BIENS RURAUX. FRANCE. Paius, le 24 avril. Études de M" VANDERMEERSCH et RENTY. primes de mise a prix. (t) Nous recevons les détails suivans sur un terrible sinistre qui a coûté la vie h plusieurs per sonnes Un incendie vient d'avoir lieu a Enines (Bra- bant); le feu s'est déclaré on ne sait comment, sa medi 24 courant dans l'après raidi, a la maison de Bernard Gerondal et a réduit toute son habitation et ses meubles en cendres, ainsi que la grange de M. Courloy, contiguë aux bâtiments Gerondal et qui était remplie de bois de menuiserie. Un enfant de 5 6 ans a été la proie des flam mes; un autre de 2 ans, qui avait été arraché aux flammes par Constantin Cloots, n'a survécu que jusqu'au lendemain. On désespère également des jours de Bernard Gerondal et de sa sœur Françoise aussi grièvement brûlés. Ces deux personnes ont été victimes de leur dévouement, en voulant sau ver les malheureux enfants. La famille de Gerondal qui se compose encore de 8 personnes, dont 2 a moitié brûlées, se trouve dans un état alarmant, sans asile et sans ressources. On doit des éloges aux habitants qui se sont dévoués pour préserver les voisins des dangers de l'incendie. Une nouvelle explosion de bateau vapeur a eu lieu le 9 avril Lexington, dans le Missouri. Les chaudières du Saluda en sautant ont tué cent passagers, tous Mormons, se rendant au lac salé. Un grand nombre d'émigrants sont encore arrivés h Anvers, et partiront sous peu de jours pour l'Amérique. Un hollandais a été arrêté Anvers par suite d'une demande d'extradition. Condamné en 1849 pour tentative d'incendie, il s'était évadé en mai i85o de la prison de Haarlem. Vendredi matin est mort, après une courte maladie, M. Van Beethoven, notaire Tongres et juge suppléant a la justice de paix du canton de Tongres. Avant-hier est décédée subitement Namur Mme Consoul, née baronne de Saint-Genois. Dans la soirée, Mme Consoul ressentit une légère indis position qui ne larda pas d'être suivie d'une forte douleur dans les bras. Les medécins furent appelés immédiatement; mais avant qu'ils fussent arrivés, le mal avait fait des progrès effrayants, et l'agonie avait commencé quand arrivèrent les premiers se cours de l'art. L'A/ikbar rapporte qu'une petite émeute h eu lieu h la colonie pénitentiaire de Lambessa. Quelques déportés n'ont pas voulu répondre a l'appel du travail, réclamant l'éxécution du décret relatif <1 la trausportatioû. Les observations du commandant de l'établissement ayant été mécon nues et une scène de violence paraissant imminente le personnel de surveillance et la gendarmerie ont dû intervenir. La garde a pris les armes, et on s'est disposée repousser la force par la force, si cela devenait nécessaire. L'attitude ferme de la gen darmerie, cette arme si solide, ici comme en France, a conjuré le danger. Une vingtpioe des transportés, les plus mutins, ont été saisis et mis en cellule, et quelques-uns, a ce qu'on pense, pourront être traduits devant le conseil de guerre pour faire un exemple. Des mesures sévères ont été prises, du reste, pour que cette scène scandaleuse ne pût pas se reproduire. On a remarqué que ceux qui s'y sont mêlés appartiennent a la catégorie des trans portés d'août i85i, et quelques-uns ceux qui sont arrivés récemment de France. Mercredi 21, a onze heures du matin, une cérémonie imposante a été célébrée dans la ville d'Aucb. Les restes des trois malheureux hussards tués le 4 décembre au soir en défendant l'ordre pu blic et la société, ont été exhumés du cimiiière de l'est où ils avaient été déposés, et transférés dans lecimitière du sud où un monument funèbre leur a été élevé aux frais de la ville. M. le préfet, M. le général et M. le maire étaient présents. Les trou pes de la garnison assistaient aussi cette cérémonie. La musique du 6° hussards a fait eutendre des sym phonies funèbre. Quand le clergé de la cathédrale, qui avait ac compagné dans leur dernière demeure les martyrs du devoir et de la discipline, a eu prononcé les prières des morts, il a été réconduit par les autori tés et par la force armée jusqu'au parvis de l'église, et la troupe et les autorités se sont retirées. Aucun discours n'a été prononcé. Le monument élevé par la ville a la mémoire des trois hussards tués dans la soirée du 4 décembre est imposant par sa sévérité; il consiste en une py ramide triangulaire. Sur chacune de ses faces sont écrits les noms de chacune des victimes. Les préparatifs pour les fêtes du 10 et du 11 mai sout commencés l'Ecole Militaire et sur les hauteurs de Chaillot, oû sera tiré le feu d'artifice. Tous 1er maîtres d'hôtels garnis de Paris reçoi vent lettres sur lettres de leurs cliens, qui retien nent dans leurs maisons des appartetnens et des chambres pour la grande fête militaire du 10 mai. Les approvisionnemens de Poissy, Sceaux et des Halles et marchés devront être augmentés pour cette époque, où Paris aura peut-être 200,000 bouches supplémentaires alimenter. Ou écrit de Gênes, le 21 Les fêtes de Pâques ont été célébrées avec la plus grande solennité Rome. Il y a eu, dans la soirée la suite de copieuses libations avec un petit vin blanc de Vellotri, fort capiteux, dont les soldats français ne se méfient pas assez, des rixes dans la rue Margutla entre des soldats français et des artilleurs romains. La dispute a eu lieu près de la caserne des artilleurs; ceux-ci ont soutenu leurs camarades. Uu piquet assez considérable d'un corps français a été appelé. Il y a eu quatre Français et deux Italiens de blessés, mais non grièvement. A Livourne, il y a eu aussi quelques scènes pareilles entre Autrichiens et Anglais. Il en pour- rail résulter le renouvellement de l'embargo mis sur les havirés du Pirée par l'amiral Parker. l'An gleterre demande 1,000 livres sterl. pour M. Thayer. On lit ce qui suit dans la Revue d'Edim bourg MM. Longman et Ce s'empressent d'annoncer que le journal et papiers manuscrits de feu Thomas Moore seront publiés dans peu; l'éditeur sera le très honorable J. Russell. Les Parisiens sont témoins, depuis plusieurs jours déjà, d'uu spectacle des plus intéressans. Ce sont de pauvres familles alsaciennes qui partent pour la Californie, et qui, en passant, veulent voir les curiosités de la capitale. Ils s'en vont par les rues deux'a deux, en quelque sorte processionnel- lement, l'air tout étonné de ce que tout le monde s'arrête avec intérêt pour les regarder défilant en ordre et presque en silence. Les hommes marcheut en tête. Quesques-uns portent leur coup des en- fans au maillot. Puis viennent les femmes, puis de toutes jeunes filles de quatorze, de quinze et de seize ans, gracieuses et jolies sous leur petit bonnet en toile d'Alsace. Nous avons même remarqué de tout petits enfans qui marchent peine et qui sui vent difficilement la procession. Ces bandes d'émi- grans se composent de plusieurs familles liées par la parenté ou par le voisinage. Malgré leur aspect endimanché, on aperçoit les traces de la misère qui les pousse et les emporte loin de leur pays. La bande que nous avons vue hier venir visiter l'é glise Saint-Vincent de Paul passait sur le boule vard entre deux haies de curieux. Elle se composait en comptant les enfans et les femmes, de quarante- sept personnes. Un des jours de la semaine der nière, les habitants de la rue Saint-Lazare en ont vu une compagnie bien autrement nombreuse, lis étaient plus de deux cents qui allaient prendre le chemin de fer du Havre. Dieu conduise ces pau vres exilés de la misère! Hier, vers quatre heures, des cris aigus et comme des hurlemens se firent tout h coup en tendre du haut d'une mansarde de la rue Dau- phine. Les voisins accoururent. C'était une vieille femme d'environ 70 a 72 ans qni brûlait. Elle s'était endormie les pieds sur sa chaufferette, et, pendant son sommeil, le feu avait pris h ses vête- mens. Par surcroît de malheur, cette femme, qui était fort pauvre et qui vivait en quelque sorte d'au mônes,avait, comme cela n'arrive que trop souvent, cherché un adoucissement ses ennuis dans la bois son. Elle buvait de l'eau de vie; et elle en avait apparemment la bouche imprégnée, car le feu avait pris ses mâchoires et ravageait horriblement sou visage lorsque le secours est venu. On a vainement essayé de sauver cette malheureuse femme en l'en veloppant de couvertures; elle a expiré au bout d'une heure; au milieu d'atroces douleurs. Les Notaires VANDERMEERSCH et RENTY résidant Ypres, vendront publiquement en l'Hô- tel de ville 'a Ypres. A. Une graude et belle FERME située El- verdinghe, contenant 23 hectares j 2 ares 27 cen tiares de TERRES LABOURABLES, PRAIRIES, PRÉS A FAUCHER et BOIS occupée jusqu'au 1 Octobre 1859, par la veuve Rouzeeuw au fer mage de i,55o francs. Elle sera vendue en i4 Lots avec faculté de reunion. B. Une petite FERME k Elverdinghe, d'une contenance de 4 hectares 34 ares 67 centiares, occupée par Pierre Deconinck, au fermage de 300 francs. C. 2 hectares 89 ares 60 centiares de TERRES LABOURABLES siuées Eessen, occupées par la veuve Maes, moyennant 200 francs par an. D. Une petite FERME située Westroose- beke, contenant 1 hectare 29 ares 5a centiares, exploitée par la veuvede Jean-Baptiste Devolder, au prix de 75 francs l'an. E. 8 hectares 35 ares 90 centiares de très- bonnes TERRES situées Moorslede, occupées par M. Ameye-Degheus, moyennant 800 francs. F. 1 hectare 3i ares de FONDS BATI, TER RES LABOURABLES et PRAIRIE, situées h Houthem, arrondissement d'Ypres, occupées par Jean-Baptiste Braem, au prix de ii5 francs. G. Une très-bonne partie de TERRES LA BOURABLES, située audit Houthem, d'une con tenance de 2 hectares4i ares 60centiares,exploitée par le sieur Pierre Pruys, moyennant 175 francs. H. 1 hectare 38 ares 80 centiares, situé a Wytschaete, non loin de la ville de Messines, occupé par Jean-Baptiste Gomberlau fermage de 100 francs. Le tout plus amplement détaillé aux Affiches. Des Plans lilhographiés et Affiches se distribuent en l'Étude dudit Notaire VANDERMEERSCH, Vieux Marché au Bois, n° 4, et en celle de M" RENTY, rue d'Elverdinghe, n* 2. La MISE A PRIX aura lieu le SAMEDI 22 MAI i852, a deux heures de relevée.

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Le Propagateur (1818-1871) | 1852 | | pagina 3