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JOURNAL D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT.
No 3630.
35me année.
La ville est toute entière aux apprêts de
la grande procession de Dimanche^ l'oc
casion du jubilé de six siècles du S'Scapu-
laire ea 1252. Cette honorable confrérie
fut établie cette époque par S' Simon
Stock, chef de l'ordre des Carmes, en con
séquence d'une apparition de la S1" Vierge
recommandant expressément cette dévo
tion. Tout annonce que lat solennité sera
belle et imposante. Plus de quatre cents
jeunes filles, vêtues de blanc, portant des
emblèmes ou des fleurs, feront partie du
cortège. De magnifiques reposoirs s'éleve-
ront sur divers points, entr'autres la
Grand'Place,et rue desRécollets. Des grou
pes d'enfants représenteront l'adoration des
Mages et la fuite du Sauveur en Egypte. La
délivrance du S' Scapulaire aura lieu
deux endroits, rue de Boesinghe, et' rue
des Chiens. La présence de la garde civique,
de quelques troupes de ligne, autant que
l'état de la garnison le permet, des sapeuns-
pompiers et desgendarmes, ne contribuera
pas peu imprimer l'ensemble de la
marche triomphale le caractère de con
cours général qui convient la majesté
du culte.
Il y aura cinq musiques découpant de
dislance en distance le défilé.
Chacun rivalise de zèle pour que rien
ne manque cette mémorable journée qui
se terminera par une illumination.
VÉRITÉ ET JUSTICE.
On s'abonne Ypres, rue de Lille, 10, près la Grande
Place, et chez les Percepteurs des Postes du Royaume.
PRIX DE L'ABOIKEHEIT, par trimestre,
Ypres fr. 3. Les autres localités fr. 3-5o. Un n° 25 c.
Ce Propagateur païaît le SAMEDI et le MERCREDI
de chaque semaine, (insertions 13 centimes la ligne.)
7FB.ES* 14 Juillet.
Ou lit dans une correspondance particulière
de Bruxelles, du 8 juillet:
Le cabinet reçoit de tous côtés et presque
chaque jour de petits avertissements, d'où il peut
tirer très-aisément la conséquence que l'époque de
son triomphe est passée et trépassée. C'est ainsi
qu'avant-hier encore, dans la première séance du
conseil proviocial du Brabant, un des plus ardents
serviteurs de la politique nouvelle, M. Fontainas,
échevin de Bruxelles, ancien membre de la cham
bre des représentants, membre très-actif de \'As-
sociation libérale de Bruxelles, depuis longtemps
membre du conseil provincial et chevalier de l'or
dre Léopold de par le cabinet du 12 août, M.
Fontainas, dis-je, proposé par le parti ministériel
comme vice-président du conseil, a été écarté et a
vu noinmeF cette place M. Laubry, élu récem
ment représentants Mons et qui appartient, dit-on,
au parti libéral modéré et nullement mj.njistériel.
Sur un nombre de ^8 votants, M. La.ubry a obtenu
25 voix, M. Çoplenas, 19 seulemeut.
Autre échec encore plus grave. A la majorité
absolue de 25 voix, M. de Viron, bourgmestre
d'Assche, a été élu secrétaire.
Il est a remarquer que M. de Viron a été pen
dant plusieurs années un des secrétaires du conseil
provincial, et qu'il avait été éliminé de ses fonc
tions a l'avènement de la politique nouvelle.
Que ressort-il de cela, sinon que les ministres
et leur parti sont malades, très-malades
Il est positif que le Ministère se retire. Déjà
tous les membres du Cabinet ont transmis collec
tivement leurs démissions au Roi. Cette nouvelle
est confirmée par le Moniteur d'hier-maliu qui
l'annonce en ces termes:
Nous apprenons que les ministres ont adressé
hier leurs démissions au Roi.
Nous lisons dans V Ami de C Ordre
L'Indépendance ne veut absolument pas qu'on
lui inflige le supplice de la médailleelle s'en
défend avec colère, elle en défend son parti, et
soutient que les honneurs rendus M. Eug. Sue,
la souscription, la décoration et l'ambassade qui
s'ensuivit, ne constituent qu'un acte isolé, indivi
duel en quelque sorte.
Il est connu de tous, dit VIndépendance,
avéré, démontré que ce fut là un acte isolé,
émanant de quelques individualités, et non pas
une manifestation faite par un parti ou une opi-
nion. O11 connaît nominativement, en quelque
sorte, chacune des personnes (en fort petit nom-
bre) qui y prirent part, en acceptèrent la res-
ponsabilité, sans engager le moins du monde
l'opinion politique laquelle elles appartenaient.
Il n'y a nulle équivoque possible, nul doute,
a nulle confusion établir, moins de le faire
volontairement.
Les protestations, les détestations de l'Indé
pendance qualifient suffisament l'immoralité delà
médaille; nous ajouterions qu'elle honore égale
ment FIndépendancesi elles n'avaient pas le
défaut d'être tardives.
L'Indépendance allègue son silence, elle n'a
pas pris part la souscription, elle n'a pas rendu
compte de l'ambassade soit Mais l'époque con
temporaine de la médaille, s'est-elle expliquée
sur ce scandale, l'a-t-elle condamné, l'a-t-elle ré
prouvé comme elle le fait aujourd'hui? Elle s'est
tue, quand le scandale pouvait rapporter quelque
chose son parti; elle parle aujourd'hui, quand
son parti en est littéralement au revers de la mé
daille. On admirera beaucoup plus la tactique que
la vertu de VIndépendance.
Et d'ailleurs, comment innoncenter le parti d'un
acte qui appartient clairement et manifestement
au parti?
Le Juif-Errant fut une publication de parti,
personne n'essaiera de le nier. Tous les journaux
du parti, commencer par Indépendance, en fi
rent leur chose, leur bien. Les publications
séparées du Juif-Errant, la traduction flamande
du Juif-Errant, furent des œuvres de parti, con
certées, combinées par le parti, payées par le parti.
Enfin, la tète de l'ambassade, nous trouvons M.
Verhaegeo, chef du parti, de l'aveu et du consen
tement de tous.
Il faut donc bien de toute nécessité que Indé
pendance s'y résigne; qu'elle le veuille ou qu'elle
ne le veuille pas, l'opinion publique continuera
de lui infliger sa part dans le supplice de la mé
daille.
Quant au reste, VObservateur est juge. Il ver
ra s'il lui convient d'être le publicaio du parti, et
de tolérer les pharisaïques réserves de l'Indépen
dance s'écriant Je n'ai point été comme tel, et
comme tel!
Vendredi, un garçon de t3 ans, nommé Aug.
Van Ast, demeurant avec ses parents Waereghem
a péri eu se baignant dans un étang de la dite com
mune.
Le lendemain, Constantin Duprez, charpentier,
dominicilé Gulleghem,à perdu la vie en se bai
gnant dans la Lys Menin.
Un soldat du 6me de ligne, nommé Lerut, en
garnison Gand,etnu autre du 12"", en garnison
Audenaerde, se sont noyés en se baignant.
Samedi Kieldrecht, le vacher de la veuve On-
ghena a péri de la même manière.
Et tous ces tristes exemples, qui se reproduisent
chaque été, ne rendent pas les baigneurs plus cir
conspects
Un militaire est mort vendredi dernier
Tournay des suites d'un excès de boisson. Ce mal
heureux avait bu 1 y canons de genièvre et lorsqu'on
l'a trouvé, vers 9 heures du soir, sur un tas de fu
mier, près de la caserne, il était déjà froid et tenait
encore en mains une bouteille de genièvre.
Le port des lettres affranchies au moyen
d'estampilles n'étant pas régulièrement vérifié dans
les bureaux de poste, M. le Ministre des travaux
publics vient de prescrire aux percepteurs des
lieux d'origine d'inscrire désormais en tête des
suscriptîons des lettres pesantes, revêtues des tim
bres postes, le chiffre représentatif du poids de
ces lettres, sans égard si elles sont ou non affran
chies au taux légal.
La plus haute température que l'homme
puisse supporter pendant un certain temps, varie,
selon les tempéraments, entre 4o et 45 degrés.
Des accidents fréquents se produisent même, com
me le prouve l'expérience, une température moins
élevée. Dans ces conditions, la mort est déterminée
par de fortes congestions cérébrales ou même par
une forte apoplexie. La sobriété, dans le boire
comme dans le manger, est le préservatif le plus
certain contre le danger des fortes chaleurs trop
prolongées.
On écrit de Charleroi: Avant-hier dans
l'après-midi, l'épouse d'un malheureux houilleur
de Haubois, hameau de la commune de Jumet, a
mis au monde quatre enfants dont deux garçons et
deux filles. Tous quatre se portent bien il n'en
est pas de même de la mère qui a succombé hier.
Un journal de Namur rapporte le faiit sui
vant:
Une dame veuve J.... habitant Dinant, devait
épouser un officier de l'armée, qui donna sa dé
mission en échange de l'obligation dont la teneur
suit:
Je soussignée.... déclare de m'obliger comme
je fais par la présente, payer M... une somme