Celle nouvelle condamnation infligée au
ministère, la suite du verdict rendu par
la nation aux comices de juin, est d'autant
plus importante que le libéralisme dispose
de plus grandes forces dans l'arrondisse
ment de Philippeville, et que l'opposition
franchement anti-ministérielle au sein
du Sénat n'est pas numériquement assez
puissante, pour qu'elle ne se fut ressenti
des conséquences d'un échec.
LA VÉRITÉ DES TITRES.
VOl'M V (-•MPRKMEX-VOHsr
On lit dans l'Ami de l'Ordre:
Voici le résultat de l'élection de Phi
lippeville M. de Cesves est nommé.
Le nombre des votants était de 725.
Majorité absolue, 563. M. de Cesves a ob
tenu 369 suffrages; M. Piéton 352. Voix
perdues, 4.
Malgré les scandales de tous genres
donnés par les agents de la politique nou
velle accourus de tous les coins de la pro
vince, et même de la capitale et des pro
vinces voisines, le candidat indépendant,
l'honorable citoyen qui n'a point voulu
signer de compromis ministériel ni arbo
rer d'autre drapeau que celui du pays,
que celui de l'union et de la conciliation,
M. de Cesves, l'emporte sur son conçurent
M. Piéton, ministériel quand même.
On comprendra l'énergie de la cor
ruption ministérielle, l'intensité de l'inti
midation ministérielle, toute la puissance,
toute l'activité des efforts déployés en cette
circonstance, lorsque l'on saiya que le mi
nistère comptait, l'aide de la voix de M.
Piéton, reconquérir la majorité au Sénat.
On lit dans le Moniteur:
Dans l'intérêt de l'industrje et du com
merce dès dentelles, M. le Ministre des af
faires étrangères a cru devoir demander
nos agents diplomatiques ou consulaires
des renseignements, avec échantillons, sur
le placement de cet article. Les rapports
ci-après sont dès présent parvenus au
ministère, et pourront y être consultés
la direction du commerce intérieur) pen
dant vingt jours. Passé ce délai, ils seront
envoyés successivement dans les localités
que l'objet concerne spécialement.
Rapports avec échantillons:
De la légation de Turin, du 6 juillet
1852;
De la légation de Rome, du 14 et du
18 juillet;
Du consulat Genève, du 24 et du 26
juillet;
Du consulat Païenne, du 7 juillet.
Rapports sans échantillons:
De la légation Gonstantinople, du 26
juillet;
Du consulat S' Pétersbourg, du 21/9
juin;
Du consulat Charleston, du 2 juillet
Du consulat général New-York, du
15 juillet.
1 "n
Xomlnatlona eccléaiastiqiiea.
On écrit d'Ostende Dimanche ma
tin, M. Auatole Anoul, de Bruxelles, pre
nant un bain de mer Ostende et entraîné
par le courant, au moment de la tempête,
a été sauvé par M. le chevalier Romuald
de Brabandere, sans le dévouement duquel
il eût infailliblement péri. M. de Braban
dere n'a pas hésité un seul instant porter
secours M. Anoul. Entraîné lui-même
par le courant, au moment d'aborder la
digue, M. de Brabandere allait devenir
victime de son dévouement, sans sa pré
sence d'esprit, qui lui fit saisir un câble
de sauvetage jeté la portée de la seule
main qui restât libre.
M. Anoul, sauvé d'une mort certaine
put partir le même jour pour Bruxelles,
afin de rassurer sa famille, avant qu'elle
connût le danger auquel il venait d'échap
per.
Hier, vers midi et demi, M. Wynants,
commissaire de police de la lre division,
accompagné dequelquesagents, s'est trans
porté chez le sieur H. Briard, imprimeur,
rue aux Laines, Bruxelles, l'effet de
saisir une brochure parue depuis quelques
jours et intitulée les Nuits de St-Cloud ou
les Deux Cours. Cette perquisition n'a,
paraît-il, amené la découverte d'aucun
exemplaire. Dans l'après dîner, quelques-
unes de ces brochures, exposées en vente
chez les libraires ont été saisies.
C'est sur la plainte de l'ambassadeur
de la République française que la police a
saisi le pamphlet intitulé les Nuits de St-
Cloud ou les Deux Cours. Une instruction
judiciaire a commencé aussitôt.
Samedi soir on a descendu du der
nier convoi, arrivant de Gand Bruges,
une jeune fille qui était tombée en léthar
gie. Elle a été transportée l'hôpital civil.
Lundi soir elle se trouvait toujours dans
le même état.
On lit dans la Gazette de Mons: L'au
teur du vol commis dernièrement Lens
et dont nous avons parlé dans un de nos
précédents numéros a été arrêlé il y a deux
jours Bruxelles.
Au moment de son arrestation, cet
individu était encore porteur de la montre
en or du sieur Noël et vêtu d'un paletot
qu'il avait dérobé.
Dimanche dernier, Belœil, deux fem
mes ont assassiné coups de couteau M. le
médecin Lepoivre.
M. Lepoivre vivaitséparédesonépouse.
Le garde champêtre de la banlieue de
notre ville a arrêté, la nuit dernière, deux
individus qui étaient occupés voler dfr
plomb dans la cible militaire, située sur la
plaine de Nimy.
Au moment de leur arrestation, ils
avaient extrait environ 7 kilogrammes de
plomb.
Hier, vers 7 heures du soir, trois sol
dats ivres faisaient des grimaces sur le
passaged'un bataillon qui revenait de l'exer
cice. Un des officiers ayant ordonné de les
saisir, ils prirent la fuite, mais l'un d'eux
Autrefois on parlait et on écrivait pour se
faire comprendre la parole était l'expression
fidèle de la pensée, c'était le temps ou l'on pou
vait dire
T appelle un chut un chut et Roland un fripon
alors les hommes s'entendaient.
Depuis que le souffle délétère sorti des antres
maçonniques a infecté la société, les mots ne
servent plus qu'à déguiser la pensée. Il le
faut bien, Les hommes se déguisent, se tra
vestissent, se masquent, que ne déguiserait un,
que ne masquerait on la pensée Les loups ont
endossé la peau du mouton ils imitent la voix
du mouton.
Tout a changé depuis celte époque.
Il faut avoir marché avec son siècle, et être
la hauteur de ses lumières pour comprendre
le nouveau langage Essayons, et bornons-nous
examiner au hasard quelques litres de jour
naux.
Sous ce rapport il n'y a que les badauds qui
aient conservé un vestige de l'usage antique.
Gros Jean cabarelierfait encore barbouiller sa
façade de la formule usitée: ici on vend des
boissons. Prenez cela a la lettre. Gros Jean est
un badaud, c'est un homme du temps passé
il ne ment pas. Ce n'est pas un journaliste li
béral.
Fort bien. Mais voyez les enseignes des feuil
les des journaux qui ont subi l'influence du
genie maçonnique vous n'y comprenez rien,
vous retardataire, vous homme du temps passé.
Voyons.
Comment appellerez-vous un homme qui ne
peut ni agir ni parler ni rire ni pleurer que sur
l'ordre de son maitre et cela sous peine du
knout? C'est un esclave. Non, cet homme
de nos jours, s'appelle un homme libre, un
homme indépendant cela supposé:
Comment nommeriez-vous le journal écrit
par ces hommes libres, que vous appelez es
claves, qui recevraient tous les malins Vair
qu'ils doivent siffler tous le long du jour et de
la nuitou plutôt semblables ces musiciens
militaires qui viennent le soir la Grand'Place
pour y sonner la retraite et qui ne peuvent
manquer une note sous peine du violon?
J'appellerais cet organe la voix de l'esclavage.
Ou en un seul mot esclavage. Non vous n'y
êtes pas. Cela s'appelle: liberté. Ou Indépen
dance Belge.
Continuons
Comment nommeriez-vous le journal qui au
milieu du 19* siècle veut reculer 62 jusqu'en
1792. Qui regarde ce passé comme un avenir
brillant? L n réactionnaire, et sa marche une
réaction, une reculade. Non c'est là un pro
gressiste et sa marche est le progrès [du cordier
d'Ypres bien entendu
Comment nomme riez-vous l'organe de la
fraction la plus petite du pays, du parti déma
gogique? Oh! je ne qualifie plus, je me
tromperais encore. Je le crois, eh bien je
vous le dirai: cet organe s'appelle la voix de
la nation ou plus simplement la Nation.
Un journal qui dénature tout, qui appelle
noir ce qui est blanc, suivant les lunettes par
lesquelles il considère les hommes et les choses.
Ce journal autrefois aurait été nommé, ultrà-
partial. A ujourd'huiilpeut porter fièrement
le titre d'Impartial et ainsi de suite:et les
hommes croient encore la sincérité c'est na
turel: la classe des dupes fut toujours la plus
nombreuse. Chaque siècle a sa mode pour trom
per les simples niais
Dans ce siècle fameux de progrès où nous sommes,
C'est avec des gros mots quon attrape les hommes.
Eh bien! vous y comprenez-vous?
Un arrêté royal du 16 août approuve le plan de
la direction générale de la chaussée vicinale des
tinée a relier le village de Bas Warnêton la route
de l'Etal de Gheluwe Warnêton.
Un arrêté royal du 16 août approuve les
délibérations prises les 8, 12, i4, et i5 juillet,
par les conseils provinciaux de la Flandre Occi
dentale, du Braband et de Namur, h l'effet d'au
toriser les transferts des foires et marchés qui
existent dans plusieur communes indiquées par
l'arrêté.
M. Cavereel, curé h Vinchem est nommé curé
h Reninghe.
M. Crevits, vicaire h Reninghe, est nommé curé
a Vinchem.
M. Verschnrencoadjuteur h Reninghe, est
nommé vicaire de la même paroisse.