marché pour y vendre du beurre, n'ayant pu obte nir le prix qu'elle en demandait, fut forcée de s'en retourner comme elle était venue, c'est dire avec toute sa marchandise. Elle entra, chemin faisant chez un épicier pour y faire des approvisionne ments et enfin d'en opérer le paiement, elle dépo sa son panier a terre. Ses achats terminés, elle se disposait a les y renfermer, lorsque soulevant son linge placé audessus de son beurre, elle s'aperçut qu'elle avait été victime d'un adroit filou, qui avait substitué sa marchandise le cadavre d'un chat. Nous laissons II penser quel fut le désappointement de notre paysanne. On écrit de Graramont, le 9 mars Au jourd'hui nous avons en des élections communales. Il s'agissait de remplacer notre ex-bourgmestre, ainsi que MM. Van der Snickt et E. Pessemiers. Trois conservateurs ont été nommés a une grande majorité. M. de Montalembert dont les journaux de Bruxelles ont annoncé l'arrivée en Belgique, ne doit pas être confondu avec M. de Montalembert membre du corps légilatif. C'est un des parents du célèbre orateur catholique. Des 76 personnes qui se trouvaient samedi dans la fosse de Long-Terne-Ferrand Elouges, lors de l'explosion, i4 seulement en ont été retirées; il est donc craindre que 62 n'y aient trouvé la mort. M. Bodart, directeur de l'hôpital militaire de Bruges, passe Mons en la même qualité. Il est remplacé ici par M. Van Migro, directeur de l'hôpital d'Ath. Un arrêté du Ministre de l'intérieur règle la composition des cinq jurys pour le concours uni versitaire de i85i-i852. Voici les noms des mem bres nommés pour examiner les mémoires envoyés sur les questions désignées l° Sciences historiques et philosophiques. MM. Stas, conseiller la cour de cassation; Moke, Borgnet, Altmeyeret David, professeurs. 2° Droit romain. MM. Leclercq, procureur: général a la cour de cassation; Haus, Dupont, Meynz, de Bruyu, professeurs. 3° Sciences physiques et mathématiques. MM. Steichen, professeur a l'École militaire Tim- mermans, Meyer, Berghems, Pagani, professeurs. 4° Sciences naturelles. MM. Wesmael membre de l'Académie de Belgique (classe des sciences); Cautraine, Lacordaire, Meisser, Van Be- neden, professeurs. 5° Médecine. MM. Fallot, vice-président de l'Académie royale de Médecine; VanCoetsem, Lombard, Morel, François, professeurs. Par disposition ministérielle, M. le capitaine Gossart, du corps de l'inleudance, est nommé ca pitaine quartier-maître au 1" régiment de cuiras siers, A Gand. M. le capitaine quartier-maître Van Aerde, du 1" régiment de cuirassiers, passe en cette qua lité au 2° de lanciers, Natnur. Le 11 de ce mois est arrivé Bruges,. M. Charles Lagrange, ex-constituant il est logé Y Hôtel du Commerce. M. Lagrange a reçu Bruges pour lieu de résidence. On écrit d'Anvers, le 10 mars: La chaloupe de pêche de Hoop, et une dizaine de petites cha loupes, sont arrivées ce matin avec une grande quantité de poissons frais de toutes qualités con sistant piincipalement en cabillauds, dont plus de 4oo ont été vendus la minque. Une centaine de panniers de poisson nous sont arrivés d'Ostende. La société royale d'agriculture et d'horticul ture de Tournai ouvrira sa 68° exposition de fleurs, dans nn des salons de l'Hôtel-de-Ville, les 2122 et 25 mars deux médailles, l'une en argent, l'autre en bronze seront décernées pour chacun des con cours. La diligence de Louvain Namur a versé dimanche au Monlin-â-Vent, par suite de la rup ture d'un essieu; cet accident aurait pu avoir des suites graves, mais les voyageurs en sont quittes pour quelques contusions. La première session de celle année de assises du Limbourg n'a pu avoir lieu aucune cause n'étant portée au rôle. On lit dans le Gazette de Mons, d'hier L'espérance que l'on avait conçue de parvenir dans la journée d'hier jusqu'à l'endroit où se trou vent enfermés par l'ébou'emenl, 60 ouvriers du charbonnage du Long-Terne Ferrand, ue s'est malheureuresement pas réalisée. On ne désespère pourtant pas encore, et les travaux conlinueut toujours avec la plus grande activité. Nous lisons dans le Sun qu'une terrible explosion de feu grisou a eu lieu vendredi matin, dans une bouillière de Bichwood, près Alfreton (Angleterre). Quarante-cinq ouvriers se trouvaient dans la mine. A l'heure du départ du courrier on n'était parveuu a en extraire que quatre. Le bruit de l'explosion a été entendu très-grande distance, et gros fragments de roc et de houille ont été lancés hors du puits avec une grande violence. L'évêque de Bâle (Suisse) a adressé tous les ecclésiastiques de son diocèse un mandement pour leur recommander la souscription pour payer la dette du Sonderbund. On écrit de Cologne (Prusse), le 4 mars Le 'bateau a vapeur l'Anna- fVillhelmine, qui trans portait sur leRhin,deGernisheim a Reinsheim une grande locomotive, a eu le malheur de heurter, avant hier, près de ce port, contre un navire a voiles, et par le choc qui en est résulté le steamer a incliné si fortement, que la locomotive, qui était placée sur le pont, s'est mise en mouvement et est tombée dans le fleuve, dont la profondeur sur ce point et de plus de cinquante pieds. Celte loco motive pèse 4oo quintaux, La difficile opération de la repêcher a été confiée a M. Guillaume Kolberg, patronde première classe, qui est iuventeur d'une lanterne au moyen de laquelle il est possible, dit- on, de voir clair au fond des eaux. Le Journal de Calais raconte en ces ternies le triste événement arrivé près de cette ville sur le chemin de fer Un affreux accident s'est produit lundi matin au chemin de fer, Saint-Pierre. M. Mouron-d'E- taulle, qui habile avec sa famille sa maison de campagne de Bonningues lez Calais, venait en ville avec Mm° Dubois-Tesselin,sa fille. Ils étaient dans une carriole; Mra° Dubois-Tesselin, assise sur la banquette de devant, conduisait; M. Mouron se tenait sur la banquette du fond. Il était 9 heures et demie; la voiture arrivait a la traverse dn che min de fer, la gare de Saint-Pierie. Les barrières étaient ouvertes; Mm° Dubois-Tesselin, se croyant en toute sécurité. Au moment où la voiture est engagée sur la voie, arrive du côté de la ville une locomotive qui revenait prendre sa station a la gare de Saint-Pierre; en vain le conducteur serre le frein, la machine lancée passe sur la partie anté rieure de la voiture et la coupe en deux; Mm° Dubois-Tesselin est broyée, son père a une jambe et un bras brisés, écrasés, la face endommagée le cheval n'a pas une égratignure. M. Mouron placé sur un brancard, a été porté dans sa maison, rue Saint-Michel; les principaux médecins de Calais, réunis, ont éxaminé les plaies et ont sursis émettre une décision sur la nécessité de l'amputation une seconde réunion a encore eu lieu mardi même incertitude cependant le blessé peut faire légèrement agir les doigts de la main. M. Mouron a près de soixante-dix ans. Le corps de Mm° Dubois, affreusement mu tilé, a été recueilli par lambeaux et déposé a l'hos pice civil. La locomotive a broyé la tête et l'a séparée en deux. Chose étrange, la montre de cette dame, qu'elle portait au côté, suspendue h une chaîne d'or, est intacte; le verre seule est cassé. Quant h la chaîne, il a été impossible d'en retrouver le moindre fragment. Il semble qu'une fatalité ait pris h tâche d'a mener cette catastrophe. On sait qu'il était dans les habitudes de M. Mouron de passer la mauvaise saison en ville. Une malheureuse circonstance a fait déroger cet usage pour cet hiver. Mm° Dubois venait de perdre son mari, et, pour être plus tranquille et se livrer entièrement ses souvenirs, elle avait voulu rester a Bonningues, ce qui entraî nait l'obligation de venir souvent h Calais pour le renouvellement des provisions, etc. En outre, au moment où la voiture traversait la voie, Mm° Dubois mit le cheval an pas; de son côté, le conducteur de la locomotive, serrant le frein, ralentit sa marche autant qu'il était en lui; une seconde plus tôt, c'était le cheval qui était broyé; une seconde plus tard, la voiture était passée - Nous ne dirons que peu de mots de la négli gence du garde a ue pas fermer la barrière au mo- moment du passage d'une locomotive. Une enquête est ouverte sur les causes de ce triste événement. On lit dans le Lloyd de Vienne Mazzini craint continuellement d'être assas siné, et cette idée fixe le domine. Il a nuit et jour quatre de ses partisans anprès de sa personne. Il est pâle et défait, inange peu et fume vingt trente cigares par jour. Un journal fondé a la Nouvelle-Orléans insère, sous son titre, cette annonce: Prix de l'abonnement, deux dollars. Ceux qui paieront d'avance auront droit, leur mort, une magni fique nécrologie. Une scène assez bizarre s'est passée il y a quelques jours sur le boulevard des Italiens en face de la Maison-d'Or, Paris. Un dandy se prome nait lentement en aspirant la fumée d'un délicieux panatellas; il était suivi d'uu gros monsieur de joyeuse apparence, qui, sans nulle précaution, lui enleva sou foulard et le mit ostensiblement dans sa poche. Le dandy se retourne vivement et saisit son voleur en flagrant délit plusieurs personnes s'avancent et confirment ses assertions. Trois sergens de ville qui passaient en ce mo ment s'approchent, et sur la déclaration des assis- tans, s'emparent du coupable. Celui-ci paraît tout surpris et nie éuergiquement le fait dont il est ac cusé. Sur sa demande, on le fouille, et, la grande surprise des nombreux témoins de cette scène, ses poches se trouveut vides. On est bien plus étonné encore, quand le gros monsieur affirme que le fou lard qu'on l'accuse d'avoir vôlé se trouve dans le chapeau d'un des sergens de ville qu'il désigne. Celui-ci veut se disculper elôleâ l'instant son chapeau, Qu'on juge de sa stupéfaction en y voyant le malencontreux foulard. Les rôles sont changés, et c'est l'agent de la force publique qui reste con fondu. Ses camarades s'apprêtent l'arrêter. Pas ci vite, s'écrie le gros monsieur,car il faudrait vous arrêter tous les trois. Vous, dit-il l'un, vous avez ma montre dans votre poche, et vous, dit-il l'antre, vous avez caché ma bourse dans vos bottes. Vérification faite, ces deux assertions se trouvent vraies. Les pauvres sergens de ville demeurant altérés. La foule s'atnasse et veut leur faire un mauvais parti, quand soudain l'un d'eux regarde son ac cusateur et s'écrie Vous êtes Bosco, je vous re-

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Le Propagateur (1818-1871) | 1852 | | pagina 2