M. DeSmet, vicaire Poperinghe, est nommé curé Oudenburg. M. Van Dorpe, curé Heusden (dio cèse de Gand), vient d'être nommé curé Waerschoot, en remplacement de M. Van den Broele, décédé. Lundi comparaissait devant la cour d'as sises séant Gand le nommé Pierre-Liévin Dossche, âgé de 28 ans, domestique, né Seeverghem, et demeurant Zwynaerde, accusé d'avoir le 25 avril dernier comtois une tentative d'assassinat, en tirant bout portant un coup de pistolet sur la nom mée Pauline Bolerman. Le jury ayant rendu un verdict de culpabilité, la cour a condamné le dit accusé la peine de mort. FRANCE. Paris, 15 Juin. Le gouvernement général de l'Algérie, considérant qu'il importe de prévenir par des mesures énergiques les crimes aux quels donne lieu l'usage où sont certains étrangers de porter des armes secrètes et prohibées, a pris l'arrêté suivant la date du 7 juin: Article unique. Les étrangers por teurs d'armes prohibées seront expulsés de l'Algérie. Cette mesure ne s'appliquera, l'égard de ceux contre lesquels des poursuites se ront exercées, qu'à l'expiration des peines prononcées contre eux, conformément la législation en vigueur. Les puissances signataires du protocole de Londres pour la restitution du canton de Neuchâtel la Prusse n'ont déterminé ni les moyens, ni l'époque de l'exécution. Mais la Prusse voudrait faire naître un pré texte pour mettre les puissances en mesure d'exécuter le protocole. O11 nous écrit de la Suisse que des agents prussiens sont arrivés dans le canton de Neuchâtel et s'occupent de provoquer des assemblées comme celle de Posieux, qui feraient des démonstrations en faveur d'un retour l'autorité du roi de Prusse. Si ces démons trations sont un peu imposantes, elles pourront décider le cabinet de Berlin prendre des mesures d'exécution. On vient de décider la création, en Al gérie, de nouveaux postes de douane. Celle augmentation était indispensable pour em pêcher la contrebande, qui s'étendait cha que jour le long de la frontière de Tunis et celle du Maroc. ANGLETERRE. Londres, 15 juin. La Gazelle de Londres contient une pro clamation de la Reine, datée du 15 juin dans laquelle il est dit: Attendu qu'il nous ait été représente quedesecclésiastiquescalholiques romains revêtus des habits de leurs ordres, ont pra- tiqué les rites et cérémonies de la religior catholique romaine sur la voie publique el dans les lieux publics, avec un grand nom bre de personnes en costume de céréraO' nie, portant des bannières et objets ou symboles de leur culte en procession, au grand scandale et molestalion de notre population, et au péril manifeste de la paix publique; Attendu qu'il nous a été représente que cette violation de la loi a été commise près des lieux consacrés au culte public pendant le temps du service divin, et de manière troubler les réunions qui s'y trouvaient: nous avons par ces motifs, jugé de notre devoir essentiel, de l'avis de notre conseil privé, d'émettre notre pré sente proclamation royale, prévenant so lennellement tous ceux qu'il appartiendra que tout en étant décidée proléger nos sujets catholiques romains dans la jouis sance non interrompue de leurs droits lé gitimes et de leur liberté religieuse, nous avons résolu de prévenir et réprimer la perpétration des délits précités par lesquels les délinquans attireront sur eux les puni tions attachées la violation des lois, et la paix et la sécurité de nos domaines ne pourront être mises en danger. La Chambre des Communes a tenu hier une séance intéressante. Lord John Russell a critiqué fort amèrement la solu tion qui a été donnée l'affaire de M. Ma- ther, cet Anglais maltraité Florence par deux officiers autrichiens. La discussion a été animée. Lord Palmerston y a pris pari pour s'élever tout la fois contre l'im- portunilé de la discussion et contre la conduite du gouvernement. Il n'est pas étonnant que lord Palmerston prétende que comme ministre des affaires étran gères il se fut emporté envers l'Autriche autrement que ne l'a fait lord Malmesbury. Cette discussion n'a pas eu de suite. Le comte de Malmesbury a annoncé que le gouvernement retirerait le bill pour l'ex tradition des criminels français. ALLEMAGNE. On écrit de Vienne, le 12 juin Le comte de Chambord entreprendra d'ici quelques temps son voyage Wies- baden, et il y passera 2 mois pour prendre les eaux. Mais on n'apprend rien au sujet d'un congrès de légitimistes, qui devra se tenir dans cette ville. Le comte de Blacas est arrivé ici ve nant de Frohsdorf. Le comte d'Arnim-Heinrichsdorf, en voyé de Prusse près notre cour, est parti aujourd'hui pour Berlin. placées 'a l'extrémité de cette rue et l'une d'elles se rattachait au pignon de la maison qui fait l'an gle de la rue du Molinet et du Vieux Marché aux- Chevaux. Le vent soufflant avec violence sur ces longues bandes de toile, enleva celle de la maison du char cutier, et elle se détacha entraînant avec elle trois des éuorraes moellons qui font la bordure du toit en pointe. Ces pierres allèrent dans leur chute atteindre un passant et le renversèrent presque inanimé sur le pavé du trottoir. Transporté d'abord dans une maison du voisinage, le blessé, qui avait la tête horriblement ouverte, fut bientôt conduit h l'hôpi tal sur une civière, mais il était dans un état déses péré son arrivée b l'hôpital et sa mort était im minente. Nocs n'avons pu savoir qui il était, mais on nous l'a désigné comme étant boulanger Wa- zemraes. Une autre personne a été blessé aussi l'épaule par la chutte des moellons mais fort légèrement. Ce tfiste épisode a douloureusement impres sionné la foule dans laquelle il n'a pas tardé a se répandre. La chambre des mises en accusations, près la cour d'appel de Bruxelles, vient de renvoyer devant les assisses de la province d'Anvers, le nommé Pierre-François Van Ranst, âgé de 60 ans, cultivateur, né et demeurant a Bornhem, accusé de meurtre sur Marie De Bruyn,son épouse légitime. On écrit d'Anvers, le 17 juin: La goélette belge Belgique, cap. Ottenbruggevenant de Rio-Janeiro est arrivé hier dans l'après midi devant la ville, après avoir fait 6 jours de quarantaine au Doel le voyage de ce navire a été malheureux le second et le mousse sont morts de la fièvre jaune a l'hôpital de Rio-Janeiro, et pendant la traversée sont décédés de la même maladie h bord, 4 passa gers, dont une famille belge de 3 personnes qui rapatriait; un enfant qui a survécu au fléau, a été remis a la famille l'arrivée du navire. Par la goélette de l'Etat Louise Marie, sont arrivés deux princes de la côte d'Afrique et la fille d'un riche négociant, qui viennent recevoir leur éducation a Bruxelles. CHRONIQUE JUDICIAIRE. 1« juin. C'est uu usage dans la Beauce que certains cultivateurs joignent a leurs travaux ordinaires un commerce d'abeilles assez considérable. Ils réunis sent un grand nombre de ruches et les vendent ensuite de différens côtés. Un habitant de Guilleville, dit le Moniteur du Loiret, possédait ainsi dans un enclos d'une cer taine étendue fermé de murs, environ 2ÔO ruches garnies d'une immense quantité de mouches a miel. A côté de cet enclos se trouve un champ dépen dant et peu distant d'une ferme appartenant M. E. de la Taille. La semaine dernière le fermier de M. de la Taille voulant faire enlever une certaine quantité de terre propre l'engrais, longeant le mur d'enclos dont nous venons de parler, employa plusieurs ouvriers h amasser cette terre le long du mur, et, le travail terminé, envoya un charretier pour transporter la terre dans un autre endroit. Le charretier vint avec un tombereau attelé de cinq chevaux; mais ayant besoin h la ferme, il attacha les chevaux 'a un arbre et s'absenta environ on quart d'heure. Soit que l'ébranlement causé au mur d'enclos par les ouvriers chargés d'enlever la terre ait irrité les abeilles, soit que l'atmosphère, chargée d'élec tricité et disposée 'a l'orage ce jour l'a ait agi d'une manière fâcheuse sur leur système nerveux, tou jours est-il que tout d'uu coup, et comme si un mot d'ordre eût été donné et suivi, elles sortirent de leurs ruches par masses et avec bruit et vinrent s'abattre avec une espèce de furie sur les cinq chevaux attelés au tombereau. En un instant les pauvres chevaux en furent entièrement recouverts, ils eu avaient sur tout le corps une couche épaisse d'au moins 10 centimètres leurs naseaux en étaient remplis. Quand le garçon de ferme revint, l'un des chevaux était mort et étendu par terre et les quatre autres s'agitaient et se roulaieut avec fureur sous les mille coups d'aiguillon des abeilles. Aux cris du charretier uu grand nombre de personnes accoururent. Mais comment chasser les mouches 'a miel ce n'était pas facile. Le premier qui s'avança fut aussitôt assailli et entouré d'une multitude irritée d'abeilles et, pour échapper au péril qui le menaçait eut a peine le temps de courir se précipiter dans une mare voisine et de s'enfoncer dans l'eau jusqu'au point d'en avoir pendant quel ques instants même par dessus la tête. M. le curé de Guilleville, qui essaya aussi de s'aventurer près des chevaux, dut également chercher son sa lut dans une prompte fuite. Enfin l'idée vint d'aller chercher Aleynes deux pompes h incendie;on y courut, et c'est grâce au système si heureusement employé Paris par le maréchal Lebeau qu'on par vint h se débarraser d'une assez grande quantité d'abeilles. Mais cette victoire ne survit a rien dan< l'espace d'une heure les quatre derniers chevaux tombaient sans vie sur le sol, écrasant sous leur: cadavres une partie considérable de leursmeurlriers Il paraît que l'éleveur d'abeilles a perdu dan cette affaire plus de i,5oo fr. de mouches h miel il s'est, dit-on, engagé, en outre, payer au fer mier de M. de la Taille une somme de 2,5oo fr pour l'indemniser de la perte de ses 5 chevaux. Chose remarquable, les abeilles avaient, quel ques jours auparavant, tué de la même manière 1; oiseaux.

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Le Propagateur (1818-1871) | 1852 | | pagina 2