FRANCE. Paris, 9 octolire. quelque sorte placée en regard de celle consacrée Godefroid de Bouillon. L'on sait que Pierre Capuchon vulgairement appelé Coucou Pêtre, est connu depuis sous le nom de Pierre l'hermite, décéda en 1117, dans un âge avancé {in bond senectule) sur les bords de la Meuse et proximité de la ville d'Huy. Deux siè cles après sa mort, d'incessants pèlerinages avaient lieu sur sa tombe, aujourd'hui détruite, et qui se trouvait alors dans le monastère du S'Sépulcre dont il avait été le fondateur. Hier matin, 10 heures, les deux demoiselles de M. le major Husin, qui avaient été élevées jus qu'ici dans le protestantisme, ont été reçues dans le sein de l'église catholique, dans la chapelle des Sœurs noires, en cette ville. M. le colonel N. et son épouse, et M. Vanderplancke, major comman dant de la garde civique et sa dame servaient respectivement de parrains et de marraines. La chapelle avait été ornée pour la circonstance. Le baptême a été administré et la sainte messe cé lébrée par M. Venein, aumônier militaire et vi caire de S" Anne. Les cérémonies étaient fort touchantes. Une instruction analogue la cir constance, faite par le même prêtre, a fait une profonde impression sur les assistants. {Patrie de Bruges.) La Reine Marie-Amélie et le prince de Join- vilie sont arrivés Carlsruhe le 6 octobre et ont continué immédiatement leur voyage pour Bade. Voici un extrait du Journal de Constanti- nople sur l'attentat qui a été commis sur le Shah de Perse Des lettres de Tauris du 28 août annoncent que le Shah de Perse a échappé miraculeusement h un attentat dirigé contre lui dans une chasse. Voici les détails relatés dans ces lettres, d'après les der nières nouvelles de Téhéran. Le Shah était sorti, accompagné d'une nom breuse suite, pour se rendre la chasse daus les environs de la résidence royale, et, comme le veut l'étiquette de Perse, il était seul, cheval, marchant h quelque distance d'une portion de ses officiers et suivi de sa maison qui se tenait quelques cen taines de pae de lui. Tout-à-coup 4 hommes se présentent portant la main des requêtes qu'ils lui remettent avec les apparences d'un profond respect. Les officiers du Shah, voyant de loin leur maître s'arrêter pour accueillir les requêtes qu'on lui présentait retinrent les chevaux l'usage ne permettant pas que personne s'approche du Shah dans de pareilles occasions. Aussitôt que le Shah eut arrêté son cheval, deux de ces hommes saisi rent sa monture par la bride, peudant que les deux autres, démasquant les armes qu'ils tenaient jusque là cachées, firent feu sur lui. Deux balles de pis tolets frappèrent leShah, l'une aux lèvres et l'autre a la cuisse, mais sans le blesser mortellement. Au bruit des coups de feu et en voyant le Shah des cendre de cheval et se mettre en défense, en se faisant un rempart de son coursier, tous les officiers de sa maison accoururent son secours, et, dans le premier moment d'exaspération contre les auteurs d'un attentat si horrible, ils en massacrèrent deux, qui furent littéralement hachés de coups de sabre, et coupèrent les mains aux deux autres, qui reti— naient toujours les rênes du cheval du Shah. Ceux- ci furent épargnés et jetés dans un cachotafin d'apprendre comment et par qui ils avaient été poussés commettre un pareil attentat. Ils avouèrent qu'exx-mêmes avaient formé le dessein de tuer leur souverain par la raison que, faisant partie de la secte des Babis, secte réprouvée par le Shah ils voulaient se venger sur lui de la mort de leur chef. La santé du Shah, qui avait donné des inqui études s'améliorait sensiblementet on espérait qu'il serait rétabli daus peu de temps. .\<>iiiïiiution« ecclésiastiques. M. Van Haelewyn vicaire Dadizeeleest nommé curé Wercken. M. De Smedt, professeur au collège de Pope- ringhe, est noinmé vicaire Ghistelles. M. Van Severen vicaire Marcke, passe en la même qualité Dadizeele il est remplacé Marcke par M. Van Baeten vicaire Oyghem. ACTES OEF1CIEI.S. Par arrêté ministériel du 7 octobre, sont nom més aspirants-instituteurs les élèves des écoles normales agréées dont les noms suivent, savoir: Élèves de l'école normale de Thourout 1 Dubart, Joseph, de Houcke. 2 Hoste, Jean-Baptiste, d'Oostroosebeke. 3 Vercruysse, Michel, d'Uytkerke. 4 Laridoti, Julien, d'Ardoye. 5 Vauhende, Josse-Charles, d'Aerseele. 6 Deslypere, Edmond, de Thourout. 7 Pattou, Ange, de Brielen. 8 Frutsaert, Henri, de'Viamertinghe. 9 Roose, Félicien, de Wercken. 10 Vandermarliere, Eugène, de Bruges. 11 Huys, Everarl-Léopold, de Gheluwe. 12 Merchier, Constantin, d'Aerseele. 13 Dyck, Jean-François, de Ruysselede. 14 Herrinck, Cyrille, de Dottignies. 15 Lemettre, Charles-Louis, de Meulebeke. 16 Schutyser, Léopold, de Moerkerke. 17 Lacock, François, de Westvleteren. 18 Croesel, Fidèle, de Poperinghe. 19 Kinipe, Charles-Louis, de Corteinarck. 20 Isebaert, Pierre-Joseph, d'Anseghem. 21 Vanleke, Benjamin, de Bulscamp. 22 Decock, Constantin, de Ruysselede. 2.3 Peellaert, Séraphin, de Leke. Les diplômes de capacité délivrer, conformé ment, l'arrêté royal du 29 octobre i846, seront du premier degré pour les aspirants-instituteurs désignés sous les n"' 1 7 du deuxième degré pour ceux qui sont désignés sous les n" 8 19, et du troisième degré pour les autres. Le Bulletin des Lois, publié aujourd'hui, con tient un décret du 24 septembre qui affecte dix- sept brigades h cheval de gendarmerie au service de surveillance que réclament la conservation des forêts nationales voisines de la capitale, et la sû reté des routes pendant les voyages du chef de l'État. Nous trouvons dans le même bulletin un décret qui ouvre, sur l'exercice i852, un crédit extraor dinaire de 4go,ooo fr. pour l'exécution des tra vaux des nouveaux bâtimens du ministère des affaires étrangères. M. le président de la République, l'occa sion de son passage Marseille, et sur le rapport de M. Abbatucci, ministre de la justice, a accordé des grâces et des commutations de peine vingt- sept personnes qui avaient été soumises des me sures de sûreté générale par la commission mixte des Bouches-du-Rhôue. Trente-huit grâces ou commutations de peine ont été également accordées aux condamnés poli tiques dn Gard et de la Lozère. Il y a vingt-deux grâces entières pour les condamnés du Gard et sept pour ceux de la Lozère. A Agen, cent sept grâces ont été signées. On se rappelle que M. Edgar Ney a été nom mé grand veneur de la maison du président. Il vient, dit le Journal des Villes et des Cam pagnes, de donner aux jockeys et aux piqueurs un costume des plus riches. Ils porteront toque de velours noir, tuniques de drap gros vert, avec ga lons d'or sur toutes les coutures, culottes de peau et grandes bottes molles jusqu'au dessus du genou. VÉcho de Vesonne annonce qu'une fabrique clandestine vient d'être découverte dans la com- inuue de Ceudrieux, arrondissement de Périgueux. Mardi dernier, M. le procureur de la République de Périgueux et M. le juge d'instruction se sont transportés dans cette commune, où avaient égale ment reçu ordre de se rendre les brigades de gen darmerie de Saint Astier, du Pont-Saint-Mamet, de Verget, de Rouffignac et une partie de celle de Périgueux, sous le commandement de M. le ma- réchal-des-logis Gayou. Les habitations des individus désignés comme se livrant la fabrication delà poudre furent cer nées une certaine quantité de poudre de mauvaise qualité fut saisie chez quelques-uns d'entre eux. A la suite de cette découverte, on procéda h l'arrestation des personnes ci-après nommées: Barrot frères, Léonard Labat dit Laval, Pierre Mouteil dit Nailla, Monteil fils aîné, Fournié, tourneur et perruquier; Pasquet, forgeron. Ils ont été conduits ce matin, Périgueux, dans plusieurs voilures et sous bonne escorte. Aucun des instruments servant la fabrication de la poudre n'a pu être découvert. Depuis le 1" octobre, la poste de Paris Vienne reprend sa route par Strasbourg, Franc fort, Leipzig et Prague. Un convoi direct est établi entre Francfort et Khel, de sorte que l'on peut aller en vingt-et-une heures de Francfort Paris. On travaille activement établir un service de grande vitesse entre Strasbourg et l'Allemagne mé ridionale. Le vénérable marquis de Cheffontaines, yient de mourir son château de La Cour, commune de Fromentières (Mayenne). C'était un type d'hon neur et de fidélité. Il a été enlevé après douze jours de maladie. La mort ne pouvait faire peur cet homme de bien. Il a souffert saus se plaindre et a quitté cette terre presque en riant. M. V. Leleux père, imprimeur et fondateur de VÉcho du Nord, est mort mardi soir, Lille. A l'époque où la machine infernale fut dé couverte, nous avons donné les plus grands détails sur sa fabrication. Leur exactitude est confirmée par ce que nous lisons dans le Nouvelliste Cette machine, soumise par l'autorité judi ciaire l'examen des hommes les plus compétents, ne se compose pas, comme le dit le Moniteur, de ?5o canons de fusil et de quatre canons de trom- blons, mais de deux tubes en forte tôle ou en fer battu de 8 centimèlree de longueur. A ces deux pièces sont adaptées 120 cartouches en papier épais, de la forme et de la longueur des chandelles romaines employées dans les feux d'artifices. Cha cune de ces deux pièces principales était chargée de têtes de clous, de morceaux de fer et de plomb et chaque cartouche contenait une balle. Une se conde machine, en tout semblable la première, était en construction; la police s'en aussi est em parée. Le Moniteur universel publie la dernière dépêche télégraphique suivante Bordeaux, le 9 octobre, 6 heures 1/2 du soir. Il fait un temps affreux depuis ce matin. S. A. a dû rester au palais toute la matinée, elle n'est sortie qu'à une heure pour visiter le grand hôpital St-André. A deux heures et demie, le Prince s'est rendu au chantier de M. Armand, pour assister au lance ment du navire le Louis Napoléon, de 2,200 tonneaux, construit ponr M. Montané, armateur et député de la Gironde. Le cardinal-archevêque a béni le navire; la mise l'eau a parfaitement réussi. Le prince est rentré au palais 3 heures 172 malgré une pluie

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Le Propagateur (1818-1871) | 1852 | | pagina 3