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Le fils, M. Michel-Joseph Delebecqne, père de
Monseigneur i'Évêque de Gand, accompagné de
sa sœur parvint a soustraire le cadavre durant la
nuit, le transporta en traversant la Lys b la ua«e
et l'inhuma au cimetière de Waruèion.
La jeune Marir-Catbériue n'avait alors que i 7
ans. Elle devint sou tour l'objet de la haine
des révolutionnaires qui avaient juré de tuer ses
frères. Ils la menacèrent plus d'une fois le fusil
sur la poitrine et la sommèrent sous peine de mort
de révéler la retraite des prêtres, ses frères. Elle
resta toujours ferme et inébranlable. L'élévation
de Bonaparte fct le signal de la fin de la guerre
civile en France et avec le Consulat tout com
mença b rentrer dans l'ordre.
Mademoiselle Delebecqneépoiisa Monsieur Louis
Morel, qui dès sa plus tendre jeunesse's'était voué
h l'instruction. Il vint se fixer b Ypres", où il ouvrit
un collège communal qu'il dirigea avec le plus
grand succès jusqu'en 1826, époque a la quelle il
quitta cet établissement florissant pour ne pas
souiller son honneur et sa conscience.
Durant tout le temps que son mari s'est trouvé
a la tête du collège d'Y près, Madame Morel soignait
la santé des élèves eu vraie mère, leur prodiguant,
lorsqu'ils étaieot malades, des soins nuit et jour.
Les nombreux élèves sortis de cet établissement
sont unanimes b reconnaître qu'on y vivait en fa
mille et que M. et M"10 Morel remplaçaient près
des élèves les pareols qui les avaient confiés b leurs
soins. Combien d'élèves distingués ne vit on pas
sortir dn collège d'Ypres? Des magistrats intègres,
des ministres, des savants médecins, des braves mi
litaires, des ecclésiastiques distingués b la tête
desquels on peut compter le savant évêque de
Gaud, Monseigneur Delebecque, neveu de la dé
funte. Ce prélat avait perdu sa mère n'ayant en
core atteint que sa cinquième année. Sa respectable
tante prit son neveu en affection, l'éleva chez elle
et suivit eu vraie mète son éducation jusqu'à ce
qu'il fut capable d'entrer au séminaire de Gand.
Après idaâ, M. Morel, ayant fait le sacrifice
de sa place de principal, se retira dans la vie
privée. Madame Morel, femme forte et résignée b
tous les malheurs, suivit le sort de son mari et ne
vécut dès lors que pour faire le bonheur de sa
famille et de ses amis. Sa santé s'ébranla; elle
souffrit peudant plusieurs années avec tésignation
et courage, faisant du bien sans ostentation. Après
une indisposition de plusieurs mois, elle s'était ré
tablie insensiblement, lorsque la mort viol l'en
lever après une nouvelle crise de sept semaines.
Madame Morel est décédée le 26 septembre
âgée de 77 ans et 7 mois: après avoir reçu les
derniers sacrements avec une piété exemplaire,
elle est morte comme elle a vécu en vraie femme
chrétienne aimée et estiiuée de tous ceux qui l'ont
connue. Ses funérailles auxquelles ont assisté les
auciens élèves du collège d'Ypres, les personnes
de distinction de toute la ville, et une foule de
pauvres oui prouvé les regrets universels qui l'ont
suivie au tombeau.
Les restes mortels de Madame Morel ont été
déposés au cimetière de Warnêlon, b côté de ceux
de ses pareuts. Elle laisse de son mari, inconso
lable par la perte qu'il vient de faire, un fils
.Monseigneur Morel chanoine de la cathédrale de
Gand et quatre demoiselles qui pleurent une mère
tendre et bien aimée.
La commune de Pittbem vient d'envoyer b
la Chambre des Représentants sa pétition contre le
traité du 22 août. Elle porte les sigualures de tons
1rs notables de la commune.
Mardi, un cuirassier étant en promenade
avec le régiment, est mort subitement, piès de la
poilr dr Dauiuie, b Bruges.
(.es principaux propriétaires des prairies
longeant la Dendre, entre Ninove et Denderleeuw,
viennent d'intenter, de commun accord, une aciiory
b l'Etal, dans le but de se faire indemniser des
dégâts qu'ils ool éprouvés par suite de l'inondation
du *j4 avril dernier, dont ils imputent la cause a la
négligence de l'administration.
L'ouragan de samedi a renversé deux mille
aibres au moins dans la forêt de Soignies; un gros
chêne de 7 pieds de ciiconférence a été brisé au
tronc, b la hauteur de 2 mètres du sol. Il esf impos
sible de se faire une idée du spectacle que présen
tait la forêt pendant la tourmente.
Un petit conclave maçonnique vient d'avoir
lien b Bi uxelles. Des délégués des révérendes loges
dé nos principales villes sont arrivés hier pour
délibérer sur la situation politique. Nous 11e con
naissons pas encore les résolutions qui oui été prises,
mais nous savons que l'idée dë remettre sur pied
les associations Itbéiales et de lefVrfaire émettre des
vœux publics, a été combattue contrite inopportune.
Les nombreuses démissions reçues paraissent avoir
diminué le zèle ou l'audace des meneurs. On s'en
tiendra probablement bdes manœuvres souterraines
de la nature de celles qui ont tant de fois réussi au
parti révolutionnaire. Journde Brux
Le mariage de M™' de Bocarmé avec M. Van
Duerue n'a pasété célébré jeudi dernier, ainsi qu'on
l'avait annoncé. Nous avoos déjà dit que ce ma
riage n'aurait lieu qu'après le résultat de l'action
iuteutée contre M"" de Bocarmé, aux fins de lui
laire nommer un couseil judiciaire.
A l'andietjce de veodredi i" octobre, M™' de
Bocarmé a comparu devant le tribunal de Titurnay,
chambre des vacations, pour subir l'interrogatoire
prescrits par la loi en semblable matière.
On a annoncé la mort de l'exécuteur des
hautes œttvresdu liaina-ut, on ajoutait que sa der-
niète exécuiioa avait été celle du malheureux
comte Hyppolyle.
Il faut ajourer que l'émotion extrême qu'il éprou
va en piésence du courage, de la fermeté et de la
pieuse résignation du condamué, produisit eu cet
homme un véritable bouleversement. Il l'exprima
en ternies fort toucha01, eu sortant de la messe quel
le lendemain de ce funèbre dénouement, le saint'
archevêque de Cinciuuati voulut dire daus la
chapelle d'un couvent de Mons, pour celui que, la
veille, il avait aidé b mourir d'une manière si édi
fiante. Depuis cette époque, il ne cessait de racon
ter les derniers moments de l'infortuné mari de
Lydie Fougnies et de s'affliger d'avoir dû remplir
uu si terrible miuistère.
M. Alexandre Piret, jeune homme de 28
ausd'une conduite exemplaire, professeur au
pensionuat de Mont-sur-Marchieiine, dirigé par
sou père, vient de périr par suite d'un déplorable
accident. Eu revenant de Conillet b pied, par la
voie ferrée, il a été surpris par un convoi de mar
chandises arrivant de Naïuuret dont il n'avait pas
euteodu le premier signal. Il marchait, du reste,
dans l'entrevoie. Au second coup de sifflet, il se
retourne pourtant, et frappé b l'improviste par la
traverse de la locomotive, il tourne sur lui-même et
va tomber meurtri b vingt pas de distance. Relevé
immédiatement et transporté dans les ateliers de la
station voisine, il y a reçu les soins les plus dévoués
des médecins ordinaires de l'administration, mais
inutilement. La mort a terminé ses souffrances
après vingt heures d'agonie.
Ces jours derniers, on a retiré d'un ruisseau,
dit Sint-Jansbeke, b Merckem, près de DixmuJe,
le cadavre de Jean Van Den Bossche cultivateur
en la dite commune.
Ou lit dans la Gazelle du Midi, du 2 oc
tobre
Douze missionnaires capucins attendent depuis
quelques jours dans le couvent marseillais de îeiir
ordre trente ou trente cinq religieux, ayant leur
tête le préfet apostolique. Tous partiront aussitôt
pour Brest, où une frégate a été mise b leur djspn
sitrou par le gouvernement.
Ils sont destinés pour la mission du Chili où'
leur ordre a déjà quelques élablissetneus. Quelques
autres missionnaires-capucins se sont embarqués a
Gènes pour Montevideo.
Les capucins de Marseille, quoiqn'à l'étroit
eux-mêmes daus le local qu'ils habitent, ont fait
tout ce qui était en leur pouvoir pour donner b
leurs respectables frères une généreuse hospitalité.
La Revue britannique annonce que des
démarches ont été faites par le gouvernement
français, auprès du cabinet de Londres, pour la
remise de l'exemplaire original du testaiiienr"de
l'empereur Napoléon, dont l'Angleterre ne s'était
pas dessaisie jusqu'à présent.
Les deux preiuièies parties de la vente du
mobilier du château d'Eu sont terminées. Tout le
mobilier est vendu. La troisième partie, pour les
plombs et les cuivres, commencera cette semaine.
Aucun objet, depuis le fameux bahut adjugé b
un prix si fabuleux au comte de Bedforl, n'a at
teint une enchère extraordinaire. La foule a tou
jours été immense b cette veule. Tout s'y est bien
vendu, mais sans l'exagération qui se rencontre
quelquefois eu pareil cas.
Le général de division comte de Golstein est
mort mardi soir, b six heures et demie, au bureau
des bagages du chemin de fer de Versailles (rive
droite),-b Paris, il était accompagné de M"™ de
Golstein sa femme et de son fils j-il arrivait par le
chemin de fér du Nord et se rendait b Versailles.
Il a succombé b uhe congestion cérébrale.
Le prince Président est arrivé b Toulouse,
le 4 de ce mois 3 heures dn soir, il a été reçu
au milieu dn plus vif enthousiasme et des'cris
mille fois répétés de vive l'Ëtiipereur
Il résulte de la correspondance particulière
adressée an Morning-Post, en date de Liverpool,
lundi, qu'au lieu de quarante passagers, comme il
avait été annoncé, ilyen avait quatre-vingt quatre
b bord du Mobile, de sorte qu'il y a eu soixante-
quinze victimes au lieu de trente et une. Ou fait
courir divers brnits sur la cause de cette terrible
catastrophe. Selon la version la plus accréditée, le
capitaine se serait retiré mardi b minuit dans sa
cabine, laissant b son second le soin de faire ce
qu'on appelle le quart du capitaine. Le second fit,
en conséquence, changer la direction dn navire.
Le capitaine, étairt monté sur le pont b deux heu
res dn malin, s'ioforma de la route que suivait le
bâtiment. Il fut répondu onest-nord-onest. Le ca
pitaine reconnut b l'instant que le navire était
perdu, et malgré la promptitude qu'on mit b lancer
les embarcations b l'eau, soixante quinze personnes
sur quatre-viDgt-quatre perdirent la vie.
itanilnatlons eevIésiniiUques.
M. Maerten, vicaire b Ghistelles, est nommé
curé b Zonnebeke.
M. Platevoet curé a Zonnebeke, passe en la
même qualité b Beveren (près Ronsbrugge), en
remplacement de M. Vandenbussche, démission
naire.
M. Delrne enré b Werken, passe en la même
qualité b Belleghein, et est remplacé par M. Dha-
lewyn, vicaire b Dadizeeie.
M. Vansteenhnyseprêtre au séminaire«st
nommé co-adjuieur b Ploegsteerf.
«CTK» OFFIIIKM.
Par arrêté royal dn 4 octobre, M. F.-J. Capelle,
candidat-notaire b Ypres, est nommé notaire b
Watou,eii (emplacement de M. DeCock, décédé.