Nous avons juré d'observer la Constitu
tion. De quel droit vient-on nous accuser
de parjure? Tout notre passé, tous nos
actes, nos devoirs les plus sacrés, nos in
térêts les plus chers donnent ces impu
tations un éclatant démenti.
Nous voulons la Constitution appliquée
selon l'esprit du Congrès national, qui a
fondé l'indépendance de la Belgique, et
non d'après les maximes du congrès de
1846, qui n'a fondé que la domination
d'un parti exclusif.
Nous défendrions, au besoin, la Consti
tution contre ceux qui menaceraienlenoore
de la bouleverser, d'abolir le Sénat ou d'ap
pliquer le principe révolutionnaire de l'im
pôt progressif.
La Constitution, les droits qu'elle con
sacre sont notre principale sauvegarde
contre nos adversaires.
Les manifestations légales de l'opinion
publique en 1850 et en 1851 nous donnent
l'assurance que. le corps électoral ne se
laissera pas égarer par des accusations
dont sa loyauté el son bon sens feront
justice.
Au moment où d'autres, en présence du
sentiment public qui s'éloigne d'eux ne se
préoccupent que de l'homogénéité d'un
parti, nous invoquons, nous, la devise na
tionale, nous faisons appel l'union de tous
les hommes modérés el franchement con
stitutionnels.
Boulez. Clep. Coomans. A. De-
champs. Prince de Chimay. P. De
Decker. P. De Denterghem. De
Haerne, ancien membre du Congrès na
tional. De la Coste. Comte de Liede-
kerke. Baron de Man d'Allenrode.
De Meester. Comte F. de Mérode, an
cien membre du Congrès national. Com
te Ch. de Mérode-Westerloo. Comte de
Meulenaere, ancien membre du Congrès
national. Comte deThettx,ancien mem
bre du Congrès national. Baron E. de
T'Serclaes. L. De VVoulers. Lande-
loos. J.Malou. Mercier. Moncheur.
Orban. Baron Osy, ancien membre
du Congrès national. A. Bodenbach,
ancien membre du Congrès national.
Vicomte Ch. Vilain Xllll, ancien membre
du Congrès national. (Patrie.)
Oo lit dans la correspondance bruxelloise du
Journal de Liège
a Personue ne s'est fait uri mérite d'être friand
de l'Union, la façon des écrivains qui l'ont tant
veotée. J'en dois excepter cependant M. Cools,
qui, dans une lettre adressée ses commettants,
ne se soucie pas trop d'être d'une opinion quel
conque, mais se pose comme voulant être l'hom
me de l union el de la conciliation, chaque fois
(juon aura soin de prouver qu'on ne veut pas
faire abdiquer le libéralisme. Celte restriction
ine plaît par sa naïveté, quoique l'ensemble de
l'épître de M. Cools ne m'édifie guère.
Politiquement, j'y vois le paragraphe du fa
meux Je suis oiseau, voyez mes ailes je suis
souris, vivent les ratsl du bonhomme La Fon
taine.
Epistolairementj'y trouve quelque ressem
blance avec un morceau de bœuf froid, sans ac
cessoires et surtout sans moutarde.
Voilà qui est bien entendu! M. Cools perd les
boDues grâces du Journal de Liège et de ceux
qui l'inspirent, parce qu'il se montre presque con
verti aux principes d'une nouvelle union établir
entre les hommes pratiques et modérés des deux
opinions. Émancipation
Les noms des trois candidats conservateurs h la
Chambre des Représentants, pour le district d'A-
lost, sont
M. J. de Naeyer, propriétaire et ancien repré
sentant d'Alost M. Mathieu Constant de Ruddere,
propriétaire et vice-président de la maison de dé
tention militaire d'Alost; M. Auguste de Porte-
mout, avocat et propriétaire Grammont.
D'après des renseignements pris h de bonnes
sources, le succès de ces trois candidatures est as
suré.
iTîi 1 iSnii
ACTES OFFICIELS.
Un arrêté royal du i5 niai, approuve la déli
bération du conseil communal d'Ypres, ayant pour
objet de faire ranger le collège communal de cette
ville dans la catégorie des établissements commu
naux subsidiés par le gouvernement.
Par art été royal de la même date, un sub
side de 9,000 fr. est alloué l'administration com
munale d'\ près pour le soutien du collège de cette
ville pendant l'anuée courante.
Par arrêté royal de la même date, une sec-
tiou préparatoire est annexée l'école moyenne
d'Ypres, la condition que la ville maintiendra,
dans uu local part, l'école primaire communale
pour donuer renseignement gratuit aux eufauts
pauvres.
Le Roi avait bien voulu accepter, l'année
dernière, l'invitation d'assister aux fêtes commu
nales de Louvaiu, mais sa visite a été ajournée par
suite de la mort de son frère, S. A. R. le duc de
Saxe-Cobourg. L'administration communale ayant
renouvelé sou invitation pour les fêtes prochaines,
le roi a fait répondre qu'il y assistera avec la fa
mille royale.
M. le Ministre de la guerre a adressé aux
commandants des régiments d'infanterie, une cir
culaire portant qu'il n'existe pas d'uuiforntilé dans
la composition du 4* el du bataillon des divers
régiments d'infanterie. Dans quelques corps, le
4° bataillon est formé des miliciens de la classe de
i845, et le 5° de ceux de i843 et de i844, taudis
qite, dans d'autres, ce sont les miliciens des deux
dernières classes qui composent le 4* bataillon.
Désormais le 4* bataillon de réserve comprendra
les miliciens de x845et le 5* les deux plus an
ciennes classes. Lorsque la classe de 1846 sera
incorporée dans ces bataillons, elle passera au 4"
bataillon.
On écrit de Bruges, le i5 mai: Voici la
liste exacte des objets volés dans l'église de Sainte-
Anne en cette ville: 1° une croix en diamants at
tachée une chaîne en or de deux tours avec une
pierre mobile eu diamants; 2° un collier en dia
mants de 5 grandes et 4 petites pierres, attachée
une petite chaîne eu or et fermoir 5° une paire de
boucles d'oreilles garnie de pierres fausses; 4° une
croix en or avec cœur du même métal, attaché un
cordon noir.
Quatre individus, dont l'un est h peine sorti
de prison depuis quelques jours et plusieurs fem
mes ont été arrêtés sous la prévention d'avoir com
mis le vol dont il s'agit.
Nous apprenons l'arrivée Singapore, le 29
mars, du 5 mâts belge (neuf) Julie, cap. Meyer,
parti d'Anvers port le 6 décembre i85i, subsidié
par le gouvernement. O11 sait que Julie avait
bord pour passagers, M. Beuret, missionnaire, huit
religieuses et cinq religieux français.
La cour d'appel de Bruxelles (chambre des
mises en accusation) a renvoyé devant la cour d'as
sises du Z?rabant, la demoiselle Adèle Dony, mar
chande de lingerie, en celte ville, accusée d'avoir
volontairement mis le feu la maison qu'elle occu
pait rue de la Fourche, dans la nuit du 23 au 24
janvier dernier.
Dans la nuit du i4 au i5 de ce mois, s'est
évadé de l'hospice des aliénés Bruges le nommé
Jeau-Nicolas Meunier, âgée de 44 ans, né et do
micilié Verviers; cet individu aidé par un de
ses compagnons, a d'abord pratiqué un trou dans
le plafoud de son logemeul, puis grimpé sur le
toit, y a attaché ses draps de lit et s'est laissé des
cendre dans la rue.
Ou présume qu'il s'est dirigé sur Bruxelles, car
dans ses accès de folie, il prononçait souvent le
uoiu d'un ministre qu'il voulait aller voir, disait-il,
afin d'obtenir une place dans le ministère.
On lit dans la Feuille d'Oslende
La commission d'inspection de l'enseignement
moyen a fait jeudi dernier nue première visite au
collège N.D. Elle s'est rendu dans toutes les classes
et elle a constaté avec une grande satisfaction la
bonne leuue et l'excellente direction de l'établis
sement.
Aucune chaloupe n'est entrée du Nord les vents
d'ouest auront probablement empêché les bateaux
de ses parages.
Les bateaux qui font la pêche au chalut sur la
côte, ont vendu leur marée des prix raisonnables.
Le Mémorial de Courlrais publié, et tous
les journeaux libéraux ont publié apiès lui, un
certificat délivré par M. Bertrand, doyen de Sl-
liuhert, un individu nommé Henri Mattelyn,
marchand de médailles et de chapelets bénits.
M. le doyen de S'-Hubert s'appelle Scbmid et
non Bertrand.
D'après les renseignements du Journal de Bru
xelles, dirige en ce moment des poursuites coutre
le nommé Mattelyn, porteur de la pièce apocryphe.
Uu acte de méchanceté vient d'avoir lieu,
le i3 de ce mois, Aqseghem. La femme 2?eart,
vexée des procédés de Pierre Peers, son voisin, a
mis une quautité de paiu empoisonné dans un en
droit où l'on remarquait hrbiluellemeril la présen
ce des poulets. C'est par ce moyen qu'elle vient
d'empoisonner une grande partie de ces bipèdes
etnplumés.
Nous avons annoncé que le 3 mâts qbareu
belge, Maria Theresa, parti d'Anvers le 7 mars
et de Flessingue, le 8, en destination de New York,
avec 22 émigrants, avait éprouvé des avaries par
suite d'un abordage. Voici quelques nouveaux dé
tails sur ce sinistre maritime:
Le navire, très-bon voilier, avait fait un
voyage favorable jusqu'au 12 avril, ayant atteint
en treize jours la hauteur de New-Foundland. Mais
partir de cette date il a eu a lutter contre le mau
vais temps et des vents contraires. Le 18 avril,
quatre heures et quart du matin, il fut abordé par
le navire Irène, de 6 700 tonneaux, malgré tous
les efforts faits par le capitaine Zfrarends pour éviter
la rencontre.
Le choc a été si violent que la plus grande
des ancres, suspendue devant le navire, a été brisée
au milieu, et que les pièces en ont été jetées sur
le pont. Aussitôt les passagers ont fait entendre
d'horribles lamentations et ont voulu se sauver
bord de l'Irène le capitaine a cherché autant que
possible calmer leur frayeur, mais lorsqu'ils ont
vu les hommes de l'équipage eux-mêmes donner
l'exemple, tous les passagers ont quitté le navire.
Le capitaine, les deux seconds, le charpentier et
deux mousses sont seuls bord.
Les deux navires sont restés en contact pen
dant une heure et demie, lorsqu'on est enfin par
venu les séparer. La Maria Theresa a eu son
mât de misaine et son grand tuât emportés et d'au
tres fortes avaries. Il a reçu aussi une voie d'eau;
toutefois, après avoir examiné le navire, il a été
trouvé en état de conliuuer sa route, et les émi
grants et l'équipage ont été ramenés b bord. Mais
on a constaté l'absence de trois passagers qui s'é-