FRANCE. Paris, 20 Juin.
ANGLETERRE. Londres, 19 juin.
ITALIE. Turin, il juin.
PORTUGAL.
Les dernières nouvelles reçues de Por
tugal par la voie d'Angleterre, sont du 9
juin. Elles annoncent qu'un navire améri
cain avait pris cargaison de sel S'-Ubes,
aux termes de la dernière loi, la force mi
litaire ayant supprimé toute résistance de
la part des monopoleurs.
Les affaires politiques marchaient favo
rablement dans les Cortès, et un vote de
75 voix contre 25 en faveur du gouverne
ment, indiquait que les ministres pouvaient
espérer d'être soutenus dans l'expédition
des affaires les plus pressantes.
La Reine était enchantée du voyage
qu'elle avait fait dans ses Etats.
SUISSE.
d'artillerie, né Héron (Liège), le 25 mai i8i4,
décédé Liège le 8 mai
Le lieutenant-colonel A. 27ousman, du i" ré
giment de cuirassiers, décoré de la croix de fer,
chevalier de l'ordre de Léopnld, né h Bruxelles le
3 octobre 1802, décédé Bruxelles le 17 mai.
Il est question, ainsi que nous l'avoos dit déjk,
de rendre libre le commerce de la boucherie. On
abrogerait toutes les dispositions des lois et règle
ments qui sont contraires la liberté de ce com
merce, et notamment celles qui limitent le nombre
des bouchers et les astreiguenl h fournir uu cau
tionnement.
Les autorités municipales continueraient veiller
h la fidélité du débit et la salubrité des viandes
exposées eu vente
La faculté de taxer la viande serait supprimée.
L'intervention de la classe de Poissy deviendrait
facultative pour les vendeurs et les acheteurs.
La ville de Paris serait tenue de pourvoir pen
dant trois ans au service de cet établissement; elle
continuerait percevoir, jusqu'à l'expiration de ce
délai, 2 cent. 97 tnill- par kilogramme de viande,
représentant le droit de la caisse de Poissy.
Le cautionnement versé par les bouchers la
caisse de Poissy, leur serait remboursé dans l'espace
de trois mois.
La suppression de cette caisse pourrait être pro
noncée par uu décret.
Mgr. Régnier, archevêque de Cambrai, veut
donner la fête du Jubilé séculaire de t852, toute
la pompe désirable. Sept prélats ont déjà répondu
h l'invitation de Monseigneur; ce sont: Messei-
gneurs l'évêque de Soissons, d'Angers, de Gand,
de Bruges, d'Arras et Mgr. Dufêlre, évèque de
Nevers. On compte en outre sur la préseuce de
plusieurs autres évêques dont la réponse n'est pas
encore connue. Les villes voisines ont promis leur
concours; Valeuciennes doit offrir une bannière
Notre-Dame-de-Grâce sur cette bannière sera
représentée Notre-Dame-du-Saint-Cordon.
Jadis, la ville de Lille venait offrir la patronne
de Cambrai un grand cœur d'argent ce don sera
renouvelé cette année; une députation de cette
ville se rendra Cambrai pour faire l'hommage de
son présent; d'autres villes doivent imiter cet ex
emple. On comprend tout ce qu'il y a de touchant
dans cette participation de plusieurs villes mais ce
qu'il y aura de vraiment admirable, ce sera l'aspect
magique qu'offriront les cent quatre paroisses du
Cambrésis envoyant h Cambrai chacune leur dépu
tation, çroix et bannière en tête.
La fête du Jubilé du i5 août i852 durera 8
jours. La première procession aura lieu le jour de
l'Assompiioa, et la seconde le dimanche dans l'oc
tave de cette fêle. Cette dernière procession sera
la plus solennelle, car c'est alors seulement que
seront réuuis Cambrai tous les prélats invités
par Monseigneur.
On lit dans ie Maine
Une cérémonie expiatoire a en lieu, Loué,
mardi dernier. MM. les doyens de Loué et de Brû-
lon, accompagués du clergé du canton de Loué et
de Brûlon, présidaient k une cérémonie funèbre
a la mémoire d'un prêtre mort en exerçant les
fonctions d'aumônier daus l'armée vendéenne
commandée par l'illustre de Larochejaquelein.
Un de nos abonnés transmet, ce sujet, des
détails dont la communication intéressera, dous
n'en doutons pas, vivement nos lecteurs.
Après la bataille sanglante qui eut lieu au
Mans le 18 décembre 1795, et qui fut comme le
tombeau de l'armée vendéenne, le brave général
en chef de cette armée, dont la fidélité égalait le
courage, jusqu'alors invincible, manquant de tout,
fut obligé de prendre la route du Mans Laval,
toujours harcelé par l'armée républicaine.
Un grand nombre de Veudéens, épuisés de
faim et de souffrances, ne purent supporter les fa
tigues de la déroute du Mans Laval. Ils furent
impitoyablement assassinés, soit par les soldats de
la République, soit par les républicains de pays,
assez barbares pour arrêter et livrer leurs bour
reaux des soldats désarmés, tous exténués, qui
n'avaient ni l'intention ni le pouvoir de nuir et
qui ne cherchaient qu'à se cacher dans les villages
et autres lieux de la route, pour se soustraire la
mort. Des femmes, des enfants, des vieillards qu'ils
traînaient avec eux, ne trouvèrent même pas grâce
devant les héros de la République.
Des ennemis généreux auraient épargnés des
soldats en déroute, inofferisifsimplorant leur
pitié; mais les braves républicains les traquaient
comme des bêtes fauves, les volaient, les assassi
naient ou les faisaient assassiner, les dépouillaient
de leurs vêtemeuts et ordonnaient ensuite a un
royaliste de les enterrer dans un lieu profane.
J'ai conuu, nous écrit notre correspondant, un
homme religieux, instruit, très honnête sous tons
les rapports, mais timide, qui m'a dit avoir été
contraint d'enterrer, au lieu du Sablonnet, près le
bourg de Chassilé, et dans une seule fosse quatre
vingt Vendéens, dont 65 avaient été arrêtés dans
une commune voisine et amenés dans ce lieu pour
y être cruellement assassinés.
Le prêtre dont il est question plus haut, s'était
réfugié un moment dans une maison du hameau de
la Barattière. Il y avait déposé les vases sacrés, les
saiotes huiles et tout ce qui faisait partie de sa cha
pelle, en recommandant de couserver avec soin ces
objets précieux qu'il espérait retrouver plus tard,
mais qui faisaient obstacle sa fuite. Il parlait
encore lorsque apercevant des soldats républicains
qui se dirigeaient droit la maison où il s'était
réfugié, il se mit courir k travers champs. Mais
un républicain témoin de son évasion, l'ajusta et
l'atteignit d'une balle. Sa blessure o'eût peut-être
pas été mortelle, mais un nommé Td'une pa
roisse voisine, voyaDt qu'il respirait encore, l'ache
va k coup de pelle. Le cadavre fut entièrement
dépouillé de ses vêtement, sort qui lui fut commun
avec tous les autres Vendéens qui succombèrent
dans la déroute du Mans.
Une femme pieuse eut la charité et la hardiesse
de l'ensevelir, mais elle ne put qu'enterrer le cada- -
vre k l'endroit même où il avait été abandonné,
c'est-k-dire dans ua fossé sur le bord de la grande
route du Mans k Laval, près le hameau de la Barat
tière, sur la commune de Loué.
La dépouille mortelle de ce prêtre vendéen
était restée daus ce fossé près de 60 ans, sans rece
voir les honneurs de la sépulture chrétienne, et
elle en aurait probablement été privée encore quel
que temps si un cantonnier, qui avait reçu l'ordre
de creuser le fossé où elle gisait, n'avait découvert
des ossements humains que tous les habitants de la
commune savaient être ceux d'un prêtre, aumônier
dans l'armée du général de Larochejaquelein.
Les restes de ce prêtre mort victime de sa fidé
lité k son Dieu et k sou Roi ont enfin été retirés de
ce lieu profane. Tout le clergé du canton de Loué
en babit de chœur et avec la croix couverte d'un
long voile noir s'est rendu au lieu de la Barattière,
distant de quatre kilomètres du bourg de Loué,
pour faire la levée du corps de ce prêtre martyr et
pour assister k son convoi qui a eu lieu au milieu
d'un grand concours de fidèles venus de Loué, de
Chassillé, de Joué et d'Epiueu.Uo service solennel
a été célébré dans l'église de Loué pour le repos de
l'âtne de ce pauvre prêtre; et la sépulture de sa
dépouille mortelle a eu lieu ensuite dans le cime
tière de Loué. Cette cérémonie a vivement impres
sionné les habitants de Loué et ceux des communes
voisines qui partageaient le vœu formé depuis
longtemps par les honnêtes gens, de voir les restes
de ce prêtre transportés dans un lieu consacré par
les prières de l'Eglise.
Le duc de Willington a donné hier son banquet
annuel aux officiers généraux qui ont partagé avec
lui les dangers et la gloire de la mémorable journée
du 18 juin i8i5.
Les représentants des puissances alliées k l'An
gleterre k l'époque de la bataille de Waterloo, ont
visité hier l'illustre guerrier pour le féliciter k
l'occasion de l'anniversaire de celte bataille; un
grand nombre de membres de la noblesse avaient
égalemeut envoyé leur carte au duc; k aucune
époque antérieure, l'empressement de ses amis
n'avait été aussi remarquable.
On discute depuis deux jours, dans les bureaux
de la chambre, le projet de loi sur le contrat civil
de mariage. Quatre commissaires ont été nommés:
MM. Ravina, Deforesta, Guglionelti, Paraforni.
Ils doivent tâcher de combiner les dispositions du
projet de loi de manière k rendre plus parfaite et
plus absolue l'indépendance du gouvernement civil
vis-a-vis du pouvoir spirituel ecclésiastique.
[Monitore dei Comuni de Turin.)
Aujourd'hui la chambre des députés de Turin a
terminé la discussion du projet de loi pour la réor
ganisation du personnel de la sûreté publique. Le
projet a été voté k la majorité de 70 voix contre 46.
Ou lit dans la Suisse, journal de Z?erne, do 17
juin
«1 Le conseil fédéral a transmis au gouverne
ment tessinois une Note du chargé d'affaires du
Saiut-Siége près la Confédération suisse, en date
de Lucerne, le 7 juin. Cette Note proteste et ré
clame contre les quatre projets 'de loi soumis au
grand conseil dans sa dernière session, touchant la
nomination et l'installation des bénéficiers, la sécu
larisation de l'enseignement gymnasial et la créa
tion d'un séminaire k Ascoua.
La réclamation insiste notamment sur deux
points d'un côté le gouvernement du Tessin aurait
entrepris de faire croire que l'autorité ecclésias
tique est étrangère aux Tessinois d'un autre côté,
ces projets contiendraient des articles déjà adoptés
par la Conférence de Z?aden, portant atteinte k
l'autorité divine, k la loi surnaturelle et aussi aux
Constitutions cantonale et fédérale. En conséquence
le conseil fédéral, comme gardien de la Constitu
tion commune, est requis d'empêcher la violation
de l'art. 44, en invitant les autorités tessinoises
l'observer fidèlement.
Le conseil fédéral prie le gouvernement du
Tessin de lui faire un rapport touchant cetté récla
mation et de lui transmettre les projets de loi dont
il s'agit. 11 déclare en même temps qu'il demande
cette communication afin de s'occuper de ce difié-