ses privilèges féodaux; qui, consacrant la servitude des masses, venaient d'être abrogés par la couronne?..De nos jours on se dit libéral, parce qu'on tremble de vant quelques meneurs; parce qu'on n'a pas le cœur assez haut pour affronter les propos sarcastiques d'un fat imberbe ou d'un tapageur stipendié; on se dit libéral, parce qu'on est servilement rivé sa place ou a ses emplois; parce qu'on trouve du profit ces honteux trafics de conscience; ou bien parce qu'on vise sordidement ex- ploiterle fétichisme ignare de la foule; car ces fastueux amis du peuple n'ont jamais aimé què leur bourse. J'aime le peuple, a fort bien dit M. de Lamartine, parce que je crois en Dieu. Car si je ne croyais pas en Dieu, que me ferait le peuple? Je jouirais en paix du bon coup de dé que le hasard a amené pour moi le jour de-ma naissance, et jé dirais avec une joie secrète et barbare: Tant pis pour les perdants, le monde est une lotèrie! Malheur aux vaincus! 1 12 i I CJlf 12 La conveolion de pêche concilie, le i5 mars, entre la Belgique et l'Angleterre, est ainsi conçue Art. i*r Les sujets belges jouiront pour la pêche le long des côtes du royaume-uni de la Grande- Bretagne et l'Irlande, du traitement de la nation étrangère la plus favorise'e. De même les sujets britanniques joniront, pour la pèche le long des côtes do royanme de Belgique, du traitement de la nation étrangère la plos favo risée. Art. 2. Les poissons, de pêche anglaise, impor té du Rovaume-Uni de la grande*Bretagne et d'Ir lande, sons pavillion belge ou britannique, seront admis en Belgique des droits d'entrée égaux, ne dépassant en aucun cas les chiffres indiqués ci-après savoijip ttaij/rjiliitiM' ulvi'.q *li Harengs. En saumure ou au sel sec, la tonne de i5o kilogr. poids brut fr. i3 n Autres, les i,ooo pièces 8 Homards. En destinations des parcs, les 100 francs 6 Autres, les 100 francs Huîtres. En destination des £àrcs, les 100 francs Autres les 100 francs Morue. En saumure on au sel sec, la tonne de i5o 160 kilogrammes, poids brut 22 5o Stockfisch.Les tookilogrammes i a une vente aux enchères. Ordinairement, il me doune une poignée de main et cause un peu avec moi mais il était en retard ce soir et il s'est con tenté de me faire un signe de tête, pour que je portasse le péage h son compte. C'est pour lui une règle invariable d'être rendu chez lui huit heures du soir. C'est ce qu'on m'a dit, reprit Dominique. Ce bon monsieur Higgiuboiham! continua le péager, il a bien maigri depuis quelque temps; il avait l'air pâle aujourd'hui, et, en l'observant tout l'heure, je lui trouvais l'air d'un spectre. Dominique regarda a travers le crépuscule et put encore distingeur la silhouette du cavalier dans la direction du village. Lui aussi, par l'effet de l'om bre et au millieu de la poussière que soulevait le pas de la monture, il n'eut pas de peine a recoa*. naître que le péager venait de faire une comparai son parfaitement juste. M. Higginbotham avait l'air d'un spectre. M. Higginbotham., pensa-t-il avec un léger frisson, serait-il revenu de l'antre monde par la barrieVe du péage de Kiiuballton Sans poursuivre l'entretien avec le péager, Do minique secoua les rênes de sa jument et se remit en roule, conservant toujours la même distance entre lui et l'ombre du cavalier jusqu'à ce qu'un coude du chemin le lui fît perdre tout fait de vue. A cent'pas plus loin commençait le village; on ren contrait-d'abord quelqnes hangars, puis deux ta vernes, et l'entrée de la rue, un mur d'enclos Art. 3. La présente convention est conclu pour le terme de7 ans;' et elle demeurera en vigueur au-delà dâttfe terme jusqu'à l'expiration de douze mois après que l'une des hautes parties contractan tes aura annoncé l'autre son intention de la faire cesser chacune des parties se réservant le droit de faire l'antre une telle déclaration an bout de sept années, ou toute autre date ultérieure.* On nous écrit de Menin Nous appelons l'attention de qui de droit sur le détestable état des ponts des fortifications de cette ville qui depuis nombre de mois réclament les plus urgentes répa rations et qu'on semble plaisir ne pas exécuter. Fandra-t-il petil-êre que de déplorables accidents viénnehl éveiller l'attention de ceux que la' chose concerne, avant qîi'dh mette la main l'œuvre? Nous citerons entée autre le 'pont de la porte de Couitrai, que chacun s'élontie de voir résister en core sous l'énorme poids des voitures de roulage qtii traversent si fréquemment notre localité Ex1- poser des chevaux s'abattre, des voitures se briser serait déjà Une coupable négligence, mais offiir aux nombreux passants les moyens les plus variés de se cesser pour le moins une jambe, nous semble mériter le blâme le pins sévère, et justifier les plaintes amères de nos paisibles habitants. Pourquoi, par exemple, ne pas imiter l'admirable entretien des ponts de la ville d'Ypres, pour la réparation desquels on pe dispose guères de som mes plus élevées que celles allouées au même effet la ville de Menin Le 28 mars dernier, an moiûent du passage du convoi parlant de Mouscron vers Tournai 4 heures 20 minutes de relevée, l'enfant Pierre Del- rue, âgé de 5 ans, voulant l'irisu du garde-route, la barrière N' 9, traverser la voie ferrée, a été atteint par la locomotive et tué sur le champ. Mercredi soir est décédé Gand, l'âge de 77 ans et mois, M. Guillaume De Bnsscher, père, doyen des imprimeurs de la Flandre. Le père du défunt. M. Joseph De Busscher, bibliophile renom mé, fut admis dans la corporation des libraires et imprimeurs libres de la ville de Bruges le i4 août 1770. M. Guillaume De Bnsscher lui succéda en l'année 1798. Seize ans plus tard, en 1814, il établit le siège de son établissement Gand et le dirigea jusqu'en 1837époque laquelle il fit remplacé son tonr par ses fils. MM. De Busscher frères, qui continuent maintenir leur imprimerie un rang honorable. On attend la froutière de Quiévrain une grande masse de mendiant belges que l'on fait sortir de la France comme n'ayant aucun moyen d'existence et comme se livrant habituellement au vagabondage. Celle transportation, consentie entre avec une grille bornait l'habitation de M. Higgin botham. Au-delà dece mur, c'était le verger qu'il fallait traverser pour parvenir, par là, la maisou située un peu sur la gauche. Dominique reconnut parfaitement les lieux, et la jument grise s'arrêta par instinct devant la grille, car son maître ne crut pas avoir raccourci les rêues. Sur mon âme dit il en tremblant, c'est plus fort que moi je n'y résiste pas. Je veux voir si M. Higginbotham n'est pas pendu son gros poirier. Il sauta bas de sa carriole attacha les rênes de la jument autour d'un des barreaux de la grille, et, prenant gauche, il courut trnvers le verger jusqu'à ce qu'il vit le poirier fatal. En ce moment l'horloge sonnait huit heures. Une grosse branche de l'arbre au tronc raboteux se projetait horizon-, talemeut sur le sentier qu'elle assombrissait de son ombre. Il y avait quelque chose qui semblait s'a giter convulsivement sous le poiriep! Dominique n'avait jamais prétendu a une plus forte dose de courage que n'en ont, pour leur usage, les hommes d'une profession pacifique comme la sieuDe. En toute autre circonstance il aurait eu peut être la prudence de ne pas s'aventurer plus loin; mais il avait la tête exaltée par une idée fixe. Eu voyant qu'une lutte avait lieu, qu'un homme cher chait eu terrasser un autre, il s'élança au secours de celui-ci, comme eût fait un preux chevalier, et, par l'impétuosité de Son attaque, il mit sous ses pieds uu robuste Irlandais... A côté de cet Irlan- les deux pays voisins, soulagera la France et no tamment les départements du Nord, de l'AisWe et du Pas-de-Calais. (Echo de la Frontière.) Par arrêté royal du i5 mars, le sieur Emile de Gottal est nommé attaché de légation. On lit dans la Gazelle de Mons Des voleurs se sont, dit-Dn, introduits cette nuit dans le parc et y ont enlevé la première pierre du mo nument élever Roland de Lattre. Comme chacun sait, cette pierre fut posée solennellement, pendant les fêles de septembre dernier, par LL. AA. RR. le duc de Brabant et le comte de Flandre. Elle contenait dans une double boîte, outre le procès-verbal de la cérémonie, pln- sieurs médailles et plusieuîs pièées id'ot-, dhirgent et de cuivre. Ce matin vers 6 heures 011 a retrouvé dans le quartier Rossignolla pierre brisée et les boîtes fracturées; seul le procès-verbal de la cérémonie était intact. Quant aux médailles et pièces de mon naie, elles avaient disparu. On craint que cet événement ne retarde encore l'érection de la statue du célèbre mnsicien. Espe'rons que celte nouvelle a été donnée la Gazette de Mons l'occasion du 1er avril. Nous rappelons nos lecteurs que c'est au jourd'hui1" avril, qu'entre en vigueur la nou velle convention postale conclue entre la Belgique et les Pays-Bas. La commune de Mazaye (Puy-de-Dôme) vient de perdre son respectable pasteur, dans des circonstances de nature impressionner profondé ment. Dimanche, après avoir fait ses paroissiens la lecture de l'Evangile, M. le curé Pesant exhorta ses auditeurs se conduire de manière ne pas craindre la mort. La mort dit-il, peut nous frap- per au moment où nous y attendons le moins; a c'est une dette que nous devons tous payer, sans que nous puissions connaître l'instant où elle sera exigée. Vous tons et moi peut eue dans hd in- stant, nous n'existerons plus. En prononçant ces dernières paroles, M. Pesant retourna l'autel, et peine y était-il que le Christ placé au-dessus du tabernacle tomba sur sa tête et lui brisa le crâne; au même instant, une pierre se détachant du mur le frappa la poitrine. La mort a été instantanée. Ami de la Patrie.) On a annoncé d'après les nouvelles reçues des mers du Sud, la découverte, sur les côtes de Pérou, de nouveaux gisements de guano; on a signalé également sur la foi des correspondances de Londres, qu'un riche dépôt de cet engrais avait été découvert dans l'Océan Pacifique. dais, sous le poirier, non pas pendu h la grosse branche, mais une corde au cou, était le vieux M. Higginbotham en persoune! - Monsieur Higginbotham, dit Dominique, vous êtes un honnête homme, et je m'en rapporterai votre parole avez-vous été pendu, oui ou non? Si le lecteur n'a pas encore deviné le mot de l'énigme, il nous suffira de quelques lignes pour expliquer par quel enchaînement de circonstances un événement prématurément anuoucé avortait définitivement. Trois hommes avaient comploté le meurtre de M. Higgiuboiham. Deux de ses hommes successivement perdirent courage et prirent la fuite, retardant ainsi, chacun de vingt quatre heures, l'accomplissement du crime tel qu'il avait été pré médité entre eux. Le troisième se décidait se passer de ses complices, lorsqu'un champion, obéissant la loi du destin, .comme les héros de la vieille chevalerie, apparut sous les traits du col porteur Dominique Pike. Il nous reste ajouter que M. Higginbotham prit sou sauveur en grande affection, sanctionna la déclaration qu'il adressa la jolie et éloquente maîtresse d'école, les maria ensemble, et fit son testament en faveur de leurs enfans. Quelques années après, il mourut.... mourut daus son lit, d'une mort chrétienne. Depuis ce temps-là, Do minique Pike, qui n'a que l'usufruit de l'héritage, a quitté Kimballton, et il est venu fonder une grande manufacture de tabac dans la ville que j'habite.

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Le Propagateur (1818-1871) | 1852 | | pagina 2