nombre d'exemplaires et de re'pandre profusion I
le code de l'iuvasion de la Belgique.
C'est assurément, tons les bons citoyens le recon
naîtront, l'une des fautes les plus graves et mal
heureusement les plus irréparables du ministère
déchu.
Qu'on ne se méprenne pas sur nos intentions.
Nous ne demandons pas la tète de MM. Rogier,
Anoul ou Van Hoorebeke ni même celle de M.
D'IIoffschmidt; les articles du code pénal qui pro
noncent la peine de mort ne sont pas littéralement
applicables aux ministres le législateur a prévu
ces crimes commis par des particuliers, il n'a pu
supposer un gouvernement assez déshérité du sen
timent de ses devoirs pour commettre de pareilles
étourderies.
Nous sommes les premiers a dire que le cabinet
déchu, et c'est la seule excuse plausible, n'a pas
compris ce qu'il faisait.
La chose n'est pas moios faite et si les éloges que
l'on décerne aux pauvres grands hommes expulsés
du pouvoir n'étaient déjà incommensurables, nous
demanderions leurs panégyristes d'ajouter encore
ce titre tous leurs titres la reconnaissance pu
blique.
Il y a quelques jours, nous avons fait conoaitre
l'émigration qui se manifeste sur plusieurs points
de la Flandre occidentale: Ruysselede, Wae-
reghem, Roulers, des centaines d'ouvriers, ne
trouvant plus sur le sol hospitalier de la patrie de
quoi pourvoir leurs besoins, ont pris le chemin
de la France.
Ce n'est pas dans notre province seule que l'é
migration se produit: on sait que des environs de
Deynze 200 ouvriers, tisserands et fileuses, sont
déjà partis pour la France. Une lettre que nous re
cevons ce matin de Gand, nous apprend qu'un
très grand nombre d'ouvriers ont quitté la com
mune de Somergem.
Nous conseillons CIndépendance qui vantait
jendi les mérites de M. Rogier l'obtention du
titre âesauveur des Flandres, d'inscrire l'état
des services de son patron, celui d'avoir provoqué
l'émigration des Flamands. M. Rogier a beau nous
dire qu'il prêche d'exemple, que lui aussi a quitté
sa patrie; nous doutous beaucoup que nos compa
triotes rencontrent en France des honneurs de tout
genre, 2t mille francs de traitement, et des gas
cons prêts les habiller en demi-dieux.
[Patrie de Bruges.)
Le joug des sociétés secrètes s'appesantit de jour
en jour davantage sur les dépositaires du pouvoir.
Elles ont exigé la nomination de M. Verhaegen
la présidence, et les Chambres convoquées pour
expédier les affaires du pays ont été subitement
renvoyées, parce que M. Verhaegen a été éliminé.
Elles ont réclamé ensuite le fauteuil pour M. Del-
fosse, et le cabinet-De Brouckere meurt avant de
naître, parce qu'il n'ose assumer la responsabilité
de cette exigence. Enfin, elles ont jeté l'interdit
sur la majorité du 28 septembre, notamment sur
Jes libéraux modérés, et celte majorité est systé
matiquement exclue des affaires.
On parle d'une sorte d'enquête que les chefs
des loges et les directeurs de clubs auraient faite
relativement aux chances électorales qu'aurait le
parti exclusif,si une dissolution générale était dé
crétée. On ajoute que le rapport des meneurs au
rait été assez encourageant pour que M. Rogier
offrit de présider au renouvellement immédiat des
deux Chambres. Nos amis n'ont pas demandé
la dissolution, mais ils ne la craignent pas; ils la
désireraient vivement, au contraire, s'ils ne se pla
çaient qu'au point de vue des intérêts de leur
opinion, car ils savent que le pays est avec eux et
qu'une condamnation éclatante attend le parti ex
clusif et révolutionnaire l'alliance du cabinet avec
les républicains et les socialistes ne les effraie pas.
Si la dissolution est décrétée, nos amis remplirout
leurs devoirs avec tout le dévouement et toute l'é
nergie dont ils sont capables. de Bruxelles.)
Les travaux de construction du chemin de fer
de Courtrai Ypres et Poperinghe, commencés
vers la fin du mois d'août dernier, s'exécutent,
grâce la bonne direction imprimée par l'admi
nistration des chemins de fer de la Flandre occi
dentale. Les terrassements sont presque terminés
entre Courtrai et Meuin et sont très-avancés de
Meuin Wervicq; tous les ouvrages de maçon
nerie, l'exception d'un viaduc, près de la station
de Meuiu,eu voie d'exécutiou, sont partout entiè
rement achevés.
Dès la fin de la semaine dernière, on a repris la
pose des rails, interrompue pendant plusieurs jours
par suite des difficultés qui ont empêché le complet
achèvemeut du remblai, situé trois mètres du
pont établi en face de la commune de Bisseghein.
Hier, uue locomotive a pu déjà parcourir toute la
distance de Courtrai Wevelghem, soit une lon
gueur de 5,ooo mètres; et comme ou effectue ordi
nairement 43o mètres courant railway par jour, et
qu'il ne reste plus qu'envirou 11,000 mètres finir,
ou peut espérer, si le temps reste tant soit peu
favorable, comme tout le fait présager, que la pose
des rails sera entièrement terminée, jusqu'à Wer-
vicq, avant un mois, et que, vers le milieu du mois
de novembre prochain, toute la première section
sera livrée l'exploitation.
La société se propose de commencer, immédia
tement après, les travaux de la section de Wervicq
Ypres. Le tracé de cette deuxième section est au
jourd'hui complètement terminé.
M. Thill, curé-doyen d'Arlon, adresse la lettre
suivante VIndépendant du Luxembourg
Aucun, le 14 octobre i85a.
Monsieur l'Éditeur,
Je vieos de lire, un peu tard, dans votre esti
mable journal, ii° 119, portant la date du 7 octobre,
une inexactitude (si ce n'est pas une malveillance)
qu'il est de mon devoir de signaler et de relever.
En rendant compte de la rentrée de l'athénée
d'Arlon, vous dites que la messe du Saint-
Esprit a été célébrée aujourd'hui 7 octobre,
dans l'église S1 Martin.
Je regrette de devoir déclarer, Monsieur, que
vous avez auuoncé une fausseté au public. Si vous
aviez assisté au prôue de la paroisse le dimanche
précédent, 5 octobre vous m'auriez entendu an
noncer pour le jeudi 7 octobre, 7 172 heures, une
messe du Saiul-Sacremeot pour M. Rossignou
mais comme les élèves de l'Athénée assistent la
messe le jeudià 7 i/2heures, vousavezabusivement
fait passer cette messe anniversaire pour la messe
du S' Esprit l'occasion de la rentrée de l'Athénée.
Je vous prie, Monsieur le Rédacteur, de bien
vouloir insérer celte petite rectification dans votre
plus prochain numéro de VIndépendant.
Agréez, etc. S. Thill, curé-doyen.
Un triste événement a eu lieu mercredi dernier
Meuin. Le cultivateur Masquelin était allé sur
ses terres, où l'oo était occupé brûler de la paille,
pour y remplir de cendres un pot feu destiné
allumer les pipes. En retournant chez lui, tout en
longeant un petit fossé qui était sec, une attaque
nerveuse le surprit et il tomba dans le fossé. Le
feu du pot qu'il tenait la main, ne tarda pas se
communiquer ses habits. Uu voisin passa dans ce
moment et vit, non sans effroi, le malheureux
Masquelin se débattre au milieu des flammes dans
d'horribles étreintes nerveuses. Il cria au secours
et les deux fils Masquelin, qui étaient encore sur le
champ, accoururent. Alors un spectacle affreux
s'offrit leurs yeux.
Leur malheureux père, entouré de flammes, ne
donnait plus aucun signe de vie. L'aîné des fils en
voulant étouffer les flammes a eu de si fortes brû
lures aux mains, qu'on craint qu'il n'en reste pour
jamais estropié.
Ou a immédiatement transporté chez lui le mal
heureux Masquelin père, qui a reudu dans la nuit
le dernier soupir dans de terribles souffrances.
Ou a trouvé sur le bord du ruisseau dit
MandeIbeekRoulers, le cadavre de Thérèse
Verbaeglie, âgée de 60 ans. Les habillements de
cette malheureuse étant entièrement mouillés et
aucun indice on marque de violeuce n'ayant été
remarqué sur son corps, tout porte croire qu'elle
sera tombée accidentellement l'eau, aura eu assez
de force pour sortir du ruisseau, mais qu'exténuée
de fatigue et transie de froid, elle aura succombé
avant la pointe du jour, et sans que persoune ait
pu lui porter le moindre secours.
On écrit de Nieuporti4 octobre
Le bateau de pêche Cristoffel, venant de la
pèche du hareng a rapporté lundi dernier un coffre
trouvé eu iner et renfermant des livres anglais et
un étui rempli de papiers.Ces objets ont été
immédiatement confiés M. le eonsul anglais
Ostende.
Beaucoup de débris de navires sont venus
échouer sur la plage.
La semaine dernière, un vieillard septuagé
naire nommé Bernard Borra domestique chez le
sieur De Jonghe, Eerneghem, a été frappé par les
ailes du moulin de celui-ci. On n'a relevé qu'un
cadavre.
Jeudi, vers 11 heures du soir, la grange et
la remise d'une ferme h Gits, district de Roulers,
appartenant M. le baron Gilles De Pelichy, pro
priétaire Isegbem et habitée par Jean Seys, est
devenue la proie des flammes avec la récolte et les
matériaux qu'elles contenaient. Oo évalue le dora-
mage en vit on 4,5oo fr.
Pendaut l'année dernière, d'après les statis
tiques officielles, il n'est mort Bruxelles qu'un
seul centenaire, c'était une femme, et 18 nonagé
naires, dont 11 femmes et 7 hommes.
Sur 3,928 individus décédés, 2,834 sont morts
domicile et 1,098 dans les établissements publics,
hospices, hôpitaux et prisons 3,6o5 avec secours
médical et 25 sans secours, 758 personnes ont suc
combé la phihysie tuberculeuse 518 l'hydrocé
phale (enfant au-dessous de 5 ans pour la plupart);
244 la bronchite; 24o la diarrhée; 188
l'affection organique du cœur i36 aux convul
sions; 154 la pneumonie; 93 la gastrite; 121
l'apoplexie; 88 au typhus; 88 la décrépitude;
92 enfauts sont morts du carreau ou maladie bleue;
il y a eu 96 décès sans cause connue. Trois décès
ont été attribués au choléra sporadique. La scarla
tine a enlevé 49 eufants; 66 adultes ont été vic
time du cancer.
Samedi, au moment où on apposait sur le
mur de la rue de la Régence Bruxelles une des
affiches de M. V. D., invitant les Français se
porter, sous l'égide d'une illustration de leur pays,
sur le passage de Louis-Napoléon, M. Victor Joly,
rédacteur du Sanchomanifesta hautement sou
indignation la vue de cette inconvenante provo
cation, et apostrophant le pompier de faction au
coin de la rue, l'invita s'opposer au placement
de l'affiche.
Le pompier fort interdit regardait sans répondre
l'affiche et le passant, sans faire mine d'obtempé
rer sa demande alors le sieur Jsaisissant sa
canne, lacéra violemment l'affiche en disant: