L'Indépendance dément en partie les
bruits qui courent touchant les réclama
tions du gouvernement français propos
de la mascarade de Gand. D'après l'organe
du ministère, les explications demandées
au gouvernement belge auraient eu un ca
ractère officieux plutôt qu'officiel. La ré
ponse qu'aurait l'aile celui-ci n'aurait eu
aucune suite.
Nous apprenons de Mons, que les
travaux de sauvetage sont quant présent
abandonnés. La galerie est pleine de gri
sou. Les ouvriers refusent de continuer les
travaux dans cette galerie. (Indépend.)
La Revue de JSamur, Y Éclair eur, la
Nation, la Réforme, le Penseur Rorain, le
Démocrate de Charleroi, le Louvaniste, toutes
ces voix se réunissent pour demander l'é
largissement des condamnés politiques dé
tenus la forteresse de Huy.
Nous croyons savoir qu'il y a environ
six mois une amnistie partielle avait été
promise. Nous ignorons pourquoi elle n'a
pas été accordée. (Émancipation.)
vrai que ce suprême effort du fanatisme et de l'i
gnorance tournera, comme toojobrs, a l'épisement,
la honte et k la déconsidération des hommes qui
de'moralisent ainsi les pauvres, pour les jeter in
failliblement dans les bras de la paresse, de l'hy
pocrisie et du socialisme. (Idem.)
Samedi dernier, M. le sénateur Cassiers a été
atteint tout a coup, h sa campagne de Clercken,de
coliques assez violentes. Le soir, on a cru prudent
de lui administrer les derniers sacrements. Di
manche, l'état de sa santé était amélioré.
Dans la nuit de jeudi k vendredi dernier, un
vol de îoofr., a l'aide d'effraction et d'escalade, a
été perpétré k Mouscron au préjudice du sieur
Voreux. Ou présume que l'auteur de ce vol est un
repris de justice.
A partir du i" janvier t85a, tin traitement
de 5oo fr. est attaché a la place de cinquième
vicaire de l'église d'Ostende.
Le traitement de ôoo fr. attaché k la place de
premier vicaire de l'église de Breedene est sup
primé.
Dans l'audience de la cour d'assises de la
Flandre occidentale du i3 mars 18Ô2, la nommée
Louise Jonckheere, âgée de 25 ans, née et domi
ciliée k Thourout, accusée d'iufanticide, a été ac
quittée.
Dans celle de la même cour dn 15, le nommé
Jean Houvenaghel, âgé de 29 ans, ouvrier né et
demeurant a Reninghelst, accusé d'avoir mis vo
lontairement le feu, dans la nuit du 2 au 5 dé
cembre i85i, dans plusieurs meules de graines,
appartenant k M. Mamet, bourgmestre k Blanken-
berghe, a été acquitlté.
L'accusé était défendu par M* Kesteloot.
Dans son audience de vendredi, la cour mi
litaire a condamné le lieutenant Van den Bossche,
du génie, a un an de détention, et aux frais des
deux instances.
Voici quelques détails sur cette affaire
Le 4 décembre 1851une scène fort regrettable
eut lieu entre le capitaine en second Squillier et
le lieutenant Vau den Bossche.
Ce dernier se trouvait k la table des officiers du
génie et placé en face du plaignant. C'était a
l'Hôtel de Fienne, k Gand.
Le lieutenant Van den Bossche, selon une vieille
habitude qu'il a, dit-il, s'était fait apporter ce
jour-lk par le maître d'hôtel, son mets favori, un
mets, si l'on peut l'appeler ainsi, d'une simplicité
toute vulgaire. C'était tout bonnement une faible
partie de viande adhérant k un os.
Le capitaine Squillier, qui n'était cependant pas
le chef de la table, dit tout haut au maître d'hôtel
qu'k l'avenir il ne devait plus apporter ce mets
spécial au lieutenant Van den Bossche qui pour
rait, si cela lui convenait, se le faire servir en
dehors de la table.
£11 entendant cette défense, le prévenu aurait
dit connue pour se moquer du capitaine, au maître
d'hôtel Demain vous me servirez des huîtres
et une bécassine. Bref, quelques mots furent
échangés, et le capitaine infligea séance tenante k
son subordonné quatre jours d'arrêts, pour lui
avoir inauqué de respect.
M. Van den Bossche réclama alors, demanda, au
sortir de table, qu'une explication eût lieu k l'in
tervention d'un officier leur supérieur, mais le
plaignaul ne voulut rien entendre. Un peu plus
tard le capitaine Squillier rencontra le lieutenant
dans la rue, et lui intima de nouveau l'ordre de se
rendre aux arrêts.
Exaspéré, le prévenu se serait oublié alors jus
qu'à lancer a son antagoniste des épithètes flétris
santes, et même, d'après l'acte d'accusation, jusqu'à
se livrer a des voies de fait, ce que le prévenu, du
reste, dénie formellement. Il n'avoue que les pa
roles injurieuses.
M. Squillier voulut mettre son lieutenant en
arrêt dans la guérite d'un cuirassier en faction,
mais M. Van den Bossche s'esquiva.
Tels sont, en résumé, les faits qui ont donné
lieu k ce procès regrettable.
On lit dons la Gazette de Mons t
On a perdu tout espoir de parvenir jusqu'aux
malheureux ouvriers ensevelis dans le charbonnage
du Long-Terne-Ferrand, les recherches ont été
poussées jusqu'à 200 mètres environ, dans la galerie
dite la Cosleresse, qui fut probablement le siège
de l'exposition.
Ce qui force k abandonner les travaux, c'est
d'abord la crainte fondée d'exposer la vie des
ouvriers qui travaillent et ensuite la difficulté ou
pour mieux dire l'impossibilité de se débarrasser
des terres provenant du déblaiement.
Dimanche, entre 7 et 8 heures du soir, le
feu s'est déclaré dans la cheminée de la chambre
k coucher de l'hôtel de M. le ministre de l'inté
rieur. Les pompiers de la ville, qui se sont rendus
immédiatement sur les lieux, sont parvenus, k se
rendre maîtres du feu.
On lit dans la Gazette de Flandre et d'Ar
tois
On prépare k Cambrai, pour le i5 août pro
chain, des fêles d'une splendeur inouïe. Elles doi
vent, dit-on, égaler sinon surpasser celles qui
eurent lieu k Bruges en )85o. A l'occasion de
l'anniversaire quatre fois séculière de la réception
de l'Image de Notre Darae-de-Grâce, attribuée k
S' Luc et donnée k Cambrai en i452, on repré
senterait dans une procession tous les personnages
éminenls, rois, princes et puissants seigneurs qui
vinrent k différents âges, offrir leurs vœux et leurs
présents k Notre-Dame de Cambrai. Les costumes
du temps seraient complètement historiques. On
compte sur un grand nombre d'évêques de Bel
gique et d'Angleterre, notamment sur Son Em. le
cardinal Wiseman, archevêque de Westminster.
Sir Gervase Clifton, gentleman de l'Yorks-
hire, rapporte le Morning-Advertiser, a eu le
bonheur d'avoir sept épouses: c'est ainsi qu'il
s'exprime dans quelques notes biographiques qu'il
a laissées il appelle les trois premières, qui étaient
célibataires, honorables, les trois secondes, qui
étaient veuves, honorées, et la dernière, qui était
une jeune domestique née sous son toit, sa bien-
aiméechacune des six femmes, avait, avant de
mourir, consenti au mariage de celle qui lui suc
cédait. Sir Gervase Clifton a été enterré eu tête de
ses femmes.
On écrit de Varsovie, le 6, a la Gazette
nationale de Berlin
Aujourd'hui, k trois heures du matin, un
terrible incendie a éclaté dans le palais du gou
verneur. Il a été impossible de se rendre maître du
feu, malgré tous les efforts que l'on a faits. L'in
cendie a duré toute la journée et a dévoré le pre
mier et le second étages du château. Les chambres
voûtées avec les archives et les bureaux ont été
épargnées par les flammes.
Le Glascow-Post raconte l'anecdote sui
vante où il est question d'un capitaine au long-cours
d'une espèce toute nouvelle et fort intéressante,
qui n'a rien de commun avec le type traditionnel
des anciens loups de mer de la marine marchande:
Parmi les nombreuses navires qui, la semaine
dernière, se trouvaient retenus par les vents con
traires dans le port de Lambasch, île d'Arran, en
Ecosse, se trouvait le vieux brick le Cloetus, qui,
depuis très longtemps,est commandé par une jeune
et jolie femme, miss Betsy Miller, fille de feu
Willian Miller, armateur et négociant en bois de
charpente. Miss Belsy, très jeune encore, remplis
sait, sur plusieurs navires de son père, et pendant
de longs voyages, les fonctions de subrécargue, et,
voyaut comment les capitaines agissaient, l'envie
lui prit de commander elle-même un bâtiment.
M. Miller contenta cet étrange désir de sa jeune
fille, et lui confia le commandement du Cloetus
qu'elle conserve encore aujourd'hui.
Elle a essuyé bien des tempêtes, dans les
quelles des capitaines de l'autre sexe ont vu leurs
bâtiments se briser coutre les écueiis. La conte
nance de miss Betsy sur le gaillard d'arrière, pen-
dant les plus violens coups de vent, est telle qu'elle
ferait honneur même k un amiral.
Nous devons ajouter que, pendant le long
teçips que cette jeune femme voyage par mer,
jamais aucun marin de son équipage, aucun offi
cier placé sous ses ordres n'a pu parler d'elle
qu'avec le plus grand respect. Le Cloetus est bien
connu dans les ports de Belfast, de Dublin, de
Cork, etc. Ce brick a paru souvent dans nos pa
rages, et les rudes bateliers des Highlands l'appel
lent familièrement le navire au capitaine-féminin
(she-captain.
L'Indépendant de Neufchateau, publie une lettre
qui lui a été adressée de Saint-Hubert et qui fait
le plus effrayant tableau du paupérisme dont sont
affligées certaines parties du Luxembourg:
Je ne sais si le miuistère connaît toute l'étendue
du mal s'il a fait connaître le nombre d'estomacs
affamés de corps nus, de foyers sans feu, etc., qui
souffrent le inartryre dans nos Ardennesde neige
et de glace; mais s'il a envie d'en avoir une idée,
qu'il envoie quelque recenseur dans notre mal
heureuse ville. Il pourra constater, tous les ven
dredis, plus de deux cents mendiants se traînant
avec peine de porte en porte, les pieds nus dans
la neige, jaunes, baves, exhalant par tous les portes
le dénuement de la famine et de celui de la plus
affreuse pauvreté. Il pourra apprendre de notre
digne bourgemestre et de notre charitable doyen
que le nombre de pauvres honteux est au moins
égal k celui des squelettes qui se traînent dans les
rues.
Avant les dernières neiges qui couvrent en
core actuellement tout notre sol de Sibérie, ces
malheureux affamés allaient dans les prés et le long
des haies ramasser quelque vielles 011 hâtives feuil
les de certaines plantes avec lesquelles ils se com
posaient un mets dégoûtant nommé djole. Mais
depuis que l'hiver sévit avec une nouvelle intensité,
et que les prés ont disparu sous la neige, cette
nourriture de bétail leur est ôtée; et ils en sont
réduits k s'arracher le lot ordinaire de loups et des
corbeaux dans la chair des animaux morts qui alli-
mentaient la voirie dans le temps où notre misé
rable pays produisait des pommes de terre.
C'est ainsi qu'une vache morte, il y a quatre
011 cinq jours, chez l'huissier Collio, a été députée,
déchiquetée, emportée et mangée par ceux qui ont
été assez heureux d'apprendre les premiers la riche
aubaine de cet accident.
M. le Ministre a promis des travaux. Que Dieu
l'entende.' et qu'il lui inspire la pensée de mettre
immédiatement ses projets k exécution; car les
ressources des gens dits aisés sont épuisées et il ne
restera bientôt plus, k cinq ou six cents malheureux
de notre population, d'autre alternative que de
mourir de faim ou de se faire criminels.
On écrit encore d'Houffalize:
La misère est k son comble. Le pauvre n'a
plus un liard pour se procurer un morceau de pain
ou quelques pommes de terre, il se trouve sans
ressource, sans ouvrage. L'année j852 est bien
plus désastreuse que les mauvaises années de 184
et i848. Dans certains villages, il faut faire la