9 JOURNAL D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT. No 3612. 35mc année. AVIS A NOS ABONNÉS. TPP.ÉB, 12 Mai. Plusieurs de nos Abonnés nous adressent des plaintes, au sujet des irrégularités qui se commettent dans l'en voi de notre journal. Aux uns le PROPA GATEUR, ne parvient que deux ou trois jours après sa publication; d'autres il ne parvient plus depuis six semaines. Nous déclarons MM. nos abonnés que l'expé dition du journal se fait avec une rigou- reuseexaetitude, et queles abus qu'on nous signale, ne nous sont point imputables. Pour mettre un terme cet étal des choses, nous prions nos abonnés qui reçoivent le journal en retard, de nous en faire par venir la bande. Pour ceux qui ne reçoi vent plus le PROPAGATEUR depuis un certain temps nous les prions simplement qu'ils veulent bien, par une information prise au bureau de perception de la com mune qu'ils habitent,constalersi le journal est parvenu ou non, dans leur poste lo cale. De cette manière, en nous adressant l'autorité supérieure, nous saurons sur qui doivent retomber nos plaintes. Dans peu de semaines, la Belgique sera appellée poser uu de ces actes solennels, qui intéressent au plus haut point l'his toire des peuples. L'Europe attentive aux mouvements qui s'opèrent au sein de noire patrie, attend avec impatience la solution du grand problême, qui doit se résoudre le mois prochain, dans l'arène électorale. Par le jeu régulier et pacifique de nos insti tutions constitutionnelles, il s'agit, pour les populations belges, de décider, si les li bertés que nous avons conquises en 1830 seront désormais une réalité ou bien une anière déception et le privilège d'un parti; si l'argent que les contribuables apportent aux pieds du fisc se perdra longtemps en core dans le gouiïre d'inproduclives dé penses; si la charité privée, si l'éducation religieuse delà jeunesse, ces pierres fonda mentales de l'édifice social, continueront être battues en brèche par les ennemis du clergé; si nos destinées en un mot, res teront la merci d'une coterie dont le sys tème dissolvant a fait trembler les plus grands Etals de l'Europe. Tels sont les points importâtes sur les quels la Belgique émettra son opinion en Juin. Celte opinion, quellesera-t-elle? Pour le bonheur du pays, pour la prospérité de nos provinces, pour la gloire de noire na tionalité, nous voudrions que le corps élec toral, condamnant l'état des choses actuel, amenât le triomphe des principes d'ordre et de stabilité sociale qui reprennent par tout ailleurs leur bienfaisant empire. Une politique éminemment hostile aux idées généreuses de 1830 occupe le pou voir. Par des signes caractéristiques, celte politique trahit sestendancesplusou moins conformes aux menées de cette propagande révolutionnaire, dont les utopies mises en pratique, ont fait couler des flots de sang, partout où elle avait berçé le peuple de mille rêves de bonheur. Qu'on examine les journaux signalés par l'opinion publique comme ministériels, et d'un regard, n'y reconnaîtra t on pas celte haine contre l'autorité religieuse cette dé fiance marquée, rencontre du pouvoir ecclésiastique; celte animosilé, cette rage jeter le mépris sur ce que l'honnête hom me respecte le plus; pour tout dire, n'y voit-on point répandre partout ce venin, qui, distillé précédemment en Italie, en France, en Allemagne, empoisonna la rai son et l'intelligence des masses? Chacun doit en convenir, il est plus que temps que la passion soit dépossédée du trône qu'elle usurpe depuis 1847. Il est du devoir, et du devoir le plus essentiel des électeurs, de concourir celle œuvre im portante. Partout où les élections doivent se faire, nous voyons avec plaisir, les hom mes d'ordre déployer leur drapeau, autour du quel tout citoyen bien pensant doit sé grouper. Les électeurs de la campagne avant tout, paraissent se convaincre de la part ruineuse que la politique Frère leur a faite. Us savent, que pour les suppôts du soi-disant libéralisme, l'agriculture n'a mé rité de figurer que dans tous les impôts et les contributions de tout genre; et qu'on ne s'est souvenu d'elle, que pour sacrifier ses intérêts ceux de l'agriculture étran gère, par l'importation des céréales exo tiques et des bestiaux de la Hollande. L'électeur campagnard ne saurait donc, sans souscrire sa propre ruine soutenir les candidats ministériels. La lâche rem plir est des plus belles. Le jour de la justice va luire. Puisse tout citoyen consciencieux et ami de son pays, revendiquer ses droits, et en faire usage! La Belgique, en se libé rant du joug de MM. Rogier et Frère, ajou tera un nouveau lustre son histoire nationale, tandis qu'en supportant plus longtemps la domination clubiste maçon nique, notre pays, court risque de subir les malheurs qu'ont éprouvés tant d'autres peuples. -■ Dix-huit élèves du collège de Saint Vin cent de Paul ont eu le bonheur de faire S'-Jacques leur première Communion, lundi dernier, et d'y recevoir le sacrement de la Confirmation, entourés de leurs pa rents attendris, de leurs condisciples, et d'une assistance nombreuse. S. G. l'Fvêque de Bruges avait daigné se rendre tout ex près Ypres pour cette émouvante solen nité; honneur insigne dont le souvenir et la gratitude ne s'effaceront pas des cœurs. Le prélat a aussi adressé deux reprises des paroles pleines d'onction et d'encoura gement aux jeunes communiants, confir més en Jésus-Christ. 11 leur a hautement fait comprendre le bonheur qu'ils ont d'ap partenir une institution où l'éducation chrétienne sert de base l'enseignement; et d'appartenir des familles dont la piété éclairée leur procure cet inestimable avan tage, que tant d'autres n'ont pas. La cérémonie a duré de huit dix heu res. Mgr. Malou après avoir prolongé son séjour pour visiter divers établissements, a quitté nos murs. VÉRITÉ ET JUSTICE. On fi'dhotyue Ypres, rue de Lille, o, |»iès la Grande Place, e\ chez, les Percepteurs «les Postes du Royaume PRIX DE L'ABOXKKNKIT, par trimestre, Ypres fr. 3. - Les aulies localités fr. 3»5o Un n° lrt c. Ce Propagateur pat ait le S I*IKDI et le SIERCRERI de chaque semaine. insertions lî centimes la ligne RÉVEIL ÉLECTORAL. La Gazette de Mons contient une lettre de M. Sigart, dans laquelle le signataire dit que cédant de trop flatteuses excitations il s'offre aux électeurs pour remplacer M. Dotez la Chambre des Re présentants. Le même journal annonce en même temps que M. Éiuile Laubry, avocat, sollicité par des électeurs, se met aussi sur les rangs. Voilà donc deux citoyens dont l'un est excité et l'autre solli cité, qui acceptent la même candidature. Nous lisons dans le Journal d'Ath Nous sommes heureux de pouvoir annoncer nos nombreux lecteurs que déjà des négocia tions sont entamées. Tout fait espérer que, dans notre arrondissement, les grandes opinions politi ques trop profondément divisées, parviendront 'a conclure nue transaction honorable pour toutes deux. Nous applaudissons une conciliation ré clamée par l'inanité d'une lutte actuellement sans objet, réclamée surtout par les dangers de la situa tion, par les éventualités qui menacent notre na tionalité. Tous ceux qui raisonnent, tous ceux qui approfondissent les choses politiques comprennent qu'il est plus que temps d'oublier de vieilles déno minations irritantes, de serrer les rangs et de se ranger unanimement sous la hauuière nationale. Uu de nos repiésentants a si bien senti que cette union est la loi du moment, qu'il a fait des dé marches non agréées pour la former son profit. C'est alors que la fraction du parti libéral qui pa raissait devoir rester spectatrice du combat, par suite des démêlés survenus dans le sein de l'admi nistration communale d'Ath, démêlés qu'il n'a pas dépendu d'elle d'éviter, s'est enfin décidée, pour assurer la rééleclioo de M. Jouret, 'a répondre aux avances qui lui étaient faites par le parti con servateur. Cette fraction de l'opiniou libérale n'o béit aucun sentiment d'animosité personnelle, elle ne fait que suivre l'impulsion d'une conviction arrêtée; elle trouve pénible le sacrifice qu'elle fait la conciliation, mais ce sacrifice est inévitable, et celui qu'il frappe a été le premier en reconnaître l'impérieuse nécessité.

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Le Propagateur (1818-1871) | 1852 | | pagina 1