Le Moniteur publie le relevé du mouve
ment du commerce de la Belgique avec
les pays étrangers pendant le mois de
mars, en ce qui concerne le bétail et les
principales denrées alimentaires.
Il a été importé en consommation, pen
dant le mois de mars, 321 bœufs et tau
reaux; 805 vaches;265 taurillons, bouvil-
lons et génisses; 590 veaux 2,950 moulons
et agneaux; 92 cochons.
L'importation des grains en consomma
tion a donné les résultats suivants:
Froment, 5,005,684 kil.
Seigle, 880,885
Orge et escourgeon, 3,055,542
Fèves, féveroles et vesces, 852.079
Avoine, 1,393,595
Farines, 72.235
Riz, 394.813
Pommes de terre, 1,103,710
Il a été exporté pendant ce mois, 314
taureaux et bœufs; 435 vaches; 29 tauril
lons, bouvillons et génisses; 1,941 veaux;
2,671 moutons et agneaux; 8,708 cochons.
L'exportation des grains a donné les ré
sultats suivants:
Froment, 24,987 kil.
Seigle, 4,701,612
Orge et escourgeon, 32,814
Fèves, féveroles et vesces, 17,084
Avoine, 28,808
Farines, 59,663
Riz, 589
Pommes de terre, 470,540
Au 31 mars, il restait dans les entre
pôts 9,491,430 kil. de froment; seigle,
8,120,820; orge et escourgeons, 652,039;
fèves, féveroles et vesces, 222,469; avoine,
00; farines, 2,839; riz, 2,085,244 kilgr.
Le soir du Vendredi Saint, environ
six cents soldats de toutes armes se trou
vaient réunies dans l'église des Chartreux,
Lyon, pour assister au chemin de la croix,
que l'on faisait exclusivement pour les
militaires. Toutes les casernes de Lyon y
avaieni des représentants, depuislacaserne
de la Part-Dieu jusqu'au fort de la Duehère.
L'église,ainsi que les nefs latérales, étaient
littéralement pleines. 11 serait difficile de
peindre ce qu'il y avait de touchant en
même temps que de nobledanscespectacle.
Un cœur voltairien ou impie, dit la Ga
zette de Lyon, n'en n'eût éprouvé qu'un
sentiment de dépit ou de dédain, un cœur
chrétien ne pouvait que bénir Dieu.
Dans la nuit du 8 au 9, vers une
heure et demie, la voiture qui fait le trajet
deNantesàRennesaéléentièrement brûlée.
C'est entre le Breharais et Bain, sur la côte
de Coquerel, qu'a eu lieu cet accident. La
voiture contenait 12 voyageurs, qui heu
reusement en ont été quittes pour la peur
et qui sont sortis sains et saufs. Le con
ducteur Weter en essayant d'arrêter les
progrès du feu, s'est brûlé la main droite;
ses blessures sont peu graves. On se perd
en conjectures sur les causes de ce sinistre.
ÉTAT-CIVIL DE LA VILLE D'TPRES
égards? La soeur aînée cède-t-elie le pas sa
cadette? Le zèle des autorités et des habitants de
Poperinghe est sans doute très louable, mais an lieu
de nous borner de stériles éloges, sachons l'imi-
1er et le surpasser. Que s'il fallait ajouter des com
paraisons plus frappantes, nous citerions Vlamer-
tinghe, Langemarck, Boesinghe, simples villages
qui nous ont dévancés.Vlamerlingheel Langemarck
ont vu leurs églises brûlées par les scélérats de g3,
et pourtant voilà leurs édifices religieux debout au
grand complet. Quelles charmantes restauratious
la bourgade de Boesinghe n'a-t-elle pas su procurer
au cône dentelé et élégant qui se dandine sur son
église? Il suffit, se peut-il d'un regard h une lieue
a la ronde, pour trouver un triple stimulant capa
ble d'aiguillonner les Yprois, et les Yprois ne
s'aperçoivent de rien. La noble ville d'Ypres exige
un effort des administrations compétentes. Le pou
voir communal, les fabriques, la dépntation pro
vinciale, le Gouvernement, au besoin les souscrip
tions et les sacrifices individuels, tout doit concourir
changer la situation, et exécuter sans retard
des travaux qui donneraient a la cité le relief
extérieur qui lui convient, qui est dû a ses traditions
et son rang. Une conversation dans ce sens a eu
lieu 'a ce qu'il paraît, il n'y a pas longtemps, entre
M. le représentant Alpb. Vandenpeereboomen
ce moment indisposé, et M. le Doyen. Il s'agissait
en particulier de S' Martin, mais les mêmes obser
vations s'appliquent aux autres paroisses. De l'ou
vrage doit être assuré l'ouvrier: c'est le thème
commun des réunions. Il se présente là de quoi
occuper utilement des bras nombreux pendant un
temps assez long. On est tenté de croire que les
divisions intestines, les quérelles interminables et
slupides entre catholiques et libéraux ont fait per
dre de vue beaucoup d'améliorations. Cesquestions
de parti semblent inspirer tant de bassesse qu'elles
empêchent de regarder en haut. Voyez, serait-on
presque autorisé dire, ce qu'engendre l'esprit de
faction les Yprois désunis ne savent pas même
achever une tour. Les ancêtres leur ont légué de
belles églises, et la génération présente, en de
meure d'y mettre la dernière main, végète dans
une impuissauce que dédaignent une lieue d'ici
les enfants de S1 Job. Ces constructions inachevées
sont comme le symbole du travail réel abandonné
pour s'excrimer en vaines badauderies qu'un lan
gage galvauisé décore du titre de libéralisme et de
vie politique.
-TTJoaoïar-.
Hier a été appelée, devant la seconde chambre
du tribunal civil, l'affaire en calomnie, intentée
par MM. Bousson père, Bousson fils et Aimé De
Knnyt contre le malheureux apostat Beeckman.
Ce pamphlétaire avait appelé en garantie pour
l'un des articles incriminés seulement le trop fa
meux Jeumont De Pauvv, l'ancien ami du ministre
Rogierautrefois directeur au profit des contri
buables belges, de l'école d'agriculture Ouden-
bourg, aujourd'hui stibsidié ministériel Eecloo.
M" Auguste De Schryver plaidait pour les de
mandeurs. Impossible de décrire l'indignation,
l'horreur et le dégoût qu'il a su provoquer contre
le pamphlétaire le mépris pour l'infortuné prêtre
déchu se lisait sur la figure de tons les auditeurs;
chacun rencontrait dans son âme l'écho des senti
ments que la parole de l'avocat manifestait avec
toute l'apreté d'énergie dont il était capable. On
comprenait, en écoutant cette parole, combien la
partie honnête de la population brugeoise doit être
fatiguée de l'abominable persistance que quelques
folliculaires mettent a la calomnier, mentir, a
travestir les intentions les plus honorables, salir
les consciences et les actions les plus pures.
On ne doute pas de l'issue du procès.Les
plaidoieries sont conlinnées huitaine.
Patrie de Bruges.)
les héros de rome en i84g. Dans la li
vraison du i,r avril i852, la Revue des deux-
Mondes a consacré un curieux chapitre une de
ces femmes excentriques dont les temps modernes
nous offrent si souvent le phénomène: c'est Mar
guerite Fuller, Dée le 23 mai 1810, et naufragée
le i5 juillet i85o, en passant d'Italie en Amé
rique. On a publié les Mémoires de cette étrange
femme, et l'un des trois éditeurs est un philosophe
trèe-connu, Ralph Emerson. Elle avait éponsé
Rome le marquis d'Ossoli, et pris, comme lui, une
grande part la révolution qui força Pie IX de
sortir de ses Etats. Les notes tirées de la corres
pondance de Marguerite Fuller viennent éclaircir
certains faits historiques contestés d'abord, et sur
lesquels la Revue des Deux-Mondes s'exprime
ainsi
On se rappelle que, dans les Souvenirs qu'elle
a publiés, il y a un an environ, Mm° la princesse
de Belgiusoso confirmait la vérité de certaines pa
roles d'une circulaire papale. Il en est de même
des Mémoires de Marguerite pour certains autres
faits. Pendant le siège de Rome par l'armée fran
çaise, Marguerite fut nommée, par la princesse
Beljiososo, directrice et inspectrice de l'hôpital des
Fate Ben, Fralelli. Là, elle put voir tous les
blessés, reconnaître leur langage, leur patrie, leur
origine, et elle laisse échapper cet aveu
Presque tous sont Français, Allemands ou
Polonais; car, en vérité, je le crains bien, il
n'y a que peu de Romains parmi les combat-
tants.
Ainsi donc, de l'aveu de Marguerite elle-
même, ce ne sont point les Romains qui ont été
vaincus, c'est une bande cosmopolite, c'est l'armée
de Mazzini. Voilà un fait bien constaté, et qui
éclaircit singulièrement la question de droit, dans
la destructiou de la république romaine. On se
rappelle que les parties opposés l'expédition de
Rome ont toujours nié que les combattants fussent
des étrangers. Ou n'en peut plus douter après l'af
firmation de Marguerite.
Autre fait Marguerite, revenant un jour de
visiter sou enfant, qu'elle faisait nourrir Rieti,
s'ariêta pendant quelques heures dans une petite
hôtellerie, sur le bord de la route, lorsque tout
coup lepadrone se précipite, hors de lui-même,
dans la chambre et s'écrie Nous sommes pér
ir dus; voici la légion Garibaldi. Ces hommes pil-
lent toujours, et si nous ne leur donnons pas
tout, ils nous tueront. Marguerite tranqnillisa
le padrone, en payant les dépenses des soldats qui
avaient envahi l'hôtellerie. Les soldats de Gari
baldi étaieut donc bien, ainsi qu'on l'a dit jadis, la
terrenr des paisibles Italiens; an lieu de défendre
le pays, ils le traitaient comme une terre conquise.
Ce simple fait lève tous les doutes. Décidément nos
radicaux ont nié l'évidence. [Le salut public.)
Le nommé Pierre Deraedemaeker, journalier
âgé de 70 ans, né Bruxelles, demeurant rue de la
Rasière, a été trouvé hier dans sa chambre gisant
dans son sang, par suite d'une blessure qu'il s'était
faite avec un gjand couteau. Sa femme était préci
sément sortie dans la matinée pour aller chercher
des provisions au marché, et lorsqu'elle rentra,
vers midi, la porte de la chambre était fermée. Elle
eut recours un serrurier, et trouva son mari don
nant encore quelques signes de vie. Il fut trans
porté l'hôpital Saint-Pierre, mais en y arrivant
il avait cessé de vivre. On attribue ce suicide un
dérangement des facultés intellectuelles.
Du 9 au «S Avril Inclus.
NAISSANCES.
Dn sexe masculin, 8 T
Du sexe féminin, 5 j ota i
Un mort-né du sexe masculin.
Un idem du sexe féminin.
MARIAGES.
1. Crepin, Léopold-Louis- Joseph, dgé de 34
ans, ingénieur des ponts et chaussées de