PAYS-BAS. La Haye, 3 juillet. ANGLETERRE. Londres, 3 juillet. Dernièrement une jeune dame dont le mari était condamné la déportation, adressa une de mande en grâce au prince-Président. Notre poëte populaire Barthélémy, sollicité d'appuyer cette demande, l'a fit en improvisant l'apostille que voici h Four consoler celui que le chagrin consume La France l'a donné des pouvoirs absolus Un seul mot de ta bouche, un seul Irait de la plume, C'est un malheur de moins, c'est un bieufait de plus. Cette apostille porta bonheur au transporté, car il ne tarda pas recevoir sa grâce. Les lignes suivantes du Courrier de Mar seille assignent un caractère tout politique la fermeture des dis cafés ou guinguettes dont uous avoDS parlé M. le conseiller de préfecture, remplissant par intérim les fonctions de préfet des Bouches-du- Rbône, a fait fermer, sur la proposition de M. l'in- specteur général de police, plusieurs établissements publics où se tenaient des réunions politiques dan gereuses. Eu effetla sommation signifiée aux maîtres de ces établissements porte que les sociétés secrètes, notamment celle de la Jeune Montagne, teudent se réformer dane les Bouches-du-Rhône, et que les rapports de police signalent ces lieux comme servant aux réunions des affiliés. Tels sont en substance, les considérants de l'arrêté préfec toral. Gazelle du Midi.) On sait que pour donner l'établissement pénitentiaire de Cayenne tout le développement qu'il comporte, le gouvernement a décidé l'envoi d'un certain nombre de femmes prises parmi celles qui subissent leur peine dans les maisons centrales. Dès que les intentions de l'administration ont été connues, le nombre des demaudes a été si consi dérable qu'il a fallu faire un choix et désigner en- virou trois cent cinquante femmes parmi les plus valides les plus jeunes et les plus repentantes. Ces femmes, dont la conduite et les notes sont bonnes déj'a depuis plusieurs années, et qui ont encouru des condamnations très longues, seront emmenées Cayenne et employées des travaux de leur sexe. Elles seront au bout d'uu certain temps, et si leut conduite se maintient, autorisées con tracter mariage avec ceux des déportés qui se trou veront dans les mêmes conditions; les époux recevrout titre de dot, une petite concession agri cole avec les instruments nécessaires la culture, et ils pourront aiusi, par la religion, le travail et la famille, arriver h une régénération complète et et créer pour la colonie des richesses agricoles inappréciables. La Tribune de Baune assigne plusieurs mo tifs au retour eu Europe de M. Pallegoix, évêque de Siam. Son voyage aurait un quadruple but: Affaires ecclésiastiques, Rome, auprès du Pape, des congrégations de la pénitencerie, de la propa gation de la foi, etc.; et Paris, la congrégation des Lazaristes ou des missions étrangères; Mission de protestation de bonne amitié de la part du roi de Siam près du président de la Répu blique française; Utilité pour les missions, le commerce, etc., de faire imprimer et de corriger les épreuves d'un dic tionnaire latin-siamois, qui maDque pour l'étude de cette dernière langue. M. Pallegoix pense demeurer en Europe environ dix mois. Le royaume de Siam, dont M. Pallegoix est au jourd'hui évêque de fait, comptait seulement quinze cents catholiquee son arrivée dans ce diocèse. Au jourd'hui il en comprend six sept mille. Enfin le besoin de voir sa famille, ses amis, son pays, sa patrie, et de prendre un peu de repos après un quart de siècle de travaux incessaos, de peine de toute sorte et d'extrême fatigue sons un ciel brûlant et dans un pays demi barbare, où souvent nos missionnaires manquent même du strict nécessaire. Alors qu'il y avait Siam un évêque titulaire, M. Pallegoix fut nommé évêque de Mallos en Ci- licie, in partibus infidelium. L'évêque de Siam étant mort, M. Pallegoix ne lardera sans doute guère a être institué évêque titulaire du royaume ou province de Siam. Le personnel ecclésiastique du diocèse se compose de quinze prêtres, dont moitié européens et moitié naturels du pays. M. Pallegoix entretient d'excellens rapports avec le roi de Siam, qui le favorise dans ses travaux apostoliques et l'aide même parfois de sa bourse. Parmi les communes qui ont fourni le plus de démissionnaires pour refus de sermenton cite la commune de Pont-Saint-Martin (Loire-infé rieure). Onze conseillers municipaux, sur seize, ont refusé le serment. L'académie française vient de décerner un prix Moniyon de 4,oi o fr. l'ouvrage de M. Ëinile de Bonnechose intitulé Histoire des quatre con quêtes de F Angleterre et de ses Institutions, depuis Jules César jusqu'à la mort de Guil laume- le- Conquérant. Le Siècle avait annoncé, d'après une cor respondance départementale, qu'une société de spéculateurs se proposait d'exploiter la vente des biens de la famille d'Orléans. M. Moreau (de la Seine), ancien représentant, nommé comme un des fondateurs de cette société, écrit a ce journal qu'il y est tout-'a-fait étranger. Notaire depuis près de trente ans, dit-il, par état comme par principe, je n'ai jamais spéculé sur les biens de personne. Le gouvernement sarde a interdit la publi cation d'un roman de M. Eugène Sue dans le journal de Chambéry, le Patriote sovoisien. M. Pernati, ministre de l'intérieur, a fait entrevoir au roruao- - cier socialiste qu'il pourrait bien lui retirer l'auto risation de séjourner Annecy, s'il persistait a vouloir publier ses élucubraiions- M. Eugène Sue a écrit ce sujet au directeur du Patriote savoi- sien la lettre suivante: Monsieur le Rédacteur, Le gouvernement de la Sardaigoe regarde comme inopportune, dans les circonstances pré sentes, la publication de l'épisode historique dont je vous ai remis le manuscrit, je vous prie de vou loir bien ajourner cette publication. Je suis trop reconnaissant de l'hospitalité que j'ai reçue du gouvernement, et trop désireux de la voir se pro longer pour ne pas éviter tout ce qui pourrait en compromettre la durée. Agréez, etc. En veriu de la convention du 24 avril j851 conclue eotre la Hollande et la Belgique, le Mi nistre de l'intérieur a accordé au sieur B. Kreps, de Gand, jusqu'à révocation, l'autorisation de na viguer sur le parcours hollandais du canal de Ter- neuseo, avec le bateau hélice Pearl, pour établir une communication régulière entre Gand et Liver- poel, dans l'intérêt du transport des marchandises et des voyageurs. L'intronisation de Mgr. Cullen, comme arche vêque de Dublina eu lieu mardi derniei; dans la capitale de l'Irlande, conformément au cérémonial de l'église catholique romaine. Les archevêques de Tuam et de Cashel et uoe douzaine d'autres prélats de l'église de Rome, assistaient la cérémonie. Plusieurs discours de félicitation ont accueilli le nouvel archevêque. Dans ces discours, pas plus que dans les réponses de Mgr. Culieo, il n'a été fait aucnne allusion la politique. Les troubles qui ont eu lieu Stock port sont aujourd'hui apaisés, mais nous voyons par les jour naux anglais qu'ils ont un très grand retentisse ment en Irlande dont la population catholique était déjà surexcité par la proclamation contre les pro cessions. Il y a lieu de craindre que cette irritation n'amène dans la lutte électorale qui va s'engager, des incidents aussi regrettables que celui dont la ville de Stockport a été le théâtre. Le Morning-Chronicle envisage ainsi les événements de Stockport dans leur cause et dans leur effet Voilà donc les premiers fruits de la procla mation de lord Derby Le rioact, le sabre du dra gon, la malédiction de la veuve, et la résurrection, après un sommeil de plus de 20 ans, de la plus farouche de tontes les haines, l'animosilé religieuse L'émeute a été si terrible que la force de la police d'une grande ville s'est trouvée complète ment paralysée. Stockport a été saccagée, en ce qui concerne les maisons des Irlandais. Nous comptons que la vigilance des autorités locales et le respect traditionnel pour la loi professé par les Irlandais eux-mêmes, empêcheront les flammes de se pro pager; mais sous quels auspices les détails de dé plorable événement arriveront-ils en Irlande la veille des élections générales? Déjà le lord-lieute nant est obligé de recourir au procédé inconstitu tionnel de concentrer des troupes sur certains points avant et pendant les élections. On ne peut pas se dissimuler que, dans cette affaire,le comte de Derby a encouru une large responsabilité personnelle. Le Daily-News dit aussi Un des chefs de l'émeute s'écria Aux chapelles catholiques! Aussitôt une partie considérable de la foule se porte la chapelle d'Edgeley, un demi-mille de là, force l'entrée, brise les autels, enlève les bancs qu'elle va entasser devant la maison du curé, dont elle saisit aussi les meubles, et qu'elle livre aux flammes pêle-mêle. Deux mille personnes, au moins, se sont, dit-on, rendues cou pables de cet outrage, et n'ont été interrompues dans leur œuvre de destruction et dispersées que lors de l'arrivée des magistrats et de la force civile et militaire. Un orgue de 4oo liv. st. a été mis en pièces; il u'est resté que les inurs de la chapelle et du pres bytère. La chapelle catholique de S'-Michel, daos le parc, Stockport, a été attaqué un peu avant i l heures du soir antels, chandeliers, images du Sau veur, de la Vierge, de S'-Patrick, de S'-Pierre, de S'-Joseph, tout a été pulvérisé. Les bancs ont été brisés et jetés hors de l'église il en été de même de l'orgue. Oa ne saurait dépeindre ces ravages. Les magistrats, précédés du maire et de la police, et escortés par la force armée, ont dispersé la foule un peu avaut minuit. Huit jours auparavant, une procession catholique était sortie daos les rues de Stockport s'en qu'il s'en fut suivi de scandale ni d'émotion. La populace, là comme ailleurs, ne s'est ameutée qu'après avoir reçu en quelque sorte les encouragements et le signal du gouvernement même de la Grande-Bretagne. {Ami de la Religion.) A Monsieur le Rédacteur de l'Emancipation, Bruxelles. Monsieur, Permettez-nous de répondre, seulement par quelques lignes, larticle critique que contenait votre numéro du 23 juin der nier, propos de la nouvelle édition du Dictionnaire d'his toire et de géographie, que nous publions en ce moment. Bien ayant votre remarque, monsieur le rédacteur, c'est-à-dire dès l'apparition du prospectus, boa nombre de professeurs, de préfets, et d'élèves des uuiversités et des athénées, avaient déjà réclamé une édition spéciale et très-bon marché du Dic tionnaire d'histoire et de géographie; mais notre plan et nos calculs ayant été basés sur une édition de luxeet celle-ci étant d'ailleurs fort bien accueillie, uous étions bien décidé n'eu point publier d'autre. Mais aujourd'hui que, par suite de votre article précitéles

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Le Propagateur (1818-1871) | 1852 | | pagina 3