Compagnie exécutera b ses frais la commu nication télégraphique sous roariue, qui aura son origine sur le littoral de l'Angleterre et aboutira en Belgique, soit a Ostende, soit b un point de la cô'e b déterminer par l'administration belge. Le gou vernement belge fera le raccordement avec la sta tion télégraphique d'Ostende. L'établissement de la communication sera fait dans les six mois, ou daos uu au, en cas d'obstacle de force majeure. Dans le même délai, la compa gnie exécutera le raccordemenl avec Londres. Les deux gouvernements useront de deux fils spéciaux b raison d'un tarif particulier. La transmission et la communication des dépê ches devront se faire dans l'ordre de leur réception sans tours de faveur. Les dépêches en transit ou destination de Belgique, seront transmises sur la ligne d'Ostende Londres, sans pouvoir être traduites. Le tarif des correspondances pour le parcours entre Ostende et Londres ne pourra, en aucun cas, être supérieur b celui des autres lignes télégraphi ques établies ou a établir entre Londres et le con tinent, lequel tarifes! actuellement entre Calais et Londres de quinze francs vingt-cinq centimes pour une dépêche de un b vingt mots, avec progression d'un quart de la taxe, de dix en dix mots au-dela de vingt. Le tarif d'Ostende b Londres ne pourra être porté b un taux supérieur b ce dernier, ni être majoré, dans le cas où il aurait été abaissé sans le consentement de l'administration belge. La compagnie pourra toujours abaisser ce tarif, mais b charge d'en donner connaissance b l'admi nistration belge, au moins quinze jours b l'avance. La perception devra se faire également pour tous les expéditeurs saus aucune distinction ni fa- v«tirgb otioq si a uipio nît imaàghb k iwp ,s:,;fto'l Toutes les taxes seront perçues au bureau d'ori gine des dépèches. 11 Le 27 février, un fait déplorable s'est passé dans les environs de Scbeldewindeke, district de Gand. Quelques miliciens se rendant b Gand pour jrejoindre leurs corps respectifs, venaient de tra verser cette commune, lorsque l'un d'eux échangea quelques molsgrassiers avec le fils d'un cultivateur. Celui-ci porta au milicien un coup de fourche qui l'élendit raide inort. <iv On écrit de Gand, 1" mars Dans plusieurs villes du pays, on dit Carnaval se meurt. Carnaval est mort. A Gand, on peut dire Carnaval vit, Carnaval revit. En effet, ceux qui ont vu hier comment on célèbre Carnaval dans notre joyeuse ville, doivent répéter Petit bonhomme vit encore, et il Sit très bien. La cavalcade est sortie de nouveau au^milieu d'une aftluence considérable qui s'est trouvée sur le long parcours qu'elle avait choisi. Diverses par- lies du cortège avaient été avantageusement mo difiées. Tous les musiciens étaient déguisés en Arabes; un char d'un comique achevé, et repré sentant un cabinet de lecture, avait été ajouté au cortège. Celui représen tant les caisses de prévoyance avait jélé remplacé par un autre contenant les em blèmes de l'industrie gantoise. Un grand nombre de costumesavaient étéchangéscontre d'autres plus beaux et plus riches. C'est aiosi que, mieux groupé que dimanche dernier, le cortège a parcouru les ruesaux applaudissements de la foule, dans laquelle on remarquait uu grand nombre d'étrangers. La police a empêché la sortie du cbar faisant al lusion aux événements de la France; mais il est littéralement vrai de dire que ce char a brillé par son absence car on a beaucoup remarqué qu'il n'y était pas. La quête faite au profit des pauvres a été très- abondante. La Cour d'assises de la Flandre orientale

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Le Propagateur (1818-1871) | 1852 | | pagina 1