FRANCË. Paris, 27 Juin. On remarque sur la place de Paris une si grande abondance de capitaux, que le papier de la haute Banque se négocie l 1/2 et même 1 1/4. Il suffit, pour com prendre l'importance et la signification de ce fait, de comparer les chiffres avec l'es compte que l'on exigeait quelques mois seulemeut avant les événement du 2 dé cembre. On écrit du département du Nord, que jamais, depuis longues années, la bet terave n'a élé cultivée dans de meilleures conditions que pendant celte campagne. Aussi s'attend-on un excellent produit. L'apparence est magnifique. Mgr Pellegoix, évêque de Mallos, dans le royaume de Siam, est arrivé le 20 juin, après vingt-quatre ans d'absence, dans la ville de Beaume, où il vient passer quelque temps auprès de sa mère et de sa famille. M4' Pellegoix a amené avec lui deux en- fans: l'un cochinchinois et l'autre Siamois; l'un de 10 et l'autre de 13 ans. Le premier est chrétien et était esclave comme toute sa famille qu'a rachetée Mgt Pellegoix; le second est encore idolâtre. M1' l'évèque de Mallos, après avoir em brassé sa famille, est allé faire visite M" Rivet. ANGLETERRE. Londres, 26 jwi/t. ITALIE. cupé b examiner les voyageurs soumis la visite de douane, remarqua, jeudi malin, un tout jeune hom me qui paraissait sons l'empire d'une forte crainte. Il l'aborda et ne tarda pas b découvrir dans le cha peau du jeune voyageur, plusieurs lettres cachetées. Le gendarme crut d'abord une simple contraven tion postale, mais la suscription de ses lettres ap pela toute son attention elles étaient adressées, dit le journal, aux principaux meneurs de la démagogie dans le midi de la France. Le porteur de ces lettres, lui-même, fils d'un de représentants montagnards eipulsé, M. Rouet (de la Nièvre), a été mis la dis position de M. le sous-préfet, qui a ordonné son arrestatiou. L'Écho de la Frontière ajoute qu'une partie de la correspondance saisie émanait de M.* Pascal Duprat, réfugié a Bruxelles. On nous apprend que la justice a sous la main les auteurs du vol commis dernièrement chez M. Taelman, greffier de la justice de paix de Ca- prycke. Les personnes arrêtées sont prévenues d'autres vols, dont jusqu'ici les auteurs étaient inconnns. Les ruines de l'édifice incendié il y a plus d'un mois au faubourg de la Flandre Bruxelles fument encore. Hier soir une forte odeur de brûlé incommodait de nouveau les habitans du faubourg. On a ressenti une forte secousse de tremble ment de terre b Payeme (Suisse), le 19 juin, a 3 heures 3 minutes après-midi. Les meubles, les tableaux et les ustensiles de cuisine ont été ébranlés, et ces derniers en se heur tant, ont produit un fort cliquetis. Des volumes in quarto ont été avancés sur les rayons de bibliothèque au moins d'un pouce et demi. Sous terre, on entendait un roulement sourd, ainsi que dans les étages supérieurs de l'ancien col lège. Une personne occupée dans son jardin b arracher de la mauvaise herbe, ainsi qu'un jeune garçon, tombèrent par terre. On dit aussi que 2 cheminées se sont écroulées b Missy et que la cloche de l'hôpital, b Payeme, a sonné. On écrit de Hambourg, le 21 juin: Une dépêche télégraphique a apporté hier ici la nou velle qu'un sergent de police du bureau de police de Leipzick a quitté secrètement cette ville en em portant des sommes assez considérables et qu'il doit avoir pris la route de Brème ou de Hambourg pour se rendre en Améiique. Il paraît toutefois vraisem blable qu'il a gagné le large du côté d'osteode; toujours est-il certain qu'il n'est pas venu ici, car malgré toute la vigilance qui a été déployée on n'a découvert jusqu'ici aucune trace du fugitif. On lit dans le Courrier du NordUne dé couverte qui paraît d'une graude importance, a été faite récemment b Valenciennes, entre la porte Fer- rand et la station du chemin de fer. En fouillant, près des fossés de la place la terre a une grande profondeur, pour chercher du terreau, un ouvrier a trouvé, dans le limon amassé lit depuis des siè cles, un morceau de minerai ou lingot de platine pesant plus d'un kilogr., et qu'on estime b environ 3,ooo fr. L'estimable antiquaire b qui nous devons la connaissance de ce fait, M. Walteau, considère ce minerai comme un produit du sol dans lequel il a été trouvé, ce qui laisserait espérer de bien plus précieuses découvertes. Un autre journal écrit b ce sujet: Le lingot trouvé dans des fortifications de Valenciennes, et que M. Watteau et quelques autres personnes de cette ville avaient cru d'abord reconnaître pour du platine, a singulièrement perdu de sa valeur en passant par l'analyse chimique. C'est tout simple ment un mélange de cuivre de plomb, un peu sem blable au métal de cloche, et dont il est assez diffi cile de constater l'origine et l'usage. La locomotion fait des progrès merveilleux. On confectionne en ce moment, pour le chemin de fer anglais du Norlh-Western, des locomotives destinées aux trains de grande vitesse, qui franchi ront en deux heures, la distance de 180 kilomè tres entre Easton-Square et Birmirgham. Un pauvre ouvrier Je Glocester (Angleterre) dont le frère avait émigré en Australie, a reçu en cadeau un lingot d'or qu'il a vendu pour 10,000 fr. Avec ces fonds l'heureux artisan va s'embarquer incessamment pour aller rejoindre son frère dans le nouvel Eldorado de i'Oceanie. M. Dechamps, père de l'ancien- ministre des af faires étrangères, est décédé hier b Fayt (Hainaut).- Des bruits plus au moins invraisemblables ont couru hier b Paris. On a élé jnsqu'b parler du projet qu'aurait le Président d'aller commander en per sonne une expédition en Kabylie. Nous n'avons pas besoin de dire quelle foi il faut ajouter b cette rumeur. D'après une autre, plus acceptable, mais qui n'en a pas moins grandement besoin de con firmation, le Corps-Législatif recevrait dans sa séance d'aujourd'hui séance de clôture, comme on sait -- un message présidentiel par lequel il lui serait prescrit de restreindre l'étendue de ses procès-verbaux. L'agitation se produit et devient chaque jour plus marquée en Irlande depuis la récente procla mation de la reine sur les processions des catholi ques, et l'on craint qu'avant peu le gouvernement ne se croie obligé de prendre de nouvelles mesures pour y garantir le respect aux lois. Lundi dernier, M. 0'Brien,un membre de l'é glise romaine, a prononcé b Limerick, devant un nombreux auditoire, un discours que les journaux citent pour montrer l'état des esprits en Irlande: Il n'est pas probable, a dit M. O'Brien, que la proclamation sur les processions sera respectée, (bruyants applaudissements); ceux qui en sont les auteurs, n'ont pas pu le croire eux-mêmes. Les ministres savent d'ailleurs très-bien que ce serait impossible. Je ne serais pas étonné qu'il y eut, au mois d'août, des processions dans toute l'Irlande, dans chaque ville, daDS chaque village, dans cha que hameau. Il pourrait encore devenir difficile de prouver quand il y a violation de la loi; le prêtre ne peut-il pas porter un grand nombre de vêlements autres que ceux de son ordre? les processions peuvent avoir lieu sans que les prêtres portent aucun cos tume ecclésiastiques, sans cesser d'être excellentes processions catholiques. De tels discours, qui sont d'ailleurs prononcés eu divers endroits, sont accueillis partout avec une favenr marquée par la population il est probable qu'avant peu des processions seront organisées en Irlande, et dans ce cas, ou la proclamation royale n'aura pas plus de succès que le bill de lord Russell sur les titres ecclésiastiques, ou lord Derby devra donc avoir recours b des moyens de répressions qui pourront être très-dangereux pour la sécurité pu blique. On lit dans le Sunday-Times, 20 juin FLORENCE, le Jnl«. Dernièrement, les salons politiques de l'Italie ont été émus d'un vif intérêt par l'annonce d'un ouvrage qui doit paraître b Paris, sous le titre d'Histoire des Sociétés secrètes et de leurs con séquences, par M. Crétineau-Joly, historien de la Vendée militaire et de la Compagnie de Jésus. L'écrivain qui, par ses relations avec quelques-uns des plus iofluens personuages politiques de l'Italie et avec les principaux ambassadeurs étrangers, a des sources d'information particulière et a été mis b même de réaliser le dernier vœu du Pape Gré goire XVI, vient d'arriver b Florence dans l'in tention, dit-on, de prendre possession des plus importans papiers de feu le cardinal Bernetti, mort b Fertno, il y a quelque temps. On dit que ce cardinal, si connu dans le monde, a légué b l'écrivain français une multitude de docnmens qui doivent l'aider considérablement pour l'ouvrage qui l'occupe depuis plusieurs an nées. Ce n'est pas sans difficultés qu'il a pu se mettre en possession des documens que le cardinal, b son lit de mort, avait laissés eu fidéi-commis b un prêtre romain. M. Crétineau-Joly est venu lui- même les recevoir; mais les moyens qu'il a em ployés dans son entreprise sont environnés d'un profond mystère. Daus les cercles les mienx in formés, ce voyage a donné lieu b d'innombrables commentaires qui excitent vivement la curiosité publique. On peut espérer les révélations les plus piquantes. On lit dans le Corriere Mercantile du 29 On nous communique de Turin le fait suivait dont on nous garantit l'exactitude: Le prince Florestan de Monaco a ouvert avee l'Autriche des négociations pour vendre b celte puissance se principauté; ces négociations durent depuis quelque temps. On dit que le gouvernement de Louis-Napoleon Bonaparte, informé de ces pro jets,, en a manifesté b Vienne un vif mécontente ment, et que la diplomatie anglaise ne s'y est pas non plus montrée indifférente. Cette question nous intéresse aussi. Dans l'état des choses, si le prince Florestan veut de l'argent, qu'il vende son rocher au Piémont, il y trouvera du profit. COMPTE—RENDU. La loi du 23 septembre t842 sur l'instruction primaire a décidé que les écoles du royaume com prendraient, dans leur enseignement, des notions sur les sciences naturelles et physiques applicables aux usages de la vie, et le programme de cet en seignement a élé déterminé par un arièté minis tériel du 25 juillet 1849; mais jusqu'ici il n'avait été publié aucun ouvrage propre b guider la géné ralité des professeurs dans un enseignement diffi cile pour la plupart d'entre eux: M. Hoissaux professeur d'histoire naturelle b l'école diiigée par M. Pielersz, a Btuxelles, vient de combler cette

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Le Propagateur (1818-1871) | 1852 | | pagina 3