FRANCE. Paris, le 6 mars. PAYS-BAS. La Haye, le 6 mars. SUISSE. ALLEMAGNE. ITALIE. TURQUIE. d'apoplexie. Les médecins ne l'ont pas encore dé claré hors de danger. Le maréchal est âgé de 78 ans; c'est le dernier survivant des maréchaux créés par l'empereur Napoléon. Depuis i83o, il ne fait plus partie de l'armée française. On vient d'arrêter une jeune fille de 11 ans, qui a la monomanie de l'homicide. Elle a essayé de tuer son père et sa mère pour boire leur sang elle a également voulu attenter aux jours de sa jeune sœur et de plusieurs de ces compagnes, en déclarant aussi qu'elle voulait se repaître de leur sang. On l'a amenée au dépôt de la préfecture, où elle va être soumise l'examen des hommes de l'art. L'Akbar, journal qui se publie Alger, rend compte d'un désastre essuyé par une colonne fran çaise h 4okilomètres de l'ouest de Bougie. Plusieurs journaux du matin ont reproduit les nouvelles alar mantes données par la feuille algérienne. Les rap ports officiels reçus par le gouvernement prouvent que le récit de VAkbar est empreint d'une assez grande exagération ils sont de nature rassurer l'opinion sur les suites de cet événement. Par décret du Président de la République, en date du 6 mars, le Sénat et le Corps législatif sont convoqués pour le 29 mars courant. On lit dans le Constitutionnel: Depuis plusieurs jours, quelques journaux ont essayé de répandre, dans le public, divers bruits relatifs a des modifications ministérielles. Ces bruits qui ne peuveut avoir pour origine que des intérêts particuliers, n'ont aucune espèce de fondement. Mgr. le cardinal Mathieu vient de partir pour Rome, afin d'y recevoir le chapeau des mains de Sa Sainteté. Son Erainence espère pouvoir ar river assez tôt pour assister au prochain consis toire du Sacré-Collége. Les 34o éiuigrants pour la Californie arrivés h Marseille, avant de s'embarquer sur VAntonio, disposé depuis quelque temps pour les recevoir, ont eu l'heureuse et louable inspiration de mettre leur voyage lointain sons la protection de la Vierge. Ils sont montés, le 2 au matin, h Notre-Dame-de- la-Garde, où ils ont assisté, avec beaucoup de re cueillement, h une messe célébrée par un prêtre qui les guidait dans ce pèlerinage pieux. Malgré l'heure matinale h laquelle s'est accompli cet acte religieux, un grand concours de peuple s'était porté vers la colline et a suivi les émigrants jus qu'au sanctuaire vénéré de la protectrice spéciale des marins de la ville de Marseille. (G. du Midi.) L'Émancipation, de Lille, annonce que plusieurs représentants montagnards exilés vien nent d'obteuir l'autorisation de rentrer en France. M. Joly est de ce nombre. On prévoit d'autres grâces. M. Grugy, rédacteur en chef du Courrier de la Gironde, vient d'être condamné 5oo fr. d'amende par le tribunal correctionnel de Bor deaux, pour délit de presse. On lit dans le Courrier de Marseille, du 1" mars Ce matin un Davire de l'Etat, le Solon, com mandé par M. Lauriston, lieutenant de vaisseau, est parti du château d'If où il stationnait, emme- uant 299 individus condamnés la peine de la transportation par la commission mixte des Bou- ches du Rhône, et qui seront dirigés sur Lambessa. Ces condamnés appartiennent aux départemens du Var, de Vaucluse et des Bouches-du-Rhône. Nous avons parlé de la sœur Rosalie, qui vient de recevoir la décoration de la Légion-d'Hon- neur. Voici un mot louchant qu'elle prononça en juin i348. Le second jour de l'insurrection, un camarade des émeuliers refusa de les suivre, et viùt se réfugier dans la maison des Sœurs de la Charité, rue de l'Épée-de-Bois, en implorant leur protection. La bande qui le poursuivait arrive la porte, sonne avec fureur. La sœur Rosalie se pré sente. Ces forcenés réclament leur camarade, et menacent d'entrer de force dans le couvent. La sœur refuse avec énergie. Un fusil s'abat six pouces de sa poitrine, et l'insurgé la couche en joue. La bonne sœur écarte le canon d'une main calme, et dit avec douceur: Mes amis, il y a quarante-cinq aus que je vous sers lorsque vous êtes malades; si vous trouvez que c'est assez, soit, je le veu bien. A ces mots, le fusil tombe des mains de l'insurgé, et la bande se retire en criant Vive la sœur Rosalie PtlIIR, 3 Mars. M. l'abbé Troussel vient d'être nommé premier aumônier du vaisseau le Duguesclinqui doit amener Cayenne les transportés. Hier, un convoi de sept cents Allemands est partis de Paris par le chemin de fer du Hâvre se rendant en Californie. Depuis quelque temps, l'é- migraliou allemaude pour l'Amérique a pris des proportions considérables. Un grand nombre de ces émigrans tarversent la France où ils sont, de la part des autorités, l'objet d'une bienveillance par ticulière. On lit dans le Journal des Débats Le gouvernement du. Valais a résolu de dé pouiller l'hospice du Grand Saint-iBernard des immeubles qu'il tenait de la piété des fidèles, et qui tournaient au profit des pauvres et des voya geurs. Le 17 novembre i85o, on a commencé cette odieuse spoliation par une première vente, et le 7 mars cl d'autres veules ont dû avoir lieu. Dans cette circonstance, M. Clet, délégué de l'hospice du Grand Saint-Bernard, vient d'adresser une protestation énergique au conseil du Valais. Le Roi vient de fixer l'époque de la pêche aux harengs, en pleine mer, pour l'année $852, au ier juin. La première Chambre a définitivement dé cidé que la discussion laquelle elle s'est livrée, en comité secret, au sujet du traité de commerce et de navigation avec la Belgique, ne sera pas publiée. Le niveau du lac de Haarlem, était, le 29 février, 3 m. 52 c. 1/2 au-dessous de l'échelle d'Amsterdam. La profondeur du bassin avait donc augmenté de 3 pouces comparativement au mois précédeut. Le socialisme vient de faire des progrès rapides en Suisse. Après une lutte de plusieurs mois, les socialistes sont parvenus faire accepter au canton d'Argovie une Constitution ultra-démocratique. C'est la première Constitution, en Suisse, qui ose arborer ouvertement le drapeau socialiste. La bu reaucratie libérale d'Aarau a tout fait pour empê cher l'acceptation de cette Constitution maisc'était trop lard, les libéraux, en spoliant les couvents et les carporations d'Argovie, ont donné le premier exemple du communisme; c'est a présent aux li béraux subir le même tour de la part des démo crates. (Gazelle de Lyon.) On écrit du grand-duché de Bade a la Gazette de Cologne Les journaux ont répandu la nouvelle que des négociations avaient été entamées entre les cours de Vienne et de Berlin, au sujet de la succession dans le grand-duché de Bade; que l'Autriche était pour, et la Prusse contre le prince Frédéric, a cause des sentiments favorables de l'Autriche que mani feste ce prince. Nous pouvons assurer que le prince quimalgré sa jeunesse il est né en 1826 est déjë plein de prudence et de résolution la fois, ne se laisse conduire ni par des sympathies pour l'Au triche, ni par un penchant pour la Prusse. Il s'efforcera de ne blesser ni l'une ni l'autre, car le peuple badois se rapproche beaucoup de la nation autrichienne, et en même temps le grand- duché a des obligations la Prusse pour le secours qu'elle a prêté au gouvernement contre l'insurrec tion. L'offre fait par la Prusse aux Etats de la mer du Nord de reprendre la flotte allemande en société, paraît avoir des chances de succès. Nous apprenons que notre gouvernement a entamé ce sujet des négociations avec les Etats voisins. La commission a terminé son travail sur le budjét de la guerre de la Prusse. La somme fixer cette année pour cet effet sera de 800,000 thalers plus forte que les autres années, et elle sera surtout appliquée la landwehr, qui manque de bons offi ciers et sous-officiers. Ou lit dans le Journal de Rome: L'annulation du papier-monnaie annoncée récemment, a été exécutée jeudi 26 février, il heures du matin devant le palais dn Mont-de- Piété, avec les formalités prescrites par la loi et en présence des autorités de la ville. Il en a été brûlé pour la somme de 672,400 écus. i> On lit dans le Journal de Constantinople du i4 février Dans l'andience solennelle qu'il a eue du Sultan le 10 février, le ministre de France a pré senté S. M. I., qui leur a fait un aimable accueil, M. de Lesseps, cousul de la République Alep; M. Outrey, drogman de la légation; M. Samuel Welles, attaché, et M. Siffrai, ancien officier de l'Université. Lorsque M. de Lavalette a présenté M. Welles, son beau-fils, au Sultan, S. M. qui trouve toujours dans l'excellence de son cœur des mots d'une délicate bonté, lui a dit: J'espère, monsieur le ministreque vous vivrez assez longtemps pour voir votre fils dans une brillante position, aimé et honoré de tous. Pendant tout le temps qu'a duré l'audience impériale, laquelle ont assisté le ministre des affaires étrangères, le drogman du Divan et l'in troducteur des ambassadeurs, le Sultan a été d'une amabilité parfaite l'égard du représentant de la France et des personnes qui composaient son cor tège. NAUFRAGE DE LA LOIRE. L'Océan, journal de Brest, donne dans son nu méro du 3 mars, des détails sur la perte de la gabare de l'Etat la Loire, qui a péri, comme on sait, en vue de la Martinique, sur les rescifs de la Goyave. C'est le 18 janvier qu'a eu lieu ce mal heureux événement. Des tentatives furent inutilement faites pour le conjurer. Les ancres jetées ne rencontrèrent mal heureusement qu'un plateau uni, et le vent redou blait de violence, et le raz de marée augmentait. C'en était fait de la pauvre Loire. Elle continua chasser jusqu'ë ce qu'elle eût rencontré les cayes alors elle talonna avec tant de force, que tout le monde fut renversé. Le gouvernail fut démonté, la dunette écrasée par la barre. Malgré cela, si Dieu avait permis que le temps se mît au beau, la Loire pouvait encore être sauvée, car elle ne tou chait que par l'arrière, et il y avait cinq brasses d'eau l'avaut. Mais loin de tomber, les vents et c'étaient grains sur grains alors soufflaient avec plus de force, les lames déferlaient et bondis saient sur les rescifs avec plus de fureur. Il n'y avait plus rien faire dit l'auteur du récit que publie l'Océan. Le navire talonnait de

HISTORISCHE KRANTEN

Le Propagateur (1818-1871) | 1852 | | pagina 3