ALLEMAGNE.
SUISSE.
l'ordre de retirer de son cabinet les objets précieux
auxquels il tient le pins, et notamment les reliques
de l'Empereur, et tous ces objets vénérés ont pu
être sauvés.
Dès le premier moment, MM. les Ministres de la
police et des travaux publics, le préfet de police, le
commandant de la place et ses aides-de camps se
sont rendus sur les lieux et ont dirigés les travaux
des pompes. Le feu a été éteint immédiatement.
Quelques meubles seulement, et quelques papiers
sans importance ont été brûlés.
Mgr. l'archevêque de Paris a fait annoncer
qu'une souscription en faveur du docteur Newman
est ouverte au secrétariat de l'archevêché.
L'Univers enregistre chaque jour les dons qui
lui sont adressés pour le même objet. Des sous
criptions sont également ouvertes aux bureaux de
plusieurs journaux des départements.
On écrit d'Alger
Une déplorable catastrophe a eu lieu, a Alger,
dans la journée du 7 août.
Des soldats du corps de l'artillerie préparaient,
dans un bâtiment avoisinant la Casbah, les pièces
d'un feu d'artifice qui devait être tiré le i5 août.
L'une de ces pièces a fait soudainement ex
plosion les uturs de l'appartement se sont écroulés,
et le feu s'est rapidement communiqué au reste du
bâtiment.
On s'est rendu promptemant maître de l'in
cendie; mais sept artilleurs ont été, les uns mor
tellement, les autres cruellement blessés.
Cinq des victimes auraient déjà succombé
l'heure où uous écrivons.
Le 26 juillet dernier, pendant le même orage
qui faudroya un homme abrité sous un arbre
Gundeushoffen, un malheur du même genre eut
lieu Néehwiller. Cinq personnes avaient cherché
un refuge sous un bouleau. Deux hommes y étaieut
venus avec une petite fille, lorsque deux jeunes
gens de vingt-en-un ans, un garçon et uue fille,
s'y trouvaient déjà. Le tonnerre grondait avec
violence la petite fille engagea les deux hommes
qu'elle accompagnait aller plus loin. Ils avaient
a peine fait trois pas que la foudre tomba sur
l'arbre et tua les deux jeunes gens, tandis qu'elle
renversa seulement sur le sol les trois autres per
sonnes, qui eu furent quittes pour une syncope.
Il existe Lille une famille qui se distingue
par une difformité qui lui est toute particulière.
Les Deldicque, porteurs de charbon de père en
fis, naissent tous avec six doigts chaque main,
formés par le dédoublement des pouces. L'aïeul,
âgé de près-de 90 aus, pensionnaire de l'Hôpital
Général le grand-père et le père ont tous deux
ponces chaque main. Le fils de ce dernier, né il
y a trois jours seulement, ouvre une nouvelle série
de phénomènes; au lieu de six doigts, chacune de
ses mains en porte sept; on y voit deux pouces et
deux doigts articulaires.
On assure que la naissance de cet enfant aux
sept doigts a été une grande joie pour la famille,
et qu'elle a été fêlée par d'abondantes libations.
Sa Sainteté le Pape Pie IX, par un bref en
date du 28 mai 1862, a élevé la dignité de com
mandeur de l'ordre pontifical de saint Grégoire-
le-Grand, M. Chapuys-Montlaville, préfet de la
Haute-Garonne.
Cette distinction, la plus insigne de celles que
les papes sout dans l'usage d'accorder des étran
gers, avait été demandée la cour de Rotne, par
le R. P. supérieur général de la Grande-Char-
trense, eu témoignage de reconnaissance et d'affec
tion pour le dévouement respectueux et filial que
M. Chapuys-Montlaville, alors préfet de l'Isère,
avait montré, pendant son administration dans le
Dauphiné, pour les intérêts de la religion, et en
particulier pour celte célèbre communauté.
On lit dans un journal Un arrêt récent
d'adoption rendu par la cour d'appel de Paris,
placardé ce matin l'Hôtel-de-Ville et au Palais-
de-Justice, en conformité de la loi, vient d'établir
uu nouveau trait d'union entre la maison impé
riale de France et la maison des Bouibons Celle
adoption est faite par Mœ* Adelaïde-Charlotte-
I.ouise de Bourbon, veuve en premières noces de
M. de Montesson de Rully, et en deuxièmes de M.
Vincent-de-Paul de Chaumoni, comte de Quilry.
Avant sou mariage avec Mm° Louise de Bour
bon, M. le comte de Quitry avait été marie avec
Mm* Marie-Rose-Françoise-Stéphanie de Tascher
de la Pagerie, parente de l'Impératrice. De ce ma-
rige naquirent x" D11' AméliedeChaumoni Quitry;
2° et M. le marquis de Quitry. Ce sont ces deux
enfants, parents du Prince-Président de la
République française, que Mmc Louise de Bour-
bon, parente de M. le comte de Chambord, vient
d'adopter.
Jeudi dernier, une dame de la Halle, mar
chande de poisson de sou état, entre dans un
magasin de dentelles sur le boulevard
Ma petite mère, des dentelles s'il vous plaît
c'est pour le bal du Prince, et je veux du beau,
dit-elle.
Voilà, madame; répond la marchande, en
déroulant les coupons.
Combien ça
Cinquante francs le mètre.
Cinquante francs? Peuh! N'avez-vous pas
quelque cbose de plus cossu
Eu voici d'autres.
Qui valent?
Cent francs.
Dites donc, mon petit chéri, je paie comptant;
ainsi montrez moi ce que vousavez de plus flambant.
Je suis de la Halle, traitez moi comme si j'étais de
la cour.
Madame, voici des dentelles 3oo fr. le mètre.
Bon I Vous n'avez rien de plus cher?
Ma foi, non.
Alors, je prends celle-là.
A propos, reprit-elle en sortant, si par hasard
il vous en arrivait de plus belles, envoyez les bien
vite la Halle, au Saumon d'Or, c'est moi qui
suis le saumon.
Hier ont eu lien aux différens théâtres les
représentations gratuites. Tout s'est passé dans le
plus grand ordre, partout les artistes et les ouvrages
ont été écoulés et appréciés de la manière la plus
intelligente par le peuple.
Après avoir obtenu, Tripoli, la satisfaction
qu'elle avait mission d'exiger, l'escadre d'évolu
tions s'est dirigée vers Tunis; elle a mouillé en
rade le 2 août.
A cette date la santé du bey de Tunis donnait
de vives inquiétudes; il avait été frappé d'une at
taque d'apoplexie, et déjà l'opinion publique se
préoccupait du choix de son successeur. Deux pré
tendants paraissaient pouvoir aspirer au gouverne
ment de la régence: le frère du bey et son cousin
germain. Le premier a les sympathies du prince;
le dernier serait, selon la loi musulmane, l'héritier
présomptif; au surplus, la succession n'est pas
encore ouverte. Les dernières nouvelles du bey
étaient plus satisfaisantes; on l'attendait la Gou-
lette.
Le commaudant en chef de l'escadre, en quittant
Tunis, y laissera le Caton,
Le pesage des sacs d'écus la Banque de
France fait chaque jour reconnaître une certaine
quantité de pièces fausses, elles sont l'effigie de
l'Empereur. Les faussaires, comme on peut se le
rappeler, avaient, il y a peu de temps, recours
l'évidage, c'est-à-dire qu'ils enlevaient de l'inté
rieur de la pièce, dont ils respectaient les surfaces,
une partie de l'argent qu'ils remplaçaient par du
ploinb. Maintenant ils se servent d'un autre pro
cédé. Ils ont iuventé un alliage composé de régule,
de plomb, d'antimoine et de quelque peu d'argent.
Cet amalgame offre toutes les apparences de ce
dernier métal.
Les pièces sont du reste, relativement aux em
preintes, d'une imitation si parfaite, que l'œil le
plus exercé y est trompé. Le seul indice auquel,
avec beaucoup d'attention, on puisse les recon
naître, c'est la saillie du cordon, qui est plus
grossièrement reproduite que le reste. Ces pièces
pèsent de 18 22 grammes, et se rapprochent
ainsi par le poids de la monnaie légale, dont le
poids est de 25 grammes pour une pièce de 5
francs.
On évalue, en moyenne, 200 ou 2Ôo les piè
ces de 5 fr. fausses reçues chaque mois la banque.
On a lieu de supposer qu'il y en a une quantité
deux fois plus considérable entre les mains des
commerçants, auxquels cette monnaie de mauvais
aloi cause un notable préjudice. Le Droit.)
La Correspondance autrichienne consacre un
long article la question de la formation d'une
armée de réserve en Autriche. Cette correspon
dance, tout en reconnaissant les services rendus
par la landwehr, depuis sa création en 1808, s'at
tache faire ressortir combien, en cas de guerre,
l'armée active se trouvera immédiatement ren
forcée par une armée de réserve parfaitement
exercée et organisée et dont la force équivaudra
toujours au quart de l'effectif de l'armée. La land-
werh ne se composait que d'infanterie. Le sys
tème nouveau offrira une augmentation de force
non seulement l'infanterie, tuais encore la ca
valerie et l'artillerie.
C'est aujourd'hui i4 août que l'Empereur Fran
çois-Joseph fait Vienne son entrée triomphale.
Les préparatifs faits sont immenses. Deux arcs de
triomphe, entre autres, ont été dressés. Sur celui
qui décore la Jagerzeile, là où, la fin de i848,
se sont accomplies les principales scènes révolu-
liounaires, on a élevé uue statue de la paix, haute
de trente pieds. Cet arc de triomphe est imité de
l'Etoile, Paris.
On mande de Vienne, 10 août
L'autorité étant parvenue découvrir une
loge de franc-maçons qui s'était formée ici clan
destinement en i848, le conseil de guerre a fait
assigner comparaître le professeur Lewis de Pesth,
prévenu d'être le fondateur de cette loge.
Le gouvernement a déjà pris des mesures pour
l'armement et l'équipement de la flottille du Pô,
laquelle doit être entièrement armée dans le cou
rant de cet hiver.
On lit dans la Gazette de Postes, sous la
rubrique de Millenberg, le 10 août
Hier a été célébré l'église du château de
Heubach le baptême de la fille de don Miguel. A
2 heures de l'après-midi, les illustres personnages
et les seigneurs portugais ici présents, ainsi que les
fonctionnaires invités la cérémonie, se sont réunis
dans la grande salle de inarbre du château.
Uu grand malheur vieul d'atteindre la petite
ville d'Arb (Bavière.) Déjà une maison avait été
consumée le 6 de ce mois, losqu'un incendie épou
vantable a de nouveau éclaté dans la nuit du 7 au
8, et a détruit avec une effrayante rapidité plus de
5o maisons et granges; beaucoup de provisions
ont été la proie des flammes, et l'on dit qu'il a
même péri plusieurs personnes.
L'assemblée des États, Zurich, s'est occupée
son tour, dans sa séance du 11 août, de la pétition
de Posieux. La commission avait proposé d'adopter
la résolution du conseil ualional, c'est-à-dire l'or
dre du jour. Ces conclusions ont fini par rallier la
majorité, mais ce n'a pas été sans une résistance
assez énergique de l'opposition. Les uns voulaient
que les autorités fribourgeoises reçussent l'invita
tion de prendre les mesures nécessaires pour calmer
le canton; les autres combattaient l'ordre du jour.