seulement adressée la valeur personnelle du sa
vant académicien, mais elle l'est surtout l'habileté
et au zèle du chef de notre institution universitaire
la plus connue et la plus admirée au dehors.
C'est avec une satisfaction profonde que nous an
nonçons cette nouvelle a uos lecteurs, parce qu'elle
prouve que les vrais et sincères amis de la science
et du progrès reconnaissent le mérite et y applau
dissent, sans s'inquiéter le moins du monde s'il
émane des catholiques ou des libéraux.
{Petites Affiches de Louvain.)
S. M. le Roi des Belges, aussitôt qu'il eut
appris qu'une association de S' Vincent de Paule
existe Wiesbaden, a fait remettre au comité di
recteur de cette société la somme de 200 fr.
On sait que dans les questions qui touchent
h l'organisation de l'armée, la législation de la mi
lice occupe un rang important. Une commission
nommée par les départements de l'intérieur et de
la guerre a été chargée de réviser les dispositions
nombreuses et compliquées qui composent aujour
d'hui la législation.
Le travail de la commission est achevé il en
sort un projet de loi qui améliorera singulièrement
la législation et qui aura pour eftet de la ramener
un petit nombre d'articles simples et clairs.
On assnre que la deuxième période du camp
de Beverloo ne sera levée que dans quatre se
maines. L'époque où le roi et les princes doivent
se rendre an camp n'est pas encore connue. Il pa
raît que M. le iniuistre de la guerre y est attendu
sous peu.
On écrit de Mons, le 17 Un individu que
l'on assure être un ancien militaire pensionné, a été
écrasé ce matin, dans la station de Nimy, par un
convoi venant de Manage. Un prêtre qui se trou
vait présent a administré les secours de la religion
h la victime celle ci n'a survécu que peu d'instants.
Un arrêté du ministre des travaux publics
porte que la baisse des eaux de la Lys sera pro
longée jusqu'au 28 août prochain, pour permettre
l'exécution des travaux de reconstruction du mur
du quai de la rive droite de la Lys.
Le Roi est venu hier de Laeken h midi au
palais. S. M. a reçu M. Leclercq, procureur-gé
néral près la cour de cassation et deux étrangers.
Le Roi est reparti pour Laeken entre 5 et 4 heures.
Les princes et la princesse qui sont venus
habiter le palais pendant l'absence du Roi, sont
retournés a Laeken.
A l'occasion de la grande kermesse de Brux
elles, le plus ancien bourgeois de Bruxelles avait
endosséhier le nouvel uniforme dont il vient d'être
doté par la munificence de nos édiles.
La journée de dimanche, premier jour de la
grande kermesse de Bruxelles a été passablement
animée. Il y a eu beaucoup de inonde sur pied,
quoique l'on ne remarquât qu'un nombre assez
restreint d'étrangers. Toutes les promenades et les
établissements publics ont été très-fréqueutés. A
minuit la cloche de retraite a sonné comme de
coutume, mais les cafés, estaminets et réunions
dansantes, non sujets la censure de la police, ont
pu rester ouverts jusqu'à trois heures du matin.
Un voyageur de Marseille, M. X..., logé
depuis quelques jours dans un hôtel voisin du pas
sage S1 Hubert, s'était couché avant-hier après
avoir bu dans le courant de la soirée et titre de
tonique, une certaine quantité de genièvre. Vers
deux heures du matin, M. X... s'eveille et, pris
tout coup d'un accès de délire furieux, se préci
pite sur le mobilier de sa chambre qu'il brise avec
fracas et qu'il jette par la fenêtre. Les garçons de
l'hôtel accourent au bruit; M. X... s'élance leur
rencontre, les menace d'un couteau et les met en
fuite. Bientôt la vue d'un agent de police et d'un
soldat qu'on est allé requérir au peste, sa fureur
redouble de violence, et ce n'est qu'avec beaucoup
de peine et non sans danger que l'on parvient enfin
s'emparer de sa personne et le couteuir.
La scène prit alors un caractère assez plaisant.
Le soldat soutenait que M. X... était en état d'i
vresse parfaitement caractérisée, que le bris du mo
bilier de l'hôtel et sa résistance la force armée
constituaient le délit de tapage nocturne aggravé
par celui de rébellion envers les ageus de la force
publique, et voulait absolument emmener au poste
voisin son prisonnier. L'agent de police, plus expé
rimenté, affirmait que M. X... n'était nullement
ivre, mais bien en proie une violente surexcita
tion nerveuse, et opinait qu'il fût, de gré ou de
force simplement réintégré dans son lit. Un mé
decin, appelé sur le champ, n'hésite pas résoudre
la question dans le sens de l'agent et déclarer
M. X... atteint d'un inouveuieut de délire et de
graves symptômes d'aliénation mentale, causés par
la dangereuse absorption du genièvre et n'ayant
rien de commun avec l'ivresse ordinaire.
Ce ne fut qu'à la suite d'une abondante saignée
aux deux pieds que le malade put être calmé et
rendu la raison. Toutefois il s'en faut qu'il soit
aujourd'hui complètement remis de la secousse
qu'il a éprouvée et dont les dernières traces ont
besoin, pour disparaître, de tout un régime de
soins et de précautions.
Le 12 de ce mois, une femme et son enfant
ont été écrasés par la foudre Hardigny, com
mune de Noville (Bastogne).
Nous apprenons que notre marine marchande
vient d'éprouver encore une perte. Les avis de
New-York du 3 courant, annoncent la condamna
tion du brick goélette belge Entreprise, de ii5
toun., cap. Meyer, armateur M. J. Relsiu. L'En
treprise a été construite Nautes en i842.
On lit dans un journal de Verviers: M.
R.., propriétaire Andiimoutvient d'envoyer
M. le Ministre de l'intérieur, un procédé excel
lent pour la destruction radicale des chardons,
plantains et autres plantes nuisibles qui infestent
uos prairies.
\1. le Ministre, par une dépêche du 24 juin,
dit en termes très-flatteurs que, pour répondre aux
intentions de l'auteur, il fera connaître son pro
cédé aux cultivateurs pour qu'ils puissent l'expé
rimenter.
Ce procédé consiste, nous dit-on, en un tube
capillaire en verre renfermant de l'acide sulfu-
rique, dont on laisse tomber quelques gouttes dans
le cœur de la plante.
Par ce moyeu si simple et si aisé, on parvient eu
très-peu de temps et sans peine nettoyer, pour
plusieurs années, les prairies les plus infestées par
les mauvaises plantes.
Un marché au bétail qui se tiendra chaque
lundi Leuze vient d'être autorisé par le conseil
du Hainaut.
Le médecin, qui a eu l'honneur d'accompa
gner le Roi son dernier voyagea Wiesbaden, est
le docteur G. Koepl, chirurgien de Sa Majesté.
Une circulaire du Ministre de la justice aux
officiers publics près les tribunaux de simple police
décide qu'à l'avenir les contraintes par corps en
courues par des condamnés reconnus insolvables,
pour le paiement de l'amende et des frais de justice
se cumulant, seront signifiées collectivement par
un seul commandement indiquant chacune des con
damnations, et déclarant qu'a défaut de paiement
de l'amende, la contrainte par corps sera exercée
successivement pendant autant de fois i5 jours
qu'il y a de condamnations distinctes.
On lit dans la Gazette de Mons Les cha
leurs de ses derniers jours ont fait mourir une
grande partie des poissons qui peuplent les fossés
de la ville.
Un très-grave accident est arrivé sur le che
min de fer de Burnley en Angleterre. Un train de
plaisir composé de 1,200 personnes dont un très-
grand nombre d'enfants, revenait de Liverpool
Burnley. A quelques cent mètres de la station, le
convoi passa sur une plate-forme sans que l'excen
trique ait joué et courant sur une fausse voie alla
se jetler toute vîtesse contre le mur du fond de
la station. Deux voitures furent presque entière
ment broyées dans ce choc terrible. Ce fut ensuite
une scène de désolation profonde. Quatre enfants
furent trouvés morts sous les débris et on releva 20
3o blessés.
Le tonnerre est tombé samedi Malonne,
sur le pensionnat de Saint-Berthuin la foudre a
pénétré dans l'étude, pendant que les élèves étaient
dans leurs classes respectives: il n'y a eu aucun
malheur déplorer.
Pendant l'orage, il tombait des grêlons de la
grosseur d'un œuf. Quantité d'arbres sont brisés.
Parmi les peupliers qui longent la roule des Ba
lances Malonne, plusieurs ont été arrachés par
la lorce de l'ouragan.
Bruxelles le 20 juillet.
La fête du Sainl-Sacreraens des Miracles, qui se
célèbre pendant quinze jours de suite Su Gu-
dule, avait attiré dimanche et dès la veille au soir
une foule compacte de fidèles tous les offices qui
ont inauguré cette solenuilé annuelle. Samedi 8
heures du soir et dimanche 5 heures du matin,
le clergé a donné la bénédiction du Saint-Sacre
ment en grande cérémonie.
L'autique basilique a revêtu ses plus somptueux
ornements. Dans le grand cbœur sont appendus de
chaque côté les inimitables tableaux en tapisserie,
représentant les principaux épisodes de l'histoire
du Saint-Sacrement des Miracles. Le maître-autel
est éblouissant de lumières et garni des plus riches
ornements et accessoires. Il est surmonté de tro
phées et d'écussons aux emblèmes nationaux pour
la célébration du Te Deum, mercredi prochain,/a
l'occasion du 210 anniversaire de l'inauguration
du Roi.
A dix heures, la grand'messe, une nombreuse
réunion de chanteurs et d'artistes de premier choix,
sous la direction du maître de chapelle, M. Fischer,
a exécuté d'une manière très-distinguée la belle
messe de Beethoven, l'une des plus remarquables
compositions de musique sacrée.
L'incertitude du temps, qui s'était beaucoup ra
fraîchi depuis la veille, faisait craindre que, comme
la dernière solennité de la Fête-Dieu, la proces
sion ne pût pas sortir. A l'issue de la grand'messe,
onze heures et demie, il pleuvait un peu, tandis
que la foule stationnait aux abords de l'église et
dans les principales rues et places du parcours in
diqué.
A midi, moins 10 ou 12 minutes, la pluie u'a-
vait pas cessé, mais le ciel s'éclaircit peu peu et
promettait d'être plus clément. Le vénérable doyen
de la collégiale, M. DeConiuck, donna alors le
signal et le pieux cortège fit sa sortie au milieu
d'uue foule innombrable et recueillie. Au bout
d'un quart-d'heure, le temps s'était remis au beau,
et il s'y maintint pendant toute la durée de cette
belle cérémonie.
KÊ€nOLOGII>'.
M. Nicolas Kœchlin, membre de la chambre des
députés de France de i85o 1841, grand indus
triel Mulhouse, y est décédé le 15 de ce mois,
l'âge de 7 1 aus.
On lit dans 1 Observateur romain Nous
annouç ns avec douleur que le prince Girolamo-
Odescalchi est mort le 29 juin, il était né le 24 oc
tobre 1 778.