2 peurs-pompiers et des troupes de la gar nison escortaient le cortège religieux. Mardi dernier la veuve Gerardy est morte a Voormezeele l'âge de îooaos 21 jours. Jusqu'au dernier momeut, elle a joui de ses facultés. Son jubilé centenaire avait eu lieu avec pompe le 20 juillet. Elle est décédée dans les sentiments d'une édifiante piété. M. Barbier, artcliitecte Bruxelles, vient de faire distribuer une notice intéressante sur l'église curiale de S'-Pierre d'Ypres. Il se plaint avec raison des restaurations opérées dans ce temple antique sans se conformer aux exigences de l'ar chitecture romaine auquel il appartient. C'est une chose extraordinaire que la tour d'une église si considérable au centre d'une paroisse de cinq six mille âmes, demeure sans flèche, et même sans croix. Il est d'autant moios permis de laisser la tour dans cet état, qu'il accrédite chez la classe infé rieure du peuple des préjugés superstitieux et absurdes. Voici les renseignements que publie aujourd'hui le Constitutionnel sur l'état des négociations en tamées entre la France et la Belgique, pour le re nouvellement du traité de commerce entre les deux pays: Le traité de commerce, conclu entre la France et la Belgique, expire le 10 de ce mois, et aucune convention n'est encore intervenue entre les deux pays pour en assurer la continuation. Des négociations sont entamées, il est vrai, depuis plusieurs mois pour prolonger ce traité, en y ajoutant des clauses nouvelles. Mais il n'est pas probable qu'elles puissent aboutir avaut le terme fixé pour son expiration. La principale cause des retards est dans la situation du cabinet belge, qui a donné sa démission a la suite des dernières élec tions, et qui ne pouvait plus assumer la responsa bilité d'un acte aussi important. Toujours est-il que le traité en vigueur touche sa fin, et que, si aucune convention n'intervient sous peu de jours, les avantages particuliers qu'on s'était accordés, de part et d'autre cesseraient de plein droit. On sait en quoi consistent les priucipales dis positions de ce traité. Nous avons concédé la Belgique un traitement de faveur pour ses fils et ses toiles de lin, et la Belgique, de son côté a con senti une réduction de droits sur nos soieries et nos vins. Ainsi, le traité expiré, l'importation des fils et des toiles belges en France et l'importation des soieries et des vins de France en Belgique retom beraient sous l'empire du tarif général dans chaque pays. Si nous sommes bien informés, les deux gou vernements, pour éviter cette interruption dans les rapports établis, s'occuperaient en ce moment d'une convention provisoire destinée proroger les dis positions en vigueur en attendant la conclusion d'un traité plus complet. Cette convention serait signée vers la fin de la semaine. Elle serait pro- mulgée en temps utile pour ne pas entraîner de suspension dans les relations existantes entre les deux peuples. Nous avons même tout lieu d'espérer que cette convention provisoire renfermera plusieurs dispositions uouvelles favorablesb notre commerce. Il importerait surtout de stipuler des condi tions précises en faveur de nos sels. Le traité de commerce, intervenu récemment entre la Belgique et l'Angleterre, serait de nature b porter un grave préjudice a notre production saline, si notre gouver nement n'y prenait garde. Il faut que la Betgique accorde b nos sels, pour le déchet au raffinage, un boni qui leur permette de soutenir la concurrence avec les sels anglais. Il faut également qu'elle re nonce b la prétention de refuser ce boni aux sels bruts blancs que produisent aujourd'hui nos éta blissements de la Méditerranée, grâce aux perfec tionnements de leur fabrication. Ce sont Ib des mesures d'autant plus urgentes, que notre marché iniérieur est loin de suffire a notre production, et que les salines du Midi sont encombrées d'une quantité de produits assez considérable pour four nir b la consommation entière de la France pen dant plus de deux ans. L'abolition de la contrefaçon littéraire serait encore une mesure nou moins désirable; mais, bien qne les négociateurs se soient b peu près mis d'accord, nons n'osons pas espérer qu'elle pnisse être comprise dans la convention provisoire b la quelle la brièveté des délais force de recourir. On lit dans la Gazette de Mons La crise ministérielle se prolonge, les négocia tions n'aboutissent pas, le pays commence a s'in quiéter. Le pays est attaqué par trop de points a la fois; dans l'incertitude de quel côté viendront les pre mières atteintes, les hypothèses les plus invraisem blables sont facilement admises comme de fâcheuses réalités. Les pouvoirs publics perdent b laisser grandir l'agitation par de telles questions; il serait d'une bonne politique de se hâter d'y mettre un terme. Lundi dans la matinée, une ferme avec tout ce qu'elle contenait, est devenue la proie des flam mes b Wervicq. Elle appartenait b M. H. Vuyl- steke et était habitée par le cultivateur Dessein. Les bâtiments étaient assurés. Dimanche dernier une rixe sanglante a eu lieu b Denterghem (Flandre occidentale) entre 3 individus. L'un d'enx, Ives De Schynck, demeu rant b Gotthem, a reçu différentes blessures b la tête qui ont dénudé une grande partie du crâne et qui mettent ses jours en danger. On démolit en ce moment b Gand la porte St-Liévin. Cette porte date du quatorzième siècle. Sous peu elle sera remplacée par une construction moderne. Parmi les membres du jury chargé de juger le concours de l'enseignement moyen du degré supérieur, nous remarquons, pour la Rhétorique latine, M. Th. Juste, chef de bureau au ministère de l'intérieur. M. Th. Juste siégera b côté de MM. Baron et Van Bonimel M. Th. Juste connaît-il le latin? C'est une question qu'il nous est bien permis de soulever, puisque dans une Histoire romaine, ce monsieur a écrit b plusieurs reprises La c.omila cenluriata. Mais M. Juste a d'autres titres a la préférence du ministre de l'intérieur; c'est un marchand de phrases qui n'a pas ménagé l'encens b M, Rogier et aux chefs de la doctrine dans son Histoire du Congres National. Cela est sans doute suffisant pour lui mériter les faveurs du gouvernement et lui procurer un siège dans un jury d'examen pour la Rhétorique latine. [Tribune.) M. le chevalier Gustave de Sluers, nommé attaché b la légation belge b Turin, vient de partir pour sa destination. On lit dans le Nouvelliste de Ferviersdu 5 août: C'est M. le comte de Belhune, frère du séoateur, domicilié b Bruxelles et résidant en ce moment a Spa, qui, hier, a fait une chute de che val a la barrière du chemin de fer de la Chic Chac. L'état du comte est très-alarmant. Il porte plu sieurs contusions b la têle, et n'a pas, jusqu'à pré sent, repris connaissance. M. de Bethurie était arrivé b Verviers, hier, vers 9 heures du matin. Après avoir dîné, il voulut retourner b Spa sur un cheval qu'il venait d'a cheter. Ainsi que nous l'avons dit hier, arrivé en face de la maison Hauzeur, chemin d'Ensival, le convoi partant pour la Prusse fit entendre le sif flet de rigueur. Le cheval s'effraya, fit demi-tour et renversa le comte en face de la barrière la Chic-Chac, qui était fermée pour le passage du convoi qui avait précisément lieu en ce moment. Le cheval se cabra et sauta sur la barrière. Le comte pour ne pas être écrasé par le convoi, se jeta en arrière et se laissa tomber. Le cheval ayant entretemps franchi la barrière, suivit parallèlement le convoi jusqu'au tunnel Biolley où il fut arrêté. M. le comte de Bethune qui est âgé d'environ 54 ans, a reçu les soins de MM. les docteurs Si mon, Delconr et Alex. Bouchez. Un exprès est parti pour Bruxelles afin d'avertir les parents du comte de ce malheureux accident. On annonce de Madrid que le gouvernement espagnol vient de faire en Belgique une commande importante de vitraux peints pour l'église de Saint- Jérôme, b Madrid. La loi du 25 ventôse an XI, qui régit encore le notariat en Belgique, exige que les actes des notaires soient écrits d'un seul et même contexte, sans blancs, lacune et intervalles, sous peine d'une amende de 100 fr. Aucune des dispositions de cette loi ne fait supposer que les blancs, lacunes ou in tervalles puissent être remplies par des barres et l'on devrait conclure de ce silence que, même remplis par une barre, ils constituent une contra vention b la loi. Mais la cour de cassation de France vient, par arrêt du 21 juillet dernier, de déclarer que les besoins de la pratique ont fait introduire l'usage des barres destinées b remplacer les blancs laissés dans les projets d'actes, b condition tonte- fois que les parties approuvent spécialemt, au moment de la passation de l'acte, la snppression du blanc au moyen d'une barre tirée horizontale ment. L'arrêt porte avec raison que sans cette précaution A'appréciation spéciale, le danger des altérations, contre lequel la loi a voulu prémunir les parties, existerait dans toute sa force. Un crime horrible a été commis la nuit dernière. On a trouvé le cadavre d'un jeune homme paraissant âgé d'environ 25 ansgisant près du pont du chemin de fer de Luxembourg sous Ellerbeek, au bas du jardin du pensionnat de M. Serre. D'après les renseignements pris sur les lieux, la victime est M. Fervloet, inspec teur des enfants trouvés, demeurant avec Mine sa mère au pensionnat susdit. La victime a reçu dans le coté gauche près du bas ventre un coup d'un instrument tran chant qui lui a coupé une artère, ce qui a dû causer une mort instantanée. M. Fervloet re venait ordinairement chez lui de la Société d'harmonie d'Ixelles, dont il faisait partie; mais le jour du crime il n'y est pas allé, il re venait d'un estaminet voisin de sa demeure. La victime est le fils de feu M. Fervloet, con seiller près la cour d'appel de Bruxelles. Depuis quelque temps M. le directeur du pensionnat s'était aperçu qu'on arrachait, diverses reprises et pendant la nuit, des bâtons de la haie du jardin près le bas duquel le crime a été commis. Il a fait veiller dans le cabinet qui se trouve près de cette haie, mais on n'est pas parvenu découvrir l'auteur de ces mé faits. On présume que la victimerentrant chez 'elle, aura aperçu des individus arrachant ces bâtons et que voulant les en empêcher il a reçu la mort de ces malfaiteurs. Le cadavre a été transporté la demeure de Mme Fervloet. La gendarmerie prévenue aussitôt se rendit sur les lieux, ainsi que M. Holvoet, substitut

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Le Propagateur (1818-1871) | 1852 | | pagina 2