PAYS-BAS. La Haye, le 4 septembre. FRANCE. Paris, 3 septembre. ALLEMAGNE. bœufs, saisit cet'infortuné par les cheveux et l'en traîna au fond du bois, où deux autres bandits accoururent pour prêter main-forte an scélérat. La jeune fille put voir de loin de ces misérables assassiner son père. Folle de terreur et de désespoir, elle.prit sou dain la fuite, et se réfugia dans une chaumière située sur la lisière du bois. Elle se jeta pâle et haletante dans les bras d'une femme, qui elle raconta brièvement et avec un grand désordre d'esprit l'horrible catastrophe. Ensuite elle lui confia l'argent sauvé des mains des brigands et la pria mains joiutes de lui confier une sûre retraite. A peine la somme était-elle serrée dans une ar moire, et la jeune fille enfermée dans une chamhre voisine, que le bûcheron, mari de cette femme et assassin du père de cette jeune fille, entra dans la chaumière, en compaguie de deux autres bandits. Tous trois racontèrent d'un air furieux le résultat négatif de leur horrible forfait. Alors celte femme perfide, riant d'un rire infâme, leur montra l'ar gent qui venait de lui être confié, et leur indiqua la chambre où la jeune fille s'était réfugiée. D'abord satisfaits, les brigands ne tardèrent pas éprouver la crainte d'être trahis par la fille du mal heureux paysan. Après une longue discussion, ils résolurent d'an commun accord de se mettre h l'abri de ses révélations en la brûlant dans le four. Aussitôt ils mirent la main l'œuvre et commen cèrent leurs préparatifs déjà le four flambait. Cependant la pauvre créature n'avait pas perdu une seule des paroles de ces monstres. Aussi, après avoir verrouillé la porte en dedans, chercha-t-elle s'échapper. S'aidant de ses pieds et de ses mains avec une énergie centuplée par le désespoir, elle parvint se frayer un chemin a travers la muraille qui, par bonheur, était d'argile. Une secoude fois donc elle chercha son salut dans la fuite. Ce fut avec une joie indicible qu'elle aperçut tout coup deux gendarmes qui elle fit le récit de son aventure. Ces braves soldats s'élan cèrent aussitôt dans la chaumière et là ils trouvèrent les trois assassins qui, précisément, se préparaient enfoncer la porte conduisant dans la chambre où ils s'attendaient trouver leur victime. Ces misé rables se sont laissés garotter sans résistance, et ont ensuite été remis entre les mains de l'autorité ju diciaire. Le Roi vient d'accorder une pension de 4,ooo fl. an général-major Van Spenglier, ex-Ministre de la guerre. S. A. R. le prince d'Orange, prince hérédi taire de Hollande, a atteint aujourd'hui sa dou zième année. Mercredi prochain, 8 courant, la seconde Chambre des États-Généraux reprendra ses tra vaux. Les projets de loi qu'elle a examiner sont ceux relatifs l'arriéré de la Néerlande dans la dette russe en Hollande la garantie des ouvrages d'or et d'argent; celui concernant la suppression de contributions directes dans le duché de Lim- bourg; la modification du tarif pour l'article Eau des Carmes; l'expropriation de quelques terrains Groningue; et celui relatif au devoir des pro vinces venir au secours des communes nécessi teuses. Une convention d'extradition vient d'être conclue entre les Pays-Bas et le royaume de Wur temberg. Le Courrier de la Drôme a mentionné il y a quelques jours un cas d'inhumation précipitée dont les détails sont des plus extraordinaires. Un parent de la personne inhumée, habitant la ville de Lyons, et qui prétend connaître toutes les circonstances de cette inhumation, adresse au Courrier de Lyon une communication de laquelle résultent les faits suivants i» Marie-Victoire Paradis, âgée de 20 ans, de meurant dans la commune de La Vache, près du château de Bressac, était atteinte depuis plus de 6 mois d'une maladie de langueur. Le 8 août, dix heures du soir, elle parut rendre le dernier soupir, ayant ses côtés son père, sa mère et une de ses parentes, jeune fille de 18 ans. Une heure après, on se mit en devoir de procéder sa toilette mor tuaire; elle ouvrit alors la bouche de manière faire tomber de frayeur une des assistantes. Cepen dant on finit par l'envelopper dans son linceul. Le lundi 9 août, on procéda son enterrement. Comme elle faisait partie de la confrérie de l'Immaculée Conception, qui est dans l'habitude de porter ses morts dans uue bière non fermée et le visage découvert, la défunte ouvrit de grands yeux les porteuses effrayées s'arrêtèrent et firent part de ce qu'elles venaient de voir une religieuse qui se moqua de leurs terreurs. Les yeux de la morte s'étaient refermés, mais elle les rouvrit de nouveau au sortir de l'église de La Vache. Le cortège arriva au cimetière; la bière fut recouverte; ou la descendit dans la fosse; mais après les premières pelletées de terre, on entendit frapper intérieurement contre ses parois; ce bruit se coutinua plus fort et a coups plus précipitées au fur et mesure que la bière disparaissait sous la terre. Le fossoyeur effrayé, jette sa pelle, se sauve et va se mettre au lit, où il est en ce moment très malade de frayeur. On débarrasse la bière des terres qui la recouvrent, on en déclou les planches, et voyant que la morte ne faisait aucun mouve ment et ne donnait aucun signe apparent de vie, on la réintègre dans sa dernière qui fut encore uue fois recouverte de terre. Ge travail était presque achevé, et on pensait cette fois il n'y avait plus a y revenir, quand on entendit des coups souterrains si fortement frappés, qu'on procéda de nouveau l'exhumation de la morte. Le cercueil fut alors porté dans l'église où il est resté jusqu'au jeudi 12 août. Tout le temps que le corps y a séjourné, la morte ne donna aucun signe de vie. Uu médecin de Valence ayant été appelé, la saigna; le sang sortit en abondance, ce qui n'empêcha pas qu'on se mit en devoir de l'enterrer une troisième fois, ce qui fut fait mais, cette troisième fois, ce qui s'était passé aux deux précédentes se renouvella la morte fit retentir les murs de son étroite prison de coups parfaitements distincts, au dire des personnes qui ont assisté cette troisième inhumation. La morte n'en fut pas moins cette fois maintenue comme morte et dûment enterrée. Témoins de ces faits, 60 80 personnes ont rédigé une pétition au procureur de la République, qui s'est reudu sur les lieux le lundi 26 août; ce magistrat a fait défense d'approcher du cimetière. Voilà où en sont les choses. La Guienne donne les détails suivants sur l'accident du chemin de fer de Bordeaux Angou- ième Avant-hier, entre 4 et 5 heures du soir, deux locomotives du chemin de fer de Paris, se sont rencontrées un peu au-délà du tunuel de Donnent, la hauteur des chantiers de construction de MM. Chaignau. Le choc a été terrible. Un jeune homme, monté sur l'une des deux locomotives a été lancé sur la voie, avec les deux cuisses affreusement mutilées. Ce jeune homme était le neveu de l'ingénieur en chef, M. Mackensie. Malgjé la douleur et la gravité de ses blessures, il a pu conserver assez de sang-froid pour veiller encore aux intérêts dont il était chargé il a de mandé un verre d'eau, et, après l'avoir bu, il a fait appeler un chef de service, dans les mains duquel il s'est dénanti d'un portefeuille contenant un cer tain nombre de valenrs; bientôt après, les défail lances successives sont survenues et le blessé a aussitôt été transporté l'hôpital mais arrivé là, les médecins n'ont eu qu'à constater un décès ce malheureux jeune homme avait expiré dans le trajet. Le corps de la victime a dû être rapporté sou domicile, cour dn Trente Juillet. Nous n'avons pu savoir le nombre des autres personnes blessées dans cette funeste rencontre on nous a assuré qu'elles l'ont été peu grièvement. Une locomotive et 4 wagons ont été brisés. On vient de faire des expériences pour savoir en combien de temps on peut transmettre une nouvelle télégraphique de Vienne Paris, par la ville de Strasbourg. Cette expérience a été fort satisfaisante. On a eu 5 heures le cours de la bourse de Vienne, c'est-à-dire deux heures après sa clô ture. Ainsi on peut, dès aujourd'hui correspondre avec Vienne avec une rapidité vraiment merveil leuse, car la dépêche a été interrompue Stras bourg pendant près d'une heure. 11 paraît certain, qu'à moins d'événements inattendus, M. de Castelbajac reprendra ses fonc tions d'ambassadeur en Russie, après son voyage en France. On annonce le retour Paris de M. Jules de Lasteyrie. Uu journal anglais annonce le départ du gé néral Haynau pour l'Allemagne. Le Globe assure que les négociations du mariage du Président de la République ont été re prises, et que la conclusion de ce mariage sera précédée d'une discussiou dans le Sénat. Le Lloyd autrichien dit que ce mariage est ajourné, parce que la croissance de la princesse Caroline n'est pas terminée, bien qu'elle soit dans sà 19° année. Des correspondances de Lisbonne du 29 août annoncent que le ministère portugais paraît être la veille de sa dissolution, et que la Reine D. Maria devait venir de Massa pour tenir un conseil d'État. On lit dans la Gazelle universelle alle mande du 3o août, Dans la Silésie autrichienne, la police a reçu l'ordre de rechercher une espèce particulière de mouchoirs de poche qui sont intro duits par contrebande, et qui, après le premier lavage, perdent leur couleur et sur lesquels appa raissent alors des manifestes révolutionnaires.» Deux journaux de Berlin la Gazelle Nationale et la Gazelle Constitutionnelle ont reçu des aver tissements au sujet d'articles hostiles au président de la république française. M. Trowitsch, éditeur du dernier journal, a été appelé la police, où on lui a signifié d'avoir à- modifier ses articles, s'il ne voulait pas que l'on prît des mesures contre lui. On sait que les agents diplomatiques de la France dans les pays étrangers ont reçu des instructions plus précises et plus rigoureuses au sujet de la presse allemande. La nouvelle loi pénale a été mise en vigueur le 1" eeptembre, dans toute l'étendue de la mo narchie autrichienne. Il en est de même de la loi sur la presse, qui sera prochainement suivie de la publication d'une loi sur le droit d'association et de réunion. A ce qu'on dit, on n'autorisera que des associa tions ayant un but commercial, industriel scienti fique ou de bienfaisance. On nous assure de bonne source, dit la Nou velle Gazette de Prusse, qu'il a été fait la Diète

HISTORISCHE KRANTEN

Le Propagateur (1818-1871) | 1852 | | pagina 3