Une dépèche télégraphique de Paris, datée du
9 mars, nous apprend que M. Billault a été uommé
président du Corps législatif. Elle mentionne éga
lement un décret en vertu duquel tout fonction
naire qui aura refusé le serment sera destitué.
Il résulte d'une circulaire du 10 février dernier
de M. le ministre des finances, communiquée le 2
de ce mois par son collègne de la justice aux ma
gistrats de l'ordre judiciaire, que lorsqu'en nom
mant un tuteur, le conseil de famille fixe la somme
pour laquelle il sera pris inscription hypothécaire
et désigne les immeubles sur lesquels l'inscription
devra être requise, cette disposition n'est qu'une
conséquence légale de la nomination du tuteur, et,
comme telle, elle ne donne pas ouverture a un droit
nouveau d'enregistrement distinct de celui qu'en
gendre la nomination. Il en est de même de la dis
position par laquelle le conseil de fabrique décla
rerait qu'il ne sera pris aucune inscription sur les
biens du tuteur.
Si les dispositions dont il s'agit se trouvaient
dans nu procès-verbal ne contenant pas en même
temps nomination de tuteur, il faudrait percevoir
le droit fixe de fr. 1 70 c.
Eufio, lorsqu'il s'agit de mineurs indigents, les
dispositions qui, d'après l'article 49 de la loi du
16 décembre 1851 forment le complément néces
saire de la nomination du tuteur, doivent, comme
celle-ci, recevoir l'application de l'arrêté royal du
2 1 avril 1829.
nouvelle explosion de grisou. Nombreuses victimes.
La province de Hainaut a a déplorer un nouveau
et épouvantable malheur, arrivé dans une des ex
ploitations minières du bassin de Mons.
Samedi, vers dix heures du matin, une explosion
de feu grisou a eu lieu dans le puits n" 1 de la mine
de Longterne-Ferrand a Élouges, et a déterminé
immédiatement des éboulemens considérables.
Quatre-vingts ouvriers étaient descendus le ma
tin dans le puits. Une vingtaine environ en étaient
ressortis. Les soixante autres se trouvaient dans les
galeries au moment de l'explosion et ont été ense
velis sous les éboulements, ou tout au moins out vu
intercepter pour eux toute communication avec le
dehors.
Lundi matin, malgré les travaux entrepris im
médiatement, on n'avait pu encore parvenir <1 pé
nétrer jusqu'à eux.
L'ingénieur en chef de la province et les ingé
nieurs sous ses ordres se sont rendus sur le lieu du
sinistre, aussitôt que la nouvelle de cet épouvan
table événement leur est parvenue. Ils dirigent les
travaux Dieu veuille qu'on puisse sauver encore
quelques-unes des victimes.
On lit dans la Chronique de Courtrai
Depuis ce matin, une fâcheuse nouvelle est ébrui
tée Courtrai,coup sûr par les ennemis de MM. les
libéraux le ministre de la guerre aurait fait savoir
h MM. nos bourgmestres et écbevins qu'il est par
faitement inutile d'imposer de nouvelles charges
la bourgeoisie de Courtrai aux fins de doter fa ville
d'une caserne pour une garnison de ôoo hommes
d'infanterie, puisque le département de la guerre,
division du personnel et du mouvement des troupes,
se trouve dans l'impossibilité d'envoyer jamais un
homme de plus Courtrai. Si ce bruit n'est pas un
bruit alarmant, le ministre au moins joue cartes
sur table, et il ne veut pas leurrer la crédule bour
geoisie de promesses fallacieuses. Voilà, au point
de vue de la Chronique, du vrai libéralisme et non
du libéralisme de contre-bande dont aucuns fout
parade depuis quelque temps.
Plusieurs propriétaires de notre province se dis
posent adresser M. le ministre de l'intérieur une
requête tendante h ce que la chasse la bécasse
soit permise dans notre province.
Ces messieurs se fondent, pour obtenir cette fa
veur, sur ce que cette chasse est permises dans les
provinces de Hainaut, de Namur, du Brabant, de
Liège et de Luxembourg.
Vendredi matin on a retiré d'un fossé rempli
d'eau Thourout le cadavre de la nommée Barbe
De Smet, âgée de 22 ans. Celte malheureuse y
était tombée dans un accès du mal caduc dont elle
était atteinte.
Des enfants laissés seuls au logis ont mis le
4 du conrant, vers 8 heures du soir, le feu l'élable
du cultivateur Scheeweghe, demeurant Houthem,
arrondissement de Furnes. Les flammes se sont ra
pidement étendues et toute la ferme a été détruite.
On évalue les pertes environ 2000 fr. Rien n'é
tait assuré.
M. le ministre de la guerre vient de nommer
M. le lieutenant-colonel Desart, du régiment de
carabiniers, au commandement du 6m* régiment
de ligne, Mons.
M. le le lieutenant-colonel Arend, tout récem
ment nommé ce grade, est désigné en cette qua
lité au régiment de grenadiers, Bruxelles.
M. le major Molle est appelé au commandement
d'un bataillon du 8° régiment de ligne Liège.
M. le capitaine Maréchal, du 3"" de ligne, est
désigné pour la section de réserve, Gand.
M. Arnau, ministre plénipotentiaire et en
voyé extraordinaire de S. M. la Reine d'Espagne,
est arrivé Bruxelles; il est descendu Hôtel de
l'Europe. M. Arnau a été reçu par le ministre des
affaires étrangères.
M. le comte de Montalembert est arrivé hier
Bruxelles, où il est descendu VHôtel de France.
Le nouveau ministre plénipotentiaire de S.
M. le Roi des Pays-Bas, qui est arrivé Bruxelles,
a été reçu par M. le ministre des affaires étrangères.
Le 24 de ce mois est le i5" anniversaire de
la naissance de S. A R. le comte de Flandre.
Le 9 avril qui, cette année, tombe le Vendredi-
Saint, S. A. R. le duc de Brabant, prince royal,
héritier présomptif de la couroune, accomplira sa
17° année.
Par arrêté royal du i5 février i852, l'exé
cution des ouvrages de fortification établir la
Tête de Flandre, devant Anvers, est déclarée objet
d'utilité publique.
Une compagnie du régiment du génie a quitté
Gaud samedi pour aller tenir garnison Anvers.
Incessamment uue autre compagnie partira pour
Mons.
L'affaire du Bulletin français sera appelée
devant la cour d'assises du Brabant, le vendredi 19
de ce mois.
L'acte d'accusation a été signifié hier aux six
prévenus par l'huissier ordinaire de la cour d'assises.
On avait fait courir le bruit qu'il y aurait pour
voi en cassation contre l'arrêt de renvoi de la
chambre des mises en accusation. Ce bruit ne s'est
point confirmé.
Avant-hier malin vershuit heures, le quartier
le l'Abattoir Bruxelles était inis en émoi par le
bruit de la détonnation d'un pistolet, parti d'une
fenêtre de l'estaminet la Baigneuse, rue T'Rint.
Les voisins accourus montèrent en toute hâte au
second étage de la maison et là un affreux spectacle
s'ouvrit leurs regards une corde fixée au mur
pendait le corps du nommé Geldeus, locataire de
cette chambre, qui venait de mettre fin ses jours
par un double suicide; il s'était d'abord tiré un
coup de pistolet dans la bouche; la balle avait
percé le crâne, était sortie par l'angle lamellaire
du temporal et avait fait rejaillir la cervelle sur la
muraille. Depuis quelque temps déjà cet individu,
qui est un ex-sous-officier du bataillon volontaire
belge de Charlier en Portugalavait annoncé le
dessein de mettre fin ses jours pour échapper la
misère dans laquelle il était tombé.
Vendredi après-midi la foule qui se promenait
au Parc Bruxelles fut tout coup mise en émoi
par un accident assez singulier, qui eût pu devenir
regrettable autant qu'il a été peu serieux.
Dans une des allées du centre, un monsieur d'un
certain âge avait pris feu tout coup, et se démenait
au milieu de ses vêtements enflammés avec des cris
de terreur épouvantables, tandis que la dame qui
l'accompagnait se trouve mal sur une banquette.
Fort heureusement des passants intrevinrent et il
ne fut guère difficile de se rendre maître de l'inceoie
qui envahissait le vieillard, incendie qui avait com
mencé dans une des poches de sa rediogote. Quel
ques instants auparavant un garde avait iutimé ce
monsieur l'avis de quitter le cigare dont il usait,
contrairement aux règlements.
Le monsieur, désireux d'unir l'amour du tabac
au respect dû aux règlements de police, avait placé
le cigore dans sa poche, où le bout allumé rencon
tra quelques allumettes chimiques, placé là dans
un but de prévoyance et qui avaient été la source
première de l'accident., quis'il était arrivé dans
uu endroit écarté, eût pu, par suite du trouble de la
victime, avoir des conséquences très graves. Avis
aux fumeurs économes et prévoyants I
Samedi uue est mort subitement sur la voie
publique près du passage de la Monuaie, Bruxel
les, M. Ronflette, notaire a Ixelles.
Il venait d'être nommé secrétaire du conseil de
discipline de la chambre des notaires.
M. Nadau ex-représentant l'assemblée na
tionale de France, travaille maintenant comme
ouvrie moçon Londres.
Un Anglais vient d'acquérir au prix de 80
sterling nu bréviaire ayant appartenu Martin
Merino, l'assassin de la Reine d'Espagne, et qui se
trouvait en la possession d'un célèbre amateur.
On annonce la destrnciion du bateau va
peur le Beethoven qui, le 2, vers les six heures du
soir, entre Bonn et Coblentz, a fait la rencontre
d'un bateau vapeur néerlandais chargé d'érai-
grants et leurs bagages. Le choc a été si violent
que le Beethoven a coulé fond l'instant. A la
première nouvelle on disait Cologne que le stea
mer était perdu corps et biens; il résulte des in
formations prises que personne n'a péri, mais le
bateau est totalement perdu.
Une lettre de Posen citée par la Gazette de
Cologne assure, qu'en Lulhanie la misère est plus
grande en ce moment qu'en 1847, époque la
quelle la mortalité dépassa 2 172 p. c. le chiffre
des naissances. La pénurie des denrées alimentaires
est si grande l'heure qu'il est, qu'on est obligé
de faire venir par roulage des grains de Kcenigs-
berg et de Tilsitt.
On écrit de Constantinople, le i5 février,
au Constitutionnel
Enfin l'affaire des lieux Saints est entièrement
terminée, et cela de la manière la plus honorable
pour la France et la plus avantageuse pour les in
térêts catholiques dans le Levant; mais cela n'a
pas été sans peine, et malgré les engagements pris
par le cabinet ottoman, il a encore fallu lutter
contre les résistances de la Russie, qui a fait tout
son possible dans ces derniers jours pour empêcher
la remise de la note de la Porte constatant la nou
velle convention approuvée et signée par le Sul
tan. L'ambassadeur de France ne s'est pas laissé
rebuter par ce surcroit de difficultés, et la note en
question lui a été remise lundi dernier, 9 de ce
mois.
On lit dans la Gazette de Vienne du 5 Mars
Une lettre de Venise, du 2 février, annonce
que ce jour là le maréchal Mamiont a été frappé