Dans la nuit du 6 au 7 juin, la femme Catherine Demol, âgée de 49 ans, épouse de Pierre VanHassel, a été tuée par son mari. Un homme, étranger la commune de Pepinghen et qui n'a pas encore été re connu jusqu'à présent, a été également vic time de P. Van Hassel. Les époux Van Hassel n'avaient pas d'enfants et habitaient seuls une maison située Pepinghen. Pendant la journée du 7, les voisins, voyant que la porte de la maison restait fermée et que ses habitants ordinaires ne paraissaient pas, donnèrent communication du fait l'autorité com munale. Le bourgmestre de la commune et le maréchal-des-logis Hillen accoururent sur les lieux. La porte ayant été ouverte un spectacle effrayant s'offrit leurs yeux: la femme Van Hassel étendue sur le lit, morte, couchée sur le ventre, ayant les deux pieds coupés; l'étranger, mort également, avait les deux jambes coupées au-dessous du genou. Hâtons-nous de le dire, celui qui a fait ces deux victimes n'est pas sain d'esprit au su de toutes les personnes de la com mune. Immédiatement après l'événement, il s'est rendu chez son frère, qui demeure dans une commune voisine, et avec lequel il n'avait plus de relations depuis long temps. Arrivé là de grand matin, il répondit son frère, surpris de celte visite pa reille heure: Je viens vous inviter l'en terrement de ma femme; je l'ai assassinée avant de partir. Il est plus que probable que cet évé nement a pour cause une sorte de mono manie de jalousie. Dès qu'on eut connaissance de ce bruit, on se mit aussitôt la recherche de l'as sassin, qu'on ne tarda pas découvrir et qui se laissa arrêter et garrotter sans op poser la moindre résistance. Conduit en présence desdeux victimes, il fit les aveux les plus complets sur le crime et sur l'horrible scèned'anthropophagiequi l'avait suivi. Ce misérable est entré sans émotion apparente dans les détails les plus circon stanciés sur son crime, dont il paraît ne pas comprendre la portée; il a été mis en lieu de sûreté jusqu'à l'arrivée des magis trats de Bruxelles, qui l'ont fait conduire la prison de celte ville, où il est écroué sous mandat de dépôt. Le maréchal-des logis Hillen a montré dans cette circonstance beaucoup de zèle en accomplissant ses pénibles devoirs. Pendant le règne de la terreur, au moment où l'on fit la chasse aux cloches des églises, pour en fondre des canons et battre de la monnaie, une dé ses bandes rapaces convoitait dans l'église de Dixmu- de les beaux balustres en cuivre des portes et clôtures du jubé. Ce ne fut que par de grands sacaifiices, qu'on pût maintenir les balustres qui existent encore la porte du milieu et aux côtés. Ceux des portes et clôtures latérales furent emportés, et les autres parties de ces ouvrages, construites en pierres avec la même finesse que celles du monument, en ce moment si admira blement restauré, disparurent. Que fit-on avec les pierres qui en provenaient? Elles furent impitoyablement brisées et enfouies dans des coins et des rues quî avoisinent l'église, et le pavé couvrit ces précieux débris. Ces jours derniers en abaissant près de l'église une rue pour la répaver, on trouva une vingtaine de ces pierres, que les ar tistes, qui travaillent la restauration du jubé,firent transporter leur atelier. Elles ont suffi pour les mettre sur les traces de l'ordonnance particulière de cet ouvrage, comme accessoire obligé pour parfaire le monument danssa magnificence première. Le Roi est parti le 10 pour les eaux de Wiesbaden. S. M. reviendra dans le cou- rand du mois prochain. M. Teschqui est malade depuis quel que temps, va passer une partie de ce mois dans le Luxembourg. La police d'Amstredam a reçu avis qu'un espagnol est parti dernièrement de Paris pour Londres emportant avec lui une masse d'effets publics faux. Comme ces effets peuvent être vendus sur la place de Londres, et de la venir en Hollande ou en Belgique, on croit devoir prévenir tout le monde de se mettre en garde contre l'offre de ces faux papiers. Suivant les feuilles suédoises, la ville de Bjorneborg (en Finlande) est en grande partie brûlée, et de grands magasins de bois, dont la ville fait un commerce con sidérable, ont été détruits. Le feu a pris dans l'après midi du 22 mai, et l'on^n'a pu s'en rendre maître que le jour suivant. La nouvelle ville, l'exception de deux rues, a été épargnée. Par arrêté royal du 5 juin 1852, est nom mé directeur de l'école moyenne de Furnes, le sieur Ch. Barbier, actuellement premier instituteur l'école primaire supérieure de cette ville. Par arrêtés royaux du 7 juin sont nommés Bourgmestre de la commune d'Aelbeke, arrondissement de Courtrai, le sieur P. Margo, en ramplacetnent du sieur H. Du- faux, dont la démission a été acceptée; Bousgmestre de la commune de Caster, arrondissement de Courtrai, le sieur J.-B. Van Damme, en remplacement du sieur F. De Tollenaere, décédé. Échevin de la commune d'Aaebeke, ar rondissement de Courtraile sieur F. Fattrez, en remplacement du sieur P. Mar go, nommé bourgmestre. Un arrêté royal de la même date ap prouve la délibération du conseil commu nal d'Ostende, tendant obtenir l'autori sation de supprimer l'une des places de commissaire de police établies en cette ville et de fixer le traitement annuel du titulaire maintenue en fonctions 2,500 fr. FRANCE. Paris, 8 Juin. On écrit de Lille, 7 juin Hier, vers quatre heures, les doyens de Lille ont été appelés la mairie, où on les a informés qu'en vertu d'une lettre du ministre de l'intérieur, la sortie des pro cessions était interdite Lille. Après ce qui s'est passé, après les pro messes formelles de M. le préfet, après l'aunulation de l'arrêté du maire, et lors que déjà le vénérable chef du diocèse avait reçu des assurances officielles de M. de Persigny, par suite desquelles les instruc tions ont été données au clergé, lorsque'- enfin la population, heureuse et confiante faisait de toutes part des préparatifs pour la solennité prochaine, cette lettre remet tout en question. 11 y a là certainement quelque malen tendu que l'on pourrait attribuer une circonstance toute fortuite: l'intérim ac tuel du ministère de l'intérieur, par suite du mariage et de l'absence de M. de Per signy, qui, nous en avons la preuve certaine, s'était prononcé d'une manièreenlièrement favorable la sortie des processions. M. de Persigny, après avoir étudié la question, et d'accord avec M. le préfet du Nord, avait décidé d'abord que l'arrêté du maire de Lille serait annulé, dût cette an nulation entraîner la démission de ce ma gistral; ensuite, que les processions sorti raient le 15 juin. Aujourd'hui peut-il entrer dans les in tentions de M. Lefebvre-Duruflé, ministre par intérim déduis quelques jours, de re venir ainsi sur une décision prise par son collègue? Nous ne le croyons pas, c'est pourquoi il nous paraît plus probable qu'un malentendu a eu lieu, en raison de ce que M. Lefebvre Duruflé n'aurait pas été suffi samment renseigné sur les précédents de la questions. 3 Double assassinat au village de Pepin- ghen sous Hal. On écrit de Pepinghen: Un événement épouvantable a jeté l'émoi depuis deux jours dans la commune de Pepinghen, village situé entre Hal et Ni- nove. II avait mangé le pied, de sa femme! Et, en effet, on n'a retrouvé jusqu'à cette heure que trois pieds. M. Deqtiesne doit son élection aux 315 bul letins qui portaient son nom sans autre désiguation. Il est question, dit le Journal de Charleroi, d'une protestation des électeurs. actes officiels. ÉTAT-CIVIL DE LA. VILLE D'TPRES Du S au fl I Juin inclus. naissances. Du sexe masculin, 4 r, r. i lotal, i4. Du sexe féminin, 10 mariages. x. De Rycke, Isidore, âgé de 27 ans, canonnier de 1" classe au 3m* reg1 d'artillerie de siège, de garnison Tournay, et Paume, Colette-Jus tine, âgée de 32 ans, blanchisseuse. 2. Anuoot, Isidore-Benoit, âgé de 33 ans, docteur en sciences physiques et mathématiques, pro fesseur b l'Athénée royal de Bruxelles, et Van Devyver, Stéphanie-Marie-Mathilde, âgée de 26 aus, rentière. 3. Breyue, Auguste-Edouard, âgé de 27 ans, cul tivateur, et Parret, Virginie, âgée de 26 ans, cultivatrice. décès. 1. Decroix, Eleuthère, âgé de 23 ans, journalier, célibataire, rue de Menin. 2. Brûlé, Louis-François, âgé de 23 ans, soldat au 10" reg' de ligne, décédé b Alost le 24 fé vrier i852. 5. Dehaese, Barbe-Cécile, âgée de 5o ans, reli gieuse au couvent des Pauvres Claires, Place du Palais de Justice. 4. Dutho, Philippe Jacques, âgé de 85 ans, jour nalier, veuf d'Ursule Verbeke, Beguinage. enfants au-dessous de 7 ans. ouverture et fermetures des portes DE LA ville d'ypres du 16 avril au 31 aout. Ouverture 4 heures. Fermeture provisoire fO heures. Fermeture définitive II heure».

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Le Propagateur (1818-1871) | 1852 | | pagina 3