0 JOURNAL D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT. No 3615. 35me année. 7PP.ES, 22 Mai. A l'approche des élections pour le re nouvellement partiel de la Chambre des Représentants, le parti exclusif ne se pou vait faire faute de déployer longtemps d'avance tout son attirail de guerre et son armement de campagne. Dès lors on a dé- viné le rôle que le mensonge et l'hypocrisie sont destinés remplir sous les auspices du libéralisme militant. Le mensonge est toujours le palefroi de bataille que les pa ladins de la doctrine ont coutume d'en fourcher avant d'entrer en lice. C'est ainsi qu'en agitant sous les yeux d'une population indignement abusée l'é pouvantai! de la dîme, de la main morte, de l'influence occulte, on est parvenu peupler les chambres d'hommes aux pri- cipes acatholiques. Un gouvernement en est issu que ses actes et ses tendances avouées assimilent aux gouvernements de Suisse et de Piémont, et, par un singulier concours de circonstances anormales, le pays le plus foncièrement catholique de l'Europe est aussi un de ceux dont l'exis tence et la marche politique paraîtront peut-être aux yeux des puissances étran gères une cause permanente de troubles et de perturbations. Le libéralisme Belge est fidèle son passé; il n'en renie ni les exemples, ni les tradi tions. Lorsque la Restauration eut purgé la France de la lie du parti démagogique, des jacobins, des septembriseurs et des régicides de la Convention, ceux-ci profi tèrent de l'hospitalité que leur offrit la Belgique pour répandre sur notre sol leurs doctrines subversives. Pompeusement dra pés dans le manteau du libéralisme, ils instruisirent la tactiquedes libérauxfran- çais de cette époque les éléments épars de - désordre que le joséphisme et l'occupation française avaient fait germer parmi nous. Alors se jouait chez nos voisins du midi cette trop fameuse comédie de quinze ans, dont les journées de juillet 4830 devaient être le dernier acte, mais non la dernière conséquence; comédie ignoble entre toutes les turpitudes et qui devait amener le libé- lalisme au renversement de la Charte de 4845, tout en prêtant ses coupables inten tions ceux-là mêmequi l'avaient inagurée. Aujourd'hui nous assistons la contre- épreuve de ces odieuses manoeuvres. Le libéralisme Belge instruit l'école des li béraux Français de la Restauration, ne rougit pas d'imputer l'opinion conserva trice des pensées hostiles la Constitution de 4830! Ici le ridicule le dispute l'odieux. En effet parmi les membres du Congrès na tional plus des deux tiers appartenaient l'opinion catholique, et c'est elle qui par tir de cette époque donna la Belgique ses lois et ses mœurs politiques. Le parti libé ral au contraire ne compte dans ses rangs, sauf les rares mécontents que la chute du ministère Lebeau-Rogierlui acquiten 4844, que des hommes dont les actes politiques et les opinions bien connues protestent contre les grands principes inaugurés en 4850 et 4831 ce sont des orangistes, des républicains, des adversaires avoués de l'union Belge. Les catholiques, de l'aveu de leurs ad versaires, (ajout consolidé notre jeune na tionalité et par conséquent la constitution qui la régit. Les libéraux au contraire n'ont su que la rendre suspecte l'étran ger, et trop souvent hostile aux principes même qui en inspiraient les fondateurs. Jamais le parti catholique ne démentit son dévouement envers le pacte fondamen tal. Dans l'opposition, comme au pouvoir, il en respecta nonseulement la lettre et la teneur, mais encore les traditions émine- menl nationales et l'esprit d'union qui pré sidèrent sa rédaction. Certes le parti li béral n'en pourrait dire autant, lui qui dans les rangs de l'opposition menaçait in solemment les conservateurs, par l'organe du Journal de Liège, de réviser la constitu tion legalement, ou de les abattre révolu- omnicolore, que la rupture de l'union de 1850 amena au timon des affaires, et qui érige encore incessamment la division des parties en dogme fondamental de sa poli tique et en condition sine quâ non de son existence; lui, qui depuis sa victoire de 4847, appelé résoudre les plus importantes questions dans l'ordre social, n'a que trop manifestement méconnu l'esprit de la Con stitution et les traditions du Congrès! Nous apprenons que Mgr Gonella, ar chevêque de Néocésarée et Nonce Aposto lique visitera demain, 23 courant, le collège S'-Vincent de Paul, établi en cette ville. Cette démarche de l'auguste repré sentant de S.S. Pie IX est une preuve de plus de la haute sympathie dont l'Eglise se plait honorer les collèges catholiques. VÉRITÉ ET JUSTICE* On s'abonue Y près, rue de Lille, îo^ près la Grande Place, et chez les Percepteurs des Postes du Royaume. PRIX RE L'A BOXA E.tt EST, par trimestre, Ypres fr. 3. Les autres localités fr. 3-5o. Uu n° 25 c. Le Propagateur paiait le SAMEDI et le MERCREDI de chaque semaine. (Insertions 13 centimes la ligne.) QLELS SONT LES VÉRITABLES AMIS DE LA CONSITCTION. tionnairement; lui, qui parvenu au pouvoir avouait dans le Journal de Bruges, lors de la dissolution du Sénat en 1851que le li béralisme eul fait un 24 février, si la Bel gique n'avait eu le 10 juin; et qui dans le Messager de Gand appelait le Sénat un ana chronisme ihéocralique; lui, le libéralisme (1) Tous ceux eu un mot que récemment le Alessuyer de Gand conviait soutenir le ministère aux commices de juin, disant qu'il fallait que le libéralisme n'entrât en lutte quavec toutes ses forces réunies, quil serrât ses rangs, et quil ralliât force d? énergie et de vigilance tous ses soldats de 1847. (2) La questiou catholique, a dit M. de Pot ter, est vitale en Belgique j de la manière dont elle sera résolue dépend la liberté ou l'asservissement de 110s provinces Ou ne saurait, dit sou tour M. ^d. Cartels, sans se refu ser l'évidence, dénier aux catholiques celte justice, que jamais ils n'out prêté les mains aucune combinaison antinatiouale. Des catholiques, partisans de la réuuion, soit la France, soit la Hollande, seraient regardés comme des individualités monstrueuses! L'un des ohefs du parti libéral, M. Devaux exprimait en 1840 le regret que, dans Vintérêt de notre nationalité, la Bel gique tout entière n'appartînt pas Vopinion catholique? Couvocatlon des électeurs pour le renouvellement partiel de la Chambre des Représentants. Le Moniteur de ce jour contient an arrête royal daté du 18 mai, qui convoque pour le 8 juin pro chain, a g heures du matin, les collèges électoraux des provinces de la Flandre-Orientale, du Haioatit, de Liège et du Limbourg, 'a l'effet d'élire chacun le nombre de Représentants déterminé par la loi. Par arrêté de la même date, il est statué que les électeurs de l'arrondissement de Mons auront éga lement élire audit 8 juin un sénateur, en rem placement de M. de Rover de VVoIdre, décédé. CHEMIN DE FER DE LA FLANDRE OCCIDENTALE. La dividende proposer dans la réunion qui sera tenue a Londres, le 18 mai, es! de sh. 6 d. par action. Cedividende pourra être payé en faisant un léger emprunt la balance du semestre pré cédent. Les béne'fices de ce semestre, comparés, ceux du semestre correspondant de l'année dernière, sont uu peu plus faibles par suite d'une dimnnitioti dans le transport du charbon, l'hiver ayant été peu rigoureux. Sous d'autres rapports, l'entreprise a bien maiché, et cette année semble promettre de meilleurs résultats que ceux obtenus jusqu'ici. Depuis le mois de février les relevés se pré sentent dans des conditions très favorables, com parativement aux auuées antérieures. (Herapath's Journal. Uu des individus arrêtés du chef du vol com mis 'a l'église de S'-Anne en cette ville, est en aveu: c'est le nommé Hoornaerl, de Bruges. Son présumé complice, Edouard Zuerjans, se renferme dans un système de dénégation complète. L'un et l'autre ont déjà subi antérieurement deux condam nations. Il résulte des informations prises que les voleurs sont sortis le soir du vol d'un cabaret de cette ville que vers 11 i|2 heures, ils ont été aperçus par un veilleur de nuit près de l'église de S'-Gilles se rendant a celle de S"-Anne. Hoonaert dit être entré dans l'église aidé par Zuerjans, qui lui aurait

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Le Propagateur (1818-1871) | 1852 | | pagina 1