On lit dans le Messager de Gand:
Nous apprenons qu'un convoi considé
rable d'animaux est arrivé hier matin la
Société d'Histoire naturelle de notre ville.
M. Claes-Thirenlyn, négociant, a offert
la société un ours Malais de Bornéo.
MM. Bauwens-de Lichtervelde, négoci
ants, ont offert une Antilope Cervi-Capra
venant des Indes orientales. M. Camille de
Bast, fabricant, a offert 2 Aras rouge, les
plus beaux perroquets qui existent. Ces
dons témoignant de la sympathie du pu
blic pour la société et doivent faire com
prendre l'admiration que les Gantois lui
saven gré du travail qu'elle aenlrepris avec
autant de zèle que de désintéressement..
La société a reçu encore une couple de
rennes, plusieurs espèces de perroquets et
de tourterelles, ainsi qu'une grande quan
tité d'oiseaux de volière.
pour le système des jurys combiue's inauguré en
18*9.
Le public est informé qu'à dater de ce jour
et jusqu'à disposition ultérieure, les chiens ne seront
admis dans les coDvois et dans les stations des che
mins de fer que s'ils sout muselés.
Vu le décès de M. le baron de Cartier d'Y ves
sénateur, Je collège électqral de l'arrondissement
de Philippeville est convoqué pour le lundi, 16
août prochain, 9 heures du matin, l'effet d'élire
un sénateur.
Le Moniteur du 26 publie une convention
conclue le 27 mai dernier pour l'extradition réci
proque d'accusés et de malfaiteurs, entre la Belgique
et la ville libre de Francfort.
Celle convention a été ratifiée par S. M. le Roi
des Belges, le 27-juin, et par le haut Sénat de la
ville libre de Francfort, le 29 du même mois.
L'échange des ratifications a eu lieu Francfort
le 21 juillet suivant.
La 70 liste d'Ostende porte 1,319 le nom
bre des étrangers arrivés en cette ville.
A Blankenberghe il se trouve également un nom
bre considérable de baigneurs: on assure même
que la plupart des appartements sout loués. Pres
que tous les soirs il y a réunion au grand salon de
lecture de l'Hôtel Royal et musique dans le jardiu
du même établissement.
On nous assure dit le Journal de Charleroi,
qu'une société charbonnière de nos environs, ne
pouvant obtenir de M. Van Hoorebeke, Ministre
des travaux publics, un arrêté déclarant l'utilité
publique pour l'exécution d'un chemin de fer in
dustriel qu'elle demande depuis plus de deux ans
et demi vient de fenuqr deux puits d'extraction et
de congédier environ 4oo ouvriers.
Nous avons entendu affirmer que chaque année
de retard dans l'exécution du chemin de fer, cause
la société susdite un préjudice de plus de 200,000
fr., eu égard sa production, qui est de plus de
5o,ooo tonnes, soit 1/7 de toute la productiou du
bassin de Charleroi.
Ou écrit de Thielt, le 21 juillet Ce matin
5 heures, un violent orage a éclaté sur notre
ville. La foudre est tombée deux fois: la première
sur un arbre qui a été pulvérisé, et la seconde sur
la demeure des enfants d'Hulster, fermier, qu'elle
a réduite en cendres. Tout ce que contenait cette
maison, est devenu la proie des flammes.
Uu bateau vapeur anglais, d'une singulière
construction, est entré, il y a eu samedi huit jours,
Boulogne-sur-Mer. La Reine des Vagues, ap
partenant M. Russellconstructeur de navires
Londres, a 235 pieds de longueur et 20 pieds de
largeur; il jauge 2âo tonneaux, et sa macbine est
de la force de cinquante soixante chevaux. La
Reine des Vagues a fait le trajet de Londres
Boulogne en sept heures et quelques minutes. Ce
voyage a été entrepris pour essayer les qualités de
ce bâtiment, construit sur un nouveau plan l'avant
et l'arrière sont remplis d'air comme les bateaux
de sauvetage, et tout l'intérieur est orné avec un
luxe inouï.
On dit que sou propriétaire a le dessein de l'em
ployer un service entre Douvres et Boulogne. Si
ce bateau répond ce qu'ou attend de lui comme
rapidité, ou a le pr.ojet de construire sur le même
gabari, proportions gardées, bien entendu, deux
iniineuses steamers de 10,000 tonneaux et de la
force de 1,000 chevaux destinés faire le voyage
des Indes-Orientales en trente jours.
L'instruction des désordres commis Gand
la suite du 8 juin vient d'être terminée, et quatre
individus ont été reuvojés devant le tribunal de
police correctionnelle, sous la prévention, le pre
mier, nommé Goyaarts, de bris de clôture et de
tapage injurieux et uocturne, les trois autres sous
la simple prévention de tapage injurieux et uoc
turne.
Par disposition récente émanant de S. M. la
Reine d'Espagne, il a été résolu qu'il sera procédé,
cette année, aux paiements des sommes dues aux
aux individus qui ont fait partie des ex-bataillons
de grenadiers et chasseurs d'Oporto.
Nous avons indiqué sommairement la grande
conflagration qui a éclaté Moutréal. Le feu a pris
avec uue violence inouïe,le 5 juillet,dans un quar
tier où tontes les maisons sont en bois; un vent
assez fort a malheureusement propagé les flammes
dans diveses directions,-et malgré tous les bras qui
s'offraient pour arrêter les progrès du fléau des
tructeur, rien ne pouvait faire, car il y avait un
manque d'eau presque absolu. Une dépêche du 8
juillet au soir donne les détails suivants
Plus de trois cents maisous ont été réduites
en cendres. Le magnifique bloc, connu sous le uotri
Coruwal-terace, l'église et le palais de l'évêché
dans la rue Saint-Denis et le Viger-square, le
marché aux bestiaux sont également en rui
nes.
L'hôpital de Montréal, dans la rue de Dor-
chester, a été préservé avec la plus grande peine.
Le feu brûle encore dans les rues Lagauche-
tere et Sanginet.
Les scieres de Simms et Colmon sont en flam
mes ainsi qu'une grande quantité de bois.
Tous les télégraphes avaient été détruits par
les flammes et les nouvelles n'arrivaient plus que
des villes environnantes.
Uue dépêche de Saint-John, dn 9 au matin,
annonce que les barraques des officiers, le théâtre,
plusieurs monuments publics et grand nombre de
maisous particulières s'étaieut changées dans la nuit
eu un monceau de décombres fumants. On aura
uue juste idée du feu eu apprenant que l'on aper
cevait distinctement les flammes de Rouse's-Point,
ville distante de Montréal de 4o milles. Les der
nières nouvelles vont jusqu'au 9 midi; ce mo
ment, l'incendie était encore dans toute sa violence.
Nous trouvons des renseigueiwnts pins expli
cites dans uue correspondance de Boston. Voici
comment s'exprime cette lettre, datée du 9 juillet
au soir
Nous apprenons d'un témoin oculaire parti ce
raaliu de Moutreal, que le feu a éclaté daus des
maisons occupées par de pauvres Canadiens-Frau- N
çais. Comme ou n'avait pu se procurer d'eau assez
abondamment, les flammes n'ont pas tardé faire
d'immenses progrès. Eu moins d'une heure, uu es
pace de plus d'uu demi mille était en feu et les
maisons disparaissaient avec la rapidité de l'éclair.
Depuis hier soir, près de viugt acres de construc
tions n'offrent plus qu'un monceau de ruines et si
l'on y compte beaucoup d'habitations de peu de
valeur, une grande quantité de beaux et riches
bâtimeuts ont également disparu.
Haye's Hôtel n'existe plus. Le feu qui conti
nuait faisait craindre que beaucoup de magasins
qui avaient échappé jusqu'à présent au sinistre ne
devinssent la proie des flammes.
Des milliers de familles sont sans asile et ont
tout perdu. Le feu continue toujours et la conster
nation et la coufusiou sont si graudes, qu'il est im
possible de préciser où s'arrêtera le flcau.
Comme on le voit par ce récit, le quartier
français a été complètement détruit, et peut-être
toute la ville avec lui. Du reste, les détails man
quent encore, et l'on ne sera fixé sur l'étendue des
ravages que par le prochain steamer.
Un accident bien déplorable est arrivé hier,
vers 10 heures du matin, au couvent de St0-Klisa—
beth, rue S'-Louis, au Marais. La sœur S'-Jean,
âgée de 52 ans, employée la lingerie, était occu
pée cette heure daus uue pièce du 2me étage, sur
le jardin nettoyer les vitres d'une fenêtre ou
verte; elle était montée sur un escabeau et termi
nait ce travail, lorsqu'en faisant un faux mouve
ment, elle perdit l'équilibre, tombant sur l'appui
de la croisée et de là en dehors dans le jardin, où
elle fut tuée roide sur le coup. Ce triste événement
a causé une douloureuse impression dans le couvent
où la sœur S'-Jeau était chérie de toutes ses com
pagnes.
La Gazette officielle de Vienne publie dans son
numéro du 20 juillet le compte-rendu de la situa-
lion financière de l'Autriche au 31 décembre i85i.
Les détails suivants, que nous empruntons ce
compte-reDdu officiel, offrent île l'intérêt en ce
qu'ils constatent une amélioration sensible, résultat
évident du réiablissement de l'esprit d'ordre et
d'autorité dans la monarchie autrichienne.
Les recettes ont considérablement augmenté dans
l'année i85isavoir les impôts directs de plus de
10 millions, et les contributions directes de plus
de i3 millions de florins. Les autres branches du
revenu public ont donné un résultat également
satisfaisant. Les dépenses des ministères de l'inté
rieur, de la police et des finances ont augmenté. Le
budget de l'armée ne dépasse pas 112 millions. 11
y a uue dimiuution d'au-delà de i4 millions.
Somme totale, les recettes se sont élevées, en i85t
223,252,o38 fl. les dépenses 278,420,470 fl.
11 y a un déficit de 55,168,432 fl. Tout compte
fait, on peut évaluer l'augmentation des recettes,
eu i85i, 22 millions. Le déficit réel n'est que
de 51,750,000 fr.
La différence entre les dépenses et les recettes
de l'année i85i, et les besoins du service pour
i852, sont couverts par le montant des emprunts
antérieurs, et de plus la dette envers la banque du
5i octobre i85o au 3o juin i852, est diminuée
de 42 millions.
La circulation du papier monnaie a été réduite
jusqu'à ce jour de la somme de 3o millions.
Les recettes se sont élevées en i85o 180 mil
lions, en 1851 ao5 millions.
On espère atteindre en i85a le chiffre de 225
millions.-
ACTES OFFICIELS.
Par arrêté royal du 22 juillet, il est qceordé des
médailles pour être remises aux élèves qui se seront
le plus distingués pendant l'année scolaire 1 351
i852, aux académies et écoles de dessin d'Ypres,
de Nieuport, de Courtrai, dé Menin, de Fumes, de
Wervicq, de Dixmude et de Poperioghe.
Un arrêté royal de la même date accorde
la ville de Meuin, une somme de 1,000 fr. pour
l'exécution de travaux d'assainissement.