PAYS-BAS. La Haye, le 11 septembre.
FRANCE. Paris, 12 septembre.
deux heures dans la réception de nos correspon
dances françaises. Messager de Gnnd.)
On écrit de Tournai: Depuis quelques
jours on a enlevé le reste des échafaudages qui
garnissaient la façade principale de notre cathé
drale. Aujourd'hui le public peut apprécier toute
la beauté de celte restauration qui a rendu b l'é
difice son aspect et son caractère.
m Rien de plus imposant que ce magnifique fron
tispice roman, si grave, si sévère et si majestueux,
avec cette admirable rose romane et cette char
mante galerie grimpante, qui suit la marche du
pigoou. Nous ne croyous pas qu'il existe une fa
çade romane au monde, dont l'aspect soit plus
imposant.
A l'intérieur, la magnifique verrerie de la
rose, donnée par Mgr. l'Evêque, est un vrai chef-
d'œuvre et peut être mise en parallèle avec les
roses des cathédrales les plus célèbres.
La restauration de la façade d'entrée de notre
cathédrale est une œuvre trop importante et trop
bien réussie, pour que tous les amis des arts de
notre pays ne s'empressent de venir, en pèleri
nage, lui payer leur tribut d'admiration.
Courrier de tEscaut.
Mm" Lafarge vient de succomber aux bains
d'Ussat. La nouvelle de sa mort est donnée par la
lettre suivante que publie le Journal de Toulouse,
dans son numéro do 9 de ce mois
UssiT, le 7 septembre.
Monsieur le rédacteur,
11 semblait depuis quelques jours que les bains
d'Ussat avaient produit un effet magique sur M""
Lafarge; elle-même, un instant avait cru que sa
santé, brisée par les tortures morales auxquelles
elle était en proie depuis si longtemps, allait re
naître... Déception f l'expiation terrible de douze
ans de sa vie, les humiliations dont on l'abreuvait,
la mort inattendue du généreux colonel qui l'avait
prise sous sa protection, tant d'événements qui se
sont succédé si rapidement l'ont conduite prématu
rément au tombeau. Elle est morte le 7, neuf
heures du matin, h la suite d'une courte agnonie.
Nous nous abstiendrons de toute réflexion
particulière sur la vie orageuse de cette femme si
tristement célèbre dans nos annales judiciaires.
Nous dirons seulement qu'avant sa mort elle a reçu
tous les secours de la religion et qu'elle a quitté la
terre, réconciliée avec Dieu. B...
Parmi les publications de mariage affichées b
la maison communale de Saiot-Josse-len-Noode,
00 remarque celles de M. Vao Duerne, propriétaire,
avec M"" Lydie Fougnies, veuve du comte de
Rocarmé.
Le mariage sera célébré, dit-on, au chateau de
Bury.
Un grand malbeur b failli arriver dimanche
au banquet offert au Roi par la ville de Louvain.
On terminait les préparatifs lorsqu'au bout de l'une
des tables un des lustres du plafond s'est détaché et
est tombé avec fracas sur le couvert qui a été brisé
ainsi que le bout de la table. Heureusement les
convives n'avaient pas encore pris place; dix mi
nutes plus tard,l'uo d'eux aurait été infailliblement
tué ou tout au moins blessé grièvement.
D'après une disposition que vient de pren
dre le département des finances, dans l'intérêt des
fondeurs de caractères, les caractères d'imprimerie,
vieux, importés de l'étranger, seront assimulés au
plomb brut et admis b ce titre en franchise de droits.
Le nouveau procédé de cuisson de pain par
le charbon de terre, en usage dans les boulangeries
de l'armée, aux hospices de Bruxelles et autres
établissements, vient d'être mis en pratique a
Liège dans un atelier du commerce.
Il résulte de renseignements venus de Naples
qu'b partir du 1" octobre prochain toute personne
2
se rendant dans le royaume des Deux-Siciles devra
être munie d'un passeport visé par une légation na
politaine. [Moniteur.)
La Gazette de Cologne annonce que sur la
demande expresse du gouvernement belge, le gou
vernement prussien a consenti b prolonger jusqu'au
24 décembre i852 le traité de commerce entre la
Belgique et le Zollverein, qui vient d'expirer.
Voici un curieux échantillon de style admi
nistratif. Ou trouve ce qui suit dans le registre des
correspondance d'une administration communale
du Braband. Nous copions littéralement
Rapport M. le commissaire d'arrondissement.
Monsieur le commissaire,
Répondant b votre houoré duconcernant
la conduite de notre garde champêtre, j'ai l'honneur
de vous faire savoir que notre garde champêtre
remplit ses fonctions en ce moment comme il le faut
et dont rien n'est b lui reprocher.
Mais il y a aux environs un an chacun disait
qu'il avait vendu des arbres de M. le baron de V...,
ce que je me lui faisait expliquer, il me dit qu'il en
avait commission; en effet, plus tard j'en appris
qu'il n'en avait pas; je De pouvait attribuer ceci
qu'b sod état de maladie et de timbré qui est changé
après, et dont il s'en repentissait.
Agréez,etc. Le bourgmestre,
Le 2 de ce mois, b 4 heures après-midi, le
Dommé Schmit fauchait dans une prairie dépen
dant de la commune de Remonville (Ardennes),
lorsqu'il entendit hurler un loup. Se retournant,
il vit l'auimal franchir le petit ruisseau qui les
séparait et se diriger sur lui.
S'élancer sur le loup et lui porter un coup de
faulx qui le blessa grièvement, fut pour Schinit
l'affaiie d'un instant. Le courageux faucheur se
jeta eusuite sur l'auimal, le saisit fortement par le
cou, et, b l'aide de son fils, le garotta et le musela
pour le ramener vivant au village, aux applaudis
sements de toute la population que le bruit de cet
évéuemet avait attirée sur son passage.
Ou écrit de Paris b la Gazette d'Augsbourg
Par ordre supérieur, on cherche dans les archives
du ministère de la guerre et l'on rassembl la corres
pondance de Napoléon sur ce qui concerne l'ar
mée, ainsi que tous les plans de guerre conçus par
lui. Ce travail pourra durer uu ou deux ans et la
collection composer 60 b 80 volumes in-folio. Elle
sera imprimée aux frais de l'Etat, mais il est dou
teux qu'elle soit livrée a la publicité, a cause des
réprimandes adressées souvent, dans la correspon
dance, b des généraux qui avaieut commis des
fautes, et dont les familles pourraient aujourd'hui
en être blessées. Ce travail avait été commencé
sous la monarchie de juillet.
Ou écrit de Gêues, 5o août, b la Gazette de
Lausanne a Un beau trait de courage vient en
core UDe fois d'illustrer le nom du Suisse en Italie.
Voici le fait dont j'ai été un peu témoin; veuillez,
s'il vous plaît, en faire part b vos lecteurs dans vos
prochaines colonnes.
Le jeudi 26 courant, b environ dix heures du
soir, la nièce de la princesse Colonoa a été attaquée
par cinq brigands, b une heure de Rome, sur la
route de Velleiri tuer le cocher, dévaliser le ca-
rosse et entraîner b travers champs la comtesse
Ida et sa femme de chambre, fut l'affaire d'un
iostaDt; mais, par un hasard providentiel, passait
non loin de là un courageux jeune homme, M.
J.-L. Brun, de Vevey, qui se trouvait depuis très
peu de temps b Rome; aux cris poussées par ces
deux infortunées, armé d'une simple canne b épée,
il se jeta b leur secours dans un champ de maïs, Ib,
après nne lutte terrible, mais courte, il étendit trois
des bandits sur la place, les deux autres prirent la
fuite et notre brave compatriote a eu l'insigne bou-
heur de ramener b Rome la belle comtesse Ida et
sa femine de chambre, sansla moindre égratignure
malheureusement il a reçu deux blessures, une b la
tête et l'autre au bras gauche. La princesse Ida est
l'unique rejeton d'une des familles les pins illustres
de l'Italie. Une pareille conduite n'a pas besoin
d'éloge. M. Brun a été mandé le 27 au malin chez
le cardinal Antonelli, secrétaire d'État du Saint-
Père.
D'après le Lloyd, 428 personnes en tout ont
été attaquées jusqu'ici du choléra. De ce nombre,
2 25 sont mortes et 191 guéries. En deux jours, le
3o et le 31 août, on a compté 20 décès. L'épidémie
s'est maintenant répandue dans les campagnes en
vironnâmes. On doit avoir remarqué quelques cas
de choléra b Olion et Zoppot.
On écrit encore de Noemsberg que la maladie a
éclaté violemment dans la ville d'Orlelsbourg et
daus les environs.
ACTES OFFICIELS.
Par arrêté ministériel du 10 septembre i852,
sont nommés:
A la section préparatoire de l'école moyenne
d'Ypres: Premier instituteur, M. P. Lâfaut, pro
fesseur au collège communal d'Ypres; second insti
tuteur, M. F. Ligy, idem.
Un arrêté royal, eu date du 10 septembre,
assigne b la députation permanente du conseil
provincial de la Flandre occidentale, un subside de
8,000 fr., pour subvenir aux dépenses des ateliers
d'apprentissage établis daus cette province et a
l'achat d'ustensiles et de métiers.
NÉCROLOGIE.
M. de Gerlache de Biourge (Pierre-Eugène-Jo-
seph) est décédé au château de Biourge, mercredi
dernier, 8, âgé de 77 ans 1 mois 8 jours.
On annonce de Naples la mort de M. Antoine
d'Aquin prince de Casaraua. Descendant d'unç il
lustre famille qui compte parmi ses membres Man-
frédi et saint Thomas, M. d'Aquin a vu passer par
son palais toutes les célébrités contemporaines. Il
peignait lui-même la miniature b ravir et ses criti
ques artistiques témoignent d'un talent d'écrivain
non moins remarquable. Il était âgé de 65 ans.
M. Chrétien Verstraete, bourgmestre de
Bas-Warnêtony est décédé le 4 de ce mois a
l'âge de 81 ans.
Un officier supérieur en retraite, le colonel
d'artillerie Descovilie, ancien directeur de l'arsenal
de construction d'Anvers, est mort dimanche après
midi b Bercbemaprès une longue maladie. Le
coloDel Descovilie était septuagénaire.
Le Handelsblad, en annonçant l'arrivée b La
Haye, de M. le baron de Aerssen Beyeren de Vos-
hol, secrétaire de légation b l'ambassade hollan
daise b Paris, insinue que ce voyage n'est pas sans
rapport avec le départ pour Paris de M. le baron
d'André, ambassadeur de France auprès de la cour
de Hollande.
Les pétitions pour le rétablissement de l'Empire
se propagent et se signent dans tous les arrondisse
ments du département de la Marne. On nous assure
que des cantons entiers ont adhéré ainsi au vœu
exprimé par notre conseil général.
Le préfet du Bas Rhin a annoncé que, d'après
- les renseignements recueillis par ses soios, la ré
colte du blé avait été supérieure de i/4 dans ce dé
partement b celle de 1851et que la récolte des
pommes de terre était trois ou quatre fois pins forte.