SGUOON HUIS m ERVE HUIS EN ERVE, audace, étaient venus jeter l'épouvante dans les quartiers excentriques de la rive gauche. L'auteur de ces assassinais vient d'être placé sous la main de la justice. Cet hom me se nomme Pradeaux (Guillaume), né Bechelerie (Dordogne), âgé de 31 ans, ou vrier fleuriste, demeurant rue de Sainte- Foy. Voici, d'après son propre récit, com ment se sont accomplis ces horribles faits Violemment épris d'une jeune fille de 20 ans, Aline D., orpheline élevée l'adminis tration des Enfants-Trouvés, et placée plus lard chez les époux Berlin, Guillaume Pra deaux, aujourd'hui âgé de 31 ans, l'avait demandée en mariage. Les époux Berlin, ignorant qu'il avait été condamné six mois de prison pour vol, en 1841, trois ans en 1844, et enfin dix-huit mois en 1848, avaient agréé sa demande, et la jour née du samedi 1" mai avait été fixée pour celle où s'accomplirait le mariage. Les cho ses en étaient là, lorsque dans la nuit du 6 au 7 avril, un malfaiteur, après avoir franchi cinq murs de jardin, s'introduisit dans la fabrique du sieur Michelet, filaleur, rue de Sèvres, 159, et trouvant dans la pièce où est la caisse un charretier nommé Emery, l'assassina dans son lit. Je con naissais celle maison, dit Pradeaux, pour y avoir acheté du coton. J'étais sans le sou j'avais vu où était la caisse, et j'avais ré solu de la visiter. Après avoir franchi cinq murs de jardin, je pénétrai dans la maison vers trois heures du matin en écartant les barreaux d'une fenêtre pour me frayer un passage. Une fois l'intérieur, j'entendis le ronflement d'un individu, et je fus sur le point de me retirer. Cependant, après avoir hésité un moment, une mauvaise pensée me passa. Il faut que je le lue! me disais-je. Je saisis alors un pan de bois qui se trouvait sous ma main, et, d'un coup asséné avec force, je lui fendis la tête. Il ne fut pas tué sous le coup; il poussa des gémissemens et se retourna, mouvement dans lequel il se fit les déchirures qui ont été constatées au procès-verbal. Une fois le coup fait, je forçai la caisse avec un crochet et je pris un sac de 5 ou 600 fr. Il y en avait un autre côté, mais je ne voulus pas l'emporter par scrupule. Je me relirai ensuite en escaladant les mêmes murs que pour entrer. Le lendemain de ce crime, Pradeaux dé pensa 200 fr. environ pour les préparatifs de son mariage. A quinze jours de là< dans la soirée du 24 avril, la veuve Château fut assassinée dans sa chambre, rue Vanneau, tandis qu'à ses côtés dormait son petit-fils, jeune enfant de huit ans, qui ne dut qu'à son sommeil de ne pas être victime du meurtrier: Je connaissais celte femme, dit Pradeaux, pour avoir couché plusieurs fois dans sa maison. Je savais qu'elle avait de l'argent, et en allant chez elle, mon in tention bien positive était de la tuer, sa chant que je ne pourrais la voler qu'après m'être débarrassé d'elle. Arrivé vers onze heures du soir, je l'abordai en lui deman dant si elle pouvait me donner une cham bre. Avant qu'elle eût répoudu, je m'étais emparé d'une espèce de ciseau qui se trou vait sur la table. Je lui en portai un coup sur le côté de la tête. Elle fut renversée et ne poussa pas un cri. Je lui nouai alors un mouchoir autour du cou, j'y passai le ciseau, et je donnai un tour qui suffit pour l'étrangler. Elle pe bougea plus. Dans le premier tiroir que j'ouvris, je trouvai 300 fr.; je les pris, ainsi que les bijoux, que j'emportai. Le lendemain, Pradeaux se présentait chez les époux Bertin et faisait cadeau la jeune Aline D..., sa prétendue, d'une bro che montée d'un camée, d'une plaque de collier fermant avec un cadenas en or émaillé, et de quelques autres menus ob jets. Vendredi 30 avril, 9 heures du matin, un troisième assassinat épouvantait encore lemêmequarlier. LademoiselleSuan, pour laquelle Pradeaux travaillait, était trouvée dans sa chambre, étranglée l'aide d'un mouchoir qui lui serrait encore fortement le cou. Pradeaux avoue cet assassinat avec un épouvantable cynisme: Nous avons eu des difficultés, dit-il, impatienté je lui ai sauté dessus, je lui ai passé un mouchoir autour du cou et je l'ai étranglée. En se défendant, elle m'a mordu et égraligné. Une fois qu'elle a été morte, je me suis dit: S'il y a de l'argent, je peux bien le pren dre: Le lendemain de ce crime, le 1er mai, quatre heures du matin, la dame Naudin, marchande de vins, rue de Sèvres, 96, tombait encore dans son sang, atteinte la tête d'un coup de bouteille que venait de lui porter un assassin qui, se précipi tant sur elle pour l'achever, avait cherché, pour étouffer ses cris, lui arracher la langue. Danscedrame horrible, la victime, dans un effort suprême, en mordant son agresseur la main, avait pu se dégager un moment et faire entendre un cri d'a gonie. A ce cri, le criminel avait pris la fuite; vivement poursuivi, l'assassin qui s'était élancé dans l'avenue de Breleuil, y fut re joint par un brigadier de sergens de ville, le sieur Signol, qui l'arrêta avec l'aide des voisins, et le conduisit au poste de la rue de Babylone, tandis que sa victime recevait les soins de M. le docteur Fodoré. Ce même jour, la famille Bertin et la jeune Aline D... attendaient le fiancé de celle-ci pour se rendre l'église où devait être consacrée leur union. Après une lon gue attente, le fiancé ne paraissant pas, les conviés de la noce furent congidés; on renvoya les voilures, et la jeune fille alla avec ses parens adoptifs dîner BelleviIJe, d'où ils se rendirent l'un des théâtres du boulevard. Tandis que ceci se passait, l'auteur de l'assassinat de la rue de Sèvres était mis en présence du commissaire de police, du chef du service de sûreté et du chef de la police municipale. Encore un nouveau cas d'hydropho- bie. C'est le troisième qui depuis quinze jours vient consterner le déparlement de la Drôme. Le sieur Faurite, garçon d'écurie, Lo- riol, avait été mordu la main peu près la même époque que le docteur Vanel: cet infortuné a succombé il y a deux jours un accès de la terrible maladie; et ce qu'il y a de plus triste, c'est qu'il laisse une femme et six enfans dont il était l'u nique ressource. Lord Lyndhurst a demandé ce soir, la Chambre des Lords, l'autorisation d'intro duire un bill ayant pour effet la suppres sion des amendes encourues pour refus de serment l'occasion de l'acceptation de fonctions parlementaires. L'autorisation a été accordée, et le bill a été lu pour la pre mière fois. La Chambre des Communes a repris la discussion du bill sur la milice. M. Sco- bell a signalé ce fait que le Parlement a reçu plus de mille pétitions contre le bill du gouvernement. La séance continuait au départ du courrier. SUISSE. 11 est déjà question d'une assemblée po pulaire radicale, mais on ignore encore le lieu. Le fameux réfugié allemand Schuler qui, dans le temps, dirigea les achats d'armes pour les corps francs badois, est revenu Berne. Dans le Jura Fontenay), on a essayé d'ériger des arbres de liberté lors du dernier plébiscite. M. Staempfli (le chef des radicaux) est de retour Berne où le grand conseil sera convoqué pour le 10 mai. M. le conseiller d'Etat Elsaesser don nera sa démission positivement. M. Mos- chard suivra probablement son excemple. Ce n'a été que pour ne pas paraître dé serter leur poste au moment du danger, que ces honorables magistrats ont différé jusqu'à maintenant une résolution prise depuis longtemps. BROO DBAKKERY, SCHOON BINNEN YPRE, ALDAER OPENBARLYK TE KOOPEN. ANGLETERRE. Londres, 4 mai. zynde OPEJSBAERLYK TE KOOPEN. Dit Huis gestaen en gelegen aen de ooslzyde der DixmndstraetN° 38, binnen Ypre, is thans gebruikt door sieur Jules Joosaen 326 francs 54 ceutimen s'jaers boven de belastingen. En is maer ingeslel 5,750 francs. Den Absoi.uten Overslag, zonder uitstel, zal gebeuren binnen de stad Ypre in de Estaminet den Olifant, in de Dixmudslraet, VRYDAG 2i" M El i852 oru 5 uren s'avonds ingevolge de voorwaerden berustende teD kantoore van dea Notaris VAN DERME ERS CU, te Ypre. ten dienste van gestaen en gelegen Een SCHOON GROOT HUIS zynde eenen van ouds bekenden en welgekalanten Kruideniers- Winkel, met Magazyo en voordere gerieven, als- mede den Grond van aile diesen Erve daertnede- gaende, gestaen en gelegen binnen de stad Ypre; voordezen twee huizenbel eene aen de west- zyde der Tempel- of Bellestraet, aldaer alsnti ge- teekend N° 2, makende het hoekhuis met de Boter- straet, en het andere aen de znidzyde derzelve Boterstraet, aldaer alsnu geteekend N" 5j. l'egenwoordig bewoond door de eigenaeres Jufrouw Léonlinc Dindorff, welke het zal ver- lateD, ruimen en ledig maken, ter schikking van den kooper, iegens den Juny aenstaende. Nota. Den kooper zal de bevoegdheid heb- ben van het winkelgereedschap te mogen over- nemen volgens pryzie en de winkelwaren volgens facture; als ook van de helft van zynekoopsom in handen te mogen behouden voor 9 jaren, aen Jeu intrest van 4 p. s'jaers.

HISTORISCHE KRANTEN

Le Propagateur (1818-1871) | 1852 | | pagina 3