A midi, h l'issue de la cérémonie funèbre, le Roi, les princes et la princesse ont e'te' reconduits par le clergé avec le cérémonial usité. S. M. et LL. AA. RR. sont retournées au château de Laekeu. La nouvelle d'une mort bien tragique est venu affliger dimanche matin les habitants de Cour- trai et des environs. M. le notaire Coucke était allé samedi l'après-diner avec son mulet dans les envi rons de Lendelede lorsqu'au retour, ce dernier, effrayé, paraît-il, par l'arrivée du convoi, a jeté son cavalier terre. La chute a été si forte que le malheureux n'a pas survécu longtemps. Une petite fille des environs ayant rencontré le mulet et plus loin le cadavre a donné la première l'alarme. M. Coucke avait été notaire Wevelghein de puis 1809 jusqu'en 1817, maire de cette commune de 1811 h 1816, notaire a Courtrai depuis 1817; il appartenait h une des plus honorables familles de Courtrai. Pendant sa vie il avait su se concilier l'estime de tous et la foule qui assistait aujourd'hui h ses funérailles témoigne plus, que tout ce que nous eu pourrions dire, du regret que sa fin mal heureuse a causé ses concitoyens et de la part qu'ils prennent au deuil de la famille. (Écho de Courtrai.) Un gamin de Zulte (Flandre-Orientale), Pierre Dekeyser est arrivé jeudidans l'après- midi, a Courtrai, pour trouver du pain et un gîte. Pour atteindre son but, il a eu recours au moyen suivant Après avoir parcouru la ville en tout sens, il s'arrêta devaot la devanture du magasin de nou veauté de M. Verbeken-Lefebvre, et d'un coup de poing, il fit voler en éclats deux carreaux de vitres. La dame de la maison s'évauouit, la demoiselle de magasin cria au secours, et le gamin resta paisible spectateur de celte scène, étonné toutefois que la force publique ue s'emparât de sa chétive personne pour le conduire a l'hôtel des haricots. Mais vou lant absolument se caser quelque part et éveiller l'attention de la police, il se dirigea vers le magasin de bijouterie de M. A. Gavier-Lecoutre, et là il brisa de nouveau nu grand carreau de vitre et prit plusieurs objets en argentqu'il emporta très- iraoquilleuieiit. Quelques voisins, qui avaient vu cet acte de brigandage, se sont emparés cette fois du voleur et des objets volés. La police a aussitôt arrêté Pierre Dekeyser et l'a mis en lieu de sûr eté. Le coup donné dans la vitrine de M. Gavier était si violent que Dekeyser a brisé pour environ une centaine de francs d'objets en cristal, montés en argent. Plusieurs journaux ont annoncé que l'inten tion de M. le comte Ferdinand Visart, au cas où il serait rendu adjudicataire définitif, est de faire du château de Bitremont un établissement de bienfai sance qu'on ue désigne pas. On peut affirmer que l'étal matériel des bâtiments de Bitremout, ne per mettrait aucune espèce d'application un établisse ment de cette nature, car ils tombent en ruines et leur réparation coûterait des sommes très-considé rables. Par arrêtés royaux du 8 octobre i852, la commission administrative des hospices civils de Hooglede (province de la Flandre occidentale) est autorisée faire construire, par voie écono mique, un hôpital pour les malades des deux sexes, lequel sera annexé l'hospice des vieillards qui existe déjà daus celte localité, et la commission administrative des hospices civils de Liège (pro vince de Liège) acquérir, pour la somme de ii,4oo francs, trois maisons contiguës, situées en celte ville, sur le pouceau Saint-Nicolas, en re joignant par derrière les bâtiments de l'hôpital de Bavière. C'était avant-hier, 11 octobre, le 2" anni versaire de la mort de notre bien-aimée Reine Louise-Marie. La famille royale a assisté le matin au service solennel et cominémoratif célébré 11 heures, en l'église de Notre-Dame de Laeken, où reposent les restes de la Reine. Depuis quinze jours, le petit commerce et la plupart des particuliers refusent les pièces de 25 centimes, sous prétexte qu'elles sont démonétisées en France. Leur crainte est sans fondement, car ces pièces ayant leurs analogues en Belgique, du même poids et du même titre, peuvent circuler sans inconvénients comme par le passé. S'il s'agis sait de monnaie spéciale la France, des pièces de 20 centimes, par exemple, ou des sous que l'on n'adopte en Belgique que par pure tolérance, la démonétisation les atteindrait chez nous comme ailleurs, mais nous le répétons, il n'en est pas de même pour les pièces de 25 centimes, sans quoi notre gouvernement aurait publié un avis ce sujet. M. Nicolaïcommandeur de l'Ordre de Léopold, vient de doter par acte reçu par le notaire De Neck, résidant Molenbeek-S'-Jean, le 9 octo bre, quelques bureaux de bienfaisance du Limboug de rentes annuelles, ensemble 2,000 fr. C'est la seconde libéralité eu faveur des pauvres de cette province. Samedi soir, plusieurs voitures d'un convoi de marchandises, parti de Bruxelles et se dirigeant sur Gand, ont déraillé dans les environs de Wet- teren. La locomotive remorquant ce convoi, n'ayant point partagé le sort des voitures, s'est détachée aussitôt pour annoncer la nouvelle de l'aécidenl dans la station de cette ville. Des ouvriers munis du matériel nécessaire ont été transportés immédi atement sur les lieux, et peu de temps a suffi pour enrailler et amener le convoi Gand. Les causes du déraillement sont inconnues. On lit dans le Courrier du Luxembourg, du 9 octobre «Un terribleincendie vient d'éclaterà Clemency; la perte dépasse 4o,ooo fr., dont i5,ooo fr. seule ment étaient assurés sur les bâtiments. Un jeune garçon de 18 ans a perdu la vie en essayant de sauver les chevaux. Les nouvelles que nous avons reçues des côtes de la Hollande, sur les dernières tempêtes, sont désastrueuses. Eu outre des nombreux sinis tres que nous avons déjà signalés, on apprend aujourd'hui la perte, corps et biens, le 7 courant, aux envirous de Brouwershaven, d'un navire ap partenant au port d'Anvers, le pleit belge Catha- rina, cap. Michelsen, parti le 1" octobre de Goole pour Anvers. L'équipage se composait de cinq personnes, y compris le capitaine, qui faisait son premier voyage avec ce navire. Le capitaiue H. Hausen, auquel le navire appar tient, eu avait cédé le commandement au capitaine Michelsen. On écrit de Flessingue, le 5 octobre Cet après-midi, un détachement de 100 hommes, com mandé par le capitaiue Klap, du 7™° régiment d'in fanterie est parti subitement avec le bateau vapeur de Schelde pour les environs de Bath. Ce détachement a été mandé avec instance pour répri mer des désordres auxquels se livraient les ouvriers qui travaillent l'indiguenjent de l'Escaut Oriental. On écrit de Vienne au Journal de Franc fort que le gouvernement belge a fait savoir au gouvernement autrichien qu'une enquête sévère a été ouverte contre les auteurs de la démonstration dont le feldzeugmestre baron Hainaut a été l'objet Bruxelles. Des nouvelles de Munich aunoncent que le pamphlet de Victor Hugo Napoléon le Petit, a été saisi chez tous les libraires de cette ville. Une lettre adressée de Posenà la Gazette des Postes de Francfort, contient les détails suivants sur les ravages du choléra en cette ville: Le choléra asiatique, qui a régué ici depuis le 20 juillet, est près de disparaître, car on ne parle plus que de trois ou quatre cas par jour. Mais il a été terrible et a défié toutes les théories médicales et diététiques. Les communications officielles por tent le nombre des victimes qu'il a faites de 16 1700; mais ce nombre est beaucoup trop faible, car on sait que les juifs et les Polonais n'ont au- noncé la police que la moitié au plus de leurs morts. La communautéévangélique principale, qui a au plus 10,000 âmes et qui comprend la classe la plus aisée, a déjà eu, elle seule, 65o morts, de sorte que le nombre total de ces derniers, sur une population de 42,000 âmes, est d'au moins 2,800. Par suite du grand nombre de veuves et d'orphe lins qu'à faits le choléra, la misère est grande, mais la bienfaisance particulière leur vient en aide de tous côtés. Dans les petites villes et le plat pays, l'épidémie a enlevé cette fois la septième partie de la population Voici une découverte qui, si elle est réelle et si de nouveilesexpériences viennent la sanctionner, ne peut manquer de produire une révolution dans l'agriculture: Un botaniste français, M. Esprit Fabre, prétend être arrivé transformer en fro ment de bonne qualité une herbe aride et vulgaire. La graminée sur lequel il a expérimenté n'est autre que Veegilops ovila, plante tout a fait stérile et sans usage. Il serait parvenu faire produire du grain cet herbe sauvage, au bout de dix douze générations successives. Le froment obtenu aurait, du reste, des carac tères botaniques propres qui diffèrent sensiblement de ceux de l'œgilops; ce qbi, au point de vue scientifique, serait déjà un phénomène fort remar quable. Mais cette découverte se rattacherait surtout un immense intérêt, car on y trouverait la création inespérée de ressources alimentaires nou velles pour les générations venir. Espérons que la science agricole s'emparera au plus tôt de ce fait, et que des expériences sérieuses seront tentées dans le but de s'assurer de sa réalité et de populariser ensuite, s'il y a lieu, une décou verte aussi précieuse. Voici un relevé exact des émolumens atta chés aux diverses places et fonctions remplies, dans l'Église anglicaue, par i'évêque d'Exeter et sa famille. Ces fonctions ne s'élèvent pas moins de 15, accaparées par le célèbre prélat et par trois de ses fils, qui touchent annuellement la somme de i 2,5oo livres sterling (3i2,5oo francs), nous né gligeons une insignifiante fraction de 53 livres. On écrit de Neufchâtel, le 4 octobre Une tempête a éclaté avant-hier sur notre lac plusieurs barques l'ancre ont sombé; un bateau conduit par un père et son fils a été littéralement englouti par les eaux, sans que les spectateurs aient pu por ter le moindre secours. On rattache cet ouragan des phénomènes volcaniques. La Diète provinciale rhénane dans sa séance du 3o septembre a décidé par 45 voix contre 23 d'adresser au Roi la demande suivante En souve nir de la protection que Frédéric le Grand accor dait aux Jésuites de prier S. M. actuellement réguante de révoquer les ordannances contraires. La ville d'Amiens élève, par souscription, une statue Pierre l'hermite. La première liste de souscripteurs, arrêtée au 1" septembre, s'élevait déjà 5,75ô fr-; un seul M. de Reincourt, s'y trou vait inscris pour une somme de 2,000 fr. Un artiste atnièuois, qui se trouve daus une brillante position de fortune, M. Gédéon Forceville, s'est chargé de l'exécution du monument. La dette que la ville d'Amiens acquitte envers l'un de ses plus illustres enfants intéresse a beau coup d'égards la Belgique l'histoire de l'éloquent promoteur de la première croisade se rattache celle de notre pays et la statue qu'on lui élève est en

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Le Propagateur (1818-1871) | 1852 | | pagina 2