La 16" liste des étrangers arrivés Os-
tende, en porte le nombre 5,670.
La direction du comptoir d'escompte
de la banque nationale Bruges, a l'hon
neur d'informer le commerce qu'il accep
tera dater de ce jour, l'escompte, les
valeurs sur Paris et Amsterdam, revêtues
des timbres et se trouvant dans les condi
tions requises pour leur admission.
On lildansle/ourna/tfAnvers; Mardi
7 i/a heures du matin, le clergé de l'église
de Notre-Dame s'est rendu l'entrée de
l'église pour recevoir LL. AA. RR. qui ont
été conduites dans le chœur, où elles ont
assisté la Messe, célébrée par M. le curé-
doyen Beeckman assisté de tous les curés
de la ville et du clergé de l'église. Après
la Messe, les princes se sont rendus daus
une des places de la sacristie, où ils ont
donné audience au clergé; ils ont été con
duits la sortie de l'église avec le même
cérémonial qui avait été observé leur en
trée. En quittant l'église, M. le duc de Bra-
bant a adressé encore quelques paroles
d'adieu au clergé. LL. AA. RR. se sont
entretenues avec M. le recteur du collège
Notre-Dame et avec M. le supérieur de l'é
cole commerciale et industrielle qui s'ou
vrira sous peu dans le nouveau local de la
Courte rue Neuve. Les deux princes ont
apposé leur signature au registre des mem
bres de la Confrérie du Sacré-Cœur.
Suivant la Deutsche Volkshatle les Évê-
ques de la province ecclésiastique de Co
logne devaient arriver Cologne le 23,
pour conférer avec Mgr le Cardinal-Arche
vêque de Cologne.
La Gazette dè Londres a annoncé, sous
la date du 17 de ce mois, que le blocus de
Whydah, dans la baie de Bénin, côte occi
dentale d'Afrique, par les forces britan
niques, a été levé le 17 juin dernier.
Un accident qui pouvait avoir les
plus terribles conséquences, est arrivé sa
medi après-midi sur l'Escaut Bamegnies
Chin (Hainaul). Un batelier était occupé
dans sa cabine chauffer du goudron
quand, par une fatalité inconcevable, le
feu s'y communiqua. Les flammes prirent
bientôt un développement tel qu'il fut im
possible au batelier de les arrêter et qu'il
dut songer sa conservation. Daus sa fuite,
il oublia trois jeunes enfans qui jouaient
près de lui. Son premier soin fut de les
appeler, mais personne ne répondit.
Qu'on juge de son désespoir, lorsqu'il
s'aperçut qu'ils étaient restés dans le ba
teau que l'incendie dévorait et dont les
progrès avaient été si rapides que les flam
mes sortaient par toutes les issues. Que
faire pour sauver ces petits êtres de la
mort? L'eau ne suffisait pas éteindre l'é
lément destructeur, et voler leur aide
c'était affronter un grand danger. Sans
perdre une minute, ce père infortuné s'é
lance dans ce brasier ardent et bientôt on
le vit apparaître avec son précieux far
deau dans ses bras.
Tous quatre étaient sains et saufs; les
enfans s'étaient cachés sous le lit qui les
avait momentanément préservés de tout
danger. Quant l'incendie, on s'en rendit
maître avec beaucoup de peine et lorque
l'intérieur de la cabine eut été consumé.
Par arrêté de M. le gouverneur de la
Flandre-Occidentale, l'arrêté du 14 de ce
mois, qui ordonne l'interruption de la na
vigation sur le canal de Fumes vers Ber-
gues, partir du 15 de ce mois, jusqu'au
O septembre prochainest rapporté.
Cinq jeunes dames de Cologne, qui
se baignaient dans l'établissement de bains
établi devant cette ville, sur le Rhin, ont
trouvé ces jours-ci la mort dans les flots.
Elles faisaient grand bruit et riaient beau
coup dans le compartiment qu'elles occu
paient, lorsque tout coup le bruit cessa.
Le maître de l'établissement ouvrant alors
la porte s'aperçut que le plancher treillage
avait cédé et que les jeunes femmes avaient
été entraînées par le courant sous le bateau.
FRANCE. Paris, 25 août.
Mardi, 4 heures de relevé, un aérostat, lan
cé k Tourcoing, est descendu h Luingne. Trois voya
geurs se trouvaient dans la nacelle, deux ont pris
terre et le troisièms est remonté dans les airs. On
ne sait pas où il est allé redescendre.
On ne sait pas assez généralement qu'on
peut remplacer les raisins de Corinthe par nn fruit
indigène très-abondant et préparé d'une manière
spéciale. Aujourd'hui que la maladie des raisins a
atteint également le genre de vigne qui produit les
corinthes, ces raisins sont devenus tellement chers
qu'une certaine classe de consommateurs doit s'en
priver. C'est cette classe surtout que s'adresse le
procédé dont nous parlons.
Ou remplace les corinthes par les myrtilles, appe
lées dans quelques parties de notre pays, le Hainaut
entre autres, des cousines ou cosines, et en flamand
kraekebezen vaccinium myrtillus des botanistes)
On praline les myrtilles au sucre blanc en poudre,
et le pralinage consiste simplement a agiter les
fruits dans cette substance de manière les en cou
vrir uniformément. On les sèche ensuite au soleil
et sinon sur des tôles la chaleur tiès-inodérée
d'un four.
La conservation a lieu de la même manière que
les corinthes et l'usage n'en diffère pas. Toute la
récolte des myrtilles n'étant pas encore faite a
l'heure actuelle, daus les Ardennes, ce serait chose
aussi utile que lucrative de les préparer en succé
danés de corinthe, et ce goût une fois entré dans
nos populations, finirait immanquablement par
utiliser un produit indigène et aboudant, au détri
ment d'une manière exotique désormais livréèaux
chances d'une éventualité précaire.
On écrit d'Anvers, 26 août Depuis quel
ques jours, un individu parcourt les magasins et y
offre en vente, 5o p. c. au-dessous de la valeur,
les coupons d'étoffe qu'il porte daus un sac. Déjà
plusieurs détaillants se sout aperçus, après son dé
part, de la disparition de coupons déposés sur le
comptoir; ils soupçonnent cet individu de les avoir
soustraits. C'est un nouveau système de filouterie,
contre lequel il est bon que les marchands se tien
nent sur leurs gardes.
Non loin de Breslau, dans un domaine nom
mé la prairie de Hurnboll, existe un établisse
ment daus lequel on convertit les feuilles de pin en
une laine dite laine des bois. Elle peut être filée et
tissée; la plus fine donne un fil qui ressemble h
celui du chanvre et qui est aussi fort. Le premier
usage qu'on en fit en Silésie fut de la snbsliluer
la ouate de coton ou de laine dans les couvertures
en piqué. Outre son bon usage, on a remarqué
qu'aucune espèce d'insectes parasites ne se loge
daus la laine du pin.
Q&~a< --
GittE *IX FKl'ITM VERTU!
L'ACTIOV UK» VeiUES MUIt L'KSTOllVC. LE
DIHE 1»E.«# IVHOGVES.
Est-il bien possible que l'on aime et que l'on
mange des fruits verts? J'ai vu mordre dans une
pomme il y a deux jours, j'en ai instinctivement
écarté les lèvres, j'ai senti dans la bouche une sorte
de torture et j'ai éprouvé comme un frisson dans le
dos. Si j'étais condamné, non pas manger, mais
voir manger des fruits crus, loin encore de leur
maturité, je suis persuadé qu'au bout d'une heure
ou deux je subirais une affreuse attaque de nerfs.
A cela vous allez me répondre que je ne suis
point chargé de révéler mes goûts au geure hu
main et de livrer l'histoire de rues appétences ou
répugnances a ce vent tumultueux qu'on appelle
publicité, d'aulaut mieux que tout le monde con
naît ce proverbe Des goûts et des couleurs on
ne discute pas. Le renard du bon La Fontaine
n'aimait point le verjus, mais on voit journelle
ment les bouches les plus aristocratiques et les pa
lais les plus délicats se délecter avec du vinaigre ou
toute autre préparation acide.
Écoutez-moi seulement une minute: un acide
quel qu'il soit, végétal ou minéralproduit sur
la peau intérieure du tube digestif que l'on nomme
muqueuse un effet dont il est bien facile de se
rendre compte: mettez quelques gouttes de vi
naigre dans votre bouche, vous faites la grimace:
tant pis, vraiment! Analysons maintenant ce que
vous avez ressenti: le viuaigre a pincé vos lèvres,
votre langue, en un mot, tout l'intérieur de la ca
vité buccale; la muqueuse ainsi pincée a d'abord
senti une sensation de fraîcheur, car la circulation
a été momentanément suspendue, le' sang a fui en
quelque sorte, parce que le vinaigre est astriugeut,
et tous les petits vaisseaux sanguins crispés, con
tractés, se sont désemplis.
Mais attendez, la réaction ue peut pas tarder.
Le sang chassé un instant revient avec une sorte de
fureur; autant le vinaigre vous a paru frais, autant
il va vous paraître brûlant et corrosif. La saliva
tion s'accélère, elle pleut de toutes les glandes, fort
heureusement, ma foi, car la bouche est en feu et
nous pouirions craindre un petit incendie.
Maintenant ne comprenez-vous pas que si pen
dant une demi-heure, une heure et davantage, si
le matin et le soir, si plusieurs fois dans la journée
vous soumettiez votre bouche de pareilles sensa
tions, votre bouche finirait par en être irritée? Eh
bien! l'action des acides sur l'estomac est absolu
ment la même: ils crispent, ils agacent l'intérieur
de la poche digérante, ils y portent le désordre et.
l'irritation et finalement ils produisent les diges
tions pénibles, les dérangements d'entrailles, les
tiraillements et la douleur.
Mais, docteur, les acides me font un bien vé
ritable; ils me réveillent et me raniment; un ou
deux fruits verts m'ouvrent l'appétit
Permettez, vous ne tenez compte très-proba
blement que de la sensation première vous oubliez
la réaction et tous les désordres qu'elle entraîne.
Les acides vous font manger, je l'admets mais 'a
quoi bon vous faire manger, si l'on entrave votre
.digestion? Les amateurs des fruits verts, les par
tisans du viuaigre, les amoureux des cornichons me
font l'effet de ces ivrognes qui veulent boire parce
qu'ils ont bu, et qui vous disent d'une voix pâ
teuse: Il faut bien que je boive, j'ai soif; j'ai le
gosier si sec qu'il est bien nécessaire de l'imbiber
un peu.
ACTES OFFICIELS.
Un arrêté ministériel porte que la deuxième
session de i8Ô2 du jury central s'ouvrira: Pour
la philosophie et les lettres et pour les sciences le
28 août courant, 9 heures du matin.
Par arrêtés royaux du 1" juillet, publiés
seulement aujourd'hui dans le Moniteur, sont
nommés dans l'Ordre de Léopold
Officiers: M. Meinner, conseiller supérieur et
commissaire de la Bavière Berlin M. Weinlig,
directeur au déparlement de l'intérieur Dresde;
Chevalier: M. le docteur Chenu professeur a
l'hôpital du Val-de-Grâce.
Le gouvernement a continué aujourd'hui re
cevoir par le télégraphe des adresses nombreuses
des conseils généraux, qui témoignent de leur pro
fonde sympathie pour le prince Président.
Ces adresses sont beaucoup plus explicites que
celles votées par les conseils d'arrondissement, en
faveur d'une plus grande consolidation du pouvoir
entre les mains de Louis-Napoléon.
Représentants d'intérêts plus importants, inves
tis de plus d'autorité, les conseils généraux ont
formulé d'une manière plus uette et plus positive
des vœux qui sont dans la pensée de tous les con
seils d'arrondissement, comme ils sont dans le
cœur de la population toute entière.