du traité avec notre pays, se sont trouvées momentanément suspendues par un voyage que vient de faire M. Carolus Bruxelles. M. Carolus, arrivé ici il y a trois jours, doit être reparti en ce moment. Il s'agissait de difficultés qui venaient de surgir la quatrième conférence, et pour l'aplanisse- ment desquelles on avait besoin d'une au torisation du cabinet. Depuis samedi matin le nommé Charles Verhelle, sourd-muet, demeurant rue Sainte-Cathérine, C 40, N° 20, Bru ges, a disparu de son domicile, sans qu'on sache ce qu'il est devenu. Les personnes qui l'auraient rencontré sont priées de vouloir en prévenir sa famille. Nous prions également nos confrères du pays vouloir reproduire le présent avis. (Pairie de Bruges.) Un incident qui s'est produit dans la séance du 6 de la Chambre des Communes d'Angleterre, mérite de fixer l'attention. Il s'est agi entr'aulres choses de la saisie de 500 exemplaires du Bulletin français h bord du bateau vapeur Soho. Le chancelier de l'échiquier, interpellé ce sujet par M. Milnes, a relaté le fait en peu de mots et indiqué ce que comptait faire le gouver nement dans le cas où json intervention serait nécessaire. Voici comment il s'est exprimé: Je déclare avoir appris la saisie par la police belge d'une caisse de livres ap partenant M. Zeiïs, sujet anglais, bord du bateau vapeur Soho. On a saisi sur le territoire belge la caisse contenant 500 exemplaires d'une brochure contrefaite, appelée: La Vérité des Evénements du mois de décembre, et 500 exemplaires du Bul letin français, journal publié en Belgique, mais supprimé par le gouvernement. L'é diteur de ce dernier journal a été jugé et acquitté de la prévention de publication d'articles séditieux; M. Zeffs a un moyen légal de se pourvoir contre le gouverne ment belge; le gouvernement de la Heine sera contraint d'intervenir et de faire ren dre justice, si ce moyen légal est dénié. La saisie a eu lieu en vertu d'une ancienne loi rendue du temps du Roi Guillaume. Une personne d'Hulchin, dans le Hai- naut, nous signale un abus grave sur le quel nous croyons bon d'appeler l'attention de l'administration que la chose concerne. Il paraît que sous prétexte que la contre bande de liquides et de marchandises de petit volume se fait au moyen de chiens, les douaniers tirent quelquefois sur des animaux de cette espèce, parfaitement inoffensifs, qui suivent leurs maîtres. Cela arrive surtout quand les lignes sont tra versées pendant la nuit. Parfois même, on a eu des malheurs plus graves déplorer. Un jeune homme d'une commune des environs de Tournai a failli devenir victime d'un excès de boisson, causé par un pari. Le malheureux avait ingurgité un quart de tonneau de bière et faisait des efforts inouïs pour continuer boire et gagner ainsi le pari mais il tomba bientôt suffoqué et presque mort. On eut toutes les peines du monde de le tirer de cet état. Sa santé est loin d'être rétablie l'heure qu'il est. Puissent de tels exemples faire bannir ces funestes habitudes qui se re nouvellent fréquemment, surtout dans les campagnes. Le roi a reçu dimanche une députa- lion de la société du Parc d'histoire natu relle de Gand,qui estvenue offrir S. A. R. le comte de Flandre le diplôme de prési dent d'honneur de la société. Avec l'autorisation du Roi, S. A. a ac cepté le titre qui lui était offert et s'est montrée fort touchée des paroles que lui a adressées le comte J. B. D'Hane, séna teur, au nom de la société et de tous ses collègues présents. La société a en même temps demandé au Roi la faveur de prendre le titre de société royale, ce qui lui a été accordé par S. M. Des quantités très-considérables de céréales sont attendues sur la place d'An vers; si nos renseignements sont exacts, comme nous avons lieu de le croire, des assurances seraient souscrites sur environ 700,000 hectolitres froment, seigle et orge expédiés en ce moment ou sur le point d'être expédiés de divers ports étrangers pour la Belgique. La France a alloué au président de la république une dotation annuelle de douze millions de francs; cette somme re présente le revenu suivant: Fr. 4,000,000 00 par mois. 230,769 23 semaine. 32,876 74 jour. 4,369 68 heure. 22 83 minute. Une correspondance parisienne con tient l'observation suivante: Dans la salle du corps Législatif, MM. de Monlalemberl, de Mérode, de Mouchy, siègent sur les bancs de l'extrême droite, occupés autrefois par MM. Berryer, de La Rochejaquelein et de Valmy. M. Véron a pris place l'ancien banc ministériel, où s'esseyaient avant février, MM. Guizot, Duchàtel. M. Demesmay oc cupe la place du maréchal Soult; M. Mon- nier de la Sizeranne, la place de M. Thiers; M. Bavoux, celle de M. Garnier-Pagès. Samedi, vers deux heures de l'après- midi, un affreux événement a jeté Grenoble dans la consternation. L'école d'artillerie du polygone faisait une épreuve de désen- cloulage sur unobusier chargé, selonl'usage de deux kilogrammes de poudre, lorsque, toutà coup,par une fatalité dont on ignore encore la cause, l'explosion a éclaté, et une partie des malheureux canonniers qui servaient la pièce ont été tués ou mutilés. La violence du coup a été terrible et ses résultats épouvantables. La Chronique de Libourne nous fournit les détails suivans sur un triste accident arrivé au champ des manoeuvres: Un accident affreux est arrivé jeudi dernier sur le terrain de manoeuvres. 450 hommes environ du 43e chasseurs se li vraient aux exercices préparatoires du carrousel qui doit avoir lieu, le mois pro chain, Bordeaux, lorsque l'un deux, un adjudant sous-officier, a été frappé au front par un javelot qu'il venait de lancer lui- même sur la tête de Méduse, et qui, ayant porté plat, a fait ricochet; le coup a été si violent que ce malheureux,-excellent cavalier comme excellent soldat, et que le grade d'officier attendait sous peu, est tombé immédiatement; il a été transporté l'hôpital, où les soins les plus éclairsé des médecins du régiment et de la ville lui ont été vainement prodigués, car il a ex piré le lendemain, dans les atroces souf frances du tétanos. La pêcheaux sauterelles,qui fait vivre unegrandepartie de la population deBerck et d'Elaples (Pas-de-Calais), vient d'être interdite, dans le but, assure-l-onde con server le turbot, que les pêcheurs enlèvent avec les sauterelles, et qui devient très rare depuis quelque temps. Par arrêté royal du 2 avril, les modifi cations apportées aux statuts de la société anonyme d ite Des chemins de fer de la Flan dre Occidentale, sont approuvées telles qu'elles résultent de l'acte du 40 mars 1852. La présente approbation est accordée sans préjudice des droits des tiers, et il est expressément entendu qu'elle ne déroge en rien aux conventions existantes entre l'Etal et la compagnie pour l'établissement de ses chemins de fer. Un arrêté royal du 5 avril accepte la démission offerte par le sieur J. Ch. Roels, de ses fonctions d'écheviu de la commune de VVatou, arrondissement d'Ypres. Un arrêté royal de la même date nomme les membres qui, avec le collège des bourgmestres et échevins composent le bureau administratif de l'école moyenne de Fumes: a. Dans le sein du conseil communal: MM. H. Vande Velde, H. De Witte. b. Hors du conseil communal: MM. R. Deprey, commissaire de l'arrondissement; J. Decae, avocat. 2 ACTES OFFICIELS. MALADIE DE MONSEIGNEUR L'ÉVÊQUE DE LIÈGE. Extrait de la Gazette de Liège du 7 avril.) C'était avant-hier, 5 avril, le 62e anniver saire de la naissance de Mgr L'évêque de Liège. L'état du vénérable prélat n'a pas permis que le clergé et les fidèles Jussent admis, comme les années précédentes, lui offrir leurs vœux. MM. les vicaires-généraux y ont suppléé en se rendant les interprètes des sentiments qui ani ment la ville et du diocèse, de Liège. Dès le matin, Mgr l'évêque s'était livré, toccasion de cet anniversaire, aux réflexions les plus touchantes. Il y voyait comme un aver tissement providentiel, et cette considération le porta s'entretenir de l'extrême- onction. Cet entretien n'a pas tardé a porter ses fruits. Hier matin, le digne Pontife a communié de nouveau, et vers quatre heures après-midi, l'issue de l'office de la Cathédrale, il a voulu recevoir le dernier Sacrément que lui a admi nistré Mgr Neven, vicaire-général, en pré sence de Mgr l'archevêque de Tyr,des chanoines de la Cathédrale et de plusieurs autres ecclé siastiques. Cette cérémonie, toute empreinte cTune sainte et lugubre majestéa été pour toute l'assistante un sujet d'édification. Le vénérable évéque affaibli par les souf frances d'une longue maladie, se tenait dans un profond recueillement, entouré d'une partie de ses prêtres tandis que les autres, réunis dans l'oratoire attenant son appartementy récitaient voix basse les Psaumes de la péni tence. On n entendait que la voix émue du mi nistre du Sacrément. Après la cérémonie, Mgr l'évêque a voulu que tous les ecclésiastiques s'approchassent de son lit de douleur. Il leur a tendu là main et les a bénis, chacun en particulier, avec des sentiments d'affection et de piété qui ont ému tous les cœurs et fait couler des larmes de tous les yeux. Une foi vive, une piété tendre et affectueuse, un courage toute épreuve, ont toujours ca ractérisé le pontife èminent pour lequel tant de prières ont été adressées au ciel: Ces dons précieux ont survécu chez lui ji tous les ra vages de la maladie. On le retrouve sur sop

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Le Propagateur (1818-1871) | 1852 | | pagina 2