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Hier, 7 avril, est mort Liège, Mgr Cor-
neille-Richard-Anloine Van Bommel, né
Leyde, le S avril 4790, Prélat domestique
de Sa Sainteté, évêque assistant au trône
pontifical, nommé évêque de Liège le 12
janvier, sacré dans la même ville le 45 no
vembre 1829.
C'est entre six heures et demie et sept
heures du soir que le saint et grand prélat
a été ravi son diocèse.
Dans la matinée, rien ne faisait prévoir
qu'une catastrophe fût aussi prochaine.
L'espoir d'une guérison était bien éloigné;
mais du moins on croyait que quelques
jours de vie seraient encore mesurés au
vénérable malade. Les médecins avaient
constaté un mieux relatif.
Mais entre trois et quatre heures de l'a-
près midi, une crise éclata, et celle-là devait
être la dernière.
M" l'archevêque deTyrqui,dès la veille,
avait fait annoncer sa visite, arriva au
moment de cette crise; MM. les vicaires-
généraux qui se trouvaient l'évêché, fu
rent mandés auprès du malade.
On reconnut que la mort approchait et
que les heures de celui pour qui on avait
tant prié, étaient comptées.
Quant l'évêque, il conservait ce calme
qu'il avait montré la veille lorsque il re
cevait le sacrement de l'Extrême Onction,
ou bien lorsque, trois semaines auparavant
il avait reçu le S'-Viatique.
Mgr le vicaire-général Neven, récita les
prières des agonisan ts non seulenien t l'évê
que s'associa ces prières, mais lorsqu'elles
fu ren t ter m i nées, i 1 s écria Q u e ces prières
sont belles?
Fortifiant le moribond aux approches
de la mort, M*' Neven, lui demanda s'il
était prêt faire le sacrifice de sa vie?
Totalement, répondit l'évêque.
Vous avez eu le bonheur, ajouta Mgr
Nevende vivre dans la sainte pratique de
notre religion mourez-vous avec la même
espérance, avec la même.... Ici Mgr
Neven, par suite de l'émotion qu'il éprou
vait, s'arrêta quelque peu, et l'évêque reprit
l'instant Et avec la même foi!
Mais ce n'étaient plus lesheures,c'étaient
les minutes qui étaient comptées.
L'évêque fit approcher les vicaires géné
raux, MF Neven et Mgr Jacquemolle, et en
eux il bénit le clergé du diocèse, les cor
porations, les œuvres, les fidèles et ses
enfants.
Par ces derniers mots, l'évêque désignait
la jeunesse des écoles.
En ce moment arriva M. le chanoine
Bellefroid, professeur de rhétorique supé
rieure au petit séminaire de S'-Trond. On
sait combien était vive l'affection qu'il por
tait cet établissement. La présence de M.
Bellefroid fut annoncé Mgr l'évêque, qui
aussitôt bénit le nouvel arrivant.
L'évêque bénit aussi les membres de sa
famille.
Le froid de la mortcommençaità gagner
les extrémités du malade: on cherchait
les réchauffer. C'est inutile, dit l'évêque.
Le moment suprême approchait.
Mgr Neven rappela au Prélat combien
avait toujours été vive sa dévotion Marie.
11 récita la prière Sub tuum presidium, puis
il porta les yeux sur le malade: mais l'évê
que n'existait plus; il avait rendu le dernier
soupir en priant.
Alors éclata la douleur que les assistants
avaient contenue par tant d'efforts.
Tandis que cela se passait l'évêché, les
membres du chapitre et chanoines de la
cathédrale avaient été avertis par un billet
de Mgr Jacquemolle, que l'évêque se trou
vait en pressant danger; ils ne voulurent
point quitter la cathédrale sans avoir prié
pour le moribond. Mais lorsque, après l'of
fice, ils arrivèrent l'évêché, Dieu venait
de rappeler lui l'âme de notre digne et
saint évêque.
Au moment de la mort de l'évêque, se
trouvaient présents Mgr le comte Mercy
d'Argenteau, archevêque de Tyr, Mgr le
vicaire-général Neven, Mgr le vicaire-géné
ral Jacquemotte, M. le chanoine Beckers,
M. le chanoine Bellefroid, M. le chanoine
Vandereyst, M. l'abbé Thomas, M. l'abbé
Peyrot, M. P. Peyrot, le H. P. Bossard S J.,
MM. les professeurs du séminaire, M. De-
fooz, professeur l'Université, M. Royer,
professeur l'Université, médecin traitant
de Sa Grandeur et qui a donné ses soins
au malade avec un dévouement dont le
souvenir se maintiendra chez les cœurs
chrétiens.
Voici quelques détails sur cette épou
vantable catastrophe qui a coûté la vie
446 personnes:
C'était le 26 février. La mer était peu
agitée, et le bâtiment vapeur filait 8 1/2
nœuds l'heure. Tout coup le vaisseau
henrta contre un roc situé environ trois
milles de Point-Danger. L'eau se précipita
avec une telle force dans le navire qu'il
n'y a pas de doute qu'une partie de l'é
quipage a été noyée l'instant même.
En un moment, le pont fut couvert de
monde, le capitaine fit travailler aux pom
pes et ordonna le plus grand silence. Il fit
en même temps préparer les chaloupes et
placer les femmes et les enfans sous la
surveillance d'un officier du navire.
Vingt minutes après l'accident, le Bir-
kenhead descendait dans les flots et était
perdu sans ressource, entraînant 400 per
sonnes avec lui. Un grand nombre qui
avaient prévu ce malheur s'étaient déjà
jetés la mer où ils se soutenaient sur des
planches qui avaient été lancées la hâte
dans les flots, mais les chefs de l'équipage
qui firent jusqu'au dernier moment des
efforts incroyables pour conjurer le péril,
n'eurent pas le temps de se sauver et fu
rent tous entraînés.
Environ 200 malheureux flottaient sur
la mer, où ils se soutinrent sur des nou
veaux débris qui s'étaient détachés du na
vire au moment où il s'abîmait. Le vent
chassait dans la direction du Point-Danger
où 66 hommes abordèrent dans l'après-
midi, trois heures après la catastrophe.
Le lendemain, quatre hommes furent en
core recueillis sur la côte, après 58 heures
d'anxiété sur mer. Presque tous les débris
du Birkenliead avaient été jetés contre le
roc. La mer était unie et calme sa sur
face, plus aucun être vivant ne surnageait,
il est donc probable que de ces 200 nau
fragés qui se soutenaient sur les flots au
premier moment, quatre seulement aient
su résister. La mer apportait chaque
instant des cadavres sur la côte du Point-
Danger.
Ceux qui ont survécu ne peuvent assez
exprimer leur admiration sur la discipline
qui régnait bord pendant la dernière
manœuvre, en luttant contre l'élément.
Le capitaine commandait au milieu du si
lence le plus solennel. Un seul cri de ter
reur s'éleva, c'est lorsque le Birkenhead
s'engloutit sans ressource.
Quant aux femmes et enfants pour les
quels le capitaine avait fait préparer les
chaloupes, ils ontétérecueillisàsept milles
environ du lieu du naufrage par un schooner
qui se rendait la baie de Simon. Les re
cherches faites postérieuremant n'ont pas
amené de résultat. La perte totale est de
9 officiers et 349 soldats, sans compter
les hommes de l'équipage.
60 personnes seulement ont échappé au
désastre, en y comprennant les femmes et
les enfans.
ITALIE.
D'après la Gazette officielle pour le duché
de Savoie, un tiers seulement des réfugiés
italiens peuvent vivre de leur propre res
source; l'État paie aux autres 80 c. par
jour. Le nombre officiel de la totalité des
réfugiés est de 35 mille on pourrait
compter hardiment 36mille et plus. Les
deux tiers, subventionnés 80 c. par jour,
sont au moins de 23,534, ce qui fait une
dépense de 48,667 fr. 23 c. par jour. Or,
il y a 365 jours dans l'année, donc le sub
side monte pour l'année 6,843,528 fr.
Le budjet n'accuse que 80 mille fr. Comp
tez donc sur les budjets lorsqu'on ne rend
pas compte des dépenses. (Courr. des Alpes.)
Il y plus de 3,000 Lombards placés
dans les emplois lucratifs, au détriment
de nationaux ils reçoivent l'un dans l'autre
plus de2,000 fr. chacun par an: total, six
millions au moins, absorbés par les étran
gers en sus des sept millions d'indemnité.
Nous étions donc bien près de la vérité
quand nous disions que les réfugiés italiens
nous coûtaient annuellement près de 45
millions. Et voilà donc pourquoi l'on nous
écrase de nouveaux impôts! (Idem.)
By den Notaris LAMBIN, te Ypren, is er
GELD in leening te bekomen mits goed
bezet. (2)
lit de douleur tel qu'il était aux jours de la
plus brillante santé. Le corps a perdu de son
énergie l'esprit ne s'affaisse point la maladie
n'a fait que donner un nouveau relief sa
vertu.
dernier* moments ue mgm. Vin oommel.
NAUFRAGE du rikkeniiead.
ÉTAT-CIVIL DE LA VILLE D'ÏPllES
Du 3 au 9 Avril Inclus»
naissances.
Du sexe masculin, q m 1
rv c i Total, i4.
Du sexe iemmin, o
Un mort-né du sexe masculin.
décès.
1. Luyckx, Philomène-Marie-Hélène, âgée de 12
ans, Quartier de Cavalerie.
2. Lesambre, Anne-Marie-Jacqneline, âgée de 83
ans, sans profession, veuve de Pierre Swekels,
rue au Beurre.
3. Dehollander, Sophie-Rosalie, âgée de iâ ans,
dentellière, rue des Chevaliers S' Jean.
4. Bouden, Jean-Baptiste, âgé de 84 ans, jour
nalier, veuf de Marie-Thérèse Verhaeghe, et
de Thérèse-Victoire Laire, rue des Chevaliers
S' Jean.
5. Odou, Thérèse-Calhérine, âgée de 62 ans,
cultivatrice, épouse de Pierre-Albert-Louis
Spotbeen, S' Jacques lez Ypres.
enfants ali-dessous de 7 ans.
Masculin x t rr i
Total... 2.
féminin i