portes de dégorgeaient? C'est ce que l'on dit ici.
La situatioo mérite bien cependaut qu'on lui
vienne en aide par tous les moyens possibles, car
voilà la quatrième fois que le fléau nous frappe
depuis le commencement de l'année. Si les inon
dations doivent ainsi se reproduire périodiquement
troisquatre fois par ans la ruine d'un grand
nombre de fermiers et de propriétaires est inévi
table. Ils mettent leur espoir dans le prompt achè
vement du canal de Schipdonck jusque-là saus
efficacité. Messager de Gand)
Dans les environs de Hrouwershaven (Hol
lande), a échoué le 7 au soir un pleit sans que
l'équipage ni la cargaison aient pu être sauvés. Une
planchette rejetée sur la côte portait les mots Ca-
tharina Anvers.
On est péniblement affecté de voir rapporter
chaque jour que des bateliers ont péri dans les
flots; il n'y a pas jusqu'à la petite rivière de
l'Ourthe, où trois personnes viennent encore de
périr. On doit sensiblement regretter que des
hommes qui sont continuellement exposés aux
dangers de la navigation, ne sachent pas nager;
si dans les rivières comme l'Ourthe et la Meuse,
les bateliers connaissaient les premiers éléments de
la natation, non-seulement ils seraient l'abri du
danger, mais ils pourraient encore porter secours
aux personnes étrangères cet exercice.
La diligence d'Ath a versé hier un peu au-
dessus du village de Nimy et près de l'endroit
appelé Conception. Gazette de Mons.)
Le temps continue présenter, en Savoie,
les plus singulières anomalies. Depuis deux se
maines, le baromètre ne cesse de monter un jour
au beau fixe, pour descendre, le lendemain et
tout coup, au-dessous de variable. Il y a peu de
jours, un vent d'une chaleur insupportable avait
suffi reculer les neiges sur les Alpes et les dé
garnir presque complètement.
Dans la nuit de mercredi jeudi, un vent très-
froid lui ayant succédé, la neige est uon-senlemeut
de nouveau tombée sur les Alpes, mais elle a
blanchi toutes les montagnes de nos environs et y
est descendue si bas qu'un grand nombre de com
munes voisines, telles que Thoiry et les Déserts,
en sont couvertes an moment où nous écrivons.
Gazette offic. de Savoie.)
On lit dans la Liberté de Lille:
La Société de Saint-François-Régisqui
poursuit son oeuvre de haute moralité avec une
louable couslance, vient de déterminer au mariage
deux personnes eo ce moment dans une position où
ne se trouvent pas ordinairement ceux qui con
tractent l'engagement conjugal. Ce sont deux
personnes de la maison d'arrêt de Lille, lesquelles,
avant leur incarcération, ont eu plusieurs enfants
qu'il s'agit de légitimer. Ce mariage s'est fait hier
au bureau de l'état-civil; ces détenus s'y sont
rendus accompagnés de gardiens en bourgeois au
lieu de gendarmes. Les nonveaux mariés sont re
tournés ensuite sous les verroux dans leurs quar
tiers respectifs jusqu'à l'expiration de leur peine.
On écrit de Vienne la Poltshalle de Co
logne: Une activité salutaire pourrait bien être
réservée la Société de Jésus daus l'empire d'Au
triche. Les yeux et les espérances de milliers de
personnes de tous les étals sont tournés vers elle.
Le véuérabie Père a été nomme provincial des Jé
suites. 11 est très-connu Vtenue depuis longtemps
et s'y est occupé avec fruit des intérêts de la Com
pagnie. a
La police de Berlin a saisi la traduction al
lemande de Napoléon le Petit.
Ou écrit de Gcerlitz, le 9, la Gazette uni
verselle allemande
Ou a reçu ici ce inatin la triste nouvelle que
la baronne douairière de Schiiuuielpeuuing a été
trouvée assassinée dans son lit, son château de
Somnitz, 1 172 mille d'ici. Il est résulté de
l'instruction judiciaire, que la baronne a été étouffée
sous son lit. Les assassins n'ont pris que peu d'ar
gent, mais aussi des bijoux et des papiers.
On écrit de Copenhage (Danemarck), le 7
octobre Dimanche dernier, notre capitale a été le
théâtre d'excès terribles de la part des soldats de
la garnison. Voici ce qui s'est passé
A 8 heures du soir, six fantassins en uniforme se
présentèrent l'auberge de la corporation des ser
ruriers et demandèrent prendre part au bal qui
s'y donnait. Les ouvriers d'abord s'y opposèrent,
niais la direction de la corporation décida que les
militaires seraient admis, la condition qu'ils dé
poseraient leurs sabres avant d'entrer dans la salle
de bal. Les soldats offensés se retirèrent et au bout
d'une heure ils reviureut avec plusieurs de leurs
camarades, chacuu un sabre la main.
On eut beau fermer la porte, les militaires la
brisèrent et entrèrent de vive force, mais les ou
vriers, qui étaient en grand nombre, parvinrent
les faire sortir. Dans la rue, ces forcénés attaquèrent
les passants, hommes et femmes, et les renversèrent
par terre. Une escouade d'agents de police survint
et somma les militaires de se disperser, mais ceux-
ci n'en tinrent aucun compte, une lutte s'eugagea,
et trois agents furent mortellement blessés.
Peu de temps après 100 i5o soldats de la
caserne de la rue d'Argent se dispersèrent dans les
rues voisines et frappèrent avec leurs sabres les
I passants en criant A bas les bourgeois vivent les
militaires. Quelques-uns de ces soldats ont même
fait la tentative de péoélrer dans les maisons; mais
heureusement des détachements de cavalerie et
d'artillerie qui furent appelés en tout hâte sont
arrivés et ont mis fia ces désordres en arrêtant
les coupables, qui seront traduits devant une cour
martiale. Les soldats et les sous-officiers de trois
autres régiments ont été consignés dans leurs ca
sernes, et il a été interdit tous les autres soldats
et sous-officiers de paraître eu armes, excepté
lorsqu'ils sont de service. Le nombre total des per
sonnes qui ont été blessées est de 55; 6 autres (5
hommes et une femme) ont été tuées sur la place.
On écrit de Moscou l'Univers
M. l'abbé Gouderc, curé de l'église Saint-
Louis-des-Français, a failli périr,ces jours derniers,
victime d'un horrible assassinat. Le digue pasteur
revenait de la campagne et avait renvoyé sa voiture
pour rentrer en ville pied, par un chemin de
traverse. C'était vers le soir. Arrivé près des jar
dins qui avoisineul la barrière de Pélrowsky, M.
Couderc fut atteint sur la tête, par derrière, d'un
coup si subit et si violent, qu'il n'eut pas le temps
de voir qui le frappait, et tomba sans connaissance.
Quand il revint lui, la nuit était noire et froide.
M. Couderc se senti nu, couvert de sang et hors
d'étal de se mouvoir. Par bonheur, ses gémissements
furent entendus d'un officier qui se rendait de la
ville au camp établi près de là. Cet officier était un
catholique, M. Kozakévitch; s'étant aperçu que
M. Couderc avait la jambe fracturée (car l'os brisé
avait percé les chairs et ressortait en dehors), il le
couvrit de son manteau et courut la recherche
d'une voilure. Il ne trouva qu'un mauvaisdroschti
de paysan, sur le quel il reconduisit le curé sa
demeure. Le grand-maître de police, le géuéral
gouverneur, informés de cet attentat, étaient déjà
accourus la cure avec les plus habiles médecins
du pays. Les blessures avaient le caractère le plus
alarmant, et les premiers pansements ne réussirent
pas. Cependant, grâce l'habileté du docteur Macé,
jeune médecin français établi depuis peu Moscou,
et du docteur Ricord, neveu, qui se trouvait de
passage dans la ville, la réduction fut opérée et le
malade éprouva du soulagement. Tout inaiiileuant
fait espérer une guérison, sinon prompte, au moins
assurée.
Cet attentatdont la police n'a pu encore
découvrir les auteurs, a fourni la colonie fran
çaise de Moscou l'occasion de montrer l'excellent
esprit dont elle est animée et l'attachement qu'elle
porte au respectable curé qu'elle s'est donné. Tout
ce qu'il y a de Français Moscou et dans les envi
rons s'est porté la cure; les hommes se sont
relayés pour veiller le malade la nuit, et les dames
le jour. De plus, sur la proposition de M. Goubaux
l'un des syndics de l'église, la colonie s'est cotisée
pour offrir nn témoignage de reconnaissance au
généreux officier qui a relevé et sauvé M. Couderc.
La collecte a permis de présenter M. Kozaké
vitch un beau chronomètre avec une chaîne et un
cachet enrichi de brillants. En attendant le réta
blissement de M. le curé de Saint-Louis, ce sont
les prêtres de l'église polonaise qui officient sa
place.
un meeting. Les journaux anglais nous ap
prennent qu'il s'est tenu avant-hier, Londres,
un singulier meeting dont voici le compte-rendu,
curieux plus d'un titre:
Hier s'est tenue, dit le Morning- Advertiser
la taverne de la Rose et de la Couronne, Lea-
den-Hall-Macket, une réunion des débitants et
marchands de lapins d'Ostende, dans le but d'exa
miner la question d'opportunité d'une adresse la
direction du commerce pour obtenir la suppres
sion des droits sur la viande de lapin.
M. G. Brooke, membre du common-council,
président de l'assemblée, a fait observer que ce
commerce était de la plus haute importance pour
les classes pauvres de la capitale. Il y a quinze ans,
on ne connaissait pas ce commerce Londres. Main
tenant, la compagnie de la navigation vapeur ap
porte de 5o 100,000 lapins toutes les semaines.
Trois cents cinq cents individus gagnent leur vie
faire ce commerce, et 100,000 personnes au moins
mangent ces lapins.
Le droit sur les lapins d'Ostende n'est que de
5 p. c. ad valorem; mais c'est encore trop pour
le consommateur il existe un droit sur le poisson
mais le porc frais ou salé, tous les animaux, com
mencer par les ânes, ne paient pas de droit.
On peut calculer, a ajouté M. Brooke, que dans
les six premiers mois, 100,000 personnes des classes
ouvrières pourront être nourries de lapin. La se
maine dernière, pour l'ouverture de la saison, il
en est arrivé, 25,000, et les approvisionnements
ne feront qu'augmenter.
L'arrivée a eu lieu le samedi soir. Les ouvriers
ont envoyé leurs femmes au marché et elles n'ont
pu être servies tant il y avait du monde, avaut mi
nuit ou une heure du malin. Si l'on pouvait
avancer l'heure de l'arrivée, il ne se ferait pas de
commerce le dimanche. Si le droit était supprimé,
telle est l'industrie des éleveurs de lapins d'Os
tende qu'ils nourriraient plus de 5oo,ooo per
sonnes des classes ouvrières.
FRANCE. Paris, 14 octobre.
Voici, d'après le Constitutionnel, la situation
des préparatifs commencés pour la réception du
Président
Entre le pont d'Auslerlilz et la grille du
Jardin—des - Plan tes, ou a abattu les'jeunes arbres
qui se trouvent du côté du boulevard, et l'on a
commencé dresser les charpentes pour l'arc de
triomphe. Il sera de la dimension de la Porte-
Saint-Denis et offrira une arcade principale et
deux plus petites, comme ce monument.
L'arc de triomphe de la place de la Bastille
n'offre pas encore de travaux extérieurs.
Les travaux sont plus avancés pour celui qui